Le comportement de la classe politique française n’augure rien de bon pour le pays.
Un billet d’humeur de Philippe Robert.
En France, l’évolution des événements en cours a le don de m’effrayer au plus haut point. Non pas que je sois naturellement porté à m’alarmer pour un rien, mais une observation attentive des faits, à première vue sans rapports direct, a vraiment de quoi vous glacer le sang.
Je m’explique. La France va mal, de plus en plus mal, c’est une évidence que néanmoins nos élites de tout poil tentent encore, généralement en mentant effrontément, de cacher au bon peuple qui, d’ailleurs, n’est plus dupe d’une telle situation au point de ruer ferme dans les brancards.
Tout d’abord, le traitement de l’actualité systématiquement orienté à gauche par les médias toujours infestés par l’idéologie de mai 68 et surtout, quelle aubaine !, par les télévisions d’information continue dont la caractéristique principale réside dans une redoutable puissance de feu.
Une puissance de feu rendue d’autant plus opérante qu’elle est renforcée par une utilisation insidieuse des images sélectionnées, en France certainement plus qu’ailleurs, dans la mauvaise intention manifeste de faire le lit d’une pensée unique aux relents totalitaires imposée aux Français.
Il ne faut alors pas s’étonner outre mesure de constater que nos concitoyens, sous l’empire d’une intoxication idéologique spécialement corrosive, en subissent les effets dévastateurs au point même de ne plus pouvoir exercer leur faculté de jugement durablement détruite par le poison.
De même, sur le plan politique, sommes-nous aussi descendus bien bas dès lors que les hommes et femmes de l’État, en perte accélérée de (bon) sens politique, se montrent de moins en moins aptes à gouverner sincèrement, utilement et avec humilité dans l’intérêt bien compris des Français.
Aujourd’hui, en France, comme la classe politique n’a rien d’autre à proposer que les mêmes recettes clientélistes vieilles de quelques millénaires (« du pain et des jeux »), le moindre dysfonctionnement, événement, seront saisis comme éléments de combustion parce qu’il s’agit de tenir jusqu’aux prochaines élections. C’est de cette spirale infernale qu’il faudrait sortir. Nous en sommes loin. Il ne sert donc à rien de souiller le « Chant des partisans » en osant le chanter alors que l’on fait tout pour créer les conditions qui l’ont hélas rendu nécessaire. [1]
J’en veux pour preuve l’acharnement des socialistes à détruire sans merci ce qu’il peut encore demeurer à la France de liberté d’entreprendre : après les « Pigeons », les « Poussins » et tout ce qui peut leur tomber sous la main, c’est désormais au tour de l’intègre Michelin de passer à la moulinette létale de l’État socialiste.
Alors que nous ne sommes toujours pas sortis d’une crise des plus violentes largement provoquée et prolongée par l’action aveugle des politiques, incapable de prendre les décisions douloureuses auxquelles, cette fois-ci, nous n’échapperons pas, le Gouvernement fait preuve d’une incapacité proprement obscène à ce niveau de responsabilités.
Avec la croissance molle qui deviendra la norme pour les années à venir, la France ne peut tenir ses engagements quant à la réduction du déficit, ni retrouver la compétitivité nécessaire pour augmenter la croissance, sans un effort supplémentaire considérable. C’est Manuel Valls qui le disait, courageusement, pendant la primaire socialiste. [2]
Dans tous les cas de figure, je ne peux que nous souhaiter bon vent si tant est que nous ayons encore la moindre chance, en pleine stagnation nationale et européenne, de nous en tirer avec un tel attelage disparate, tirant à hue et à dia, sans réellement savoir quel chemin choisir pour, au minimum, sauver les meubles.
Notes :
- Lucien SA Oulahbib  : « Bergé-skinhead de gôche, fumet de l’époque ». ↩
- Sophie Pedder, Le déni français, Les derniers enfants gâtés de l’Europe, JC Lattès, septembre 2012. ↩
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