La réforme des retraites annoncée par le premier ministre Jean-Marc Ayrault ne règle rien aux problèmes de fond de la retraite par répartition en France. Il ne pourra y avoir de vraie réforme sans une dose de capitalisation.
Un article du Parti Libéral Démocrate.
L’ajustement comptable annoncé par Jean-Marc Ayrault ne touche pas les régimes spéciaux ni les retraités au traitement avantageux (CSG plus faible, déduction fiscale de « frais professionnels »). Il avantage également la fonction publique au détriment du privé. Il ajoute 8 milliards d’euros de charges aux entreprises, ce qui pèsera vite sur l’emploi et creusera encore davantage les déficits sociaux. L’évaluation de la pénibilité promet d’ajouter aux employeurs une couche de complexité bureaucratique, et d’encourager les surenchères catégorielles pour en étendre le bénéfice. Les déficits initialement prévus (25 Md€ prévus en 2020) sont loin d’être résorbés, l’équilibre annoncé ne concernant que les régimes de base hors régimes spéciaux…
Le PLD préconise une réforme digne de ce nom afin d’assurer la pérennité de nos retraites dans un cadre flexible et identique pour tous par souci d’équité. Nous proposons qu’une première tranche maintienne la répartition sous la forme d’une retraite à points. Plus flexible et financièrement équilibrée, elle maintient le principe de solidarité intergénérationnelle tout en permettant à chacun de choisir librement l’âge de son départ en retraite en fonction de ses points accumulés. La seconde tranche consiste en un compte d’épargne individuelle, fusion du PERCO, du PEA et de l’Assurance vie permettant à l’assuré de choisir ses supports de placement, bloqués jusqu’au départ en retraite.
Notre modèle social doit être réinventé avant qu’il ne s’effondre et entraîne avec lui notre économie. Ouvrons de nouvelles perspectives avec cette vraie réforme couplant répartition et capitalisation.
À lire aussi sur le même sujet :
- Réforme des retraites, pouvait-on faire pire ?, Alexis Vintray
- Manifeste contre les baby-boomers, Rafik Smati
- Jeunes français, révoltez-vous !, Acrithène
Coupler répartition et capitalisation est la pire des solutions.
En effet, les sommes accumulées dans la capitalisation formeront une réserve par trop tentante pour n’importe quel gouvernement d’ici quelques années, lorsque la répartition menacera à nouveau de faillite et que l’Etat sera étranglé par sa dette, alignant les déficits dans une économie moribonde, tendanciellement récessive. La spoliation de l’épargne de la capitalisation sera alors présentée comme un grand acte « patriotique » pour « sauver » les retraites.
Il n’y a aucune alternative à la suppression définitive de la répartition forcée pour couper définitivement le sujet des retraites des interventions malsaines et incompétentes de l’Etat et de ses excroissances syndicales.
Ne soyez pas si pessimiste. L’Etat respecte quand même un peu le capital : voyez l’assurance-vie. Ce n’est pas que l’envie lui manque de saisir ce gigantesque magot, mais il considère, à juste titre, que ce serait un séisme financier qui l’engloutirait lui même corps et biens. Alors il s’abstient quand même.
La « suppression définitive de la répartition forcée » est impossible, le peuple exige que le contribuable prenne en charge les plus misérables, même quand ils sont seuls responsables de leur état. depuis la plus haute antiquité.
» le peuple exige que le contribuable prenne en charge les plus misérables depuis la plus haute antiquité »
n’importe quoi !
sans remonter à la haute antiquité, au 18ième siècle, c’est les ordres religieux qui prennaient en charge les nécessiteux. sous la révolution française, la charité disparue pratiquement, sans que les jacobins reussissent à créer un embryon d’état providence, alors qu’un grand nombre de commentateurs ici-mème nous les présentent comme des collectivistes forcenés, avec la crise éconolique, les pauvres furent alors jeté dans une misère noire.
je n’ai pas parlé de l’état, j’ai parlé du contribuable. Nuance.
L’es ordres charitables étaient financée par des versements obligatoires ; obligation morale et sans contrôle des revenus, et non obligation forcée et contrôlée, mais obligation de toute façon.
P, ce que vous dites est très juste. D’une façon ou d’une autre, il a toujours existé un minimum d’entraide. Aucun humain normalement empathique ne laisse crever quelqu’un à sa porte. Dans un fil précédent, j’avais imaginé quelque chose de proche du FSV. Mais à la réflexion, l’aide aux vieux nécessiteux serait bien mieux financée et gérée par des institutions charitables privées que par l’Etat. Il n’est donc plus question de répartition socialiste mais de charité par essence privée. En tout état de cause, il n’y a aucune raison que le besoin d’aide excède jamais 1% du PIB.
+1
La coutume c’est 10%, toutes causes confondues (vieux, malades, handicapés, …) mais fondamentalement on est d’accord.
Travailler plus longtemps, ce serait naturel ? L’argument a été employé à chaque contre-réforme : on vit plus vieux, on doit donc travailler plus longtemps ! C’est oublier le chômage, la précarité, le recul de l’espérance de vie en bonne santé… et surtout le fait que la productivité et les profits ne cessent d’augmenter. Il n’y a nul besoin de travailler plus longtemps, sauf pour remplir toujours plus les poches des patrons et des actionnaires. L’allongement de la durée de cotisations conduit à une retraite plus tardive et à des pensions plus faibles pour tous et toutes !
voir:
RETRAITES, IL EST TEMPS DE STOPPER LA CASSE !
http://2ccr.unblog.fr/2013/08/30/retraites-il-est-temps-de-stopper-la-casse/
lol
« Conscience Citoyenne Responsable
Réfléchir par soi-même et lutter contre la propagande »
Suis mort de rire. Chaque mot est une antiphrase 🙂
» les retraités consomment, comme tout salarié (alimentation, transport, tourisme…), générant une activité locale productive d’emplois ».
Ce que dit ce blog est vrai.
Les retraités soutiennent, à bout de bras, la consommation du pays lorsque celle-ci est atone comme actuellement.
Contrepoints , dans un charabia incompréhensible, explique que ce n’est pas de la « bonne consommation »
Allez expliquer cela, aux centaine de milliers d’actifs (salariés ou libéraux) qui ont un travail grace aux retraités.
Sans les dépenses des retraités, ces gens seraient au chomage.
Ils riraient bien si vous leur disiez, que, sans l’argent des retraités, ils trouveraient d’autre formes d’activités.
Lorsque des retraités s’expatrient (comme le font certains vers le Maroc), le pays étranger qui les accueille en profite à fond.
Heureusement, que la plus grande partie d’entre eux restent en France, car sans cela le pays serait plongé dans un marasme économique encore plus épouvantable, avec un taux de chômage bien plus haut.
C’est consternant ces vieille rengaines.
*) La consommation est une destruction, pas un soutien. démonstration par l’absurde : il est tellement facile d’accroître la consommation (il suffit par exemple de doubler nos rations dans les assiette, et de jeter tout ce qu’on ne mange pas ; de brûler les meubles chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour pour les remplacer par des neufs, etc.) , si c’était la martingale on nagerait déjà tous dans l’opulence.
*) Les pensions que touchent les retraités, c’est en fait le travail de millions de gens. Sans les dépenses des retraités, les gens qui travaillent pour eux NE seraient PAS au chômage. Ils travailleraient pour les gens qui payent leur pensions aux retraités. Ou pour eux-mêmes.
*) Lorsque des retraités s’expatrient, c’est exactement comme s’ils achetaient des biens étrangers. Et si ils font ça c’est parce qu’il y gagnent. C’est donc un GAIN pour eux, donc pour l’ensemble des français, pas une perte ; ça ne contribue pas au marasme et au chômage au contraire ça le réduit. Par exemple, ça coûte moins cher à la collectivité qu’une personne s’installe dans une maison au Maroc avec deux employés locaux, que de lui fournir une place dans une médiocre maison de retraite en France
Mais bon, je sais qu’on vous a déjà dit tout ça, et que vous êtes trop vieux pour apprendre et comprendre, puisque vous revenez sans arrêt répéter les même conneries …
Ce n’est pas du tout consternant mais la réalité.
Lisez d’abord cette étude pour comprendre l’importance économique majeure pour le pays que représente la consommation des retraités
http://www.credoc.fr/pdf/4p/229.pdf
Ensuite vous faites un curieux amalgame:
retraités = admission en maison de retraite.
Vous devriez savoir que l’age moyen actuel d’admission en maison de retraite est autour de 85 ans et que le retraité paye son loyer en maison de retraite (contrairement à vos insinuations, celui-ci ne lui est pas octroyé par l’Etat).
Donc entre 62 ans et 80 ans la grande majorité des retraités vivent chez eux et surtout consomment en permettant à des centaines de milliers de personnes jeunes de ne pas être au chomage.t.
M
fause manip.
Le credoc est une officine coco, parapublique, qui dit lui-même que « Le CRÉDOC bénéficie d’une subvention de l’État et est sous tutelle du ministre chargé de la consommation et du commerce ».
La consommation des termites et autres calamités aussi a une « importance économique majeure pour le pays »… La richesse que représente les retraités pour le pays, ce n’est pas leur consommation, c’est leur production passée accumulées sous forme de capital.
Mais pourquoi je vous explique ça ? vous êtes une vieille mule à la tête farcie d’idées fausses et qui n’en changera pour rien au monde, puisqu’elles collent si bien à votre intérêt : justifiez vos rentes
Consommer, est-ce encore utile de le rappeler, c’est détruire. Quand on mange une orange, eh bien après, il n’y a plus d’orange. En revanche, quand le producteur propose une orange au marché, avant, il n’y avait pas d’orange.
Alors, pour savoir qui soutient qui, la question à se poser est : qui dépend de qui ? Le producteur ou le consommateur ? Sans aucun client pour acheter ses produits, le producteur pourra quand même manger ses oranges. Il survivra, pauvrement certes, mais il survivra. En revanche, le consommateur « pur » (celui qui ne produit rien) ira rapidement rejoindre ses ancêtres plsu rapidement que prévu si jamais le producteur lui fait défaut. Alors, qui dépend réellement de qui ? Qui soutient qui ? Est-ce vraiment la consommation qui soutient la croissance ? Ne serait-ce pas plutôt la production, dans le cadre de l’échange volontaire ?
Si, par hypothèse, les retraites par répartition cessaient soudainement d’être financées, le niveau global de consommation du pays resterait inchangé. Certains consommeraient moins, d’autres plus. Il est ainsi facilement démontré que la consommation (des uns ou des autres), notamment lorsqu’elle est le fruit d’un transfert social, n’est pas et n’a jamais été un soutien à quoi que ce soit.
Quant aux retraités de la répartition qui se « délocalisent », si le mouvement se systématise, il arrivera un moment où la saignée sera tellement insupportable qu’on versera les retraites sous condition de résidence. Le socialisme omnipotent finit toujours par être contraint de fermer les frontières pour masquer son impéritie économique.
@ P
» La richesse que représente les retraités pour le pays, ce n’est pas leur consommation, c’est leur production passée accumulées sous forme de capital »
Certains retraités (car il y en a) qui ont accumulé en fin de carrière active un capital partiellement converti en lingots d’or qui dorment dans un coffre bancaire à l’étranger, vous trouvez que c’est de la création de richesse ?
Vous trouvez que c’est préférable aux retraités qui contribuent au boom de créations d’entreprises de service à la personne , comme jamais il n’y en a eu en France depuis 30 ans.
@ vieux
Les retraités ont bossé, ils ont accumulé un capital, point. barre. La forme de ce capital (actions, assurance-vie, immeubles, lingots ou n’importe quoi), ça n’a d’importance que pour les tartuffes (prêcheurs dont la morale est creuse). tout le reste n’est même pas littérature, c’est juste conneries.
Ils ont le droit d’en faire ce qu’il veulent, de ce capital. Le boire, le manger, l’investir, le laisser à leurs enfants, le céder à des pauvres, des putes ou des femmes de ménages, on s’en branle, c’est pas nos oignons. Ce qui est sûr, par contre, c’est que si ils le consomme, et ça inclus le « service à la personne » — nom pompeux, dans le novlange moderne, pour les domestiques — il n’y a pas de créations de richesse et d’emplois. Seulement de la consommation. Un termite ou un voyou qui casse une vitre fait autant de bien à l’économie.
Si par contre ils n’ont pas de capital, et bien ce qu’ils consomment il faudra le prendre d’abord à un autre, pour un gain économique strictement nul.
Bilan des course : chaque domestique, c’est un ouvrier en moins. Les « entreprises de service à la personne » ne s’ajoutent aux autres entreprises, elles les remplacent. Leur « boom », c’est le crash pour l’industrie, et pour l’économie en général
Sans les retraités, ce sont des dizaines de stations thermales en France qui fermeraient avec , je vous laisse imaginer, un choc économique sans précédent pour une région et des milliers d’emplois perdus.
Contrepoints ne pourra pas dire « thermalisme….. connais pas…pas au courant »
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les stations thermales françaises ont accueilli 527 000 personnes en 2012, soit presque 10 000 de plus qu’en 2011.
http://www.notretemps.com/sante/thermalisme-nouvelles-cures-aident-mieux-vivre,i35646?xtor=EPR-133-%5Bnews+edito+du+02%2F09%2F13%5D
la répartition n’est rien d’autre qu’un impôt permettant de faire vivre les retraités selon le bon vouloir de l’état . la seule reforme possible est sa privatisation mais dans quel but l’état prendrait il une décision rognant son pouvoir ?
futurofman,
tu devrais essayer passéofman car ton systme a deja été essayé, et je te devine un grand admiratuer de friedman donc voici un bref resumé de sa doctrine :
http://2ccr.unblog.fr/2011/03/25/la-doctrine-friedman/
qu’il est drole. N. Klein « un ouvrage de référence » …. ROLFMAO
« Les “baisses de charges” au détriment des programmes sociaux, et les privatisations initiées par l’équipe Chirac-Balladur dès 1986, sont poursuivies sans relâche depuis lors, »
ahahahhahahhaha.
Ne manque plus que les licornes roses invisibles, et le portrait sera complet, de la France saignée à blanc par un ultranéolibéralisme qui fait baissé de façon indécente les dépenses publiques et les prélèvements obligatoires, et fait table rase des codes (des impots, du travail, etc.). Oh. wait.