Université d’été de La Rochelle : le PS veut faire gagner la démocratie contre l’extrême droite

Université d’été du PS : au lieu d’axer toute sa réflexion sur les politiques à mener pour redresser la situation économique de la France, le PS continue d’agiter des épouvantails.

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Université d’été de La Rochelle : le PS veut faire gagner la démocratie contre l’extrême droite

Publié le 25 août 2013
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Université d’été du PS : au lieu d’axer toute sa réflexion sur les politiques à mener pour redresser la situation économique de la France, le PS continue d’agiter des épouvantails.

Par le Parisien libéral.

Quel titre paradoxal, que celui de cet atelier de l’Université d’été 2013 à la Rochelle. Faire gagner la démocratie contre l’extrême droite…

La définition classique de la démocratie, c’est un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple qui l’exerce de façon :

  • directe lorsque le peuple adopte lui-même les lois ;
  • indirecte lorsque le régime repose sur des représentants tirés au sort ou élus par les citoyens (on parle alors de démocratie représentative) ;
  • semi-directe dans le cas d’une démocratie indirecte dans laquelle le peuple est cependant appelé à statuer lui-même sur certaines lois, par référendum, qui peut être un référendum d’initiative populaire, soit pour poser un veto à un projet de loi, soit pour proposer un projet de loi.

En France, on adore la démocratie, mais pas trop quand même. De quand date le dernier referendum d’initiative populaire ? Ni Sarkozy, ni Hollande ne semblent goûter l’outil. D’ailleurs, la France est-elle une démocratie ? Oui, mais loin d’être parfaite ! Il n’y a qu’à voir le classement de The Economist ou d’autres organismes tels que Transparency International pour voir que nous pouvons faire des efforts.

Et puis, si les Français décidaient d’élire des représentants de l’extrême droite, dans le cadre prévu par les lois de la république, ne serait-ce pas démocratique ? Les Français ont élu des représentants de l’extrême gauche, certains contestant même la légitimité de la Veme République. Sont-ils plus légitimes que l’extrême droite ?

Le PS semble s’inquiéter du rejet par une partie de l’UMP du projet de mariage pour tous – et c’est un raccourci, puisque l’UMP n’a pas de position sur le sujet –, du fait que des individus contestent la légitimité des élus (de la majorité) et d’un rapprochement entre la droite et l’extrême droite.

Le PS se soucie-t-il de la même façon du rejet par une grande partie du spectre politique du projet de l’Aéroport Notre-Dame-des-Landes et du fait que des individus d’extrême gauche contestent la légitimité des élus, notamment en s’attaquant aux permanences des élus, à Paris par exemple ?

Le PS regarde-t-il avec la même attention le rapprochement entre une partie de la gauche et son extrême gauche ?

En ce qui concerne le mariage pour tous, puisque le PS insiste sur le sujet, rappelons qu’il y a des élus de droite et du centre qui étaient pour le projet (Franck Riester, Benoist Apparu, Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, Jean-Christophe Lagarde et Yves Jégo ) tout comme il  y avait des élus de gauche opposés au mariage pour tous (Nestor Azérot, Gabriel Serville, Alfred Marie-Jeanne, Jean-Philippe Nilor, Huguette Bello, Bernadette Laclais, Jérôme Lambert,  Jean-Philippe Mallé et Patrice Carvalho). Il n’y a donc pas d’un coté des conservateurs, de l’autre des « progressistes ». Le mariage pour tous, un projet conservateur, a été adopté par une gauche en France et par les Tories et Libéraux Démocrates en Angleterre.

Que le Front National au pouvoir ne soit pas une bonne chose, les défenseurs des valeurs des démocraties libérales en conviendront. Mais l’extrême droite, qui s’incarne dans le FN en France, parti porteur d’un projet socialiste au plan économique – véritable parti socialiste car nationaliste assumé, serait-on même tenté de dire avec une pointe de provocation –, ne fait que reprendre, dans son programme, les idées que défendent ou prônent les partis au pouvoir actuellement : action forte de l’État et dirigisme.

Les « démocrates » auto-proclamés feraient bien mieux de travailler leurs programmes et leurs actions, au lieu de s’attaquer à celui des autres – d’autant qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir et on peine, depuis un an, à comprendre quelle est l’orientation de leur politique. Le PS est dans un dangereux jeu de rôle en agitant le danger de l’extrême droite. Même dans sa critique, il sait qu’il se trompe. Un seul exemple : la question de la sortie de l’Euro et l’impact sur la dette. Oui, on peut sortir de l’Euro. Il « suffit » pour cela de promettre de ne pas rembourser les créanciers étrangers et de capturer l’épargne des français. C’est de toutes façons ce qui est arrivé à de nombreuses reprises en France, de par le passé.

En réalité, les seuls adversaires idéologiques des deux Fronts (de Gauche et National) sont les libéraux. Faiblement représentés dans la sphère médiatique et politique, certes. Au plan politique, un petit parti tente néanmoins de porter leurs idées : le Parti Libéral Démocrate (membre de l’UDI) qui assume son fédéralisme européen, son libéralisme économique et sociétal ainsi que son rejet du dirigisme.

Si les Français choisissent de voter FN, la démocratie n’est pas trahie, surtout dans un contexte où les affaires qui minent l’UMP aussi bien que le PS (Andrieux, Guerini, Dalongeville, ISF du Président de la République) minent la confiance envers les élus. Elle est simplement utilisée pour amener au pouvoir des gens encore plus étatistes que les gouvernants actuels. C’est plutôt par le renouvellement du personnel politique, par la lutte contre le socialisme et par le recentrage de l’action publique sur le domaine régalien de l’État, afin d’éviter la faillite, en plus de l’empiétement sur nos libertés, que passera la résistance aux deux Fronts, de Gauche et National.

Mais tout cela, le PS semble s’en moquer, et préfère au contraire un FN au plus haut niveau possible, avec des élus, comme cela s’est produit avec Marion Maréchal le Pen.


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  • Bouairf… une réunion pour boire le thé entre copains et grignoter les biscuits des voisins.
    Ni plus ni moins qu’un brouhaha urbain qui n’intéresse que la presse.

    La politique? Un métier de bouche.

    Les politiques? Des enfants gâtés fainéants.

    La démocratie? Un asservissement consenti.

    Les extrêmes? Une démocratie qui s’épuise.

    Pendant ce temps-là les français qui aiment vraiment leur pays le quittent, ou s’organisent pour palier aux manquements de l’état…explosion?

  • Il est effarant de constater l’autisme du PS vis-à-vis du pays réel alors que ses dirigeants sont obnubilés par une stratégie électorale qui ambitionne de rejouer 2002 à l’envers (PS/FN au deuxième tour de la présidentielle de 2017).

  • Les spin-doctors du PS sont à la manoeuvre.

    Le seul but de cette agitation est de tout faire pour se retrouver avec le FN au deuxième tour des élections à venir.

    Ce qui implique:
    – un « vote utile » au premier tour : calinothérapie à venir pour cocos et les verts
    – un ratissage large avec Valls.

    • Pas exactement, cette agitation traduit l’angoisse du PS face au FN car les enquêtes d’opinions suite au premier tour de la présidentielle laissaient facilement présager la suite : Le FN gagne des électeurs et ceux-ci viennent en immense majorité de la gauche. Le programme économique va au delà du socialisme de Jean-Pierre Chevènement dont les anciens adorateurs viennent aujourd’hui constituer les cadres du RBM. A tel point que les plus libéraux de ceux qui avaient rejoint Le Pen à la fin des années 80 ont fini par prendre leurs distances.

      C’est bien le remake de 2002 que craint le PS, certainement pas de chercher à se retrouver au second tour face au FN.

  • mouais…
    si on regarde sur un plan idéologique, alors le PS est d’extrême droite : son programme n’est ni plus ni moins celui de Mussolini
    Si on regarde d’un point de vue d’un point de vue sociologique, comme nous y invite http://www.contrepoints.org/2013/08/24/135983-demystifions-gauche-et-droite , alors le PS est nettement plus à drotie que le FN
    Idem si on examine la biographie des principaux apparatchiks du PS.

    Le PS n’aime pas le FN, et réciproquement, parce qu’ils ont la même approche : l’exclusion sociale de ceux qui ne sont pas « comme eux »

    • Il va bien falloir qu’on se rende compte un jour que fascisme et socialisme sont les deux faces d’une même inclination: contrôler et diriger la vie des autres, pour leur plus grand bien évidemment.

  • ce n’est pas étonnant que les socialistes fassent de la politique politicienne au lieu de réflechir à redresser le pays: ils n’ont aucune idée sur la manière de s’y prendre. les décisions qu’ils ont prises depuis un an, n’ont fait qu’agraver le chomage et les déficites. s’ils sauvent la démocratie comme ils sauvent l’économie, on peut trembler.

  • Bof… Tout ça, c’est l’application bête et méchante de la seule vraie ligne politique « idéologique » des socialistes : trouver un ennemi à combattre à tout prix pour tenter (de plus en plus vainement) de rassembler les troupes (de plus en plus maigres à mesure que la thune vient à manquer…)

    C’est misérable, minable, lamentable, c’est socialiste en un mot.

  • Rien de surprenant , pour moi , que le Parti au pouvoir essaie de le garder le plus longtemps possible en essayant, par exemple ,de faire peur aux électeurs ! Tous feraient mieux de réfléchir à leur propre programme -en supposant qu’ils en soient capables , et au « pourquoi » de la progression de ce parti , qualifié par eux ‘d’extrême droite « 

  • Quoi le FN d’extreme droite!Plutot d’extreme gauche ,et sur tous les plans!L’extreme droite se trouve désormais dans des groupuscules comme « l’oeuvre francaise », »jeunesses nationalistes », »bloc identitaire », ect…Nationaux-pétainistes , anti sémites ,ect …

  • le fn n est ni droite ni gauche ! nous ne sommes pas extrême nous sommes nationalistes renseigné vous avant de dire des bêtises

  • Le FN montera encore car c’est un parti attrappe-tout. Il mord effectivement pas seulement sur l’UMP. Il laboure le vieux fond césariste/bonapartiste du pays qui traverse tout le spectre politique. Il peut approcher les 30 % au niveau national mais il n’aura aucun allié. Une « coalition » PS/UMP qui ne dira pas son nom émergera pour conserver le système en place. Je crois à l’avenir du Front républicain. Il se concrétisera simplement par des accords électoraux PS/UMP temporaires et locaux en cas de trop forte poussée FN. C’est l’intérêt des 2 grands partis. Le FN n’aura jamais beaucoup d’élus dans le système actuel.

    Quand le PS dit que le danger c’est l’extrême droite , il prépare déjà son électorat à accepter et respecter des accords électoraux avec l’UMP/UDI.

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