La retraite par capitalisation a permis d’assurer une retraite digne aux chiliens et de doper la prospérité nationale. Une piste pour la réforme des retraites en France.
Par Philippe Robert.
J’espère que personne parmi les libéraux sincères que nous sommes n’aura cru un instant, en particulier en ce qui concerne la énième réforme des retraites, aux vertus curatives de la grande conférence sociale qui s’est tenue à Paris les 20 et 21 juin 2013.
Car nous avons tous pu constater à quel point le courage politique de nos élites de tout poil, pourtant confrontées à un défi majeur de notre temps, n’a trouvé aucune place dans des débats généralement marqués par une grande indigence intellectuelle.
Un nombre croissant de Français, et parmi eux de plus en plus de nos concitoyens les plus jeunes, expriment leur angoisse d’un avenir incertain et n’éprouvent désormais plus aucune réticence à le faire savoir clairement auprès de nos élites faillies[1] :
“Selon un sondage de l’institut CSA, plus de 83% des Français se disent actuellement inquiets pour les retraites, contre 65% dix ans plus tôt. La préférence des Français se déplace sensiblement de la répartition vers la capitalisation. Parmi les 83% se déclarant très inquiets, 35% se déclarent même très inquiets”.
Par ailleurs, les Français volontairement et méthodiquement sous-informés auraient pu faire leur miel des arguments de José Pinera, ancien ministre du Travail chilien, en faveur des retraites par capitalisation qu’il a lui-même instaurées au Chili à partir du 1er mai 1981.
Bernard Martoïa qui a assisté à la conférence donnée, le 15 juin dernier à Paris, par José Pinera dans les locaux de l’Ecole des Mines et des Ponts et chaussées rapporte les indications chiffrées suivantes rappelées à cette occasion par le conférencier :
“Les fonds de pension représentent à présent 80% du PIB du Chili. Le rendement annuel de ces fonds est de 8,5%. Le ratio de la dette publique par rapport au PIB est de 12,2% en 2012. Le revenu par habitant qui était de 1623 $ en 1973 sous le gouvernement socialiste de Salvador Allende, est passé à 17400 $ en 2011. Cela représente une augmentation de 1072% en 38 ans”.
Pour peu que nous trouvions la volonté et surtout le courage de nous en donner les moyens, nous serions sûrement capables, en France, de parvenir à un tel résultat dans la durée mais, à l’instar de Thierry Desjardins, hélas je n’y crois guère tant la tâche s’annonce quasiment surhumaine à notre modeste niveau :
Thierry Desjardins : “Il faudrait donc non seulement que François Hollande change d’idéologie et de discours mais que les Français changent eux aussi. Or la gauche – et parfois la droite – les ont bercés d’illusions pendant des années et ils ne souhaitent pas se réveiller pour sortir de leurs rêves mortifères”.
A lire aussi :
- L’escroquerie de la retraite par répartition
- Quand le Chili indiqua la voie
- Le système privé de pension chilien sort indemne de la crise
- Voir l’article intégral sur Contrepoints ↩
il y a plus de 30 ans , il y avait un slogan qui disait » en france , on n’a pas de pétrole mais on a des idées » ; à ce jour , on peut dire , » en france on n’a pas de pétrole , pas d’idées , pas de courrage et pas de changement » ; gouverner c’est prévoir à ce qu’il parait , qu’on donc fait tout ces dirigeants qui se sont succéder dans ce pays ? rien à part se remplir les poches ; résultat des courses , on est tous dans la merde , et quand à la retraite , d’avance je m’assois dessus ;
mais le changement c’est maintenant , la France a du gaz de schistes mais n’a plus d’idées… prend pas toute la place sur le banc il y a des millions de français qui aimeraient aussi pouvoir s’assoir et que l’on condamne a rester debout aux restos du cœur
Il faut faire attention à la socialiste Michelle Bachelet qui très probablement emportera les prochaines présidentielles au Chilli.Elle est profondément contre la capitalisation…Elle préfère le système maddof!
@ Libre
Michelle Bachelet n’est pas contre la capitalisation, mais elle est en faveur de la création d’un fond de pension public qui n’existe pas au Chili.
La retraite par capitalisation suppose de faire confiance à des organismes bien plus puissants que vous et que vous ne pourrez faire fléchir par le droit le moment venu.
Elle pourrait intéresser les gens sans enfants éventuellement.
La retraite par répartition a volé les retraites de parents de famille nombreuse qui étaient soutenus par leurs nombreux enfants, au profit des retraites de ceux qui ont choisi de vivre dans le vice et la facilité, de fait la cigale est avantagée en piquant légalementce qu’avait ammassée la fourmi. De plus, elle est pilotée par un Etat ou des corps constitués qui ont tous les droits par rapport à vous et qui ne sont que rarement condamnés en justice vu que les lois prennent le pas sur les garanties que devraient être la Constitution, les Droits de l’homme et les grands principes fondamentaux.
La seule retraite qui vaille est donc celle qui oblige les enfants à distribuer une partie de leur gain à qui ils veulent pour soutenir leurs parents ou des gens chers à leur cœur. En bref, on enrevient aux grands principes du code civil inspiré de la bible :
» L’enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère. » (art. 371)
» Les enfants doivent les aliments à leur père et mère et autres ascendants qui sont dans le besoin. » (art. 205)
» Les gendres et belles-filles doivent également, et dans les mêmes circonstances, des aliments à leur beau-père et belle-mère, mais cette obligation cesse lorsque celui des époux qui produisait l’affinité et les enfants issus de son union avec l’autre époux sont décédés. » (art. 206)
je vous conseille « NOS RETRAITES : RÉPARTITION OU CAPITALISATION ? » de Philippe François
le système par capitalisation est le meilleur système