Les énergies renouvelables trop chères pour la Cour des Comptes

40.5 milliards d’€ pour la seule CSPE pour les renouvelables et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d’emploi, ni en termes de production d’énergie

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Eoliennes

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les énergies renouvelables trop chères pour la Cour des Comptes

Publié le 27 juillet 2013
- A +

40,5 milliards d’€ pour la seule CSPE pour les renouvelables et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d’emploi, ni en termes de production d’énergie

Par Jean-Pierre Riou.

La Cour des Comptes vient, ce jeudi matin, de publier un rapport sur le développement des énergies renouvelables. Elle relève que la part de CSPE (Contribution au service Public de l’Électricité) destinée à soutenir ce développement, qui était déjà de 1,4 milliard d’euros en 2011 devrait passer à 8 milliards en 2020. Les coûts cumulés pour la période 2012/2020 de la seule CSPE atteindraient 40,5 milliards d’euros et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d’emploi, ni en termes de production d’énergie.

La Cour des Comptes conclut que les objectifs ne seront atteints qu’au prix de complications dans les domaines des finances publiques, du pouvoir d’achat, de la compétitivité économique, et même… de l’environnement notamment par l’impact sur les paysages, l’exploitation des forêts, ou les émissions de CO2 imputables aux installations de « back-up » des énergies intermittentes.

Les Sages regrettent l’absence d’un dispositif de suivi statistique qui aurait permis d’éclairer les décisions. L’État n’a pas non plus développé une expertise suffisante, ni contrôlé suffisamment l’usage des aides, notamment fiscales.

La nécessité de restructurer le réseau de transport d’électricité afin de lui permettre de s’adapter à l’intermittence de la production, est également rappelée.

Ce rapport ne fait donc que confirmer que les retombées fiscales locales, qui sont pourtant le principal moteur de ce développement, ne sont qu’une toute petite partie de ce que paie le contribuable. Chaque éolienne (de 2MW) coûte, en effet chaque année plus de 140 000€ au contribuable, en moyenne, pour le seul surcoût du tarif d’achat (plus de 550 millions d’euros en 2013 selon la CRE).

Ce rapport confirme également que les bénéfices de ce surcoût colossal, particulièrement malvenu en période de crise, ne sont pas à la hauteur des promesses, qui, de plus, ont donc été faites par des personnes « n’ayant pas développé une expertise suffisante ».

À lire aussi :

Voir les commentaires (29)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (29)
  • « n’ayant pas développé une expertise suffisante ».

    Qu’en termes élégants ces choses là soient dites.

    Pan sur le bec des lyssenkologistes.

  • quel dommage que personne n’ose aller jusqu’à au bout de la philosophie comptable de l’économie verte .
    cela ne peut pas être uniquement une histoire de cout, de CO2 ou de réchauffement climatique pour les nuls . la vérité est ailleurs ou nos gouvernements sont de parfaites andouilles

  • La CSPE (plafonnée pour les entreprises) est payée surtout par les ménages. Elle réduit la consommation moteur de la croissance d’où impact sur le chômage. C’est aussi le cas pour l’augmentation du prix du kWh (en plus de la CSPE) qui était le seul avantage français vis à vis de l’Allemagne pour l’industrie et les ménages. Encore un effort MM de la coalition socialiste-Verts et on tombera au niveau des Portugal, Espagne et Grèce.

    • De quand date le Grenelle de l’environnement ?

    • D’accord avec ce commentaire, si ce n’est la tarte à la crème de la « consommation moteur de la croissance ». Il aurait été conforme avec la réalité de dire « encourage de mauvais investissements d’où l’impact sur le chômage » ou quelque chose d’approchant. En effet, la consommation des improductifs n’a jamais permis de soutenir la moindre croissance. Si c’était le cas, le chômage de masse serait une bénédiction du ciel et la France le pays le plus riche et dynamique au monde.

      Pour revenir aux éoliennes, les 140 000 euros de rente publique spoliés par unité de 2MW permettent de comprendre que la crise actuelle, ce n’est pas la crise pour tout le monde. Au contraire de la majorité des Français, certains en profitent grassement. On voudrais nous faire croire qu’il serait impossible de demander aux profiteurs de l’Etat immoral obèse de rembourser les rentes publiques injustement perçues ??? Je prétends que si !

      • @Cavaignac
        « En effet, la consommation des improductifs n’a jamais permis de soutenir la moindre croissance »

        Face à une une nouvelle attaque contre les « improductifs », qui,comme je le suppose connaissant les idees de l’auteur, intègre les retraités, je ne peux que réagir.
        Les retraités maintiennent « à bout de bras » une grande partie de l’économie. Vous semblez l’ignorer.
        Sans eux, des millions d’emplois seraient supprimés et Pôle Emploi ne pourrait pas faire face.

        .

      • @ Cavaignac,

        Je vous trouve bien injuste à propos des moulins à vent.
        Dans un jardinet propret avec nains de jardins, c’est idéal, sur pelouse bio ou sur pelouse synthétique (pour éviter arrosage, engrais, et tondeuse à essence) bien sur.

        • Les retraités créent de la richesse dans le pays parce qu’ils sont fortement consommateurs.
          C’est une évidence économique (parlez-en aux commerçants qui travaillent avec 75% de clients retraités !)
          Ceux qui prétendent qu’ils sont un facteur d’appauvrissement du pays sont simplement des envieux..

          • Bonjour vieux-bourg
            L’économie c’est d’abord de la création de richesse.
            same player shoot again 🙂

          • @vieux-bourg
            Aller je vous met sur la voie :
            – Ils ont des besoins.
            – Ils ont des moyens.
            Quelle est la suite du raisonnement ?

          • vieux bourg

            De quelle manière les retraités « enrichissent-ils » les commerçants ? En leur fournissant de l’argent. Mais d’ou vient l’argent des retraités ? De la poche des cotisants, qui eux créent de la richesse. I.e, ce que vous appelez la création de richesse des retraités, c’est le simple processus de transfert de la production des cotisants vers les retraités via le système par répartition. Transferts qui, par leur caractère autoritaire et arbitraire dans leurs proportions, nuisent gravement à l’investissement (autant dans l’humain que dans le matériel), et donc à la future production de richesses. Pour que ceci n’arrive pas, il faudrait et il aurait fallu depuis longtemps contraindre les versements des pensions à partir du niveau d’investissement. Alors même que le système de pensions a largement été utilisé par l’Etat pour faire exactement le contraire, dépenser de l’argent sans compter par clientélisme électoraliste grâce au caractère hors bilan de ces engagements.

            Si vous voulez une version courte pour contredire l’affirmation comme quoi « la consommation crée de la richesse », on peut dire que ceci revient à affirmer que la consommation entretient un mouvement perpétuel. Ce qui est forcément, d’une manière ou d’une autre, impossible.

          • Dire que « la consommation créé de la richesse » revient au même que dire que :
            – la soif créé de l’eau
            – les kilomètres parcourus en voiture créent de l’essence
            – les clients d’un restaurant construisent ce dernier

            Il y a une inversion (commune) du raisonnement. La consommation ne créé pas la moindre richesse. Toutefois, elle peut aider la création de richesse (j’achète une tronçonneuse et j’abats un arbre) ou l’inciter (j’ai besoin de manger et donc incite à l’ouverture d’un restaurant). Mais, au final, ce n’est pas parce que quelqu’un fonctionne que cela créé de la richesse.

            Pire encore : la consommation étant de la consommation de richesse (et oui, d’où le nom), certaines consommations peuvent créer plus de richesses (investissements), d’autres en créer moins (consommation courante) voir en détruire (consommation de munitions pendant une guerre).

          • @FabriceM
            De quel droit faudrait-il exclure les retraités de leur participation à la vie économique en leur retirant tout droit (car illégitime) de dépenser et de consommer ?
            Ils sont traités d’hautement improductifs par quelques « néo-Robespierre » du libéralisme puisant leurs arguments dans quelques bréviaires ,
            On se croirait revenu en 1793 ! !
            Faut-il aussi considérer, selon le même type d’idéologie, qu’au-delà des retraités, un salarié en activité, comme par exemple, un chercheur du CNRS qui va se rendre en hélicoptère dans les alpages pour photographier des insectes et des plantes d’altitude en voie d’extinction, ou pour mesurer l’épaisseur d’une couche de glace, ocuperait un emploi purement improductif.
            Et, par la même, ne pas le considérer comme acteur bénéfique à l’économie..
            Pourtant le confortable salaire qui lui est alloué par son ministère de tutelle, lui permettra, au lieu de vivoter, de faire des extras, d’acheter plus souvent un véhicule neuf, de partir en vacances à l’autre bout du monde, de faire refaire la toiture de sa résidence secondaire ou de déjeuner souvent dans des restaurants gastronomiques
            Peu importe l’origine de son salaire .
            Ce qui est important , c’est que ce monsieur, va permettre à des usines de fabriquer la voiture qu’il a commandé, au vendeur du véhicule de percevoir une commission, à des hôteliers de rentabiliser leurs établissements, à la compagnie aérienne de lui vendre un billet , aux restaurateurs de payer des personnels en cuisine, à des artisans charpentiers-couvreurs de faire « tourner » leur entreprise grace à sa commande de travaux….etc…
            ça en fait du monde tout ça ! !

            Les commentaires acerbes sur les retraités et plus généralement sur ceux qu’on qualifie d’improductifs oublient les retombées très positives des dépenses d’une certaine catégorie de la population qu’on ne pense qu’à éliminer.

          • @vieux-bourg
            « De quel droit faudrait-il exclure les retraités de leur participation à la vie économique en leur retirant tout droit (car illégitime) de dépenser et de consommer ? »
            On n’a jamais dit cela.
            Il faudrait avant de poster lire tous les posts.

          • On pourrait multiplier leurs pensions par 10, ils deviendraient 10 fois plus consomateurs dans le meilleur des cas; est ce que le probleme serait réglé?
            Ils pourrait se gargariser de participer 10 fois plus a l’économie, mais ou est le bénéfice?

  • « et cela pour des résultats qui ne sont pas à la hauteur des espérances, ni en termes d’emploi, ni en termes de production d’énergie. »
    C’est la prestigieuse « Cour des Comptes » qui sort ça ou Lou Ravi de la Crêche ????
    Quelle bande de truffes ! ca se voyait comme le nez au milieu de la figure que ça allait se fracasser et que ça serait un gouffre !
    Pouvaient pas le signaler avant, non ???? même moi je l’ai vu que ça ne POUVAIT PAS être rentable.

    • Contrepoints l’explique depuis des années.

      • En même temps c’était pas bien dur.
        L’objectif (avoué), depuis des années, des écologistes étant la désindustrialisation (et pour certains la dépopulation), le fait qu’ils soutiennent ces instruments d’appauvrissement était un signe tenant quasiement de preuve.

  • N’oubliez jamais que la seule solution « écologique » est l’appauvrissement , donc les verts soutiendront toujours les énergies renouvelables…
    l’escroquerie se situe plutôt dans l’idée de la croissance verte .

    un plan négawatt va de pair avec la revolution energetique..en gros , on ne doit plus consommer d’energie…mais en bon écologiste sans le subir, mais volontairement. et on aura tous des compteursd intelligen,t qui permettront d’éviter que le courant soit coupé en vous avertissant d’éteindre vos appareils….

  • Il y a longtemps que des voix avisées dénoncent un dispositif conçu principalement pour l’enrichissement de quelques acteurs économiques, souvent étrangers, par ponction organisée des fonds publics et du consommateur. Le rapport de la Cour des comptes met les points sur les « i » d’un sujet déjà largement dénoncé notamment par la Fédération Durable, mais sans préciser les mécanismes majeurs de corruption qui prévalent pour sa mise en place. La complicité de certaines personnalités politiques est hélas effrayante dans un petit monde où prévaut l’omerta d’intérêts financiers sous couvert d’écologie. La tromperie est d’autant plus patente que les éoliennes en particulier fondent leur développement sur des contreperformances économiques et écologiques évidentes depuis longtemps pour qui veut se donner la peine de les voir. Les dollars aussi sont verts !

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Jean de Kervasdoué est un excellent connaisseur des controverses entourant l’environnement et la santé, comme son impressionnante bibliographie et ses diverses chroniques l’attestent. Il vient de redoubler ses critiques à l’égard de l’écologie politique telle qu’elle se décline en France et en Europe dans un ouvrage qui vient de paraître[1]. Ceux qui partagent ses points de vue apprécieront cet état des lieux et s’en désespéreront, les autres feraient bien d’en tirer une leçon utile.

C’est une histoire de l’écophobie (οικοφοβία) qui no... Poursuivre la lecture

Le solaire et l’éolien sont intermittents. Ils ne donnent rien la nuit en période d’anticyclone, parfois sur toute l’Europe, et même en période de grand froid. Même les opérateurs de ces équipements n’osent plus affirmer le contraire. Mais, disent-ils, il « suffit » de stocker.

Sur une période longue d’intermittence de vent, comme on en a parfois l’été pendant trois semaines d’affilée, c’est impensable. Sur un cas réel français, on a manqué de vent pendant le mois de juin . Pour palier cette période peu venteuse en France et en Allemag... Poursuivre la lecture

Auréolé d’un sauvetage de l’euro dont nous ne saurons avant longtemps s’il a été ou non obtenu à la Pyrrhus, l’auteur du récent The future of European competitiveness n’y illustre pas moins que les économistes sont moins ingénieurs que les ingénieurs ne sont économistes. Dans les présentes circonstances, la pertinence douteuse de ses recommandations énergétiques ne peut en effet qu’inciter les ressortissants de l’UE à se fier davantage aux seconds qu’aux premiers.

 

La récente prise de conscience par le gouvernement italien... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles