Choc de simplification : aïe !

Le gouvernement propose un choc de simplification sans ambition pour ne pas trop se compliquer la vie, ni se mettre la ventrue fonction publique à dos.

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Choc de simplification : aïe !

Publié le 17 juillet 2013
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Scoop : l’État fait des économies et le choc de simplification retentit. Badaboum, grand chamboulement dans l’économie, la France sens dessus dessous : la durée de validité de la carte d’identité sera augmentée ! On pourra payer sa carte grise en ligne !

Pour ceux qui ne sont pas impressionnés par des mesures que même Le Monde qualifie de symboliques, le plus fou arrive :

Coupes claires dans les aides aux entreprises. C’est sans doute dans ce champ que les annonces sont les plus spectaculaires, en termes budgétaires (abstraction faite de celles sur la politique familiale, qui remontent à début juin). S’inspirant d’un rapport coordonné par Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes, l’exécutif veut élaguer le maquis des interventions publiques au profit de l’économie, dont le montant est estimé à plus de 100 milliards d’euros.

Les interventions publiques dans l’économie estimées à 100 milliards d’euros ? L’État dépenserait-il tellement qu’il ne sait plus combien et comment il dépense ? Les contribuables français dormiraient mieux s’il faisait preuve envers eux de la même indulgence que celle qu’il montre envers ses services.

Quoi qu’il en soit, le gouvernement a une fois de plus décidé de serrer la ceinture des autres. Avant de s’attaquer à son propre embonpoint, il cesse d’engraisser la veuve, l’orphelin et le conglomérat en bonne santé. Mais le gouvernement a encore plus d’un tour dans son sac :

Le gouvernement confirme que lorsque les fonctionnaires ne répondront pas à une demande, celle-ci sera acceptée et non plus refusée, comme c’est – le plus souvent – le cas à l’heure actuelle.

Ébouriffant. On aurait pu tailler dans le code du travail, débroussailler le maquis normato-législato-gogo-réglementaire, mais on a voulu faire plus fort : on accepte par défaut les demandes demeurées sans réponse. Ça pourrait donner des idées à certains, et il ne faudrait pas se priver de faire part à l’État de multiples requêtes : plus il y en a, plus nombreuses elles seront à être acceptées.

Il ne faudrait pas être trop sceptique à l’égard de l’action gouvernementale. Français, votre vie ne sera plus jamais la même.

Les relations entre les administrations et les entreprises sont également visées : suppression de l’obligation de dépôt des actes de création des sociétés commerciales, réduction du coût d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés, dématérialisation des tickets restaurant, simplification du crédit impôt recherche, etc.

Pour alléger les démarches effectuées par les particuliers, l’exécutif prend plusieurs décisions qui auront un fort retentissement auprès de l’opinion : porter de dix à quinze ans la durée de validité de la carte nationale d’identité ; permettre le paiement en ligne de certains titres – en particulier la carte grise des véhicules ; faciliter l’accès au relevé de points du permis de conduire.

Youpi ! Le choc de simplification est arrivé ! Il s’accompagne de nouvelles dépenses difficiles à quantifier et à provisionner mais qui montrent une fois de plus la grandeur d’âme du gouvernement : les pensions alimentaires non versées seront prises en charge par la collectivité. Peu importe que vous ne vous soyez jamais marié avec cette personne et n’ayez pas divorcé, vous paierez, et merci pour tout.

Heureusement, le gouvernement, aussi brutal et vigoureux que soit le choc de simplification, a su ménager les fonctionnaires :

Les syndicats de fonctionnaires craignaient que M. Ayrault annonce des mesures drastiques sur les services déconcentrés de l’État : fermeture de sous-préfectures, suppression ou fusion de directions départementales… Trois rapports récemment rédigés, dont un de la Cour des comptes et deux émanant de hauts fonctionnaires, formulent des scénarios qui vont dans le sens d’un rétrécissement des administrations de l’État dans les départements et dans les régions.

Mais à ce stade, l’exécutif ne devrait pas engager de nouvelle réorganisation : il « privilégie la stabilité des services existants (…) pour concentrer les énergies sur la modernisation du pilotage et l’amélioration concrète du fonctionnement de l’administration déconcentrée », d’après le document que Le Monde s’est procuré.

Concrètement, aucune des mesures prises n’affectera les fonctionnaires. Aucun des choix faits ne change quoi que ce soit au fonctionnement de l’État et ne lui demande quelque effort que ce soit. Comme on pouvait s’y attendre, le gouvernement applique l’inverse du bon sens et pratique un 80/20 inversé et refuse de toucher aux 20% des sujets qui créent 80% des problèmes, justement parce qu’ils posent problème.

Les différences entre retraites du public et du privé sont scandaleuses, mais on ne s’y attaquera pas. Le fonctionnement de l’État coûte cher, très cher, mais on n’y changera rien. L’État ne pourra jamais remplir les fonctions qu’il s’est arrogées, mais il en gardera la responsabilité.

Et la presse prépare déjà la lutte contre l’austérité. Grèce : « La vie qui s’écroule » des fonctionnaires, un article du Monde, nous fait part du chagrin des fonctionnaires grecs, qu’ils expriment avec dignité en tentant de bloquer le pays.

« C’est totalement injuste de nous priver comme ça, en une nuit, de notre boulot. On n’a rien vu venir ! Et c’est notre vie qui s’écroule, s’étonne encore Elenie, jeune femme de 30 ans qui se croyait protégée du chômage par ses neuf ans d’ancienneté au sein de la police municipale d’Athènes.

La vie d’un fonctionnaire qui s’écroule parce qu’il n’a plus de travail et doit chercher une autre activité ? Oui, c’est triste, parfois difficile, et d’autant plus difficile que les services de l’État ne sont pas vraiment aptes à aider les demandeurs d’emploi à en trouver un.

Mais il n’y a aucune raison pour que les fonctionnaires ne fassent pas face aux mêmes risques que les autres. A fortiori quand ce sont ces autres qui paient son salaire et ses nombreux avantages.

Stigmatiser l’inefficacité des fonctionnaires que l’on s’apprête à licencier est une tactique utilisée depuis des mois par les responsables grecs, qui vise à faire accepter par l’ensemble du corps social des mesures a priori impopulaires.

Ben voyons. Et pour faire refuser à l’ensemble du corps social qu’on touche à leur statut et à leurs privilèges, les fonctionnaires n’hésitent pas à bloquer le pays et faire pleurer dans les chaumières les autres citoyens qui, eux, n’ont pas les mêmes privilèges.

Le gouvernement pourra donc apparemment compter sur les médias comme Le Monde pour défendre le statut des fonctionnaires et proposer encore longtemps des économies de bouts de chandelles, de l’augmentation de la durée de vie des badges d’accès à Bercy à la diminution de la fréquence d’arrosage des jardins de l’Élysée en passant par l’impression recto-verso des formulaires d’inscription à Pôle Emploi.

Ne pas s’attaquer au service public et au statut des serviteurs de l’État, se contenter de ralentir la progression du budget de l’État et d’augmenter les impôts : la direction prise par le gouvernement est dangereuse. Au nom d’une idéologie égalitaire, il maintient des inégalités de plus en plus flagrantes et fait peser les efforts sur les plus vulnérables – qui, de surcroît, le financent. Quand le peuple n’aura plus de pain, les fonctionnaires proposeront sans doute qu’ils mangent de la brioche.

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  • l’Etat et les collectivités locales n’ont pas vocation à fournir des emplois à ceux qui n’arrivent pas à en trouver dans le secteur privé, parce que leurs profils ne sont pas en adéquation avec les postes proposés.
    Or que constate t-on , très souvent, chez les individus qui ont obtenu un emploi (garanti à vie) dans le secteur public
    – une démotivation
    – une nonchalance comportementale dans la tenue, le langage, le relationnel
    – une déconnection des problèmes économiques et une ignorance des facteurs liés à la rentabilité
    – une absence de remise en cause de soi-même

    L’accumulation de ces défauts, font, que ces gens seraient extrèmement handicapés, face à d’autres demandeurs d’emploi, s’ils devaient subir des épreuves de sélection face à des DRH, pour trouver un autre emploi dans le secteur privé.

    • je trouve que c’est bien une avancée dans la simplification que le paiement de la carte grise à distance, mais comme le dit Riton c’est toute une culture du public qu’il faut revoir, pour que les fonctionnaires puissent innover, avancer avec leur temps et les technologies qu’on a à disposition, et ne soit plus prisonnier du carcan de lé hiérarchie très lourde.

  • Fonctionnaire mais pas né fonctionnaire comme mon patron me l’a fait remarquer, je ne peux qu’approuver votre article. Il manque toutefois un élément frappant dans ce choc de simplification: la transmission de la gestion d’autorisation du droit des sols (Permis de construire, certificats d’urbanisme, déclaration préalable) aux communes ou communautés de communes comme madame Duflot s’y est engagée et ce, pour 2015. Je vais parler dans les communes rurales, des communes de 21 à 200 personnes.

    Ce serait très bien si on n’oubliait pas volontairement que pour gérer 100 communes, par exemple, l’État emploie 4,5 équivalent temps plein. Avec ce transfert, au final, l’ensemble des communes vont employer 15 à 20 personnes car elles feront ces instructions dans les communautés de communes.

    Et après j’entends dire que cela coutera moins cher aux contribuables. Des neuneus, ils nous prennent pour des neuneus

    • @ StephaneB
       » la transmission de la gestion d’autorisation du droit des sols (Permis de construire, certificats d’urbanisme, déclaration préalable) aux communes ou communautés de communes comme madame Duflot s’y est engagée et ce, pour 2015. Je vais parler dans les communes rurales, des communes de 21 à 200 personnes. »

      non ce n’est pas possible.
      Pour gérer ces dossiers qui sont très techniques il faut du personnel diplomé (niveau ingénieur voire qualif architectes).
      Les petites communes ne peuvent, en aucun cas, disposer de ce personnel et sont donc obligées de faire sous-traiter ces dossiers.

      • On se demande ce qui interdit aux communes de faire appel à un cabinet d’architectes, hein ? Faut-il nécessairement que l’architecte soit un fonctionnaire pour bien travailler ?

        Ceci dit, avoir des communes de 200 personnes est le comble de l’hystérie bureaucratique. Rappel : 36000 communes en France, moins de 36000 communes dans le reste de l’Europe, sans compter la France. Révélateur, n’est-il pas ?

        • @Cavaignac
           » On se demande ce qui interdit aux communes de faire appel à un cabinet d’architectes, hein ?  »
          Le coût.

          Faut-il nécessairement que l’architecte soit un fonctionnaire

          Oui. car toute décision administrative ne peut être prise que par un fonctionnaire (ou un élu)

          • … qui peuvent s’appuyer sur des informations, études et analyses, voire sur des conclusions et recommandations de prestataires de services. Consultants, architectes, experts… Rien d’incompatible là-dedans.

          • « Oui. car toute décision administrative ne peut être prise que par un fonctionnaire. » Bien sûr que non : l’expert qui éclaire le décideur public n’a rien à faire dans la fonction publique. Les experts judiciaires (professionnels privés) en sont un exemple parfaitement banal.

            En outre, c’est pour cette raison qu’il convient de réduire le nombre de décisions administratives, donc le champ d’intervention de l’Etat (au sens large) dans les marchés. Toutes ces autorisations par-ci et ces avis par-là, à l’intérêt plus que discutable, minent les marchés jusqu’à l’absurde, c’est-à-dire la destruction.

            Le marché de l’immobilier est la caricature de l’abus des interventions inutiles ou corrompues du secteur public dans le fonctionnement normal des marchés. J’ai encore en tête le cas du terrain d’un de mes voisins déclaré inconstructible plus de 20 ans (le terrain, pas le voisin) alors qu’il était au beau milieu d’une zone habitée, cerné de maisons. Un des fonctionnaires « décideurs » voulait acquérir le terrain, à vil prix évidemment…

        • Et encore, de nombreuses communes comptent en plus des « sections »
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Section_de_commune_%28France%29

        • Les petites communes nombreuses existaient du temps où la bureaucratie était réduite. Il faut être bien optimiste pour croire que les regroupements ont empêché et empêcheront de remplacer la décision en dix minutes d’un maire de hameau par celle de trois commissions d’une demi-journée de 17 personnes du regroupement de communes (lesquelles en profiteront d’ailleurs pour se jouer des tours pendables aux frais du contribuable), en faisant venir à grand frais quelques experts de la capitale régionale.

      • Vous faites une grave erreur richard-proprio

        Les dossiers, permis de construire, certificats d’urbanisme, déclarations préalables, sont instruits par des instructeurs catégorie B et des assistants catégorie C.

        Certains ont juste un bac, d’autres ne l’ont pas et enfin d’autres ont des bac +5. C’est très hétérogène.

        Actuellement, les Directions Départementales des Territoires « refilent » aux mairies l’instruction des certificats d’urbanisme dit a) ou d’information. Demain, ce sont les autres. Les secrétaires de mairie vont être chapeautés par les agents instructeurs de l’État qui ont actuellement cette charge. Bref, vive le compagnonnage.

        Instruire un dossier n’est pas si technique que ça car il faut regarder s’il répond à toutes les dispositions réglementaires et de servitudes.

  • Une fois de plus, excellent article de Baptiste Créteur. Merci. Ce gouvernement ne fera jamais de réformes, ne simplifiera jamais son administration. Le fonctionnariat pointilleux et tatillon est inné chez le français. Il faudrait des générations pour le changer.

  • Merci pour votre article et merci à riton pour son texte , les gens du secteur publique (et à leur têtes les politiciens ) me débectent de plus en plus … j’en fréquente pas dans ma vie quotidienne (involontairement , disons naturellement) par contre je suis amené à travailler avec eux parfois et j’avoue avoir de plus en plus de mal à le faire , en clair je ne peux plus les supporter et je vais donc arrêter de travailler avec eux .

    •  » je ne peux plus les supporter et je vais donc arrêter de travailler avec eux . »

      Dans de nombreux secteurs où des travailleurs indépendants ou du privé sont amenés à « travailler » avec des agents publics, l’ambiance est délétère.
      Avec parfois des gens qui en viennent aux mains tellement ils sont poussés à bout par ses privilégiés.

  • Le seul choc de simplification réel serait celui qui élaguerait le délirant mille feuille administratif et politique qui permet à des inutiles de retarder, empêcher et rendre mille fois plus coûteux n’importe quel projet.
    Mais comment ce gouvernement de fonctionnaires et politico cumulards pourrait avoir un peu de courage ?

  • Plus vite l’Etat francais fera faillite, moins douloureux sera le changement. a chacun de nous d’accelerer sa chute, pour le bien des citoyens : passez par exemple du prelevement mensuel au paiement par tiers pour arreter de faire credit a Bercy. d’autre idees sur un recent article de @h16

  • Encore une fois, Monsieur Créteur souhaite un grand soir néo – libéral en espérant une faillite qui n’adviendra pas, afin de protéger les intérêts éhontés d’une bande de privilégiés richissimes, qui, par sadisme et égoïsme, souhaitent voir le peuple mourir de faim.

    • non, tu en fait trop, là, personne ne peut y croire. C’est juste pas possible de débiter sérieusement des bêtises pareilles sans rire 🙂

    • Et vive le petit père des peuples ! Longue vie à Kim Il Sung ! etc
      Vous devriez arrêter vos plaisanteries.

    • Voilà. Par sadisme et égoïsme, je souhaite que les Français soient plus libres, qu’il leur soit plus simple de mener leurs projets et de poursuivre la quête de leur propre bonheur.
      Encore une fois, je dénonce l’incompétence d’une bande de privilégiés richissimes à cause desquels le peuple risque de mourir de faim.
      Encore une fois, vous répondez sans aucun argument autre que votre peur d’une liberté que vous ne cherchez même pas à comprendre.

      « Au nom d’une idéologie égalitaire, il maintient des inégalités de plus en plus flagrantes et fait peser les efforts sur les plus vulnérables – qui, de surcroît, le financent. Quand le peuple n’aura plus de pain, les fonctionnaires proposeront sans doute qu’ils mangent de la brioche. » On sent bien ici tout mon sadisme et on imagine mon rire sardonique à l’idée que le peuple mourra de faim.

  • Pour créer un choc de simplification encore faudrait-il que le gouvernement connaissent le mode de fonctionnement du service public, voire même de l’État dans son ensemble! Or, vouloir réorganiser et même simplifier un mode de fonctionnement avec pour seul repère un organigramme c’est se contenter d’un exercice d’écriture qui enlève d’un côté pour mettre de l’autre, de mesurettes pour économiser des timbres et du papier via internet, sans aborder le fond du problème: l’absence d’optimisation des ressources. D’ailleurs, certains services ont déjà trouvé la parade sur l’absence de réponse qui vaudrait une acceptation en fermant carrément leurs services au public pour traiter les demandes, la Caf dans certaines régions ayant fermée près d’un mois pour se mettre à jour. Même la sécurité sociale a des jours de fermeture au public pour traiter les dossiers. Bref, le problème demeure entier sur le mode de fonctionnement.
    Pourtant, même en ayant une approche affinée du mode de fonctionnement des services publics et des institutions, comment aborder la moindre simplification sans provoquer le courroux de ceux qui en vivent, les fonctionnaires et les représentants politiques? La fusion Anpe et Assedic en Pôle emploi en est l’une des démonstrations parmi tant d’autres. La réticence de certains salariés en place n’a fait qu’accroître des dysfonctionnements internes par une gestion souvent chaotique du personnel avec des agences qui voient émerger de façon concomitante des Rtt, des formations, des arrêts maladie, des congés laissant un service minimum auprès d’un public de plus en plus important et exaspéré. La parade du gouvernement? De nouvelles embauches. Ainsi, démagogie oblige, des gens sans expérience ont été recrutés pour trouver des alternatives de travail et de formations sans même connaître le terrain. Coût de l’opération: plus de dépense de personnel, plus de problèmes entre services, plus de tensions entre les salariés, et plus de chômeurs exaspérés.
    Mais, si à ceci nous rajoutons le fait que Pôle emploi est un partenaire du mille feuilles territoriales en étant associé aux initiatives des collectivités locales (mairies, départements, régions, et communautés urbaines), et de l’État, via la Direccte qui en plus se charge du Fse (Fond Social Européen), nous voyons l’ampleur des ramifications tentaculaires du mal français: la lourdeur administratives et ses dysfonctionnements, mais aussi la tutelle et l’ingérence politique. Des réunions multiples, des rapports à la pelle, pour dire au jour d’aujourd’hui que les secteurs porteurs sont, entre autres, l’industrie et le bâtiment. En sachant que la hausse de la Tva, cumulé avec le matraquage fiscal, a plombé l’activité du bâtiment, il y a de quoi se poser des questions sur le travail de tous ces représentants institutionnels. Et alors l’industrie!
    D’autres exemples dans les services publics, et leurs liens avec la politique, peuvent illustrer le poids du corporatisme dans la dépense publique. D’un côté des fonctionnaires au statut immuable, alors que les Suédois ont su le rapprocher du statut privé tout en maintenant un service public de qualité, et de l’autre les représentants politiques qui ont fait de l’État leur seule source d’embauche. La quarantaine de vice-présidents de certaines régions cumulent des fonctions toutes aussi lucratives en salaire auprès d’autres institutions locales ou d’État. Des communautés d’agglomérations qui font doublon avec les régions, les régions qui font doublon avec les départements, etc.le tout avec à leur tête pour salariés principaux des représentants politiques. Bien entendu, la plupart des représentants politiques n’ont jamais exercé une activité dans le privé mais prétendent vouloir le modeler.
    Simplification? Tout d’abord revoir le statut des fonctionnaires et le mille feuilles territoriales qui est le premier employeur des représentants politiques. Mais qui aura le courage de recentrer l’État à sa fonction régalienne avec des institutions de plus en plus politisées, telles que l’Éducation Nationale et la magistrature, entre autres, et des représentants politiques de plus en plus nombreux en son sein et dont c’est la seule source de revenu?
    Le choc de simplification nécessaire serait un séisme politique. Nous n’avons pas fini de les engraisser avant de rejoindre la Grèce.

    • @Tmatique
       » nous voyons l’ampleur des ramifications tentaculaires du mal français »

      cette ramification tentaculaire, qui nous étouffe, a commencé à naitre après 1968 lorsqu’on a commencé à récupérer massivement les ex-soixante-huitards dans la fonction publique.
      Mais tout ce système n’a pu proliférer que grace aux lois de décentralisation du ministre socialiste Gaston Deferre au début des années 80.
      .

      • Effectivement, Riton, la décentralisation à la mode socialiste a été l’une des sources de cette ramification. Cependant, je pense, mais peut-être à tort, que cette ramification a émergé et c’est nourri de la conception générale de l’Etat, tant par les ambitions politiques que par le conformisme des citoyens. Certes, la gauche porte une lourde responsabilité dans la mesure où elle a directement ou indirectement politisée syndicats et institutions afin d’avoir une main mise sur tout et un droit de veto sur bien des réformes indispensables pouvant réduire leur pouvoir. Cependant, c’est en 1972 qu’a émergé le Syndicat de la Magistrature, et c’est quelques années plus tard que Bayrou, en tant que ministre, a introduit les syndicats dans l’Education Nationale. Même si cette ramification tentaculaire est souvent le fait de la gauche, qui en est la première bénéficiaire, soyons magnanime, certains à droite ne sont pas en reste. Vous le savez, la réforme des collectivités territoriales de Sarkozy a été source d’opposition, tant à gauche qu’à droite, et personne ne s’est vraiment scandalisé de son abrogation par le gouvernement actuel. Tout comme sa proposition de réduire le nombre de parlementaires n’a pas reçu l’écueil escompté dans sa majorité. Quant à la réforme du non cumul des mandats du gouvernement actuel, nous savons tous que, sans réforme des collectivités territoriales et avec l’émergence de communautés d’agglomérations et autres, celle-ci n’aura aucun impact sur le carriérisme de certains et le cumul avec d’autres fonctions crées par eux et pour eux, et donc de facto sur le déficit public puisque ces établissements sont financés par des fonds publics. Le non cumul concerne les mandats d’élus et non les postes dans un établissement public comme le sont devenues les communautés d’agglomérations. C’est comme réduire le salaire des ministres pour en mettre deux fois plus et ne pas toucher aux effectifs des ministères composés de milliers de fonctionnaires auxquels se rajoutent les commissions en tout genre qui coutent une fortune. Une aberration.
        Tant qu’un responsable politique ne mettra pas un terme à cette gabegie entretenue par tous les carriéristes politiques en leur réduisant l’accès par une optimisation des fonctions et donc une réduction des postes, tant qu’il ne définira pas le rôle de l’État et n’en modernisera pas sa structure, le progrès et les libertés individuelles ne seront que des artifices sémantiques, de l’enfumage politique.

        • Entièrement d’accord.
          Quel rappel judicieux sur Bayrou, comment certain ont-ils pu s’étonner de son attitude lors de la dernière présidentielle ?
          C’ était assurément la seule question à se poser concernant ce « politicard carriériste pur jus » qui a toujours dû ses responsabilités politiques aux désistements de candidats RPR/UMP lui assurant d’être élu, sans ça, il serait resté aux oubliettes ce qui n’aurait pas forcément été un mal quand on connait la médiocrité de son action à l’E.N sans même parler de son choix d’appeler à voter Hollande tout en déclarant que son programme mènerait la France à la faillite l’année suivante. Fallait oser ! Sa soi-disant liberté de conscience tenait plus du calcul politique d’arrière-boutique que de l’intérêt général du pays, idée dont il se targue d’être le seul et unique représentant politique, les autres étant, c’est bien connu, indignes de confiance.
          Autre sujet, avez-vous lu l’excellent article sur « la vraie nature de la pensée socialiste » (1er article dans le roll) ? Je vous invite à y jeter un oeil, ça devrait vous rappeler des souvenirs….

          • *inconscients des enjeux, pas des agents. Je suis fatiguée, mille excuses.

          • J’ai lu l’édito et il est un bon complément à celui-ci car le choc de simplification annoncé par Ayrault n’est rien d’autre qu’un effet de com., des éléments de langage, et reflète la vraie nature de la pensée socialiste. À défaut de réorganiser et optimiser le service public, il veut généraliser l’utilisation d’internet, comme si cela allait alléger la lourdeur administrative, comme si les gens n’avaient pas déjà le réflexe d’y avoir recours pour ne pas avoir à attendre trois plombes dans les agences! Décidément, ils sont vraiment dans le symbolique. Une goutte d’eau dans l’océan et bientôt nous boirons la tasse au point d’étouffer.

        • Ahhh! le  » permis de construire « ! qu’il est doux de faire remarquer au crétin de service ( CGT au minimum, PC souvent, PS parfois ) que ce reglement date du gouvernement de Vichy en 1943 (  » ils  » ne s’occupaient pas que du Vel d’hiv a ce moment )… Vous connaissez une merde absolue pas regardable ( tamponnée, signée, accordée donc…) qui date d’avant ça?

          • Vous avez raison vengeusemasquée, les collectivités n’ont d’autonomie que sur la dépense. Mais notre illustre professeur d’économie de service a prévu la décentralisation fiscale. Moins de subventions mais plus de matraquage fiscal avec une flambée des impôts locaux et un retour en force de la taxe professionnelle. Et oui! C’est la reprise, la croissance… des impôts. Un cadeau empoisonné pour les futurs maires qui créera inéluctablement des disparités entre collectivités locales et pénalisera encore plus les ménages et les entreprises. Par ailleurs, bon nombre de projets de collectivités locales sont aussi subventionnés par les fonds européens. Or, là aussi les fonds sont revus à la baisse. Décidément, la démagogie électoraliste va coûter cher aux contribuables. D’autant plus que les déficits des collectivités locales, certaines étant même au bord de la faillite, sont intégrés dans les déficits publics. Nous ne sommes pas sortis de l’auberge…espagnole, et bientôt grecque. En fait, il gère le pays comme sa région: il offre des ordinateurs puis des Ipad pour près d’un million d’euros aux collégiens et l’Etat, donc les contribuables, a dû verser une aide d’urgence de près de 11 millions pour éviter la faillite de la Corrèze. Grand seigneur et ce sont les autres paient. Mais, soyons positifs: dorénavant, les corréziens paieront aussi leur dette par la hausse de leurs impôts locaux alors que jusqu’à présent elle était mutualisée avec l’Etat. Nul doute qu’ils vont se souvenir que «le changement, c’est maintenant».
            Bien entendu, j’attends de voir le projet de loi et la portée exacte du jonglage comptable qu’il compte mettre en place. Faire des Etats dans l’Etat ne résout en rien le problème: l’obésité de l’Etat et son rôle confiscatoire des libertés individuelles, dont celle d’entreprendre. Au contraire, c’est rajouter une couche sur la couche déjà existante.

  • J’ai bien remarqué certains hôpitaux pratiques des opérations sur des patients qui ne serve à rien juste a refaire une opération adapté mais trop tard la première est faite cela raporte au chirurgiens plus des rendez-vous avant et après par fois au bout de la sixième consultation il décide une opération, cela dure depuis 2004, chaque unité puis ce dise surchargé cela se passe sur Lyon ce n’ai pas l’honnêté qui prime plutôt de l’abus de la médecine qui se fout totalement des patients et mais en péril notre CPAM. NON pas les arrêt de maladies seulement mettre de l’ordre de certain médecins médiocre du a la course aux Euro et la santé n’est qu’une passe et c’est la face cacher hospitalière publique a Lyon.

    • Même si je suis entièrement d’accord avec vous sur certaines aberrations concernant les hôpitaux, le fait est que depuis l’accès aux dossiers médicaux par les patients (ce qui est normal), le nombre de procès fondés ou non se sont multipliés et le montant des assurances des chirurgiens et des hôpitaux avec. Dans le coût de revient de chaque intervention si vous ôtez la part correspondante au matériel et aux assurances c’est comme si vous enlevez toutes les taxes au carburant que vous mettez dans une voiture: il ne reste plus grand chose. Loin de moi l’idée de faire un plaidoyer pour les chirurgiens, mais si ce métier n’est plus aussi prisé qu’avant, tout comme celui d’anesthésiste, c’est qu’après tant d’années d’études, tant de formation, les salaires sont loin d’atteindre ceux dont bénéficient leurs homologues dans bien des pays alors que les risquent et les frais annexes se sont multipliés. Sans l’accord préalable du patient, le chirurgien est obligé de se limiter au plan de l’intervention prévue et si il décèle un autre problème il est obligé de refaire une autre intervention pour être couvert. C’est onéreux, et qui plus est contraignant pour le patient, mais ni l’hôpital, ni le chirurgien peuvent s’y soustraire sans en payer de lourdes conséquences. Par ailleurs, les docteurs House se font rares, même si certains sont des pointures. La France forment d’éminents spécialistes mais elles ne sait pas les garder et bon nombre vont exercer leur talent ailleurs et ceux qui restent sont tellement débordés qu’ils ne peuvent couvrir tous les besoins.
      Ceci étant, le problème de la santé publique et son gouffre dans les comptes publics est dû à des facteurs multiples dont, entre autres, la mauvaise gestion des ressources humaines, des dossiers administratifs et comptables dans les hôpitaux, l’absence de dispensaires pour les médecins généralistes comme cela existe en Espagne et qui évitent l’engorgement des urgences pour des petits bobos. De plus, en sachant que les psychotropes est au deuxième rang derrière les antalgiques en unités prescrites, et qu’ils représentent plus d’un milliards d’euros de remboursements, je pense qu’il est grand temps de faire des psychiatres les seuls habilités à les prescrire sur un fondement pathologique avéré. La France est le premier consommateur de psychotrope avec tous les effets induits entre autres des effets secondaires provoquant des troubles pathologiques au foie, au cœur, ect. accidents de la route et accidents du travail. Des conséquences qui constituent un coup supplémentaire de prise en charge alors que leurs prescriptions ne reposent pas toujours sur une pathologie avérée.
      De plus, sous prétexte que l’industrie pharmaceutique est l’un des fleurons de notre industrie, la Cpam se braque sur l’exercice de la médecine (gel des tarifs, dépassements, etc) au point d’en faire des proies faciles pour les laboratoires. Inutile de rappeler l’affaire Cahuzac. Même la gestion de a Cpam est source de déficit public tant l’organisation du travail et le traitement des dossiers sont devenus archaïques. Et je ne vous parle même pas de la gestion du personnel. Rien que sur les cartes européennes obligatoires pour tout déplacement au sein de l’Ue, dont sont munies les frontaliers et leurs enfants, ce sont des millions qui partent en fumée au lieu d’inclure dans la carte vitale les données nécessaires pour la rendre européenne.

      • les médecins hospitaliers n’ont pas besoin d’assurance c’est l’employeur, l’hôpital le responsable des « bêtises » des médecins.En tout cas dans le cadre de leur fonction.
        Les hp sont des « administrations » avec tout ce qui va avec !!!

  • @ jean-marc: je m’amuse parfois à leur rappeler et ils n’aiment pas, mais vraiment pas. En plus, si on rajoute que c’était sur ordre d’un gouvernement nationaliste-socialiste, la pilule pas encore moins bien.

    Pour les frais de santé, inutile de parler de Cahuzac, il suffit de regarder son médecin généraliste et le port de semelles orthopédiques. Vous avez mal au dos, vous avez des tenidinites, alors que vous n’avez pas eu d’accident, allez zou, des semelles orthopédiques. Au bout de 10 à 20 ans, comme vous êtes sportif, les ménisques interne vous chatouillent et hop on les retire. 5 à 10 ans plus tard vous avez des problèmes de dos, des migraines et on vous bourre de cachets en vous envoyant chez le kiné et/ou l’ostéopathe.

    Alors que si on se pose la question d’où viennent ces douleurs et pourquoi sont elles survenus et qu’on passe sur des chaussures type pieds nus avec une phase de transition, tous les problèmes disparaissent.

    Mais bon, cela n’enrichit pas le médecin et le para médical donc ce n’est pas intéressant de regarder la cause initial du problème. Il est plus aisé de s’attaquer à ces conséquences.

  • Voici mes utopies personnelles …rapidement mises en force suite au minable choc de simplification proposé hier… à ne pas dissocier les unes des autres …

    CHOC n°1 : ENTREPRENDRE
    – liberté totale d’entreprendre là ou on veut, quand on veut, comme on veut ( sauf risque pour la santé des employés, clients, et voisinage) = une simple déclaration administrative et fiscale par internet et gratuite.
    – liberté totale d’embaucher et de licencier des salariés, AVEC la publication en temps réel du nombre d’employés, de l’ancienneté médiane et du taux de turnover = une simple déclaration d’embauche/fin de contrat + accessibilité en ligne via internet
    – un seul contrat de travail pour les fonctionnaires, salarié, indépendant, avec les mêmes droits et même taux de cotisation : « flat tax sociale, avec un taux tenant compte de l’absentéisme, ancienneté médiane et du turn over »
    – suppression du smic si associé au revenu de subsistance ( ou équivalent)
    – suppression du code du travail si associé au revenu de subsistance ( l’employeur reste toujours responsable de la santé des clients, employés et environnementales

    CHOC n° 2 : SECURITE SOCIALE
    – revenu de subsistance de 800 à 1000 euro par personne de la naissance à la mort, sans condition de ressources ( 50% pour enfant moins de 16 ans, 150% pour personnes handicapés, dépendantes) = financé par la suppression de toutes les allocations, niches fiscales, chômage, retraite, etc…
    – chaque salarié dispose de son revenu entier pour souscrire à l’assurance sociale minimale obligatoire (auprès de l’assureur de son choix comme l’impose l’europe) et s’il le souhaite des garanties supplémentaires ( perte d’emploi, amélioration de la retraite, etc)

    CHOC n°3 : CONTRAT de TRAVAIL UNIQUE
    – associé aux 2 premiers chocs
    – suppression du statut de fonctionnaire ( hors régalien et controles), des CDI surprotégeant les incompétents et les fainéants , les CDD, l’interim, intermittence si couteuses, etc…
    – l’indépendant est celui qui signe les deux cotés du contrat
    – un contrat simplifié contractualisé entre le salarié et l’employeur – l’administration limité à sa plus simple expression se débrouille avec la déclaration d’embauche/licenciement pour calculer la « Flat Tax Sociale » et autre considérations statistiques, déclaratives, etc..
    – l’inspection du travail renforcé pour s’assurer de la santé au travail celle des clients et les aspects environnementaux

    CHOC n°4 : DEMOCRATIE MODERNE
    – suppression de toutes les communes sous 1000hab , des cantons de moins de 5000 hab ( sauf désert démographique)
    – suppression des départements
    – fusion des regions, vers 8 à 12 regions compétentes pour tous les aspects de la vie quotidienne des gens ( en conservant le m^me nombre de fonctionnaires(devenus salariés) et d’elus que la plus grosse des régions)
    – fusion des deux chambres nationales ; avec 300 élus max, à la proportionnelle qualifiée , compétence législative de transpositions des directives européennes, surveillance de l’exécutif, garant de le péréquation interrégionale etc…
    – un exécutif national considérablement amaigri … coincé entre le leadership Européen et regional…
    – pourquoi pas le tirage au sort de la représentation nationale ( pas pire que le systéme actuel de désignation)

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