Qui sont les vrais responsables du déficit incessant de la sécurité sociale, ce « trou de la sécu » qui revient chaque année ?
Par Michel de Poncins.
Voici encore une particularité française dont il est question à nouveau ces temps-ci. Il en est de même depuis longtemps : tous les gouvernements, soit de la fausse droite, soit de la vraie gauche ont contribué à la croissance du gouffre. De puissants intérêts syndicalistes ou politiciens ont poussé à la roue. La cause principale est l’absence de gestion de la sécu ; cela ne retient pas la propagande officielle d’affirmer que le monde entier nous l’envie ; pour notre part, nous n’avons pas vu d’étrangers pâles de jalousie à cet égard.
Le mammouth n’est pas géré et flotte au hasard des aléas momentanés de la politique.
Dans le détail, le gaspillage est total ; un exemple est celui des dentistes-conseils. Pour des travaux d’une certaine importance, le praticien est obligé de demander une autorisation préalable. Celle-ci atterrit chez un dentiste-conseil qui est un champion du tampon : à droite les demandes, à gauche les autorisations. C’est un métier qui doit être ennuyeux à mourir. Les dommages économiques sont considérables : pertes de temps et de délais, paperasserie inutile. S’ajoute le gaspillage des talents du dentiste-conseil ; pour rester performant, le dentiste doit pratiquer quotidiennement.
Le nombre des dentistes-conseils est inconnu. Le problème est conséquent car il existe un grand nombre de médecins-conseils. Cet exemple, un parmi d’autres, illustre l’absence de gestion de la sécu.
Pourquoi le trou de la sécu ?
Le mécanisme est parfaitement au point depuis la libération en 1946. Un gouvernent quasi-communiste a supprimé les assurances sociales qui fonctionnaient fort bien avant la guerre, il a donné naissance au mammouth. L’objectif fondamental était de communiser la France.
La sécu s’engraisse toute seule car l’argent est apporté à flots par la force publique. C’est le début de la ruine programmée, une bonne gestion impliquant des contrats librement conclus, or il n’y en a pas.
Le deuxième acte de la ruine intervient lors de la sortie des fonds. En l’absence de contrat, cette sortie a lieu au hasard des volontés changeantes des syndicalistes et des politiques cogérants de l’édifice. Les mouvements sont perpétuels avec toujours une référence à un supposé intérêt général. En fait, c’est un totalitarisme à plusieurs têtes, revêtu d’une défroque de démocratie.
Il est nécessaire d’ajouter les prélèvements indus des politiques et chefs syndicalistes cogérants du mammouth. Impossible évidemment d’en connaître l’importance.
Les effets du gouffre
La conséquence directe la plus importante est le ruissellement des impôts. Pour éponger la dette, les prélèvements sociaux sont en croissance permanente. C’est un coup direct porté à la richesse de la nation avec paupérisation, chômage et autres calamités.
D’autres conséquences moins visibles doivent être notées. Des personnes se soignent mal faute de remboursements adéquats. Le coût des mutuelles augmente, ce qui constitue un impôt déguisé. Nul ne peut mesurer l’intensité de ces calamités.
Privatiser la sécu
Un pouvoir soucieux du bien commun et non de l’intérêt personnel de ses membres devrait s’engager résolument vers des privatisations partielles. Un exemple pour montrer l’effet de richesse en résultant : les personnes qui, par chance, ont le droit de s’assurer contre la maladie sur le marché international ont de bonnes garanties pour le tiers de ce que la sécu leur prendrait. Libérer l’assurance-maladie et libérer les retraites par introduction rapide de la capitalisation serait le premier pas. Il y en aurait bien d’autres à trouver.
La sécurité sociale en France : dont la gestion est qualifiée de gouffre, un déficit cumulé de 335 milliards €, ce qui oblige l’Etat, via la CADES, à emprunter sur les marchés financiers 30 milliards € par an, soit autant que les besoins globaux du Portugal et de l’Autriche. Or, il suffirait d’aligner les prix de vente (taux de marque) des médicaments sur ceux de l’Italie et comme au Royaume-Uni gérer la posologie des traitements médicaux au comprimé près, pour réaliser aussitôt 13 milliards € d’économie par an, soit environ 43 % du déficit chronique de cette institution, la plus grande avancée sociale d’après-guerre.
N’oublions pas la masse des chômeurs et autres allocataires qui bénéficient du système sans cotiser.
Et comme leur nombre ne cesse d’augmenter, c’est tout simplement ingérable.
« Il est nécessaire d’ajouter les prélèvements indus des politiques et chefs syndicalistes cogérants du mammouth. Impossible évidemment d’en connaître l’importance. »
+
« de bonnes garanties pour le tiers de ce que la sécu leur prendrait »
=
On connait donc l’importance des prélèvements indus : les deux tiers. CQFD.
Dommage que cet article manque de références, il donne du coup l’impression d’être un simple discours partisan.
Par exemple, a la fin il est dit « les personnes qui, par chance, ont le droit de s’assurer contre la maladie sur le marché international ont de bonnes garanties pour le tiers de ce que la sécu leur prendrait »
Ce n’est pourtant pas ce qu’on entends des gens exilés à l’étranger qui se retrouvent à payer pour leur assurance maladie…et qui trouvants ça cher….
je ne suis pas exilé à l’étranger, je suis un simple frontalier qui travaille en suisse. j’ai donc une assurance privée pour le risque maladie. j’ai choisi le contrat qui me convenait (c’est à dire le moins cher, sans aucune option), et je ne le trouve pas trop cher : 100 euros par mois.
bien sûr, je pourrais bêtement m’assurer pour plus cher et me plaindre que c’est trop cher…
sur ce que j’ai pu en voir en 12 ans, je suis finalement mieux remboursé avec mon assurance à bas coût qu’avec la ss, même si ce n’est pas ce que je demande en premier à mon assurance.
oscar n
Ces gens oublient que, sans retenues à cet effet, leur salaire est bien plus avantageux.
Jamais contents, les « tout pour rien » !
EN 1 : les dépenses de santé pour les très très vieux – sans contrôle : signe d’un pays qui ne fait pas le choix de ses plus jeunes.
EN 2 : les retraites et le temps de travail hebdomadaire: trop importantes et retraites prises trop tôt : signe d’un pays qui valorise le repos au travail.
En 3: les indemnités et les garanties de chômages : signe d’un pays qui ne pousse pas ses ressortissants à prendre des risques.