Sous leurs nouveaux looks d’étatistes repentis, que faut-il penser de Jean-François Copé et François Fillon qui se disputent les faveurs de l’UMP et des Français ?
Par Philippe Robert.
Depuis le discours dense et enflammé de Châteaurenard, le 25 août dernier, et sous son nouveau look d’étatiste repenti touché par la grâce de la Liberté, quel avenir Jean-François Copé est-il en train de concocter à l’UMP et par extension à la maison France de longue date mise sens dessus dessous ?
Jean-François Copé : « La liberté, c’est un mot magnifique. Un combat qui est au cÅ“ur du génie français. Il a inspiré nos philosophes, nos écrivains, nos poètes, nos peintres, nos économistes, nos hommes d’État… Des libéraux, bien sûr : de Montesquieu à Turgot, de Chateaubriand à Tocqueville… Mais pas seulement ! La liberté, ce n’est pas un parti. C’est l’âme de la France ».
N’en jetez plus ! Mais sous le signe de la plus grande prudence après tant d’expériences piteusement avortées, quelle valeur faut-il réellement attacher à  une telle conversion expresse du président de l’UMP intervenant ainsi à point nommé quelques semaines à peine après une autre déclaration, citée par Ivan Rioufol :
« Libéralisme, j’aime pas trop ce terme », a ainsi avoué, ce lundi matin sur RTL, Jean-François Copé répondant à une question de Jean-Michel Aphatie (…) « Il faut de la protection pour ceux qui souffrent » a expliqué Copé pour justifier sa prise de distance. Mais le libéralisme, qui n’est pas l’ultralibéralisme de la loi de la jungle, est construit sur cet humanisme.
Oui, cet humanisme qui revêt autant d’aspects divers et parfois même contradictoires selon l’appartenance à telle ou telle famille de pensée, de la plus libérale à la plus sectaire, au point dans ce dernier cas de n’être même plus apte à libérer un esprit devenu l’otage d’une seule et unique vision tronquée de la personne !
Les médias n’en reviennent donc pas : Jean-François Copé, à Châteaurenard, a usé 47 fois du vocable liberté ; quant à moi, rien ne m’étonne plus de la part de nos élites politiques installées à titre perpétuel dès lors qu’il était avant tout essentiel, cette fois-ci comme hier et avant-hier, de se placer pour 2017.
François Fillon lui-même ne s’est pas privé d’en faire autant à Rouez-en-Champagne trois jours après Jean-François Copé, le 28 août passé, y compris huit pages dans Paris Match pour convaincre définitivement les Français de la vigueur de ses convictions et de la sincérité de sa volonté à les servir au sommet de l’État.
Certes, tout n’est pas à jeter aux chiens dans les intentions exprimées par ces deux prétendants à la couronne de France (sic !) ; mais peut-on encore leur faire confiance dès lors que leurs parcours respectifs, marqués antérieurement par le culte du statu quo, incitent plutôt à la plus extrême prudence ? Surtout, vont-ils être capables, dans leur nouveaux atours et après s’être livrés à moult déclarations publiques  d’amour pour la liberté, de surmonter leur pente naturelle à penser socialiste et à agir de même ? Sur ce sujet majeur pour l’avenir de la France, Jean-François Copé, pour sa part, a pris le risque de déclarer :
Mes amis, dans un pays asphyxié par la doctrine socialiste, nous avons devant nous un formidable chemin d’alternance à ouvrir avec les Français en menant le combat pour la liberté.
C’est déjà mieux, mais j’aurais préféré qu’il parlât, et c’était un minimum, de « dogme socialiste », plus proche de la triste vérité collectiviste, et « d’alternative (libérale) » plutôt que d’ »alternance », cet état instable dans lequel, depuis presque quarante ans, se complaît stérilement notre malheureux pays…
copé , je ne lui confirai ni mon chat , ni ma vie , ni mon avenir , et encore moins mon porte monnaie ; ce type est malhonnête , et rabacher 47 fois le même mot , c’est ni plus ni moins que de faire comme certaines pub qui répète 50 fois le même numéro de téléphonne à appeler pour savoir si votre ex petit ami est toujours amoureux de vous ; du martelement de cerveaux en somme ;
Personne ne veut votre chat.
Par contre le discours politique façon maternelle, c’est pour s’adresser au plus grand nombre. Pas étonnant que personne ne vote à cet age si précoce.
Ce sont des mots , rien que des mots pour ces hommes de communication qui ne sont qu’ambition. Mais les gens ont tellement besoin d’espoir qu’ils sont prêts à gober n’importe quoi. pathétique…
Je retourne ma veste, toujours du bon côté…
Envisageons quand même de nous réjouir, le déluge de coups que nous recevons de leur part va peut-être ralentir et nous pourrons alors relever la tête.
Moi j’aime bien les libéraux.
J’ai remarqué que les gens de l’UMP sont plus libéraux lorsqu’ils sont dans l’opposition.
Le mieux à faire est donc de les laisser dans l’opposition.
C’est triste et vrai, mais drôle.
Il a le discours, le ton, l’ attitude, la tronche, le regard et l’ appartenance politique du parfait faux derche. Vivement qu’ il gicle cet abruti.
Les idées libérales sont mieux servies chez lui qu’au PS. Sarko est-il différent? Ce sont leurs notions d’economie qui sont intéressantes. Puis la psychologie politique qu’ils usent pour les réaliser.
La question du bipartisme n’est intéressante que dans le cadre d’une avancée de la décentralisation…
C’est une excellentissime nouvelle : le fait que ces deux connards parlent de liberté est le signe flagrant de la montée du libéralisme en tant que force politique.
En dehors de ça, j’ai toujours dit et pensé que qui que ce soit, à l’UMP, au FN, au PS ou au FdG défendant les idées libérales aura mon approbation. Maintenant, en l’état, de là à faire confiance aux Copé et Fillon… Clairement NON aujourd’hui.
Attendons leurs programmes, ce sera vite vu.
Entre le calcul qui vous soumet au grès des desiderata de la girouette en face des libéraux un jour et d’autres qui pragmatiquement égrainent leurs vues sans s’afficher comme libéral authentique : Je choisis la seconde catégorie. De loin par la constance de ces propositions et de leur bien fondé, seul Bruno Le Maire surnage dans l’océan médiocre de l’UMP.
… et cher Duff, je me demande bien ce qu’il fait avec ce ramassis sans projet, ni idée
… déjà plus préoccupés de la répartition des postes pour l’évidente victoire de 2017….
En 2007, j’ai été assez naïf pour croire à « la rupture » de Sarkosy (rupture par rapport au socialisme version rad. soc. du délétère chiraquisme). On ne m’y reprendra plus… j’ai d’ailleurs quitté le pays en 2012.
… »Cope a use 47 fois du vocable liberte.. »: « Les hommes parlent toujours beaucoup de ce qu’ils connaissent le moins. »
Qu’ils aillent se faire f….. Cope et Fillon. Leur ambition ne change pas d’un iota et leurs dents longues ne sont jamais rabotees.
C’est ce que je pensais depuis un bon bout de temps : Les politiques répondent à une demande du marché qui est de plus en plus importante.
Bof. Je laisse faire les choses. La France ne se réforme que par crise parce que les gouvernants ne sont pas capables d’anticiper les choses mais uniquement de conserver ce qui est.
Certes ce pays n’est pas (encore) foutu, mais que d’énergie perdu pour rien.
Ils en parlent car dans l opposition mais une fois au pouvoir, ils n’en feront rien.
cf Chirac et Sarko…
Des mots, c’est un premier pas dont il faut se réjouir.
Mais il faut attendre leurs propositions concrètes de réformes.