L’économie expliquée à Fleur Pellerin : il n’est de richesse que d’hommes libres

Fleur Pellerin persévère dans le constructivisme pour développer l’économie numérique, sans comprendre qu’il n’est de richesse que d’hommes libres.

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L’économie expliquée à Fleur Pellerin : il n’est de richesse que d’hommes libres

Publié le 30 juillet 2013
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Il n’est de richesse que d’hommes. En produisant, en créant, en échangeant, les hommes créent la richesse. Et tout cela leur est rendu possible par un pouvoir unique : penser.

Penser permet de choisir le meilleur investissement compte tenu des ressources rares dont chacun d’entre nous dispose : temps, énergie, attention, argent. Des individus aux ressources similaires n’auront pas la même vision du meilleur investissement, car ils ne valorisent pas les choses de la même façon. Ils n’ont pas les mêmes préférences.

Pour vous en rendre compte, offrez 2 euros aux meilleurs élèves d’une classe pour récompenser leur bon travail. Certains choisiront de les dépenser à la boulangerie pour acheter des sucreries, certains chez le primeur pour acheter des fruits, certains dans un magasin de farces et attrapes, certains vont mettre l’argent dans leur tirelire pour acheter quelque chose de plus couteux plus tard, certains vont donner l’argent à quelqu’un d’autre. Leurs propres décisions reflètent leurs préférences : court terme ou long terme, consommation ou épargne, sucreries ou amusement, charité…

Certains choix paraitront plus raisonnables et le sont sans doute. Les sucreries peuvent provoquer des caries et des problèmes de santé ; les farces et attrapes peuvent être dangereuses. Si on aide parfois les enfants à choisir, c’est parce qu’on estime qu’ils ne se montreront pas forcément responsables et ne sont pas en mesure de prendre eux-mêmes les bonnes décisions.

Il en va de même des adultes. Avec leurs revenus, en dehors de leurs premières nécessités – tout le monde n’a pas les mêmes – les adultes peuvent consommer ou épargner, et même investir dans leurs projets ou ceux des autres. Ils font leurs propres choix. Certains préféreront faire l’acquisition d’un écran plasma, d’autres économiser pour un voyage, d’autres encore utiliser leurs revenus pour en générer d’autres plus tard ou éviter d’autres dépenses en devenant propriétaires. C’est leur choix.

Mais revenons aux enfants. Si on considère qu’ils ne sont pas assez responsables, on peut mettre en place un programme de prévention. On leur remettra un petit fascicule en même temps que les 2 euros, devenus 1,9 euros (il faut bien que quelqu’un paie pour le fascicule). S’ils veulent quand même des bonbons, ils en auront moins ; s’ils n’en veulent pas, ils paient pour les irresponsables. Idem pour les farces et attrapes : un adulte sera engagé pour superviser les enfants, qui toucheront dès lors 1,7 euros (il faut bien que quelqu’un paie pour la surveillance). Ceux qui voulaient des farces et attrapes en auront moins ; ceux qui n’en voulaient pas paient pour eux.

On peut cibler la prévention, en faisant payer les consommateurs. Par exemple, une taxe sur les bonbons et les farces et attrapes ne touchera pas les consommateurs de fruits ou ceux qui veulent épargner. Mais ceux qui veulent quand même des bonbons en auront moins ; leur pouvoir d’achat, leur richesse diminue.

On peut aussi estimer qu’il est injuste que certains enfants reçoivent 2 euros et d’autres non, et redistribuer. On peut estimer qu’ils n’ont pas tout à fait mérité ces 2 euros ; les moins bons élèves de la classe leur ont sans doute, d’une certaine façon apporté quelque chose ; et ils n’ont sans doute pas eu les mêmes chances.

On pourrait ajouter de nouvelles dispositions : proposer aux enfants d’élire un chef pour décider quoi faire de cette manne inespérée, embaucher quelqu’un pour gérer la redistribution, je suis sûr que vous saurez compléter cette liste d’un tas d’idées très inventives.

Si je pense qu’il faut vous expliquer des choses aussi simple, madame Pellerin, c’est parce que j’ai vu que vous souhaitiez que se développent en France des start-ups, de l’innovation, l’économie numérique et toute la richesse qu’elle peut apporter. Les possibilités sont très nombreuses, l’innovation va de plus en plus vite, et on ne peut que souhaiter que l’économie se développe et que les gens s’enrichissent via de nouvelles technologies.

Pour faire émerger en France votre « Silicon Valley européenne », vous allez dépenser 200 millions d’euros pour créer des quartiers numériques qui seront développés par les collectivités locales.

Ces zones devront réunir start-up, universités, centres de recherche et grandes entreprises, proposer une offre « immobilière attractive » et des infrastructures de communication à « ultra-haut débit ».

En faisant cela, votre objectif est que se développent l’économie numérique et l’innovation. Mais vous mettez l’accent sur l’immobilier et l’infrastructure pour attirer et développer entreprises et centres de recherches.

Vous fondez votre action sur une observation : l’innovation se développe le plus souvent au sein d’environnements propices, dans des zones géographiques localisées. Il est pratique pour les entreprises d’un même secteur de se développer à proximité les unes des autres et de fonctionner en réseau : la City de Londres, les quartiers dynamiques de Berlin, la Silicon Valley et Wall Street vous font sans doute un peu rêver. Je suis désolé d’être le noir messager et de briser vos espoirs, mais ça ne fonctionnera pas.

Ça ne fonctionnera pas, parce que, comme je vous l’expliquais, l’économie repose sur les choix des individus. La création, la production et l’échange ne peuvent pas être rendus dynamiques. Lorsqu’on injecte beaucoup d’argent public ou de billets fraichement imprimés de façon plus ou moins ciblée, on crée au mieux des bulles.

On peut en revanche rendre un peu de son dynamisme à une économie qui l’a perdu, et ce n’est pas compliqué : il suffit de laisser faire les hommes et de laisser passer les marchandises. Il n’y a pas d’autre moyen : laissez les individus décider, laissez les gens faire leurs choix. Rendez leur leur liberté et la responsabilité de leurs décisions.

Au lieu d’injecter 200 millions pour encourager les collectivités à aménager des quartiers en espérant qu’ils attirent des entrepreneurs, des chercheurs et des entreprises, ne dépensez pas ces 200 millions. Vos collègues tenteront sans doute de dépenser cet argent à votre place, et vous ne pourrez pas vraiment le leur reprocher – après tout, vous dépensez l’argent des Français à leur place – mais vous devez tenter de les convaincre.

Vous devez tenter de les convaincre qu’ils ne doivent pas décider de la façon dont les Français doivent dépenser leur argent et, plus généralement, de la façon dont ils doivent vivre leur vie. Ce ne sont pas des enfants ; laissez-les faire leurs propres choix, avoir leurs propres succès, commettre leurs propres erreurs : c’est comme cela qu’on apprend.

J’espère que vous apprendrez avant qu’il ne soit trop tard que décider à la place des autres est contre-productif et dangereux. Vous pourrez alors faire en sorte de protéger ce qu’il y a de plus important pour que les gens puissent se concentrer sur l’essentiel : protégez leur liberté, laissez les jouir des fruits de leur travail et assurez-vous que personne ne s’en prenne à eux sans raison. Libérés de la menace permanente de la violence et des entraves qu’on pourrait leur poser, soyez certains qu’ils créeront de la richesse. Il n’est de richesse que d’hommes libres.

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  • … ou alors « dépenser » ces 200 millions en réductions fiscales pour lesdites start-ups.

    Désolé, j’ ai rêvé 🙂

    • C’est ce qu’on appelle un effet d’aubaine.

      Ce n’est pas au dirigeants de nous prédire le futur avec une boule de cristal ou de nous faire avaler une dispensable transition énergétique.

      Flat tax, assiette large, taux bas pour financer les missions régaliennes de l’état. Le reste c’est de la poudre aux yeux électoraliste.

  • Vous avez juste oublié un détail….. elle est socialiste !

    Plus de libertés d’entreprendre avec les revenus qui vont avec (à savoir avant ratissage total) et tout leur édifice idéologique s’écroule.
    Judicieux conseils mais hélas, c’est mort !

    • Je vous sens bien déprimé, Ac ! Je sais, il y a de quoi et ce n’est pas fini. En septembre c’est certainement les retraites qui seront à leur tour sur le billot. Non comptant de taxer le travail toute une vie, ils vont en plus augmenter les impôts sur le fruit de ce travail déjà taxé!
      Ils doivent se passer cette chanson en boucle!

  • Tout le monde sait que le pôle d’Eurotéléport à Roubaix, avec son accès aux communications par cable et par satellites des années 80 est devenu un centre international de télécommunications, rivalisant avec la Silicon Valley et les plus grands centres d’appel indiens.

    Merci le socialisme, merci Pierre Mauroy.

    • Je ne connais pas Eurotéléport, donc je ne sais pas si votre commentaire est ironique ou pas; si Eurotéléport est effectivement un grand centre de télécom ou un « socialist epic fail » habituel.
      Vous avez plus d’infos ?

  • Bon en fait vous lui demandez de rien faire…?
    Vous êtes pas bien?personne ne parlerait d’elle alors,comme l’autre connasse qui veut interdire de fumer sur les plages,l’autre toquarde qui veut financer la culture avec les smartphones etc etc….

  • « Idem pour les farces et attrapes : un adulte sera engagé pour superviser les enfants, qui toucheront dès lors 1,7 euros (il faut bien que quelqu’un paie pour la surveillance). Ceux qui voulaient des farces et attrapes en auront moins ; ceux qui n’en voulaient pas paient pour eux. »

    Disons plutôt qu’ils paient pour les autres en aient moins. C’est là le côté « obscur » du système socialiste, qui entretient massivement de tels effets « perdant-perdant »… voulus par les « moins-perdants » dans le but de créer de « plus-perdants-qu’eux ». La jalousie et la volonté de nuire institutionnalisées !

    Et cela continuera aussi longtemps qu’il se trouvera quelqu’un pour maudire son voisin, celui-ci trouvera une oreille ‘charitable’ auprès de quiconque se projetant en maître des uns et des autres appelé à « guider les masses populaires » malgré elles.

    Et ce jusqu’à ce que toute la valeur ajoutée de ceux qui continuent de produire soit absorbée en tels gaspillages. Nous y sommes, c’est la zone du 50% de PIB accaparé par l’état, c’est-à-dire du 100% de la richesse nette dégagée siphonnée en pure perte de peur qu’elle n’enrichisse le maudit voisin.

  • Fleur, à l’instar des autres politiciens, n’ignore pas tout cela. Mais ce n’est pas son problème. Son problème, puisqu’elle se sait inutile sinon nuisible, qu’elle ne produit rien et même détruit de la richesse par son action, est de dissimuler l’impéritie du socialisme en s’agitant avec notre argent, pour faire croire qu’elle participe à la création de richesse. Le problème n°1 des politiciens est leur propre survie, à nos dépens.

    L’action du gouvernement actuel, comme le précédent, et celui d’avant encore, etc., se résume à une dispendieuse communication pour cacher le néant du parasitisme qu’ils veulent maintenir à tout prix, puisqu’il est la justification de leur existence. Jusqu’à présent, compte tenu de l’extraordinaire potentiel productif de quelques Français et malgré trois décennies avec plusieurs millions de chômeurs, cette politique a pu faire illusion. Mais voilà, de ralentissements en récessions, l’histoire de la chimérique troisième voie socialiste « à la française », est en train de se terminer sous nos yeux, dans la crise terminale de la social-démocratie collectiviste. Epuisés par les taxes, les réglementations ubuesques et le mépris haineux des cuistres idéologues, « les pigeons n’acceptent plus de se faire tondre » (sic).

  • Libéral, voire Libertaire, je pense néanmoins que cette mesure est loin d’être idiote,

    Plutôt que de dépenser 200 Millions d’euros dans des subventions pour tel ou tel sujet, Mme Pellerin souhaite investir dans de l’infrastructure, n’est ce pas le rôle de l’Etat pour un esprit Libéral ?

    En tout cas, parmi tous nos ministres et gouvernants, il me semble que Mme Pellerin ne soit pas celle qui mérite le plus d’explications sur l’économie.

    • L’infrastructure n’est pas du domaine régalien.

    • ça ressemble à la chasse au canard. Au début on met un canard en bois sur l’étang, quelque uns sauvages et libres viennent voir ce qui se passent et se font allumé. Avec l’expérience il tardent à revenir, alors le chasseur investi dans des faux-canards de plus en plus sophistiqués et ressemblant… Les vrais chasseurs non pas encore les modèles en super fibres de carbone, nos ministres si !

  • « I think you only need two kinds of people to create a technology hub: rich people and nerds. »

    http://paulgraham.com/siliconvalley.html

    Tout est dit.

  • La réalité du monde de l’entreprise ce n’est pas un jeu de Monopoly. Il ne s’agit pas de construire à sa guise à un endroit prédéterminé pour créer une dynamique économique, de la richesse. De plus, non seulement c’est une entrave à la liberté de choix du lieu et du cadre, mais de plus c’est comme vouloir mettre sous perfusion ceux qui sont atteints d’anémie par tant de privations imposés. Alors d’un côté il y a Montebourg avec la loi Florange, de l’autre Cazeneuve et Moscow vici avec la rotative de Bercy, et au milieu Pellerin qui nous fait la petite maison dans la prairie. Il ne manque plus que Peillon et Lebranchu pour pendre la crème ailleurs. Oups! La crémaillère. Et dire que certains se rassuraient en disant «La France n’a pas de pétrole, mais elle a des idées»! Quand nous voyons l’avalanche de mesures contre-productives de ce gouvernement, même les idées vont finir par disparaître… en Macédonie peut-être?

    • Tmatique, concernant la disparition des idées, en Macédonie ou ailleurs ce n’est certainement pas par manque de bravitude !!
      P.tain quelle famille …..que des winners !

      Sinon je suis ok avec votre commentaire, d’ailleurs je ne comprends même pas qu’une idée pareille lui soit venue à l’esprit, (Pellerin) c’est vous dire !
      Être socialistes c’est quand même spécial… cette manie de vouloir tout diriger y compris ce qu’ils n’ont pas contribué à créer, ça me dépasse.
      Il faut être sacrément gonflé et démuni de tout sens commun pour croire que des citoyens ayant pris des risques pour monter et faire tourner leurs boites vont, juste au détour d’une élection présidentielle, gentiment mettre leur outil de travail dans les mains de fonctionnaires tous issus du même moule (ENA) et n’ayant jamais mis le pied dans une entreprise !
      Sérieux, il faut être carrément à la masse pour penser les choses ainsi, alors oui, vous avez raison, j’en ai ras-le-bol en ce moment, je suis sidéré devant autant de c.nnerie concentrée en un même lieu, ça me fait flipper, car comme le disait Audiard, « les cons ça osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » !!!
      Vous avouerez que depuis plus d’un an, c’est un festival, une démo permanente, qui malheureusement ne semble pas vouloir s’arrêter bien que tout s’effondre sous leurs yeux, ils continuent, une sorte de fuite en avant…. comme si la France était devenu un laboratoire destiné à tester toutes les mesures ineptes fondant l’idéal socialiste, un cauchemar…

      • Je vous rejoins en tout point, AC. Au fond, je me demande si à force d’avoir tant de personnes passant du formatage scolaire à la politique sans passer par la case «immersion sur le terrain» pour mieux appréhender toutes les variantes humaines et logistiques, nous n’avons à présent des spécialistes de pâte à modeler au lieu d’avoir des bâtisseurs de projets, des concepteurs d’un mode de gouvernance. Autant lors des siècles précédents, avec un environnement économique, social et politique plus «stables» (=moins de paramètres et de changements aussi rapide), les projets politiques avaient le temps de se construire sans devenir caduques du jour au lendemain, autant à présent le politique doit être plus réactif et mieux anticiper les mutations de plus en plus rapides dues à la mondialisation pas seulement économique mais aussi sociale. De plus, les carrières «politiques», dans le sens de la professionnalisation et débouchés, sont devenues en France ce que les nobles étaient au temps des rois: des rentiers nourris par l’Etat. Cette impression, bien entendu purement personnelle, est d’autant plus exacerbée lorsqu’il s’agit de représentants politiques de gauche dans la mesure où, dans l’ensemble, tout leur parcours n’est qu’une adéquation à leur idéologie. À droite, le plus souvent ce n’est guère mieux, mais force est de constater qu’il y a quand même plus de gens issus du terrain. D’ailleurs, il n’y a que la gauche pour vouloir isoler la fonction de représentativité politique de celle de l’activité économique sous couvert de «conflits d’intérêts». En ce qui me concerne, la moralisation de la politique ne réside pas dans une compartimentation avec d’un côté le politique et de l’autre l’économique. Si cette compartimentation ne posait aucun problème des siècles en arrière, au moment où la démocratie n’en n’était qu’à ses balbutiements, si elle aurait été souhaitable au moment de la IVème République, où l’instabilité gouvernementale était propice aux intérêts particuliers, la Vème République requière toutes les force vives de la nation pour créer un juste équilibre entre représentativité et gouvernance. La moralisation politique est, en ce qui me concerne, un principe d’étique à redéfinir car oublié du fait du nombre impressionnant d’élus en France (1 pour 100 habitants) et de la transformation de l’Etat en agence de recrutement : la représentativité de ceux qui les ont élus, et non un plan de carrière où l’ego s’impose aux autres, de même qu’un travail de réflexion et de conception d’un mode de gouvernance adapté aux ressources, au potentiel et aux besoins tant collectifs qu’individuels. En fait, si le rôle du politique se concentrait sur sa mission première qui est celle de définir un mode de gouvernance nous aurions un cap bien défini avec d’un côté du socialisme (=Etat interventionniste et collectiviste) et de l’autre du libéralisme (=Etat au fonction régalienne et préservations des libertés individuelles) avec bien entendu des variantes que pourraient en découler comme le sont le socialisme réformiste et le libertarianisme. Là, tant à droite qu’à gauche, nous n’avons en ce moment que des opportunistes qui vont à la pioche aux voix.
        Même si la gauche centralise tous les pouvoirs, elle ne pourrait agir comme elle le fait avec autant de démagogie électoraliste au détriment d’un vrai projet politique face à une droite qui elle proposerait un vrai mode de gouvernance. Depuis plus d’un an, nous n’avons que des leçons de morale (=imposer ce qui est bien ou non ce qui est différent de argumenter comme le fait, entre autres, Baptiste Créateur et nous même), de la démagogie et de l’électoralisme. Bref, de la lobotomisation et du prêche, tout partis confondus. Après avoir eu espoir de voir un Etat se dégraisser et d’entrevoir un nouveau modèle, voilà qu’a présent nous sommes condamnés à subir la politique pantoufle de l’ère chiraquienne et mitterrandienne version XXIème siècle: petit pain au chocolat et mariage pour tous. Comment peut-on aspirer à la grandeur d’une nation avec des esprits aussi limités dans la vision de celle-ci? À force de garder la tête dans le bac à sable, la nation ne risque pas de s’émanciper et donc de grandir. Nous sommes en pleine régression temporelle. Même les chinois, alors que leur modèle est à l’opposé de mes aspirations, commence à revoir leur politique face aux enjeux du monde moderne! Nous, on nous remet des couches pour éviter les fuites.

        • Ah ça pour nous mettre des couches, ils sont champions !
          Par tous les moyens, ils essaient de nous convaincre qu’après ne plus avoir pisser au lit des années durant, tout à coup notre vessie nous jouerait des tours et nécessiterait l’utilisation de protections avec élastiques ici et là pour plus de confort…. par contre pour l’humiliation d’une telle régression, rien n’est prévu !!

          Je ne décolère pas, faut dire que je ne vois pas comment je pourrais, quand je lis ce genre de truc :

          http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/07/31/97002-20130731FILWWW00190-hausse-d-impotsrumeurs-et-fantasmes.php
          Quand je pense qu’il traitait Cahuzac de « menteur »… l’hôpital qui se fout de la charité !

          Je suis atterré également par cette hausse de salaires des fonctionnaires de catégories C, car en matière de cynisme et d’hypocrisie, on atteint des sommets.
          Mais qu’attendent les médias ou journalistes de droite, le peu qu’il reste, pour dénoncer cette arnaque ??
          La plus part de ces fonctionnaires sont dans la territoriale donc à la charge des régions, des communes et donc dépendront de nos futures augmentations d’impôts locaux, l’état diminuant ses dotations. Elle manque pas d’air la Lebranchu !! Joli tour de passe-passe pour acheter son électorat sans gréver de trop les dépenses de l’état, par contre niveau imposition en région, les contribuables français vont le sentir passer… Hollande nous prends vraiment pour des cons !
          Et encore il ose dire qu’il ne touchera pas aux régimes spéciaux ! C’est un véritable scandale, aussi bien moral qu’économique, pour des gens qui ont les mots « égalité » et « justice » collés aux dents, c’est lamentable. Un truc pareil ne peut pas se faire, trop c’est trop, j’espère que les français descendront massivement dans la rue !
          Il faut en finir avec ce gouvernement et surtout avec cette façon de faire de la politique clientéliste pour essayer de se faire réélire au détriment de l’intérêt général et maintenant même de notre propre survie économique. Pas étonnant qu’autant de français, jeunes et moins jeunes se tirent de ce pays, le socialisme c’est la ruine.

          • Ouah !!! Attention, Ac, vous allez être précurseur d’un nouveau tournant du libéralisme: le libéralisme par la révolution. L’an II et la fin de Louis XVI sans perruque, nouvelle version.
            Ceci étant, Moscow vici n’a jamais eu d’état d’âme pour faire des annonces et nous expliquer tout son contraire peu de temps après. Une pratique qui ne soulève aucune réaction dans la presse, ni les médias, dans la mesure où les effets d’annonces et la people politique priment sur les faits eux mêmes et leurs effets, notamment au préalable, sur l’instabilité du climat tant politique que économique et leurs conséquences au niveau national et international. Bref, nous avons des journalistes à l’image des représentants politiques: la tête dans bac à sable. Quand je vois que pour tenter d’attirer les ventes, il y en a certains pour nous faire des unes cultivant des spectres sociétaux ou alors des alliances entre la droite et des socialistes nationalistes, nul doute ils se sont mis à plusieurs pour faire sauter les plombs et nous coupez des voies des Lumières. Le noir le plus absolu. La normalisation des hochets et des berceuses.

          • @ Tmatique,

            J’assume !!!
            Je connais suffisamment l’histoire de mon pays pour penser qu’il n’y aura aucun changement de modèle économique dans la douceur et la concertation… ceux qui y croient se leurrent.
            Ce sera énergique et violent, comme toujours… on ne sait pas faire autrement, les français supportent longtemps, trop longtemps, leurs dirigeants finissent par s’habituer à leur insatisfaction croissante pensant qu’elle est extensible à merci et comme toujours se retrouveront cueillis et débarqués par la colère populaire, ainsi va notre France.

            Cela dit, j’espère sincèrement que l’UMP réfléchit à un programme économique libéral, vraiment libéral.
            De mon point de vue il n’y a pas 36 solutions pour se sortir de la merde actuelle, il faut laisser les entrepreneurs entreprendre et tout faire pour encourager les jeunes à faire de même.
            C’est pas gagné car il parait que nombre d’entre eux rêvent de devenir fonctionnaires (sécurité de l’emploi).
            J’espère franchement que cette étude n’est pas réellement représentative, sinon ce serait vraiment une catastrophe pour le pays, ça voudrait dire que le socialisme a vraiment gangréné les jeunes pousses françaises, un cauchemar puisque tous ceux qui ne se rêvaient pas fonctionnaires ont déjà foutu le camp ou prévoient de le faire. Quel avenir pour ce pays, resterait-il ?

            L’autre avantage d’une ligne libérale serait d’en finir avec cette absurdité de « droitisation » et de la faire fermer à tous ces journaleux qui ne rêvent que de voir une alliance UMP/FN pour espérer voir le locataire actuel de l’Elysée réélu. Hollande en rêve, son histoire de Tea Party, c’est exactement ça et les médias feront tout pour l’aider à mettre en musique son délire, ils ont tellement à perdre si demain Hollande est débarqué, que ça les motivera pour que perdure le système pourri actuel.

            Ni la gauche, ni la presse n’ont pris la mesure du changement qui est entrain de s’opérer dans la société française. Le peuple de droite s’est réveillé, il est composé de beaucoup de jeunes, on les a vu lors des MPT et il se fout complètement des codes actuels, des cases où l’on voudrait les mettre « fascistes », « réacs », « catho-conservateurs » et autres stupidités de la sémantique journalistique socialisante.
            Même les vieux de la vieille de droite semblent ne rien avoir compris, ils seront aussi surpris et débarqués parce que dépassés.
            Les aspirations sont ailleurs, on sent bien qu’on est au bout d’un cycle et aux prémices d’un nouveau qui jettera aux orties le socialisme et autre social-démocratie de pacotille.
            La liberté d’agir, de penser, d’être maitre de son destin, il n’y a que ça qui marche pour faire avancer les gens.
            C’est ce message que doit délivrer la droite.
            Une droite libérale serait incompatible avec le FN, enfin elle sortirait de cette nasse dans laquelle le PS de Mitterrand l’a enfermé depuis 30 ans. Il est plus que temps.

  • …plus on tente d’assurer une sécurité complète en intervenant dans le système du marché, plus l’insécurité augmente. Plus la sécurité devient un privilège, plus le fait d’en être exclu comporte de dangers, plus on appréciera la sécurité. Avec l’augmentation du nombre de privilégiés et de l’écart entre la situation des deux catégories, se développe une nouvelle échelle de valeurs sociales. Désormais, ce n’est plus l’indépendance qui situe un homme, mais la sécurité. On préfère un candidat au mariage qui a droit à la « retraite » à celui qui a simplement foi dans ses dons pour arriver à quelque chose. Si quelqu’un dans sa jeunesse n’a pas su se faire admettre au paradis des situations salariées, il risque de demeurer toute sa vie un paria.
    F.A. Hayek – La route de la servitude – PUF – Quadrige Grands Textes – p.96

  • Pourquoi cette hargne?
    Vos propos sont intéressants mais le ton « donneur de leçon », la forme scolaire qui se veut polémique de votre exposé les rendent, me semble t’il, moins percutants. En tant que chef d’entreprise je ne suis pas choqué que le gouvernement se préocupe des aspects pratiques comme l’accès au foncier. Nous préférons un gouvernement qui facilite notre travail au quotidien aux grand théoriciens qui nous expilquent ce qu’est une entreprise et la liberté d’entreprendre.

  • dramatique ce pamphlet, mon cher. intéressez vous et apprenez les mécanismes explicatifs des écosystèmes types silicon valley, silicon wadi, kista & co > énorme interventionnisme du public pour structurer cet écosystème (ex ministère défense pour silicon valley et wadi. dramatique de lire tant de contre-vérités. Pour autant je ne classe pas Israël, les US et la Suède comme pays qui affiche le chiffon rouge et la faucille et le marteau ce qui montre la nécessité de l’intervnetion publique dans cette strucuration. Plus contemporain, je vous conseille avant de réécrire un article de regarder ce que fait Bloomberg à NYC pour financer et strucurer des filières d’activité type big data ce que fait également Pellerin pour cette filière à moindre échelle car moins d’argent.

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