Au nom de l’exception culturelle, les biens culturels ne seraient pas des biens culturels comme les autres.
Par Michel de Poncins.
La culture est un terme imprécis qui autorise tous les amalgames et toutes les supercheries. En témoigne le régime des intermittents du spectacle qui par son poids scandaleux empêche les gens de se cultiver librement. Aujourd’hui le terme occupe le centre de l’actualité. Le président Hollande s’appuie sur une supposée exception culturelle française pour peser dans une négociation de libre-échange entre les USA et la CEE.
Il est clair que toute satisfaction totale ou partielle obtenue par la France devra être payée ailleurs.
LES RAISONS INVOQUÉES
Le prétexte principal invoqué est que les biens culturels ne seraient pas des marchandises comme les autres. Avec une emphase suspecte un discours pourra affirmer, dans le flou général, que la culture n’est pas une marchandise. Nous allons heurter les très nombreux cavaliers de l’étatisme hostiles par définition au jeu du marché libre. Nous ne voyons aucune différence de nature entre des biens dits culturels et d’autres biens. Livres, disques, chansons, peintures sont des marchandises qui doivent subir l’offre et la demande dans le jeu d’un marché le plus libre possible.
Le prétexte apparaît vite tel qu’il est dans la réalité comme une motivation pour ajuster les impôts. Les biens supposés culturels souffrent ou bénéficient de politiques fiscales ajustées. Avidement il existe des réglementations diverses et variées enchaînant la culture au char de l’État, le tout dans l’odeur coutumière et pestilentielle d’usine à gaz. De nombreuses subventions réservées aux camarades complètent le dispositif. L’exception culturelle est une vraie chimère qui montre ainsi son vrai visage.
LE MINISTÈRE DE LA CULTURE
C’est alors que l’analyse dévoile un de ces célèbres mammouths qui ruinent la France : un ministère complet. Il a des ramifications dans les régions, départements, collectivités, firmes culturelles, etc. Latéralement d’autres ministères s’intéressent à la culture.
Le luxe tapageur de la rue de Valois est connu, avec les salles à manger de direction, les parlottes et les fêtes adjacentes qui s’y succèdent.
Le tout se passe sous l’œil attentif de l’Europe et de l’immense Onucratie. Nous nous trouvons devant un pouvoir totalitaire mondial doté de moyens gigantesques et agissant sans un vrai contrôle. L’effet de ruine est garanti. Surtout hélas, sous prétexte de culture, les idéologies les plus meurtrières de notre époque sont répandues sans résistance.
Dans ce contexte, le mensonge ridicule de l’exception culturelle est une péripétie sans importance. Il permet de dévoiler l’un des nombreux dangers du pouvoir totalitaire mondial en formation accélérée.
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Exception culturelle : la culture aussi est une marchandise.
Un pays qui fait la morale, responsable du 1 er camp de concentration à Conlie, d’oubli volontaire de memoire de son histoire en faisant croire qu’il n’y a existé qu’un seul peuple dans les livres d’histoire et qui ne signe meme pas la charte des langues ne peut pas etre credible. Nous ne pardonnerons jamais . La vrai culture française , c’est sa bureaucratie fonctionnariale inreformable. Charité commence par soi-même.
Bien d’accord, sauf que ce n’est pas « mondial », c’est surtout une maladie française.
aux USA, la seule aide à la culture (mais aussi à un tas d’autres objectifs comme le soutien aux universités, aux bonnes oeuvres, etc) ce sont les « tax shelters », autrement dit la déduction fiscale partielle des dons qui leur sont faits.
Le « Met » à NY, par exemple, ne coûte pas un cent au contribuable : à l’entrée, vous avez une plaque interminable reprenant le nom des sponsors, le personnel se résume à une petite poignée de salariés, tout le reste du boulot est assuré par volontariat ultra exigeant quand au profil des volontaires et leur sérieux.
Une fois la candidature acceptée (pas facilement), le bénévole est mis sur liste d’attente pour quelques années … Une fois en activité, tout amateurisme (même trois retards) et c’est l’exclusion !
Ne croyez pas que la culture sauce étatique soit mondiale : c’est un mal français ! (et belge par contamination …)
La culture française; c’était:
– l’insoumission : de Villon à Baudelaire et appolinaire, de Céline à Aragon, en passant par Frédéric Dard, pour ce citer qu’eux
– la seule ville dans les années 1920, Paris, où s’il faut en croire Stefan Sweig, une jeune femme blanche et un jeune homme noir pouvaient aller s’envoyer en l’air dans un hôtel
– le génie français de la clarté et de la mise à distance du pathos romantique allemand: debussy, ravel , pour ne citer qu’eux
…..le reste n’est que mauvaise littérature
Mais que connaissez-vous donc de la culture allemande ? Apparemment, rien ! Je vous plains d’être aussi limité.
La culture française a sélectionné soigneusement les textes à valoriser pour chacun de ses « grands hommes ». Ainsi on fait grand cas des textes de Victor Hugo contre la peine de mort mais on oublie d’autres textes sur l’Afrique et les Noirs par exemple http://www.montraykreyol.org/spip.php?article791g .
De même on « oublie » que Jaurès avait inclus dans son programme politique de 1889:
A propos du Libre échange :
« il sacrifie les producteurs aux échangeurs, aux transporteurs, aux manieurs d’argent, à la banque cosmopolite. Il livre aux frelons juifs le miel des abeilles françaises »
* Jean Jaurès, « Programme économique », La Dépêche, 1er septembre 1889.
Goering n’aurait pas désapprouvé. C’est vrai qu’ils sont tous deux socialistes.
Lorsque l’Etat et les politiques s’occupent de culture…c’est à terme la mort de la culture