Les « coûts cachés » du nucléaire en France, du mythe à la réalité

Depuis quelques années, la propagande écologiste s’est orientée vers une dénonciation des « coûts cachés » du nucléaire. Un copieux rapport de la Cour des comptes a permis de faire le point sur ces assertions.

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Les « coûts cachés » du nucléaire en France, du mythe à la réalité

Publié le 25 juillet 2013
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Depuis quelques années, la propagande écologiste s’est orientée vers une dénonciation des « coûts cachés » du nucléaire. Un copieux rapport de 430 pages de la Cour des comptes, commandé en 2011 par François Fillon, a permis de faire le point sur ces assertions. Les conclusions de la Cour sont claires : les coûts intègrent toutes les dépenses passées, présentes et à venir.

Par Jean Fluchère, ancien responsable de la centrale du Bugey (Ain).
Un article du site Imposteurs.

En 2011, le Premier ministre François Fillon, devant les assertions des opposants au nucléaire sur les coûts « cachés » et pour éclairer le débat, a demandé à la Cour des comptes un audit sur le sujet.

Les magistrats de la Cour ont réalisé cet audit dont les conclusions ont été présentées à la presse en mars 2012 par son président, Didier Migaud. Les conclusions, dont des extraits sont donnés plus bas, sont claires.

Les coûts du nucléaire en France intègrent :

  • Les dépenses passées, R&D, ingénierie, investissements, intérêts intercalaires (intérêts payés sur les emprunts pendant la construction avant la mise en service qui correspond au début des amortissements) ;
  • Les dépenses présentes d’exploitation, de maintenance, de combustibles et de charges diverses ;
  • Les dépenses futures de déconstruction et de fin de cycle des combustibles. Extrait du rapport : « Dans les différents calculs de coût de production, ces dépenses sont bien prises en compte. Elles sont estimées aujourd’hui à 18,4 milliards d’euros, en charges brutes, pour le démantèlement des 58 réacteurs du parc actuel et à 3,8 milliards pour les derniers cœurs ».

 

La Cour considère cependant que la façon de prendre en compte la rémunération des capitaux investis (dit plus simplement, la constitution des provisions pour le renouvellement du parc) doit être revue.

Elle recommande d’adopter la méthode du coût courant économique (CCE) : le calcul du coût global moyen sur toute la durée de fonctionnement, utile notamment pour comparer les coûts de différentes formes d’énergie. Dans cette approche, on cherche à mesurer le coût annuel de rémunération et de remboursement du capital permettant, à la fin de vie du parc, de reconstituer en monnaie constante le montant de l’investissement initial (c’est-à-dire le montant qui permettrait de reconstruire, à la fin de vie du parc, un parc identique au parc historique).

Pour faire ce calcul, EDF retient la méthode du coût courant économique qui permet la prise en compte du coût du capital dans le calcul du coût moyen de la production d’électricité nucléaire en la combinant avec le modèle financier, dit « modèle d’évaluation des actifs financiers » (MEDAF), d’usage courant chez les industriels, qui fournit une estimation du taux de rendement attendu par le marché pour un actif financier en fonction de son risque systémique.

Le coût de rémunération et de reconstitution du capital investi y est mesuré à travers un loyer économique à échéances annuelles constantes sur toute la durée de fonctionnement du parc.

Ce loyer est calculé de façon à permettre à un investisseur d’être remboursé et rémunéré de son investissement à la hauteur de sa valeur réévaluée à la fin de sa durée de vie.

En d’autres termes, le loyer économique, calculé en euros constants, reflète le prix qu’un fournisseur serait disposé à payer s’il avait à louer le parc nucléaire plutôt qu’à le construire.

Cette approche ne tient pas compte des conditions historiques de financement de la construction du parc et cherche à donner une idée de ce que coûterait aujourd’hui sa reconstruction à technologie constante. Elle permet de calculer le coût global moyen, pour l’exploitant, de production du parc nucléaire sur toute sa durée de vie.

La méthode de calcul d’EDF a été vérifiée par la Cour qui en a établi une version modifiée. Les résultats de cette méthode sont sensibles au taux de rémunération du capital choisi et, à l’inverse, ils ont une faible sensibilité à la durée de fonctionnement des centrales, ce qui ne permet pas de l’utiliser pour calculer l’impact financier induit par un allongement de la durée de vie du parc.

Le tableau ci-dessous fait ressortir que la méthode de calcul EDF donne 20 146 millions d’euros en 2010 pour 20 172 millions d’euros pour le CCE calculé suivant la méthode de la Cour.

Le tableau ci-dessous donne les résultats du calcul de la Cour des Comptes à savoir 49,5 €/MWh en coût complet. (à comparer à la seule taxe Allemagne sur les EnR qui était de 39,5 €/MWh en juillet 2012).

La Cour a calculé l’incidence de l’investissement de 55 milliards d’euros d’ici 2025 pour intégrer tout le retour d’expérience de l’accident de Fukushima. Elle conclut que le coût courant économique du MWh augmenterait de 9,5 % en euros d’ici 2025.

Recommandation de la Cour sur le démantèlement

Les coûts de démantèlement d’EDF, comme ceux d’AREVA et du CEA, font l’objet de calculs et de suivis réguliers qui montrent, d’une part, qu’en règle générale, les devis ont tendance à progresser dans le temps malgré les progrès des méthodes d’élaboration du fait de la nouveauté de ces sujets et du manque de retour d’expérience dans ce domaine ; et que, d’autre part, ces augmentations sont périodiquement intégrées dans les comptes des exploitants, réduisant donc les risques de dérapages significatifs.

À titre illustratif et avec un calcul simplifié, à taux d’actualisation inchangé (5 %) :

  • si le devis de démantèlement augmentait de 50 % : le coût annuel de production de l’électricité nucléaire progresserait de 505 millions, soit + 2,5 % du coût de production total ;
  • si le devis de démantèlement doublait (+100 %) : le coût annuel de production augmenterait de un milliard. Cela ne représenterait toutefois qu’une augmentation du coût de production du MWh de 5 %.

 

La grande dispersion des résultats des comparaisons internationales montre l’incertitude qui règne dans ce domaine. (à noter cependant que les chiffres obtenus sur des démantèlements complets de tranches à eau ordinaire pressurisée de 900 MWe aux USA s’élèvent à 500 millions de dollars).

La Cour fait donc deux recommandations en matière de coût du démantèlement :

  1. Elle souhaite qu’EDF utilise la méthode Dampierre 2009 comme support de son évaluation des provisions de démantèlement et non la méthode historique qui ne permet pas un suivi suffisamment précis des évolutions de cette provision.
  2. Elle confirme la nécessité et l’urgence de faire réaliser, comme l’envisage la DGEC, des audits techniques par des cabinets et des experts extérieurs, afin de valider les paramètres techniques de la méthode Dampierre 2009, et d’ajuster, si nécessaire, le niveau de provisionnement des opérateurs en conséquence.

 

Recommandation de la Cour sur les charges futures de fin de cycle des combustibles

Une incertitude importante pèse sur le coût de gestion à long terme des déchets.

Les provisions qui couvrent les charges futures de gestion des combustibles usés sont calculées sans incertitude majeure, à partir des coûts et des tarifs d’AREVA. En revanche, les provisions qui sont censées couvrir la gestion à long terme des déchets de haute activité et de moyenne activité à vie longue (HAVL et MAVL) ne sont pas stabilisées. Elles sont actuellement calculées sur la base d’un devis arrêté en 2003 mais qui a fait l’objet, depuis cette date, d’une révision approfondie par l’ANDRA aboutissant à un quasi doublement du devis initial en monnaie courante. EDF, AREVA et le CEA seront donc conduits à réévaluer leurs provisions dès que le montant définitif du devis sera arrêté.

Par ailleurs, en l’absence actuellement de filière capable de recycler les quantités de MOX (combustible mixte uranium-plutonium) et d’URE (uranium de retraitement) usés que produisent les centrales, EDF calcule les provisions pour la gestion à long terme de ces matières comme s’il s’agissait de déchets relevant du centre de stockage géologique profond dans les mêmes conditions que les déchets HA et MAVL.

Cette disposition est acceptable, à condition que, dans cette hypothèse, la provision soit bien calibrée, ce qui n’est pas assuré aujourd’hui. Au-delà du chiffrage, il serait plus sécurisant que cette hypothèse soit réellement étudiée et à terme, éventuellement développée, au cas où le programme de quatrième génération connaitrait des difficultés.

La Cour fait donc deux recommandations en matière de gestion à long terme des déchets :

  1. Elle souhaite que soit rapidement fixé le nouveau devis sur le coût du stockage géologique profond, de la manière la plus réaliste possible, c’est-à-dire en tenant compte des résultats des recherches menées sur ce sujet mais sans anticiper sur leurs résultats, et dans le respect des décisions de l’ASN, seule autorité compétente pour se prononcer sur le niveau de sureté de ce centre de stockage ;
  2. Elle demande à ce que soit chiffré, dans le cadre de ce nouveau devis, le coût d’un éventuel stockage direct du MOX et de l’URE produits chaque année et que cette hypothèse soit prise en compte dans les travaux futurs de dimensionnement du centre de stockage géologique profond.

 

En conclusion

Les provisions pour gestion des combustibles usés semblent relativement fiables, celles pour gestion des déchets devraient être rapidement revues.

Le nouveau devis de l’ANDRA étant un peu plus du double de celui qui sert aujourd’hui de base aux calculs des provisions, il est intéressant de mesurer ce que donnerait un doublement de cette provision dont l’augmentation devrait également résulter d’un calcul plus précis des conséquences du stockage du MOX et de l’URE usés. (cependant l’uranium de retraitement représente un stock aujourd’hui réutilisable par la nouvelle usine d’enrichissement du combustible par ultra centrifugation)

Sur la base d’une simulation simplifiée, si l’on retient la dernière hypothèse de devis de l’ANDRA, le coût annuel de production de l’électricité nucléaire augmenterait de 200 millions d’euros, soit + 1 % en €/MWh).

Ces tests de sensibilité à la variation de divers paramètres relatifs aux charges futures montrent que, compte tenu de l’horizon d’une durée de fonctionnement du parc de 40 ans sur laquelle ils ont été calculés, ils modifient le coût annuel actuel de production de l’électricité nucléaire de façon certes non négligeable mais relativement limitée.

À noter enfin que la prolongation d’activité des centrales au-delà de 40 ans accroît les provisions sans que le coût des opérations finales de démantèlement et de fin de cycle des combustibles change.


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  • L’imposture consiste à laisser à nos enfants, pour des centaines de générations, des déchets radioactifs qui auront été produits pour la consommation d’électricité d’une seule génération.

    L’imposture est de causer des catastrophes comme Fukushima dont on ne voit vraiment pas pourquoi la prochaine ne serait pas en France.

    L’imposture consiste à dire que « Fukushima n’est pas une catastrophe nucléaire » (était-ce une usine de chaussures ?) de même que « Tchernobyl était une catastrophe soviétique et non nucléaire » : les atomistes ont une inventivité sans limite pour fuir leurs écrasantes responsabilités.

    Heureusement, la part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17% en 2001 à 9% aujourd’hui, déclin brutal et irréversible commencé bien avant Fukushima.

    L’industrie nucléaire n’a pas d’avenir mais elle peut nous tuer entre temps, et c’est bien cela la seule chose qui l’intéresse…

    • « causer des catastrophes comme Fukushima ». Et hop une petite imprécision en passant.
      Le jour où la France aura un tsunami de type japonais sur les côtes de la Manche n’est pas encore arrivé.
      Ne vous en déplaise, la catastrophe Tchernobyl était la responsabilité du régime communiste, pas un tsunami d’origine naturel.
      Je n’ai pas souvenir que Fukushima ait explosé, malgré l’envie pressante de certains.
      Les écologistes ont malheureusement un avenir et s’ils pouvaient tuer tout le monde pour sauver la planète, ils ne se gêneraient pas.

    • Observatoire du nucléaire : « L’imposture consiste à dire que « Fukushima n’est pas une catastrophe nucléaire »
      ——————–
      Ce n’est PAS une catastrophe nucléaire parce que le nucléaire de Fukushima n’a pas tué une seule personne, ni un seul animal, ni détruit un seul arbre ou une maison, gros benêt.
      Avec la propagande des escrolos, tous les mots finiront par puer.

    • « L’imposture consiste à laisser à nos enfants, pour des centaines de générations, des déchets radioactifs » : les centaines de générations à venir nous remercierons d’avoir regroupé et mis à leur disposition de si grandes quantités de matériaux radioactifs directement utilisables dans leurs propres centrales, sans qu’ils aient l’obligation de les extraire du sol.

      • +1000

        Il y aurait sinon d’autres moyens de se débarrasser de ces déchets (en particulier par dispersion). Sinon, je ne verrais absolument pas l’intérêt de chercher à les enfouir tous, classés et regroupés, aux mêmes endroits…

        D’autant qu’un réacteur standard ne produit qu’environs un malheureux petit m³/an de ces déchets…

    • Nous devrions nous nous prosterner devant les ingénieurs japonais, devant leurs immenses compétences:
      Hormis Fukushima (une digue trop basse), il faut bien admettre que la totalité du parc nucléaire japonais a quand même résisté à un séisme de magnitude 9.

      Chapeau bas Messieurs les ingénieurs, 9 est le maximum sur l’échelle de Richter.

      Les écolos devraient saluer la sureté du nucléaire.

      • La magnitude *ne pouvait pas être de 9* : il n’y a pas eu, en dehors de la vague, de destructions massives et totale des bâtiments, alors même que cela signifierait un séisme 100 fois plus destructeur que celui de Koke en 1995 (donné pour 7,3), ce qui n’a clairement pas été le cas !

        “9” cela relève du pur *fantasme*. Il y a d’ailleurs une fiction japonaise (manga/dessin animé) qui porte le titre “Tokyo, magnitude 8.0” qui sous entend la destruction totale des constructions de la capitale nippone.

        Enfin, 9 n’est pas une limite dans l’échelle de Richter, puisque celle-ci est ouverte.

        C’est simplement très, très hautement improbable (déjà que 8…).

        • Séisme: magnitude 9

          Le vendredi 11 mars 2011, le Japon est secoué par le tremblement de terre le plus violent depuis 140 ans dans l’archipel. Le séisme de magnitude 9 survient à 14H46, heure locale (05H46 GMT), dans l’océan Pacifique, au large des côtes nord-est de la plus grande île du Japon. À une profondeur terrestre sous-marine de 24 km, son épicentre se situe à 130 km à l’est de Sendai , ville située à environ 300 km au nord-est de Tokyo.

          • L’échelle de Richter est mesuré au foyer du séisme : Les dégats dépendent de sa proximité de la surface terrestre…

          • Sources ?

            Je maintiens qu’un séisme de magnitude neuf relève soit du fantasme, soit de désinformation.

            Si c’est issu d’un article de presse, c’est peut-être, dans le meilleurs des cas, simplement de l’exagération banale :

            on entend/lit beaucoup de conn… alertogène ces derniers temps. Un grand merci aux merdias pour la qualité de leurs publications!

    • Maintenant qu’un argument essentiel des escrolos est réfuté, on en cherche d’autres ?
      Même si on démontait chacun de vos arguments, vous finiriez par en trouver d’autres, car les faits, vous vous en foutez.

    • Pouvez vous de nous dire , allez à 100 près, le nombre de mort causé par le Nucléaire civile sur les 50 dernières années. De la même manière pouvez vous me dire combien de morts on causer l’exploitation du charbon?
      Allez faire vos recherche sur internet ça vous évitera de d’écrire des bêtises…

  • Il serait intéressant d’avoir la même étude sur les énergies renouvelables, et, en particulier, sur les éoliennes.

    • Surtout que le manque de retour d’expérience sur les différents modèles d’éolienne doit rendre les calculs des coût de maintenance très approximatif. Je ne pense pas que les coûts de démantèlement soient inclus non plus dans les calculs de rentabilité des énergies éoliennes …

      • M^mes les coûts d’entretiens basique ne sont pas inclus et ils sont énormes…

        • @Laurent

          l’entretien des éoliennes, pour le peu qu’elles tournent on s’en passera.
          l’entretien des éoliennes, qui coutent cher quand débitent du courant, on s’en passera.
          l’entretien des éoliennes qui selon 20-100 placé sont comme tous les produits actuels à obsolescence programmée, on s’en passera

  • Si je puis ajouter une petite remarque désobligeante:
    Ayant moi-même eu la chance de graviter il y a quelques temps, dans le monde d’AREVA/EDF, je sais que l’ensemble des coûts de la filière (en France) est monstrueusement surfacturé et inefficace.

    Par exemple: EDF se fait facturer le transport des matières radioactives 3 fois son prix par AREVA.

    Merci le monopole d’Etat !

    Donc, si EDF et AREVA étaient en situation de vraie concurrence, et essayaient vraiment d’être productifs, j’estime qu’on pourrait probablement diminuer le prix de notre électricité d’au moins 30%.

    • Si une « véritable » concurrence existait dans le milieu de l’énergie ce serai effectivement formidable pour les consommateurs ! Mais il faudrait également que le droit évolue dans le bon sens, sinon demain les déchets nucléaires seront trimballés dans de vulgaire carton (histoire de rentabilité, le Pb c’est trop cher !) et les riverains pourront toujours se toucher la nouille avec leur cinquième bras !

      • Sans vouloir défendre le droit US (où les abus sont nombreux), j’imagine qu’un producteur/transporteur privé de matières radioactives qui risque de se prendre un procès avec dommages de plusieurs millions pour avoir laisser fuiter de la radiation prendra toutes les mesures nécessaires pour éviter que ça se produise, pas vous ?

    • Une petite dernière concernant le démantèlement,

      A mon époque on se posait encore la question de savoir comment démanteler:
      – Les américains, choisissaient un méthode « bourrin » consistant à fermer la centrale, la laisser en l’état et à faire patrouiller des gardes pendant 20 ans autour pour éviter qu’un abruti de Greenpeace ne vienne s’irradier la gueule pour se faire de la pub et crier bien fort « le nucléaire m’a tuer » (sachant qu’il ont tout l’espace qu’ils veulent pour en construire de nouvelles a 5km de la précédente)
      – Ici on se disait qu’il y avait moins de place (et surtout qu’il est difficile d’obtenir le droit d’installer de nouvelles centrales) et que donc on était contraint de bien bétonner un site existant avant d’essayer de construire un autre réacteur juste à côté…

      Je ne sais malheureusement pas quelles sont les dernières options choisies pour le démantèlement (surtout qu’on a l’air de se rendre compte qu’on peut facilement faire durer les centrales plus longtemps…)

      • A propos de démantèlement.

        Il y a quelques temps j’ai rencontré un ingénieur dont le bureau d’études avait répondu à un appel d’offres pour le démantèlement de Bugey1 (réacteur UNGG). Sa spécialité c’est le béton et il se rend donc sur les lieux pour une visite détaillée des installations. Naïvement il pose la question des plans et/ou des documents concernant la structure du ferraillage des éléments les plus sensibles (dont l’enveloppe du coeur). Réponse officielle EDF : on sait pas, perdus, à pu, démerdez vous.
        Je ne l’ai pas revu depuis un bon moment et je ne sais donc pas la suite de l’histoire que j’ai trouvé très rigolote.

  • Quid de la mortalité des anciennes technologies telle que le charbon que le nucléaire a remplacé. Le tau de mortalité par MWh dans chaque énergie.
    L’incidence du nuage de Tchernobyl sur les cancers de la glande thyroïde se fait toujours attendre.

  • Personnellement je ne bois que des vins issus de vignobles des régions de Chinon, Blaye,Tricastin, Chooz, Cattenom, Fessenheim, Bugey, St Laurent, Golfech.

    Bien sur j’examine l’étiquette, le millésime, l’appellation et j’en vérifie la véracité avec mon compteur GEIGER.

  • Bon, ok mais le problème de Fukushima me semble avoir été surtout celui des assurances.

    Les centrales ne sont pas réellement assurées pour l’irradiation des personnes et terres avoisinantes (surtout à Bordeaux) car, argumentent-t-on: un incident serait tellement coûteux certes, mais le risque tellement rare aussi (1 tous les 25 ans)… cela ne se calcule pas. Bref, toutes les polices d’assurances de France excluent le remboursement de leur prestation en cas de « fusion de noyau ». Démerdez vous avec l’Etat… comme au Japon. On a beau dire aucun danger, le risque terroriste n’est sans doute pas tout à fait nul…

    • oui, mais le risque terroriste est par essence inestimable.

      si à chaque installation industrielle, ou à chaque équipement, on doit l’assurer en spéculant sur le risque terroriste on n’en sort plus…

      pourquoi le militants de greenpeace ne se font pas photographier au bas d’un barrage en disant on peut le faire peter, près de chaque chateau d’eau en disant on pourrait empoisonner l’eau, etc…

      • lemiere : « pourquoi le militants de greenpeace ne se font pas photographier au bas d’un barrage en disant on peut le faire peter, »
        ————————————
        Rien qu’en Italie, voici une comparaison du nombre de morts entre le nucléaire et une énergie éminemment « renouvelable » :
        Barrage de Gleno, 356 morts
        Barrage de Vajont, 1900 morts
        Barrage du Val de Stava, 300 morts

        Nucléaire : 0 mort

        Conclusion, on continue les barrages, avec le risque considérable d’un pays aussi fortement sismique, et on interdit le nucléaire.
        Cherchez l’erreur…

        • On peut supposer que pour l’écolo moyen, mourir déchiqueté, noyé, brûlé, asphyxié, etc… est acceptable.
          Mais un truc invisible, incolore, inodore, auquel il ne comprend pas grand chose, ça c’est les boules !
          Pour l’écolo moyen, le nucléaire, le CO2, les OGM, sont les monstres des petits enfants dans le noir.

        • C’est un peu terrifiant, ces commentaires « pro-nuke » qui évacuent les irradiations, cancers divers, morts divers qui bien sur n’existent dans dans les livres de comptes des « écolos », et surtout, le fait qu’a l’heure actuelle, on NE SAIT PAS neutraliser les conséquences d’un accident nucléaire… On ne sait mème pas neutraliser une centrale en fin de vie!
          Alors pour tous les pro-nuke, RV à Pripiat, pour les vacances d’été, et pour le culturel allons tous faire un tour autour de Fukushima, histoire de prendre la mesure.
          Bande de dingues…
          PS: des sources d’énergies alternatives existent, mais chut , les lobbies nuke, pétrole et gaz pourraient ètre gènés..renseignez-vous un peu SVP

          • J’oubliais la peur du commentaire « pro-nuke »…
            Il fut une époque où j’étais terrifié par la bêtise et l’ignorance de certains de mes congénères. Et puis, on apprend à vivre avec…

          • Ouais, on sait pas la gérer non plus autours des gisements d’Uranium, et ça à jamais empêcher personnes de vivre juste à coté, voir même dessus. Pourtant, j’ai encore jamais rencontré d’hommes à 6 bras.

  • Il est bien clair que le cout d’une éventuelle catastrophe N’est PAS inclus dans les cout du nucléaire tel qu’il est conçu aujourd’hui. Aucun assureur ne le prend en charge. Les couts sont donc monstrueusement minorés.
    Le nucléaire me semble une bonne idée, à condition que les risques associés soient correctement pris en charge, c’est à dire que ces risques restent raisonnables pour qu’une assurance classique puisse faire face. Un concept comme le flexblue (par exemple) présente des risque gérable : au pire le combustible (pas assez actif pour tenter un terroriste) se disperse dans la mer en changeant à peine la concentration en élément radioactif (pas d’effet sensible sur la biosphère), ce qui fait que le risque est d’un niveau classique (équivalent à celui d’un navire qui coule), et en fait bien moindre qu’une installation chimique banal (« seveso 2 »).

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