Plus le temps passe, et plus vous faites d’efforts, plus vous vous rendez compte, arrivé à la fin du mois, que vous souffrez.
Un billet d’humeur de Nick de Cusa.
Votre salaire n’augmente plus depuis plus de 10 ans ? (En fait si, il augmente, mais ça va dans d’autres poches que la vôtre).
Vous êtes enthousiaste et créatif et vous voulez vous lancer à votre compte, et vous êtes déçu de constater l’incroyable nombre de bâtons fiscaux et réglementaires qu’on vous met dans les roues, sans queue ni tête, d’une façon qui vous semble absurde ?
Bref, plus le temps passe, et plus vous faites d’efforts, plus vous vous rendez compte, arrivé à la fin du mois, que vous souffrez. Quel sentiment désagréable. Et pire encore, combien ça semble en pure perte.
En pure perte, que nenni ! Car, revigorez-vous, retrouvez le sourire, votre souffrance n’est pas peine perdue. Mieux encore, si vous souffrez, c’est pour la bonne cause !
C’est pour que nos législateurs puissent être dans de bonnes conditions pour faire de bonnes lois.
C’est pour que les enfants soient bien gardés et bien éduqués, par des enseignants éclairés.
C’est pour une indispensable sécurité sociale, et afin que notre santé soit la meilleure au monde.
C’est pour un appareil d’État sophistiqué comme il convient à une Grande Nation.
C’est pour avoir un gouvernement de taille suffisante pour être bien menés.
C’est pour des institutions européennes qui garantissent la paix entre les peuples.
C’est pour aider ceux qui sont au chômage car on n’y peut rien.
C’est pour ne pas porter à la bouche des choses vilaines, ou nous brûler.
C’est pour éviter que vous vous mettiez en danger sur la route.
C’est pour des syndicats qui défendent les travailleurs.
C’est pour les fermiers, car s’ils ne touchaient pas de subventions, nous mourrions tous de faim.
C’est pour avoir assez de représentants du peuple pour être au mieux représentés.
C’est pour des vieux jours prospères et tranquilles.
C’est pour une fonction publique qui nous soit dévouée, et même aimante.
C’est pour le contrat social et la dette qui en découle.
C’est pour une télé de qualité.
C’est pour sauver la planète.
Et, last but not least c’est pour que nos journalistes nous informent objectivement sur tout ce qui précède
Allons, quoi, mon brave, un peu d’entrain que diantre. Une bonne tape sur l’épaule, relevez la tête, le menton haut, un pas décidé. On continue.
C’est pour la bonne cause.
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Lire aussi :
Une pétition contre ces âneries taxophiles.
http://www.petitions24.net/lappel_breton_du_18_juin_2013
« Dans les périodes difficiles la Bretagne sait s’organiser elle-même et nous sommes dans une période très difficile. » Très plaisante, la menace à peine voilée ! Dès que la Bretagne prend son indépendance, je lui demande l’asile fiscal. Ce serait amusant de voir 20 millions de Français s’entasser en Bretagne pour fuir le gouvernement de Paris. Si les minables du gouvernement ne comprennent pas ce qui est lentement en train de mûrir dans les esprits, et pas qu’en Bretagne d’ailleurs, c’est qu’ils sont totalement indignes de leur fonction. Ont-ils oublié les leçons de l’histoire ? Ont-ils oublié que le sujet de la fiscalité est à l’origine des grandes révoltes ? Ou alors, feraient-ils leur possible pour que ça se produise ?
Excellent article.
Je suis assez surpris d’apprendre que le bâton sert à bloquer les roues. Je ressens des picotements rectaux. Je pensais que nos amis au pouvoir essayaient de nouvelles techniques de dilatation, pour le plus grand plaisir de certains.
Bonne synthèse, très concise.