Grâce à internet, le crowfunding échappe au contrôle de l’État et devient une véritable solution d’investissement.
Par Charles Paguo Dugas.
Le financement par la foule est récemment sorti du bois. Jusqu’ici peu connu et peu utilisé, il commence à fleurir sur le Net. La mondialisation aidant énormément pour le coté bancaire. Le fonctionnement est simple, transparent : vous aider à financer un projet selon votre envie. L’argent peut être donné ou investi selon le projet. Certains projets permettent une excellente rentabilité.
Ce nouvel « actionnariat » ou mécénat attire toutes sortent de créations. Cela va de l’entreprise pharmaceutique en passant par l’artisan, le musicien, le dessinateur jusqu’à des projets de sauvegarde du patrimoine.
Des centaines de millions d’euros sont ainsi investis dans des structures qui n’ont pas la chance de satisfaire des banques engluées dans leurs actifs pourris et/ou les réglementations bureaucratiques. Ce mouvement de foule dynamise l’économie, se passe d’intermédiaire… et de l’État. Les projets sont vérifiés par les entreprises tenant les sites web permettant le financement, ce qui rend les investissements assez sûrs (Je n’ai jamais eu de mauvaise surprise).
Les parisiens se souviennent peut-être des affiches de « L’âge de glace Live » partout dans le métro : ce spectacle s’est financé par le crowfunding et à réussi à trouver 149 121€ par ce biais (Mymajorcompany). Cet événement était rentable, les investisseurs ont donc pu profiter de places gratuites et d’autres avantages. 1489 personnes ont financé ce projet soit environ 100€/personne. Ce mode de financement est aussi pratique dans le sens où si l’on arrive à être financé c’est une gageure d’intérêt du public. Une fois les fonds rentrés, on peut montrer patte blanche aux banques difficilement prêteuses : « ce projet intéresse les gens, regardez ».
On trouve également des projets humanitaires, certains sont juste là pour financer des médecins, d’autres promeuvent l’éducation, etc…
Je vous parlerai ici d’un projet d’orphelinat qui encourage les orphelins à créer leurs entreprises. L’idée est de leur permettre d’acheter un porc et trois truies adultes (4*250 dollars), un local (700 dollars) et un rickshaw (véhicule entre la voiture et la moto) pour transporter, acheter et vendre. Ceci leur permettra d’obtenir une autonomie financière afin qu’ils puissent développer eux-mêmes leurs activités. C’est un esprit libéral qui m’a immédiatement plu.
Il n’y a pas de retour sur investissement mais qu’importe, je préfère partager mon argent comme je l’entends au lieu de donner à l’État qui le dilapidera en Montebourdes.
Les sites de crowfunding fonctionnent évidemment en prélevant leur « taxe » qui peut être plus ou moins importante. Cependant celle-ci oscille la plupart du temps autour de 5%. Une taxe plutôt sobre, des contenus originaux, une efficacité prodigieuse, le crowfunding grâce à internet échappe au contrôle de l’État et devient une véritable solution d’investissement.
Il existe beaucoup de sites promouvant ce nouveau mode de fonctionnement, je ne peux que vous encourager à les visiter.
A signaler dans le même ordre d’idées, pour les anglophones, Kiva Zip (https://zip.kiva.org/), qui aide Etatsuniens et Kenyans.
A quand la simplification de la loi française pour que ceux qui feraient la même chose en France ne soient pas condamnés pour exercice illégal de la profession de banquier ?
Petite compil libérale sur le crowdfunding
http://uplib.fr/wiki/CrowdFunding
qqs projets sympas :
15/7 Coordination de défense des Auto-entrepreneurs présente Résistance Auto-Entrepreneurs — KissKissBankBank http://www.kisskissbankbank.com/resistance-auto-entrepreneurs
15/7 LibraryBox 2.0 by Jason Griffey http://kck.st/19Cq8Z3 via @kickstarter (gros succès)
25/6 New science crowdfunding platform: @EndeavoristOrg – Coming Soon / http://www.endeavorist.org
(http://uplib.fr/wiki/Accueil#CrowdFundons)
Je participe des fois à Kickstarter.
Vraiment étonnant.
En France, nous construisons d’abord le carcan réglementaire sous l’oeil vigilant de l’oligopole bancaire…
Rien de neuf ici !
le financement par les corbeaux? 🙂
L’orphelinat qui prône l’entreprise c’est pas mal…
Quand il compare le crowdfunding en France et aux USA, le libéral est vite choqué…
En France, c’est d’abord “art de rue, bonnes oeuvres sociales, et pièces jaunes”…
Aux USA, c’est d’abord “innovation, business et capital”.
Je ne veux pas dénigrer, mais il faut reconnaître qu’entreprendre n’est pas dans l’inconscient collectif français, abreuvé de socialisme et d’associations 1901… donc soutenir des entrepreneurs n’est pas facile chez nous. Et pour ne pas devenir un “méchant”, nos entrepreneurs se limitent aux activités “gentilles”, socialo-compatibles.