Exception culturelle : faut-il privatiser la culture ?

L’Europe et les USA sont en négociation pour un accord de libre-échange qui sera un des plus importants de tous les temps. La France menace de tout bloquer au nom de cette exception culturelle.

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Exception culturelle : faut-il privatiser la culture ?

Publié le 27 août 2013
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L’Europe et les USA sont en négociation pour un accord de libre-échange qui sera un des plus importants de tous les temps. La France menace de tout bloquer au nom de cette exception culturelle.

Par Michel de Poncins.

La bataille entre la liberté et le pouvoir totalitaire mondial est absolument sans pitié. La mise en jeu par la France d’une prétendue exception culturelle en est un exemple brûlant. L’Europe et les USA sont en négociation pour un accord de libre-échange qui sera un des plus importants de tous les temps. La France menace de tout bloquer au nom de cette exception culturelle.

Le gros mot est lâché lorsque le pouvoir crie que la culture n’est pas une marchandise ; l’orchestre des médias reprend cette approximation en boucle. Personne de sensé ne peut évidemment dire ce qu’est la culture ; les formidables intérêts qui avancent masqués derrière l’exception en ont une idée très élastique.

L’essentiel est ailleurs. Il n’y a aucune raison de doter d’un statut spécial, par des lois et réglementations, les biens relevant d’une prétendue culture ; disques, photos, pièces de théâtre, films, livres, journaux, émissions radiophoniques ou de télévision, scripts, chansons, peintures et toutes autres espèces de biens semblables ont en commun de vivre sur des marchés où il faut trouver des clients solvables.

La catastrophe de la nationalisation

Les lecteurs habituels ne seront guère surpris par la description des effets de cette nationalisation qui sont les mêmes que pour toute opération super étatique. La ruine est au premier rang.

Personne ne pourra calculer, et personne n’y a intérêt, l’argent englouti par ce monstre protéiforme qu’est le ministère de la Culture. Il est accompagné d’ailleurs par une foule d’organismes divers qui forment autant de fromages à la disposition des camarades. Des dépendances nombreuses prolifèrent aussi dans les régions, les départements et les collectivités locales. L’argent détruit ne revient jamais. Arraché par la force fiscale aux clients des biens sus-nommés, il les empêche de se cultiver librement à leur aise. Si les livres sont chers, c’est pour maintes raisons dont la nationalisation de la prétendue culture.

Le statut fabuleux des intermittents du spectacle est un exemple connu du gaspillage généré au nom de la culture et de la paupérisation qui s’ensuit.

À cette cause habituelle de ruine, il s’ajoute dans le cas particulier, l’obligation inévitable de fournir des contreparties quelque part dans les négociations avec les USA.

S’agissant de biens nourrissant la pensée, les dommages sont de ce fait plus profonds. Les pouvoirs successifs acquièrent au nom de la politique culturelle une influence sur les esprits qui, hélas, s’exerce dans le sens de la culture de mort dont ils sont généralement porteurs. Ce faisant ils reflètent le totalitarisme mondial en expansion permanente ; c’est d’autant plus vrai que la rue de Valois, avec son luxe tapageur, est truffé de gauchistes connus placés là bien au chaud par tous les gouvernements. En témoigne la misérable théorie du genre véhiculée depuis peu par ces milieux.

Comment en sortir ?

Il s’impose pour sûr de privatiser la culture. Un pouvoir libérateur est absolument nécessaire pour délivrer le pays de ses multiples démons. Il aurait sur sa table une liste impressionnante de privatisations à réaliser. La culture devrait être en bonne place.

La respiration des intelligences est à ce prix mais il faudra du temps et de la volonté pour détricoter le Mammouth.

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  • Juste pour le plaisir, j’aimerais que la cour des Compte chiffre combien on pourrait économiser en supprimant purement et simplement le ministère de la propagande (pardon de la culture) ainsi que toutes les subventions (à commencer par le statut des incompétents du spectacle) ainsi que les fonds d’aide, nationaux, régionaux, communaux et locaux…
    Je suis persuadé qu’on renflouerait une bonne partie du trou de la sécu.

    D’autant plus que depuis qu’existe ce ministère j’ai l’impression que la culture française n’a fait que décroître d’année en année…

    Quand est-ce qu’ils comprendront que la talent ça ne s’achète pas, ça ne se décrète pas, on l’a ou on ne l’a pas !

  • La culture, en principe, ce sont des valeurs que partage un peuple ou tout autre groupe.

    En Socialie, c’est simplement un outil de pouvoir : on met en place quelques micro potentats baveux, qui vont en subsidier d’autres, et mener les peuples (par définition incultes et stupides) vers la lumière du progrès !
    Pas un film n’est subventionné s’il n’a sa dose d’ « issus de la diversité », si possible homosexuels, et d’une pincée de « mères célibataires » vachement sympas, et toujours en butte à de sales vilains riches.

    Le théâtre « culturel » a résolument tourné le dos au plaisir, et le programme est vendu avec la corde pour se pendre.

    L’art se résume à des barbouillages à côtés desquels le tag font effet de mièvres ; la musique n’a de sens que si elle perce les tympans de dissonances barbares, à peine injectée de folklore exotique mâtiné d’effluves de drogues …

    Et vous voulez privatiser cela ? Mais ce serait la ruine de l’exception française ! Une perte irréparable pour l’Humanité !

    Quand on voit les merveilles que produisent les galeries américaines, les spectacles américains, et leurs 50 ans d’avance, leurs musées prestigieux uniquement animé »s par des donateurs et des bénévoles ultra-professionnalisés, que deviendraient les pâles budgétivores français, et leur militance maladive ?

  • Il aurait été souhaitable que vous mentionniez le fait qu’une « privatisation » de la culture, c’est-à-dire principalement du cinéma conduirait inévitablement à la mort du cinéma français en à peine quelques années.

    On a le droit de ne pas l’aimer et penser qu’il mérite de disparaitre. On a le droit de penser qu’une part de marché de 80 à 90% pour le cinéma américain en France comme c’est le cas ailleurs en Europe serait une chose formidable.
    Mais si l’on veut éviter d’être d’une médiocrité crasse sur ce sujet, je pense qu’il est nécessaire de le dire. Ici, la ruine ce sont vos idées. Pourquoi ne pouvons nous pas être pragmatique comme les américains ?

    • « On a le droit de ne pas l’aimer »…
      Tant qu’on a que ce droit la, ca ne mène pas a grand chose…
      Par contre les films grassement subventionnés de la copine qui emploient le neveu et toute la brochette de désoeuvrés de la famille élargie, sans objectif particulier de résultat et merci tonton pour ta générosité – ah c pas ton argent ? – ah ben c’est plus simple alors on a moins la pression.
      On aime pas non plus. Mais la encore, si on a que ce droit la…

    • @Chauvin

      Pour vous: « Si on privatise il n’y aura plus de films français »

      Ah bon, il n’y a jamais eu un film français avant que les gouvernements ne les « sponsorisent » !!!? Au contraire et ils étaient même meilleurs que les daubes actuelles des copains et copines du ministre de la culture, du président de la région ou du cousin du maire….

      Le deuxième avantage de la « privatisation », c’est qu’on produirait enfin des films qui pourraient PLAIRE aux Français (et pas uniquement aux critiques des cahiers du cinéma), et qui auraient une chance de plaire aussi à l’étranger…

      Parce qu’une des règles, bassement matérielle je vous l’accorde, d’un producteur privé, c’est qu’il souhaite rentrer dans ses frais et donc avoir le plus de « clients » (spectateurs) possibles.

      Si vous considérez comme une « ruine » d’avoir enfin des productions qui ont du succès, des acteurs et des réalisateurs de renommée mondiale et des films qui s’exportent…alors je comprends pourquoi, en langue de socialie, ce pays court à sa « réussite ».

  • La france a la maladie de la muséification de tout ce qui a pu faire sa gloire a un moment ou a un autre. On muséifie tout, et on a l’impression que tout y a un gout de poussière.
    Idem le cinéma. Le cinéma est poussif, fatigué, mauvais, et ne se préoccupe pas vraiement de devenir bon? Qu’il s’effondre!…
    Qu’une vague nouvelle d’énergie , de ton, d’intelligence, de pertinence des sujets et de justesse du jeu doive le faire renaitre, qu’il renaisse!…

    Mais si c’est pour enfiler les bouses en disant qu’on preserve notre savoir-faire (des bouses?), je ne peux pas l’entendre, dans aucun domaine.

    ou alors a compte privé.

  • Le peintre Georges Mathieu souhaite la suppression du ministère de la culture !

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