Il est temps de déréglementer la profession de taxi et de favoriser les initiatives comme les voitures de tourisme avec chauffeur.
Par Sébastien Chenu (*) et Florian Silnicki (**).
Un nouvel épisode vient de s’écrire dans la guerre que se livrent les Taxis parisiens et les Voitures de Tourisme avec Chauffeur, puisque le Journal officiel vient d’ajouter quelques lignes de réglementation supplémentaires destinées à limiter les pratiques déjà particulièrement strictes des Voitures de Tourisme avec Chauffeur (VTC) à savoir les Uber, Chauffeurprivé et autres Taxiloc.
Le succès de ces applications a largement démontré l’obsolescence d’une règlementation qui en constituant un obstacle à l’exercice de ce métier a exercé une pression à la hausse sur les prix, freiné les innovations et diminué la qualité du service rendu aux usagers. La profession est aujourd’hui si auto-protégée que la notion de service qui lui est intrinsèquement attachée n’est plus aussi importante qu’elle le devrait.
Ne plus brider la création d’emplois dans un pays trop sensible aux humeurs des lobbies. Voilà ce qui semble le plus simple du bon sens. Si déjà le rapport Rueff-Armand de 1960, Cahuc-Kramarz (2004), Camdessus (2005) ou encore Attali et bien d’autres visionnaires et pourtant délaissés proposaient notamment de favoriser l’initiative à la réglementation pour lever les obstacles de notre expansion économique. Comme il a organisé la désertification médicale, le numerus clausus a organisé l’inefficacité économique et sociale de l’offre de taxis.
Derrière cette guérilla, c’est un regard sur notre capitale, sur l’évolution du droit du travail, notre rapport au digital et aux modalités de transports qui est en jeu.
Les faits sont simples: Paris ne dispose pas de moins de taxis que les grandes autres capitales mondiales mais l’encadrement de cette profession finit par les rendre inopérants, inaccessibles à certaines heures, introuvables dans certains quartiers et le ticket d’entrée pour devenir taxi particulièrement onéreux (au bas mot 130 000 euros la plaque).
Par ailleurs cette profession est encadrée par un numerus clausus étatique qui limite son évolution. D’un autre côté, avec l’arrivée des Smartphones et autres Android, des entrepreneurs malins et responsables se sont engouffrés dans la possibilité d’offrir aux parisiens et aux touristes des voitures de qualité, rapidement disponibles via le clavier téléphonique, un service « prestige », pour un prix souvent annoncé dès la commande, et légèrement plus élevé que le traditionnel taxi parisien, dont la réputation s’effondre à chaque enquête d’opinion supplémentaire.
Refuser ou chercher à contraindre ces initiatives privées et entrepreneuriales revient à refuser de voir notre capitale se doter d’outils modernes, efficaces complétant une offre déjà existante. Limiter les possibilités de développement de tels services c’est renforcer cette image muséale de Paris qui nous coûte tant.
Chercher à encadrer davantage, avec plus encore de réglementation, de contraintes et de pénalisations revient à prendre le sujet du mauvais côté, c’est la nécessité de voir comment rendre les taxis parisiens plus opérationnels qui devrait être privilégiée et l’offre de VTC plus large de façon à l’accompagner dans le gisement d’emplois potentiels qu’ils seront amener à créer (évalués à 20 000).
Imposer un délai de 15 minutes minimum d’attente entre la commande du VTC et son arrivée renvoie à une approche préhistorique de l’outil digital au service de notre quotidien et ne vise qu’à créer une attente virtuelle. Harmoniser, développer les offres alternatives et diversifiées, utiliser davantage l’outil digital, faire reculer les normes administratives, voilà les vrais enjeux qui permettront de mieux se transporter dans la capitale, de façon choisie, adaptée, en prenant en compte les critères environnementaux et économiques, en créant ces emplois « de service » qui nous font cruellement défaut et en modernisant les outils actuels auxquels nous restons attachés que sont les taxis parisiens.
Comme partout ailleurs, de New-York à Londres, l’initiative personnelle et entrepreneuriale est plus forte que la réglementation. Les parisiens sont acteurs d’une société en mouvement, ils le démontrent chaque jour, ne laissons pas Paris manquer ce tournant… Sans minimiser la difficulté politique de cette indispensable réforme structurelle, la France ne peut plus attendre pour ouvrir les négociations sur les compensations nécessaires à l’ouverture du métier de taxi. Le Gouvernement doit s’engager à rembourser au propriétaire de la licence la différence de prix entre après et avant l’ouverture de la profession.
Peut-on vraiment se priver d’une multiplication par trois ou quatre des effectifs de cette profession d’autant que cette indispensable réforme ne menacerait pas plus la solvabilité des artisans en activité que les licences offertes par la préfecture à Paris et ailleurs par les mairies.
Ce mouvement de libéralisation s’observe aussi en Grèce et au Portugal. L’Italie de Mario Monti l’avait mise à l’étude et Cuba, dont l’économie est étatique à 90 % a ainsi libéralisé cette profession dès 2009…
Enfin, comment peut-on sérieusement laisser en place des restrictions injustifiées nuisant à notre compétitivité à l’heure où la contre-performance durable de la France sur le marché des services freine ses exportations et devient inquiétante…
(*) Sébastien Chenu est fondateur du cabinet SCConseils etxpert en stratégie et communication
(**) Florian Silnicki est consultant
La France est vérouillée.
Il faut faire sauter les verrous pour qu’elle reparte !
Quelqu’un pourrait il m’expliquer pourquoi l’état devrait il indemniser les actuels propriétaires de Licence de Taxi ?
A ma connaissance, les licences attribuée par l’état sont gratuites et d’un nombre limité.
L’heureux propriétaire aura revendu la promesse de bénéfices élevés par la situation de pénurie… qui a son tour l’aura revendu … etc…
L’investisseur sait que la valeur de son achat dépend d’une simple réglementation… et donc sait pertinemment qu’il peut tout perdre en cas de changement de réglementation.
L’état supprime la situation de pénurie… et met fin à la chaine … dommage en effet pour le dernier… qui n’aura pas eu le temps d’amortir son investissement…
L’heureux possesseur d’une licence achetée à un particulier, et qui ne vaut plus rien, possède encore son entreprise, et aura acquis un grande expérience du service aux clients… de quoi continuer à gagner sa vie…
Quelqu’un pourrait il m’expliquer ?
Effectivement, la licence est gratuite.. mais dans les faits, elle se revend entre particuliers !!
Et moi qui croyait qu’on devait acheter un droit de taxi à l’état…
Ce dernier ne touche meme pas un radis !
Je découvre avec vous et grâce à vous !
En ile de France, ca revient entre 100.000€ et 250.000€ apparemment, suivant le lieu. (http://www.taxis-de-france.com/annonces/iledefrance.htm) La clientèle est apparemment souvent vendue avec, un peu comme un fond de commerce donc, mais bon faut relativiser, c’est pas une boulangerie non plus…
Donc le point important est que le nombre de taxi est limité. Cette licence se nomme également licence de « stationnement », et ce fonctionnement permettrait d’éviter que les rues soient envahies de taxis.
Bon, sans doute, ca fait plus propre mais c’est plus cher
En France, je n’ai jamais pris le taxi, ou presque, c’est pour les riches, clairement !
Quand on se balade à l’étranger, quel plaisir de pouvoir le prendre !
Ne me laissez pas mourir idiot, mais je ne comprends toujours pas la distinction que les libéraux font entre les taxis et les véhicules de tourisme avec chauffeur.
Pas d’un point de vue réglementation , mais d’un point de vue rendu des services.
Quel avantage ou inconvénient pour un client (hormis le tarif) d’appeler un taxi plutôt qu’un VTC ?.
@trabuc: Le problème se pose moins pour les taxis réservés à l’avance que pour ceux attrapés à la volée dans la rue. Les chauffeurs de transport privés ne pouvant attraper le client à la volée, contournent la réglementation grâce aux nouvelles technologies (internet + smartphone).
taxi = profession réglementée => pénurie => tarif élevé + qualité de service laissant parfois à désirer
Hypothèse : on déréglemente la profession de taxi, on a donc :
taxi = profession libre => nombre de taxi élevé => concurrence => tarif plus faible + qualité de service supérieure
Vous voyez bien que le client a intérêt à traiter avec une profession libre, mise en concurrence. C’est pourtant simple.
Seuls les idiots (qui ne sont pas responsables de leur état), les manipulés et ceux qui ont un intérêt dans les systèmes monopolistiques feignent de (ou ne peuvent pas) comprendre. A vous de voir dans quelle catégorie vous appartenez.
Le problème qui se pose sur la mise en concurrence des taxis et des VTC est le prix: l’un( le VTC) libre de fixe le prix qu’il souhaite en fonction de l’offre et la demande; l’autre (le taxi) a des prix fixés par la préfecture de police.
Se pose ensuite le problème de la sécurité: qui dit prix plus bas,dit coût tiré vers le bas donc embauché d’étudiants jeunes permis, ne connaissant pas Paris et devant faire des journées de 15h pour tirer un salaire correct. En vous balandant sur Paris il n’y a qu’à voir le nombre de VTC accidentés récemment.
Il ne faut pas oublier que les taxis représentent 70000 emplois en France.
Il y a effectivement un problème de mise en relation entre clients et chauffeurs aux heures de pointes et les soirs de week end, faut il pour autant mettre une partie de ces 70000 personnes en faillites ?
@Jean
Pas d’accord
« coût tiré vers le bas donc embauché d’étudiants jeunes permis, ne connaissant pas Paris et devant faire des journées de 15h pour tirer un salaire correct. »
Sous-entendu : prix bas = coût faible = mauvaise qualité = mauvaise prestation = préjudice au client
Or, VTC = « Uber, Chauffeurprivé et autres Taxiloc » = entreprises en concurrence = comparaison de qualité par le consommateur = entreprises avec la plus mauvaise qualité stagnent ou coulent = intérêt à conserver la meilleure qualité au meilleur prix (voire ajouter de nouveaux services) = client content = expansion activité = croissance = emplois
Ex : supposons que je fasse appel à une agence de VTC fonctionnant sur la base d’étudiants jeunes permis. Si le voyage est stressant parce que le type ne sait pas conduire, que le conducteur est chiant parce que fatigué (15h de taxi, 8h d’études, 4h de sommeil), que le trajet met 4 plombes parce que le bonhomme ne connaît pas le chemin, ben je ne reviens pas et je prends une autre agence. Tout client normalement constitué fera de même : l’immonde entreprise mangeuse d’étudiants coule.
(disons 5h d’études et 4h de sommeil, pour rester ds une journée de 24h^^)
@ jean
» En vous baladant sur Paris il n’y a qu’à voir le nombre de VTC accidentés récemment. »
Ah Ah. Si vous avez des statistiques sur ces accidents de VTC ça m’interesse.
D’autant plus qu’il ne faudra pas compter sur Contrepoints pour chercher à informer sur ce point.
Mais que faites-vous donc sur Contrepoints, Trabuc, puisque l’information n’est pas disponible ou orientée ?
Tenez, vous devriez vous sentir bien là : http://www.liberation.fr/
Comment se fait-il qu’on retrouve cet article de Sébastien Chenu et Florian Silnicki en page 8 du journal « Les Echos », daté du vendredi 9 aout 2013 ?.
« Seuls les idiots (qui ne sont pas responsables de leur état), les manipulés et ceux qui ont un intérêt dans les systèmes monopolistiques feignent de (ou ne peuvent pas) comprendre. A vous de voir dans quelle catégorie vous appartenez. » Et alors ? Toujours pas de réponse ?
T’as entendu parler des systèmes de navigation GPS?
« Le Gouvernement doit s’engager à rembourser au propriétaire de la licence la différence de prix entre après et avant l’ouverture de la profession. » NON ! Ce sont les taxis qui ont créé ce système « au black ». Le nombre de licence étant limité, ils re-vendent leur licence aux nouveaux arrivants. Mais ce n’est pas l’Etat qui a mis ce système en place, du moins pas directement, mais l’a favorisé en délimitant le nombre de licences. Ce n’est donc pas à l’Etat, et donc aux contribuables, de dédommager les taxis. Ils ont créé un jeu dont ils ne contrôlent pas les règles, tant pis pour eux !
Bonjour,
Sachez que les licences taxi sont vendus et enregistrées à la préfecture de police, il y a des décrets qui encadre les transactions, les impôts ne manque pas l’affaire puisqu’il il ponctionne un pourcentage entre 5% et 8% ( a vérifier les % ). Donc rien n’est fait au black, pour le tarif d’approche il est intégré au prix payé au vtc et vu que c’est déjà compris vous faite pas attention au trajet, la g7 propose un système avec lequel votre course est payé directement sur leur application c’est le eCab !!! Ça se voit que vous n’êtes pas une utilisatrice du taxi !!
@trabuc
le gros avantage des VTC par rapport au taxi est le paiement ! Il se fait en ligne, directement sur votre CB grâce à votre smartphone et le prix est au forfait.
Avec un Taxi, vous payez la route qu’il fait pour arriver jusqu’à vous, vous payez les km en trop s’il fait un détour spécial touriste, vous payez l’attente si vous êtes dans les bouchons, et vous payez tout ca en espèce car pas de chèque ni CB acceptée
Les libéraux cherchent ,en premier lieu, à démolir un existant : les taxis en prenant pour prétexte le smartphone et le paiement en ligne
Tout comme ils préconisaient de démolir les pharmaciens et bien d’autres corporations.
Comme certains le craignent, la dérégulation du transport individuel risquerait de voir arriver sur le marché des « rigolos » dilletantes et cela n’est pas admissible.
Possesseur d’un véhicule et titulaire du permis de conduire, qu’est-ce qui empêcherait, par exemple, n’importe quel quidam, à court d’argent pour payer son loyer, de mettre, de temps en temps, un pannonceau sur sa voiture pour proposer ses services le weekend (en dehors de ses horaires de travail habituels).
Contrepoints raconte n’importe quoi. Les gens qui veulent travailler comme chauffeur de taxis, mais n’ont pas les moyens de s’acheter une licence, le peuvent, sans problème.
Les compagnies de taxis embauchent des salariés , il suffit de se présenter et d’avoir de bonnes références.
Le pretexte de créer de l’emploi en « tuant » les taxis est un subterfuge de plus.
A une époque pour chaque nouveau camion,les entreprises de transport devaient payer une taxe,certains faisaient un emprunt pour y satisfaire,du jour au lendemain le gvt a supprimé celle ci et les entreprises ont tout perdu
Non, trabuc, les libéraux ne cherchent pas à démolir un existant. Ils aspirent à jouir de leur liberté de façon responsable et morale.
« la dérégulation du transport individuel risquerait de voir arriver sur le marché des « rigolos » dilletantes et cela n’est pas admissible » :
1/ qu’est ce que vous en savez, la France n’a jamais tentée l’expérience. 2/ au bout d’un certain temps ces dilettantes n’auraient plus de clients et disparaîtraient.
3/ qui êtes-vous pour déterminer ce qui est admissible et ce qui ne l’est pas ? Même Dieu y a renoncé… Vous avez de grosses chevilles mais un petit cerveau Trabuc.
« Les compagnies de taxis embauchent des salariés , il suffit de se présenter et d’avoir de bonnes références. » C’est certain, elles embauchent à tour de bras. Tellement qu’il ne faut pas attendre à 2h de mat’ à Paris pour en attraper un… Vous êtes un franchouillard qui n’a jamais mis un doigt de pieds à l’étranger, qui est confit de certitudes et drogué aux discours mélanchonesque et étatique.
Toutefois, il y a un espoir : vous lisez Contrepoints ! Mais de grâce, tant que votre éducation (ou votre désintoxication) n’est pas terminée, épargnez-nous vos commentaires stupides. Merci.
» 1/ qu’est ce que vous en savez, la France n’a jamais tentée l’expérience. 2/ au bout d’un certain temps ces dilettantes n’auraient plus de clients et disparaîtraient. »
On déjà eu un avant-gout de l’amateurisme, avec le déferlement des sociétés de dépannage à domicile, véritables pépinières d’escrocs.
Des gugusses aux profils divers, qui se sont subitement reconvertis dans les boites de dépannage en plomberie serrurerie ouverture de portes etc… parce que le secteur a été libéralisé.
Avec des noms de sociétés qui commencent par les lettres AAA pour être en tête de liste dans les annuaires.
merci on a déjà donné. Inutile de recommencer avec le transport des personnes.
Partons du postulat que ce que vous dites est vrai.
1/ les litiges sont portés en justice, elle fait son travail, l’escroc est condamné.
2/ les gens se sont fait avoir, ils ne recommenceront pas une 2nd fois, les escrocs finiront par disparaître.
Vous voyez, pas besoin de l’Etat sauf pour garantir une justice efficace.
Je vous la fais à l’envers : je ne comprends pas, l’Etat régule, fait des lois, fourre son nez partout… pourtant il y a des escrocs, taxis clandestins… Vous voyez donc bien que cela ne fonctionne pas et que cela coûte à la collectivité.
Il semble que vous ne soyez pas autonome dans la vie, que vous ayez besoin de l’Etat pour décider ce qui est bon pour vous car vous n’en avez pas les capacités. OK pourquoi pas. Mais dans ce cas là, ne votez pas, vous n’avez pas les capacités pour comprendre les enjeux d’une élection ; j’irai même plus loin, ne vous exprimez pas sur internet, vous n’avez pas non plus les capacités pour comprendre les enjeux du monde qui vous entoure.
« Le Gouvernement doit s’engager à rembourser au propriétaire de la licence la différence de prix entre après et avant l’ouverture de la profession. »
Avec quel argent? Pourquoi un contribuable breton ou lorrain devrait-il payer pour indemniser des taxis parisiens?
Si on « libère » le marché des taxis c’est pour stimuler l’activité économique et la compétitivité des la France. Indemniser les taxis c’est des impôts en plus donc cela annule le gain recherché.
Il n y’a pas que le taxi parisien en France !!!
Nice, cannes etc licence 350 000 € !!
Pâton de uber ancien analyste chez Goldmansachs !!!!
Les financiers veulent tuer les indépendants, c’est une réalité.’
Entièrement d’accord avec l’article. Je ne vois pas pourquoi certaines activités (location de voitures avec chauffeur par exemple) sont bloquées. Je ne comprend pas non plus l’intérêt de ne pas laisse se développer de nouvelles alternatives aux taxis traditionnels.
En effet les deux peuvent co-exister mais pas dans les conditions actuelles !!
D’un côté vous avez les taxis « une des professions les plus réglementées » (voir site de la PPP) , qui ont énormément de contraintes ( prix des licences , véhicule ( au passage je rappèle aux détracteurs #pixys et #cindy ) que les actes de vente des licences se font au sein même de la préfecture de police de Paris et il n’y’ a aucun règlement au « Black » dans l’histoire . tout est transparent et clair et se fait avec l’aval des autorités compétentes donc : l’état !! Par conséquent oui il est également responsable !
Donc je disais: prix des licences , tarifs imposés ( point positif tarifs parmi les moins chers en Europe ) cf site PPP.., formation lourde et onéreuse, énormément de charges et de taxes, horaires fixes (11h Max/jour) , véhicule à changer tous les 3ans et demi, etc…. La liste est longue !
De l’autre côté vous avez des multinationales tels que Uber ( financée par Google)
je rappèle que Uber sont INTERDITS à New York la ville référence ( regardez sur Google ..lol) c’est le Comble !!!
Donc oui ces VTC quant à eux n’ont pas la moindre contrainte : ( pas d’achat de licence ni de véhicule ( vu que 95% des véhicules sont en leasing) comme ça au moindre problème on ferme la boîte et on est insolvable !! Bien vu 😉 , pas de formation, pas de casier judiciaire, aucune connaissance de Paris, pas de connaissance sur les réglementations du transport ni de la loi LOTI, horaires libres 24h/24, beaucoup moins de taxes ( sur une course de 35€ Un taxi verse 10€ a l’état tandis qu’un VTC lui ne verse que 4,30€ ) , quasiment pas de charges..
En somme, Il suffit d’avoir un niveau bac et de débourser 90€ pour avoir une carte VTC « dite » professionnelle , alors qu’un chauffeur de taxi lui suit une formation de 4mois qui coûte 3000€ et doit passer 4 examens !! Ajoutons a cela les licences a 230000€ + véhicule en moyenne 25000€ .
L’équation est simple : 260000€ d’investissement d’un côté et une centaine d’€uros de l’autre !!!
Le pire c’est que la majorité des VTC ne respectent pas la seule obligation qu’ils ont : ne pas prendre les clients a la volée !!
Je vous invite a vous mettre ( une minute ) a la place d’un chauffeur de taxi mariée avec 2 enfants en bas âge, qui vient d’acheter une licence (endetté sur 12ans) et qui a déjà un crédit immobilier, qui n’arrive déjà plus a vivre dignement de son métier depuis l’arrivée massive des VTC et la dérégulation absurde et SAUVAGE de cette profession.. Ce chauffeur qui craque aujourd’hui parce qu’il est n’en peut plus de cette INJUSTICE !!! Mettez vous a sa place svp et arrêtons d’être individualistes un instant !!!
Pour tous ceux qui disent qu’il n’y a pas assez de taxis à Paris c’est complètement faux !!! Il n’y a pas une ville ou l’on trouve une offre de transport public aussi riche et diversifiée qu’à Paris (bus noctilien métro RER tram vélib autolib grande et petite remise Shuttle VTC etc….) ailleurs je suis désolé mais ce n’est absolument pas comme à Paris !
Le problème à Paris se pose uniquement vendredi soir et samedi soir entre 2h et 4h du matin !!! Deux petites heures de Rush !! (Heures de pointe ) mais encore une fois arrêtons de penser qu’à notre petite personne et allons faire un tour à Paris du dimanche au jeudi à n’importe quelle heure : vous verrez que les stations de taxis ainsi que les gares sont bondées de taxis qui font des queues interminables pendant des heures !!! Ils pourraient pleurnicher eux aussi en disant : « y’en a marre, il n’y a pas assez de clients à paris !!! » mais ils ne le font pas et patientent pourtant ils seraient encore plus crédibles vu que c’est 5j/semaine que ce scénario se répète et non pas uniquement 2h vendredi et 2h samedi !!! Soyons un peu honnêtes ! On ne peut pas mettre en place un taxi pour chaque parisien !!! La demande est tellement faible la semaine que ça serait complètement irresponsable !!
Faut se pencher sur le problème différemment ! D’autres solutions existent .
Quand vous allez au supermarché à 9h du matin un lundi et quand vous y allez un samedi a 18h , ce n’est pas la même attente en caisse !!! N’est ce pas ?? Pourtant là, personne ne râle . On fait la queue et on attend.. Idem pour la boulangerie ou la sandwicherie quand on y va à midi !! On patiente et on attend son tour tranquillement !!
Alors pourquoi tant d’acharnement envers des chauffeurs qui bossent 11h/j + trajets , qui galèrent et qui triment du dimanche au jeudi en attendant avec impatience le vendredi et samedi soir pour pouvoir se rattraper a peine pour rentrer dans leurs frais à cause d’une concurrence ROYALEMENT déloyale !!
Tout un chacun avec un minimum d’ouverture d’esprit peut comprendre leur démarche et leur combat aujourd’hui, il en va de l’avenir de 55000 foyers !!!
Oui en effet les deux modes de transport peuvent co-exister mais à condition de recadrer les VTC avec une réglementation stricte et surtout veiller à son respect !! Ne pas continuer dans cette politique des 2 poids 2 mesures !!
Oui pour une concurrence mais loyale cette fois !! Ou Tout le monde peut trouver son compte :les taxis professionnels , les VTC et les clients usagers !! Oui pour une belle harmonie des différents acteurs dans la jungle parisienne mais avec un respect strict des règles et le même traitement pour tout le monde !!!!
Peace 🙂
Elle n’ont jamais été bloquées, cela s’appelait voiture de place ou grande remise.
Je suis tout à fait d’accord avec l’article, l’autorisation des voitures de tourisme avec chauffeur peut absolument faciliter la vie de beaucoup de personnes arrivant à Paris, et surtout ceux qui rencontrent des problèmes avec les taxis parisiens.