Et maintenant, une alternative énergétique dont on ne veut pas entendre parler

Il existe une alternative énergétique crédible économiquement dont on n’entend guère parler : le thorium.

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Et maintenant, une alternative énergétique dont on ne veut pas entendre parler

Publié le 8 septembre 2013
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Le gouvernement français s’obstine à tabasser son peuple d’écotaxes ludiques et contre-productives ; les écolos continuent à promouvoir des moulins à vent au rendement catastrophique. Pourtant, il existe une alternative crédible, viable et peu coûteuse, réellement écologique et qui met l’humanité toute entière à l’abri du besoin énergétique de façon définitive. En un mot : thorium.

J’ai déjà évoqué le thorium dans un précédent billet, et quelques rares articles dans la presse (dont celui-ci) évoquent régulièrement les réacteurs nucléaires à sels fondus, le « mini-nucléaire » ou les réacteurs à base de thorium.

Aujourd’hui, je vous propose de vous pencher à nouveau sur le thorium, et plus précisément les réacteurs à base de fluorure de thorium liquide. Pour cela, une intéressante petite vidéo (malheureusement en anglais mais fort instructive) illustre les dernières avancées technologiques dans le domaine.

Les réacteurs à base de fluorure de thorium furent créés il y a une cinquantaine d’années par un américain du nom Alvin Weinberg. Rapidement, le gouvernement américain s’est rendu compte qu’il était impossible d’utiliser les produits de ces réacteurs pour fabriquer des armements, au contraire de la filière « uranium », ce qui l’amena à abandonner les recherches dans le domaine.

Cependant, entre les technologies actuelles qui permettent d’obtenir un confinement nucléaire très efficace (la vidéo explique notamment les aspects de sécurité), les besoins énergétiques, les tensions que provoquent tant la localisation des puits de pétrole que les nouvelles exploitations de gaz de schiste, et compte-tenu des réserves connues de thorium, il me semble plus que temps que des essais, et pourquoi pas, des commercialisations réalistes de ce genre de réacteurs soient mis en place.

Thorium dans le monde

Avec un rendement de près de 3.5 millions de KWh pour chaque kilogramme de thorium (70 fois plus que l’uranium, et 10.000 fois mieux que le pétrole), difficile de ne pas voir dans ce minerai une véritable solution pour les problèmes énergétiques actuels.

Et par là même, difficile de ne pas voir l’intérêt bien compris des grands groupes pétroliers, des grands industriels spécialistes du « gros nucléaire » (filière uranium) et, surtout, des écologistes politiques à tout faire pour ralentir le développement de la filière thorium : celui-ci entraînerait un profond bouleversement géo-politique et énergétique dans le monde, et en mettant l’Humanité à l’abri des besoins énergétiques pour de nombreux siècles, réduirait à néant les chouinements malthusiens des factions écolos.

C’est donc à ce titre qu’il est indispensable de faire connaître ces technologies : des solutions viables économiquement existent, dès aujourd’hui.
—-
Sur le web

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  • Pour le nucléaire, l’Uranium n’est pas le seul « carburant » possible, mais c’est le plus dangereux et surtout, c’était le seul qui permettait aux militaires d’avoir des bombes dévastatrices et dissuasives. Le nucléaire basé sur le Thorium est une solution nettement moins dangereuse, qui fonctionne à basse température et qui ne s’emballe pas en cas de problème d’alimentation électrique. De plus l’Uranium n’est pas disponible en grande quantité, alors que le Thorium se trouve plus facilement et surtout qu’il nécessite des quantités moindres pour faire fonctionner un « réacteur »…Est-il pour cela sans risque?
    voir :
    LE THORIUM PEUT-IL REMPLACER L’URANIUM ?
    http://2ccr.unblog.fr/2011/12/02/le-thorium-peut-il-remplacer-l%E2%80%99uranium/#comments

  • Si on découvrait aujourd’hui le gaz naturel ou le pétrole, personne n’accepterait qu’on les utilise comme source d’énergie plutôt que d’interdire d’approcher des produits aussi dangereux. Alors le thorium !

  • Sans vraiment maîtriser le sujet, n’y a-t-il pas également l’hélium 3 qui, bien que rare sur terre mais abondant dans l’univers, permettrait de développer la fusion nucléaire non radioactive ?

    Bref, on dirait bien que les sources potentielles d’énergie sont immenses selon nos critères d’utilité. Pauvres, pauvres malthusiens !

    • oOui l’helium, ils en ont encore parlé à propos d’une mission lunaire avec un robot pour y sonder des gisements qui seraient très importants
      L’avantage par rapport à l’uranium serait son absence de radio-activité nocive
      Mais je ne pense pas qu’il soit possible d’arriver à envisager des convois lune vers terre pour le transport , à des prix rentables.

  • Les arguments présentés pour l’utilisation de ce minerai semblent convaincants, par contre, les raisons évoquées pour expliquer sa non-utilisation me semblent insuffisantes: le complot de l’industrie pétrolière et des gouvernements serait-il si étendu qu’il n’existe pas un pays au monde ou l’Etat accepterait le développement et la commercialisation de cette source d’énergie?

    • En réalité, les raisons de non-développement de la filière thorium sont nombreuses, à commencer par un besoin de R&D pour bien maîtriser les sels fondus dans le circuit primaire. Il y a aussi les intérêts politiques à conserver les filières existantes, et le lobbying de différentes parties (verts, filière uranium, pétrole, …)… Bref : l’adoption de cette énergie prendra inévitablement un peu de temps.

    • F. Bastiat : « il n’existe pas un pays au monde ou l’Etat accepterait le développement et la commercialisation de cette source d’énergie? »
      —————————————-
      La Chine a mis plus de 400 millions $ et des milliers de chercheurs pour développer un réacteur thorium & sels fondus. C’est une techno qui date des années 60, il faut être aveugle pour croire qu’ils ne vont pas arriver à la développer très vite. Aveugle ou volontairement aveugle…

      • Euh, Minitax, je ne voudrais pas apparaître comme un donneur de leçons, mais il me semble que 400 millions de dollars, c’est malgré tout, une bien petite somme : les investissements d’un groupe pétrolier comme TOTAL se comptent en milliards (de dollars en Angola, d’euros à Anvers) pour un seul projet. Leur investissement dans le solaire (par Sunpower si je ne m’abuse) s’élève à bien plus que 400 millios de dollars. Il est vrai que l’on ne comprend pas bien pourquoi ce groupe pétrolier (ou un autre groupe pétrolier) estime plus rentable ou plus prometteur de se diversifier dans le solaire (ou das la biomasse, ou que sais-je encore) plutôt que dans la filière thorium.

        • @Célestin,
          400 millions, c’est beaucoup pour de la R&D et ce n’est en rien comparable aux milliards d’un investissement productif. Les Chinois construisent par exemple en ce moment même un prototype de MSR thorium de 5MW avec mise en service pour 2015 à l’institut de physique appliquée de Shanghai.
          En tout cas, c’est archi-faux d’insinuer qu’aucun pays ne développe la techno ou que c’est du fantasme.

  • Astro boy: boule rouge contre boule bleu. Bien contre mal…et faire voler une île pour échapper à la misère humaine. Ouai, ça peut le faire. Je doute pas une seconde de ce produit, je doute toujours des humains qui l’utilisent. En ce moment l’intelligence artificielle me semble plus proche que le thorium: question de motivation et de but humain. Sauvez notre intelligence, downloader notre cerveau…et creer Astro boy avec l’aide d’un cheveux. Yes ! Après le gaz, le super ordi, et enfin le thorium. Après la période communiste qui nous attend bien sur…..

  • Tout à fait comique de voir un tel article sur Contrepoints, car figurez-vous que la filière thorium (qui est effectivement à la fois crédible et efficace mais de toutes façons devra cohabiter avec une filière uranium ou une filière plutonium, sinon on conservera encore la problématique des déchets nucléaires) n’a été prévue que par… des initiatives d’état ! En effet, actuellement, en Inde et dans une moindre mesure en Chine, ce sont bel et bien des initiatives d’état et aucunement le secteur privé qui développent la filière thorium.
    En France, le renouveau du programme nucléaire civil dans les années 1960 et 1970 prévoyait une utilisation de la filière uranium à titre transitoire jusqu’aux années 1990, puis le passage à un fonctionnement sur une cohabitation entre filières thorium et plutonium. C’est l’introduction du « public management » qui a conduit l’état à se défaire d’une vision à terme dans les projets qu’il menait et qui a fait passer par pertes et profits le développement de la filière plutonium (engagée dès les années 1960), qui devait elle-même n’être qu’une étape vers la filière thorium.
    Donc au final, c’est le désengagement progressif du planisme d’état (processus achevé dans la décennie 2000) au profit d’une simple gestion des affaires courantes qui a provoqué le surplace actuel en matière de nucléaire en France. Et bien entendu, les initiatives privées ne se sont absolument pas substituées à l’état, puisqu’au mieux elles se sont uniquement focalisées sur la rentabilisation maximale du parc nucléaire existant. La création du MOX est une prouesse technique indéniable, mais ça reste un pis-aller (qui plus est un pis-aller excessivement dangereux et finalement assez peu efficace) à l’absence d’initiative d’état pour développer une nouvelle filière du nucléaire.

    • « n’a été prévue que par… des initiatives d’état ! »

      N’importe quoi. Les entreprises à la pointe de la recherche sur ces nouveaux réacteurs sont privées. Exemples:
      http://www.thoriumpowercanada.com/
      http://www.thorenergy.no/no.aspx
      http://www.terrapower.com/

      Bref, quand on sait pas, on se lance pas dans des tirades bidons.

    • « initiative d’Etat », ha, la bonne blague, quand on sait que la filière graphite-gaz (Chinon, Saint Laurent) voulue par le CEA a été un désastre et que tout « notre » parc nucléaire qui fonctionne est sous licence Westinghouse.
      La nucléocratie française est en train de s’accrocher à son fond de commerce du combustible (notamment en se lançant à fond dans la propagande du réchauffement climatique et du peak-oil) comme France Télécom au Minitel ou la SNCF au TGV. On sait comment ça finit…

  • Sauf que l’industrie nucléaire est lourdement subventionnée, contrôlée, régulée et protégée des poursuites en cas de désastres. Rien de surprenant pour un secteur qui était jusqu’à très récemment entièrement géré par l’État. Mais il n’y a toujours pas de marché du nucléaire, on ne sait pas réellement si c’est « peu coûteux ». Il y a énormément de coûts qui sont socialisés. Je reste perplexe.

    • En France, certainement. Ailleurs dans le monde, on a tout de même des situations plus contrastées. Mais nul part dans le monde aucune initiative privée ne s’est jamais orientée ni de près ni de loin vers la filière thorium. D’une manière générale, les innovations venant d’industriels privés du nucléaire ont toutes tournées autour de l’unique objectif de la rentabilisation maximale de ce qui existait déjà. Avec parfois de remarquables prouesses techniques, mais systématique une incapacité à avoir la moindre vision novatrice sortant du cadre étriqué de la courte vue.

      • so what ?
        en l’état actuel de la technique, la filière thorium est encore un rêve technique, sans rentabilité aucune (la cogénération gaz l’emporte à tout point de vue). Même l’état l’a laisser en stand-by. Il n’y avait pas de lobby (ecolo…) pour exiger la mise en oeuvre de cette technique qui ne répond pas vraiment à un besoin.
        Ça ne veut pas dire qu’il en sera toujours ainsi.

        • P : « en l’état actuel de la technique, la filière thorium est encore un rêve technique, sans rentabilité aucune (la cogénération gaz l’emporte à tout point de vue). »
          ——————————–
          La filière thorium en barre combustible est déjà fonctionnelle, cf l’Inde ou l’entreprise Lightbridge. La filière thorium & sels fondus elle a fonctionné dès les années 60, même avec la techno de l’époque ! L’histoire du « rêve technique », vous la sortez du chapeau.
          Quant à la co-génération gaz, ça coûte toujours bien plus cher que le charbon ou même le nucléaire, avec en plus les aléas en approvisionnement qu’on sait.
          Bref, vous racontez rien que des c.nneries et en plus, vous avez l’air de croire à vos propres bobards. Mais merci quand même pour l’enfumage.

      • « Ailleurs dans le monde, on a tout de même des situations plus contrastées. »

        Où? Je serais bien curieux de savoir…

    • Je crois que vous avez le commentaire le plus proche de la réalité. Bon, je retrourne dans AstroBoy, pour voir la fin…
      Je continue à dire que l’énergie illimité (boule rouge) sera utilisée dans des applications biaisées (Corée du nord, chine etc…) pour nous en mettre plein la tronche. Une bombe atomique pouvant détruire sans laisser de traces: de quoi faire se retourner Einstein dans sa tombe. Paix à son âme.

  • Pour information, il n’y pas QUE le thorium mais aussi le lithium qui est une solution envisageable. Le thorium peut-être aussi, à terme, utilisé à des fins de bombes nucléaires (étant donné qu’il créé de l’uranium par fission). Je vous invite à rechercher sur google pour plus d’information concernant ce point.

    Par ailleurs, pour ce qui est du lithium, 2 liens très intéressants:
    http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3215
    http://www.voltairenet.org/IMG/pdf/HD_11_2012_web.pdf

    Bonne lecture.

  • Comme lecture supplémentaire,le livre de Jean-Christophe de Mestral « L’atome vert le thorium un nucléaire pour le développement durable »

  • Pour plus d’informations sur la fission liquide et le thorium:
    http://www.energieduthorium.fr
    http://www.facebook.com/energieduthorium
    Pour la version française de la vidéo ci-dessus:

  • Le thorium peut effectivement être une alternative aux centrales que nous possédons actuellement, néanmoins, cette filière ne trouvera jamais sa place en France pour la simple et bonne raison qu’une autre filière s’installera avant elle: la filière a neutrons rapide ou RNR.
    Pour ceux qui s’en souvienne, il y a eu Phoenix (20 ans de bons et loyaux services, aujourd’hui en phase de démantèlement) puis Super phoenix (a l’arret à la suite d’une décision politique après quelques années de fonctionnement et même de production).
    La suite arrive avec le réacteur Astrid ( 600 MWe électrique, le projet devrait sortir en 2020), en tout cas, les études sont bien plus avancé que la filière Thorium.
    Il y a eu en effet bien plus d’investissement dans la filière RNR qui arrive plus ou moins a maturité que dans la filière thorium.
    Même si le thorium est présent un peu partout, rien qu’avec les déchets que nous possédons en france, des réacteurs rnr aurait de quoi tourner pendant quelques milliers d’années…

  • Il y a aussi le surgénérateur, dont la technologie est maîtrisée uniquement pour les petites centrales, le fluide caloporteur étant le sodium liquide, qui s’enflamme au contact de l’eau. Il brûle du plutonium, qui est le pire déchet des centrales actuelles, et produit, tout comme le thorium, peu de déchets, qui ne sont quasiment plus radioactifs en 300 ans.

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Thorium
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