Inspirons-nous de Robinson Crusoë pour expliquer les retraites facilement. Une parabole pour mieux comprendre la différence entre les régimes de capitalisation et de répartition.
Par Xavier Faure.
Dans un monde imaginaire vivaient deux frères : Robinson et Robinçon. Un jour ils firent un voyage en bateau, il y eut une grosse tempête et le bateau fit naufrage. Robinson eut de la chance, il parvint à saisir une planche de bois et fut rejeté sur le rivage d’une île déserte. Robinçon aussi eut de la chance, il trouva également refuge sur une île déserte, une autre.
Ils avaient survécu mais n’étaient pas tirés d’affaire. Il fallait boire, manger, se protéger. Sans outil, sans personne pour aider, la vie était difficile. Puis nos héros eurent chacun un fils. Ne me demandez pas comment ils ont fait, c’est un monde imaginaire. La vie devint plus dure encore, il fallait maintenant faire vivre deux personnes avec le travail d’une seule.
Le temps passant, les fils grandirent et les pères vieillirent. Un jour, Robinçon convoqua son fils , Robinçon2 (ils n’étaient pas très créatifs sur les prénoms dans ce monde imaginaire) et lui tint ce discours : « Mon fils, mes forces diminuent alors que les tiennes augmentent. Aujourd’hui je travaille pour te nourrir mais bientôt nos rôles vont s’inverser. Je cesserai de travailler et tu me nourriras. J’appelle cela solidarité inter-générationnelle ».
« Joli nom », se dit Robinçon2, vaguement inquiet à l’idée des changements qui allaient bouleverser sa vie et sentant confusément qu’il n’en percevait pas toutes les conséquences. Mais Robinçon2 aimait son père et avait confiance en lui. Il accepta la charge qui lui était confiée, il n’avait pas vraiment le choix.
Au même moment, Robinson avait une conversation très similaire avec son fils. « Robinson2, mes forces diminuent quand les tiennes augmentent. Aujourd’hui je travaille pour te nourrir mais bientôt nos rôles vont s’inverser. Je cesserai de travailler et tu me nourriras. En contrepartie, je te remets cette hache de silex que j’ai confectionnée avec patience le soir avant de dormir. J’appelle cela échange librement convenu entre adultes consentants ».
« Mon père est vraiment une quiche en marketing » se dit Robinson2. Mais la hache était incroyablement cool avec son silex ultra-tranchant et son manche taillé dans une solide branche. L’appréhension qu’il ressentait à l’idée de ses nouvelles responsabilités était atténuée par la perspective de ce qu’il pourrait accomplir à l’aide de cet outil.
C’est à l’arrivée de la troisième génération que les choses prirent une tournure dramatique. Pour Robinçon2, le bonheur de la paternité laissa rapidement place à l’effroi. Il devait maintenant subvenir aux besoins de 3 personnes. Et la pêche à mains nues est un moyen de production très aléatoire. Il était obligé de travailler jusqu’à épuisement pour seulement survivre. Mais il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas laisser mourir son père, ni son fils, ni lui-même. Il en voulut à Robinçon de l’avoir ainsi piégé. Un jour, la pensée lui vint que son père n’avait jamais eu à entretenir que deux personnes, jamais trois. Il lui demanda pourquoi il n’avait pas fait des réserves en prévision de la situation présente. Robinçon, embarrassé, répondit qu’il n’y avait pas pensé, que faire vivre deux personnes lui avait déjà paru surhumain. Il lut le mépris dans le regard de son fils.
Les choses se passèrent de façon sensiblement différente pour Robinson2. Bien sûr, la responsabilité de la survie de son père et de son fils était écrasante, mais il avait la hache. Il fit une pirogue dans un tronc d’arbre qu’il abattit et évida à l’aide de l’outil de son père. Il put alors s’éloigner du rivage et aller là où les poissons étaient plus nombreux. Dorénavant, chaque journée de pêche lui donnait 2 à 3 fois plus de poissons qu’auparavant. Le problème de la nourriture était durablement réglé. Robinson2 rendit grâce à la sagesse de son père et l’aima encore davantage.
Le passage à la génération suivante ne fit que creuser le sillon tracé par les premiers naufragés. A la mort de son père Robinçon2 fit à son fils mot pour mot le même discours que lui avait fait Robinçon. Il n’ajouta qu’une phrase, la pure vérité : « tout ce que tu devras subir, je l’ai subi avant toi ». Cette phrase, répétée de génération en génération, scella le sort des Robinçon. De son coté, Robinson2 remit à son fils la pirogue en plus de la hache quand il lui demanda de subvenir désormais à ses besoins.
Le capital amassé par la dynastie des Robinson s’enrichit à chaque génération. Un arc, un filet, une jarre en terre cuite, une cabane, une éolienne… Chez les Robinçon qui continuaient à survivre sans outils, chacun essayait de tirer la couverture à lui dans la solidarité inter-générationnelle. Au fil des âges, on identifia 3 leviers et pas un de plus. Forcer les pères à travailler plus longtemps, réduire leur ration de nourriture, forcer les fils à leur donner plus. Aucun de ces leviers n’était une solution au problème des Robinçon. Aucun ne les libérait du piège éternel dans lequel ils croupissaient.
Cela aurait pu durer jusqu’à la fin des temps. Un jour pourtant, peut-être les dieux les prirent-ils en pitié, les Robinçon brisèrent leurs chaînes. Robinçon 27 dit à Robinçon 28 : « Les 3 leviers n’apporteront rien si on ne s’en sert que pour déterminer lequel de nous deux vivra un peu moins misérablement. Voila ce que nous allons faire, nous allons les utiliser tous les 3 ensemble. Nous travaillerons plus et mangerons moins ». Cela fut terrible. La faim les dévorait, ils titubaient de fatigue. Mais ils le supportèrent étonnamment bien, car pour la première fois depuis des siècles, ils avaient l’espoir et la concorde.
Après quelques mois de calvaire, ils contemplèrent exténués mais émerveillés le fruit de leurs efforts : une hache de silex.
* * * * *
J’ai raconté cette fable à mes fils et ils en savent désormais davantage sur les systèmes de retraite que la plupart des commentateurs. En particulier, ils ont retenu les leçons suivantes :
1. La différence entre la capitalisation et la répartition, c’est le capital.
2. Le capital augmente la productivité, il a donc une grande valeur.
3. Dans les deux systèmes, les jeunes paient pour les vieux. Dans la répartition, ils n’obtiennent rien en contrepartie; dans la capitalisation, ils obtiennent en contrepartie un capital de grande valeur.
4. La répartition, un système sans capital dont les versements des premiers sont payés par les derniers, s’assimile à un schéma de Ponzi.
5. La répartition vit de la contrainte et engendre le ressentiment. La capitalisation vit de la liberté et engendre le respect.
6. La répartition n’est pas un système sain qui souffre ponctuellement d’une démographie défavorable; elle est un système malsain dont la perversité a été longtemps masquée par une démographie favorable.
7. La distinction répartition/capitalisation n’a rien à voir avec la distinction individu/collectif. 10 Robinson peuvent construire ensemble des haches de silex qu’ils donneront collectivement à leurs fils. 10 Robinçon peuvent s’épuiser à mains nues pour nourrir collectivement leurs pères. La différence, c’est le capital.
8. Une fois qu’on est tombé dans la répartition, on n’échappe plus aux sacrifices. Le seul choix qui demeure est entre les sacrifices inutiles (« réforme » paramétrique) et les sacrifices utiles (ouverture, même partielle, à la capitalisation)
9. Imposer la retraite par répartition est la politique la plus antisociale qui soit. En forçant les pauvres à contribuer à ce système on les condamne à devenir des Robinçon, alors que les riches ont encore les moyens d’épargner après avoir cotisé.
Je ne comprend pas :
dans votre exemple (que j’ai compris, lui)
l’ultra libéral à la « Contrepoints », celui qui n’a pas une tronçonneuse en carton (allusion qu’il faut comprendre, je l’expliquerai plus tard) s’en sort grâce, entre autres, une éolienne, autonomie énergétique tout çà .
L’autre (indice : appelons-le le « connard » comme dirait le maire de Kaysersberg) ne pense même pas à l’éolienne.
Ce que je ne comprend pas c’est que le responsable de ce site (« Nicky ») passe son temps, lui, à cracher sur l’éolien, refuse les progrès techniques (la hache, la pirogue, l’éolienne …) et se contente de la bonne vieille machine à vapeur, quitte à l’appeler centrale nucléaire.
Il y a deux solutions : soit cette contradiction lui a échappé … et il ne mérite pas son poste (vous vous y connaissez en mérite, hein, les ultra libéraux).
Soit c’est quelqu’un de très contradictoire,
confus quoi.
Enfin, apparemment il l’est toujours.
Avec sa tronçonneuse en carton.
Pas compris grand-chose à ce délire…
Z’avez pas l’impression que ce qui est confus se trouve dans votre cerveau ?
Ne soyez pas si dur avec lui…
« Pour un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous ». ProEole pense simplement qu’il s’agit d’un article en faveur de l’éolien et est étonné que Contrepoints en fasse l’écho.
Bon, il se trouve que le sujet de l’article lui a échappé à 99.99%…
Vous partagez visiblement mon étonnement.
Après, je n’ai pas le temps de répondre au reste de l’article, je bosse, moi.
Je ne suis pas retraité … comme les « amis » de « Nicky »
« je bosse, moi » . Lol.
C’est ton boulot de poster des commentaires inepte un dimanche à 19 h ?
Je n’ai rien compris. Je ne vois même pas qu’est ce que fout le maire de Kaysersberg dans cette histoire…
IL y a quelque chose qui échappe manifestement à ProEole : l’éolienne est un moyen de produire de l’énergie. C’est physique. D’ailleurs, si je ne me trompe pas, les voiliers d’une certaine taille possèdent une éolienne ce qui permet de faire fonctionner les systèmes électriques embarqués. Contrepoints ne milite pas contre la physique. Mais Contrepoints ne partage pas une certaine vision idéologique qui part du constat que le monde va vers une transition énergétique (pétrole plus cher parce que moins dispo, etc…) pour aboutir à un constructivisme à tous les étages (politique, économique et social) qui nous sauverait soi disant de la pénurie énergétique. Contrepoints milite contre de mauvaises solutions prises au nom de problèmes mal posés. Mais sur une ile déserte, pourquoi pas une éolienne… Franchement, je vois pas le problème.
Mais entre nous, l’article parlait de retraite, pas d’éolienne.
Le problème c’est l’incohérence de Contrepoints, souligné par cet a
Il n’y pas d’incohérence : Contrepoints n’est pas contre les éoliennes dans l’absolu, mais contre le fait d’obliger des gens à se passer d’une d’une partie de leur revenu pour financer des éoliennes.
Le problème n’est pas « les éoliennes », le problème est la spoliation, le non-consentement !
Kamoulox !
Bof, d’abord produire de a richesse…
la question est de savoir quelle système permet d’en produire plus ou y incite, il me semble que dans la retraite par capitalisation, le retraité voit que la bonne santé de l’économie lui importe et il comprend aussi que sa retraite dépend forcement de la bonne santé de l’économie…
le système de retraite par répartition tel qu’il est conçu rend souvent le rentier irresponsable mais il me semble que le concepteur du système aurait pu simplement ajouter une modulation du niveau global des retraites avec l’économie… mais le mode de modulation aurait bien sur déplacé l’arbitraire .
La grande différence entre les systèmes est là avant tout, ils sont touts les deux inégaux , certains en tirent plus de bénéfices que d’autres mais le système par réparation l’est sans doute
davantage sur le plan individuel.
La critique du système par répartition est assez brève: c’est obligatoire. Et comme à l’habitude on vous vend l’intérêt collectif au prix de votre liberté de choisir. ET si le système vous est défavorable…ben tu comprends…globalement il est mieux….ce qui est peut être vrai…mais à démontrer . en ce qui me concerne j’ai le sentiment que la comparaison est impossible ou plutôt arbitraire car ,puisqu’il existe plusieurs facteurs, il faut toujours en passer par une façon de matrice de normalisation ..forcement arbitraire….
Le collectivisme c’est le sacrifice humain obligatoire pour l’intérêt. collectif.
Le caractère obligatoire n’est pas une différence fondamentale entre répartition et capitalisation. On peut imaginer une capitalisation obligatoire. Cela existe d’ailleurs, comme existe l’assurance obligatoire.
La différence fondamentale, c’est le capital. Il y en a dans la capitalisation et pas dans la répartition. Le corollaire est que la répartition ne peut être qu’obligatoire. Qui souscrirait volontairement à un système ne lui donne aucune contrepartie?
non excusez moi, je veux dire que c’est la différence fondamentale politique, car en fait c’est la question de fond entre libéralisme et collectivisme… une capitalisation obligatoire poserait les mêmes questions morales.
A mon opinion, on ne juge pas si un régime est juste ou injuste en fonction de son efficacité économique…mais parce qu’il restreint la liberté des gens.
En fait , qu’est ce que la retraite?
pour la retraite par répartition
La retraite a d’abord eu un sens social et humaniste : donner des ressources aux gens âgés ne pouvant plus travailler..
désormais, des vacances différées et d’une bien curieuse nature..
Tandis qu’on peut se demander si il existe la moindre différence entre la retraite par capitalisation et les simples revenus du capital..on en revient à la rente non? Les plus modestes revenus n’y auraient pas accès…( sauf à adjoindre un système social payé ..autrement)…
Mais je reste persuadé que la seule chose importante pour leur financement est la richesse produite…et selon moi le système par capitalisation semble plus motivant.
J’ajoute que vous vous trouverez toujours devant un problème en essayant de comparer des systèmes…vous ne disposerez pas d’un seul critère .
Ce ne sont pas les mêmes question morales. Supprimer l’obligation de participer à la répartition, ce qui revient à l’interdire, rendra la capitalisation « obligatoire ». Plus généralement, interdire la coercition rend la liberté « obligatoire ». Mais il n’y a aucun rapport entre imposer un modèle unique (répartition) et donner (imposer ?) la liberté de choisir (capitalisation) entre divers modèles. La première situation est immorale, l’autre est morale.
Bien que ce soit discutable (la charité privée serait certainement plus efficace), on peut imaginer rendre une capitalisation minimale obligatoire pour limiter les comportements qui consistent à se mettre sciemment à la charge de ses enfants ou de la société, similaire à ce qui existe pour les assurances auto, sans pour autant remettre en cause l’essentiel de la liberté de choix.
voici une autre analyse trés interressante sur la difference entre la repartition et la capitalisation…Qu’en pensez-vous?
voir:
http://2ccr.unblog.fr/2013/09/07/retraite-par-repartition-ou-par-capitalisation/
J’en pense qu’il faut pas mal de culot pour prétendre réfléchir par soi-même et affirmer que la capitalisation retire les sommes du marché !
Où sont les cochons tirelires qui conserveraient l’argent des épargnants à l’abri de toute utilisation productive dans les pays où règne la capitalisation ?
Dans votre lien, on peut lire « chaque mois les sommes collectées sont immédiatement distribuées aux retraités actuels, c’est un système basé sur la solidarité. » Rien n’est plus faux car ce qui est décrit ici est un vol pur et simple. Confondre le vol légal, la spoliation, avec la solidarité est le fondement du mensonge socialiste. Les retraites par répartition en constituent l’acmé idéologique, notamment dans la forme social-démocrate du socialisme.
Le travail est la véritable définition de la solidarité. Puisque on sait qu’investir est travailler, investir est une des formes de la solidarité. Quoi de plus solidaire en effet que de renoncer à une consommation immédiate en mettant son capital à disposition d’autrui pour lui permettre de créer des richesses qui le nourriront bientôt ?
Par ailleurs, il est écrit « Le système par répartition veut dire que notre retraite ne nous appartient pas. » Voilà qui est bien dit (comme quoi, tout espoir n’est pas perdu, même pour les faibles d’esprits !) et explique pourquoi les retraités de la répartition sont inexorablement condamnés à la pauvreté, tant économique que morale.
vous dites : « tout espoir n’est pas perdu, même pour les faibles d’esprits »…j’ai bien peur que si, car vous n’avez pas compris le texte, je sais, il faut faire un minimum d’effort pour sortir de la pensée dominante. Ce n’est pas donné a tout le monde, mais si on y travaille, je crois que sincerement tout le monde peut y arriver. C’est juste une question de perseverence.
Essayez de nouveau, rien n’est acquis, mais rien n’est perdu.
Je vous souhaite une bonne fin d’aprés midi.
On a beau chercher, on se demande encore ce qu’il y aurait à comprendre à un système obligatoire, donc immoral, imposé par la force.
La force, la loi du plus fort, ne fait pas appel à la capacité de compréhension de l’homme libre, honnête citoyen correctement éduqué, mais au degré d’acceptation par l’esclave de son assujettissement au bénéfice de ses maîtres, degré d’autant plus élevé que l’esclave sera fragile, pauvre et mal éduqué (cf EdNat, PopolEmploi, ministère de la cuculture…)
Un homme potentiellement libre qui renonce volontairement à la liberté et accepte le principe de l’assujettissement socialiste est soit un faible d’esprit soit un criminel esclavagiste. Ceci dit, chacun peut à tout instant refuser de collaborer avec l’occupant (du pouvoir) et entrer en résistance au socialisme immoral pour redevenir libre, donc moral.
La répartition c’est une énorme masse d’argent qui échappe totalement aux banques et à l’ensemble du système financier. C’est pour cela que le système par répartition est constamment et régulièrement attaqué par les ‘banksters » et leurs complices politiques.. … parmis lequel des deux vous situez-vous ?
B.Ciao, arrêtez de raconter des anêries.
« C’est pour cela que le système par répartition est constamment et régulièrement attaqué par les ‘banksters » et leurs complices politiques. »
ca fait 40 ans que le système francais d’une manière générale est en déficit, et donc que l’Etat est obligé d’emprunter pour boucler son budget, ce qui signifit ni plus ni moins qu’une bonne partie de vos prestations sociales et de vos services publics viennent directement des marchés financiers.
Bref, essayez de mettre la bérézina de la retraite par repartition sur le dos de la finance, qui a ses travers certes (on en parle d’ailleurs régulièrement sur ce site), c’est grotesque.
Mais vous, B Cioa, vous répétez comme un perroquet l’histoire officielle, enseignée à l’école (celle qui oublie qui est à l’origine de la répartition : Pétain), et vous venez conseiller de « faire un minimum d’effort pour sortir de la pensée dominante » ???
ce blog est tout simplement un condensé de bêtise crasse qui ne se rapproche même pas des plus mauvais articles d’Alter-éco… Aucune maîtrise du vocabulaire de base, aucune maîtrise des fondamentaux économiques. C’est plus « réfléchir par soi-même » c’est carrément imaginer un monde merveilleux sur une planète lointaine. Bonne chance pour la suite et comme le dit ton pseudo, « ciao » 😉
Bonjour,
Sur le fond, votre analyse néglige un paramètre, la « perte de valeur » du capital investi (comme la perte d’énergie dans un système de thermodynamique).
En effet, tout investissement comporte une part de « spéculation » qui détourne le capital investi de sa capacité de création de valeur (au dépend de la collectivité notamment).
Sinon, cette illustration est assez plaisante.
Tout investissement est entièrement spéculatif, c’est-à -dire une anticipation sur l’avenir. Plus généralement, tout acte économique est une spéculation. Quand vous êtes salariés, vous spéculez que vous toucherez votre salaire à la fin du mois. Rien n’est moins sûr ! Mais c’est votre spéculation qui vous fait quand même travailler.
Parler d’une « part de spéculation » pour en inférer je ne sais quelle conclusion alambiquée n’a strictement aucun sens pratique, le reste de l’explication encore moins.
« Quand vous êtes salariés, vous spéculez que vous toucherez votre salaire à la fin du mois. Rien n’est moins sûr ! »
« Travaille, même si on n’est pas sûr de pouvoir te payer à la fin du mois. »
Un bon gros principe libéral bien dégueulasse, qui voudrait faire admettre à tous que (pour leur bien) la précarité pour l’ensemble des salariés.est incontournable
Que le salaire garanti en fin de mois, c’est du socialisme.
Et après de tels propos provocateurs, ils ne comprennent toujours pas le rejet de leurs idées et pourquoi de si nombreux salariés les combattent..
.
Moi aussi je suis enseignant.
En qualité de membre de jury d’un concours national de l’Education nationale, j’ai effectué de nombreuses heures de travail en janvier, mai et juin derniers, qui n’ont toujours pas été payées à ce jour.
J’ai contacté le rectorat : ils sont incapables de dire quand le paiement sera effectué.
Le « Travaille, même si on n’est pas sûr de pouvoir te payer à la fin du mois » est une pratique fréquemment employée par l’État et non par les entreprises du marché libre.
Plus généralement, les pires situations d’emploi précaire, on les trouve dans le secteur public.
Que dois-je en conclure ? Que l’arbitraire de l’étatisme, c’est bien dégueulasse.
Le respect des contrats est à la base du libéralisme, donc la seule raison qui puisse faire qu’un salarié ne soit pas payé, c’est la faillite de la boîte. Donc parlez de « spéculation » pour un risque aussi faible, c’est plus du troll qu’autre chose.
Mais ensuite, parler de « bon gros principe libéral bien dégueulasse » ou de « socialisme », et assimiler ça à la précarité, c’est du grand n’importe quoi. De deux choses l’une: soit la boîte est en bonne santé financière. Le libéralisme le plus ultra-turbo-tueur de chatons impose le payement du salaire par l’entreprise. Soit la boîte risque de couler. Le salarié le sait en général. Et dans ce cas, marginal, ben oui, le versement du salaire ne peut pas être garanti. En socialie comme en libéralie, les lois de la réalité sont les mêmes.
Non, BN, ça reste quand même de la spéculation, même si la proba de réalisation du risque est à juste titre estimée minime par le salarié, compte tenu de l’observation du passé, de l’environnement…
Ne vous laissez pas influencer par la déformation socialiste du sens des mots, typiquement la connotation péjorative volontairement donnée à la spéculation ! Une fois les mots libérés de la gangue intellectuelle socialiste, on comprend que la spéculation est une excellente chose, nécessaire à l’échange volontaire. Sans spéculation, il n’y a pas d’économie possible.
On ne peut pas lutter efficacement contre l’idéologie mortifère sans détruire son langage mensonger, sans priver le socialisme de son vocabulaire.
« Que le salaire garanti en fin de mois, c’est du socialisme. »
Faux. Le salaire est garanti par un engagement contractuel qui vous permet d’attaquer votre employeur en justice en cas de litige, mon cher rémi. Rien à voir avec une quelconque idéologie.
Enfin, oui, même vous en tant qu’enseignant, vous n’êtes pas garanti à 100% d’être payer à la fin du mois, votre employeur, l’Etat est comme tous les autres emprunteurs, susceptible de faire faillite. Le risque zéro n’existe pas dans ce bas monde. Nul part! Bref, en vous rendant au travail, vous pariez sur le versement de ce salaire, en deux mots, vous spéculez.
« Un bon gros principe libéral bien dégueulasse, qui voudrait faire admettre à tous que (pour leur bien) la précarité pour l’ensemble des salariés.est incontournable »
Ah ouais quand même, y a vraiment des gens qui sont loin de comprendre ce qu’est le libéralisme, tant ils ont le cerveau lessivé par les médias qu’ils veulent bien écouter …
Chacun sait que l’argent pousse sur les arbres ! il suffit d’en planter plus et surtout ne pas aller le voler sur les arbres des autres !!
@remi-enseignant
« Un bon gros principe libéral bien dégueulasse, qui voudrait faire admettre à tous que (pour leur bien) la précarité pour l’ensemble des salariés.est incontournable »
Non la précarité n’est pas incontournable à condition d’avoir toujours quelqu’un capable de payer à votre place : un bon gros principe socialiste bien dégueulasse!
Vous dites : « tout investissement comporte une part de « spéculation » qui détourne le capital investi de sa capacité de création de valeur »
Je ne comprends pas cette phrase. Comment un capital peut-il créer de la valeur autrement qu’en étant investi?
Oui, la différence fondamentale entre la répartition et la capitalisation, c’est le capital.
« Dans les deux systèmes, les jeunes paient pour les vieux » : même pas ! Ou alors il faudrait écrire quelque chose de bien différent, « les jeunes paient les vieux », comme je paye mon boulanger pour obtenir un pain ou mon banquier pour obtenir un crédit.
Toute personne participant à la création de richesse, par apport de travail ou de capital, travaille. Apporter du capital, c’est travailler. Même si leur capital est en pratique géré par des intermédiaires financiers rémunérés à cette fin, arbitrer entre ces intermédiaires est aussi un travail. Les intérêts que les anciens utilisent pour financer leurs retraites n’est plus le fruit d’une spoliation comme le sont les cotisations de la répartition mais la rémunération légitime de la participation à la création de richesse qui entre dans le cadre de l’échange volontaire. Finalement, la capitalisation met bel et bien les retraités au travail.
« Apporter du capital, c’est travailler. »
Merci pour ce rappel essentiel. C’est un aspect qui n’est pas (assez ?) visible dans le texte.
Quand je dis que la jeunesse de ce pays, lorsqu’elle aura fini de jouer à la console deviendra islamiste ou ira dans la rue, c’est la révolte des robinçon
commentaire contrepoints
Perso je trouve l’histoire trop simpliste. La richesse peut être spirituelle ou matérielle. D’autre part elle pert de la valeur dans le temps. Donc face à un système qui à de plus en plus de participant et de moins en moins de valeurs à vehiculer, ce système est une impasse.
Bref le fils qui taille sa pirogue, il cherche une île déserte, et il recommence son modèle égoiste. Mais c’est minable car le monde est limité et tôt ou tard il faut quand même tenir compte de toutes les îles et des requins !
Les Français ne veulent pas de la retraite par capitalisation
Vouloir leur imposer quelque chose dont ils ne veulent pas est anti-démocratique
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/09/09/en-france-le-choix-d-une-retraite-par-capitalisation-reste-marginal_3472577_823448.html
Allons, allons, confondre l’opinion publique, une fois qu’elle sera correctement informée, avec l’opinion idéologique de l’Immonde est une erreur de débutant mal dégrossi, littéralement un hors-sujet.
De toute façon le système par capitaisation existe ne serait-ce que par le bati. Mais de toute façon le problème c’est qu’il fonctionne que dans un système inflationniste. La course en avant vers la démesure.
Duh ?
Que la masse monétaire augmente ou diminue n’a aucune incidence sur la pérennité du système par capitalisation.
Vous renversez les rôles. Personne ne parle d’imposer la capitalisation. C’est la répartition qui est bel et bien forcée.
Par ailleurs, l’article que vous citez montre au contraire la forte popularité de l’assurance vie, qui est une forme de capitalisation.
Pourquoi ne pas laisser chaque Français choisir? Souscrire soit au système par répartition soit au système par capitalisation. Et évidement l’Etat n’a pas le droit de piquer dans l’un pour sauver l’autre.
Parce que la répartition est par nature collectiviste : si elle est maintenue, quoi qu’il arrive, l’Etat « piquera » dans la capitalisation d’abord avec les impôts, puis par la spoliation brutale comme on a pu l’observer en Pologne, en Argentine, en France…
La répartition privée n’existe pas : la répartition est une entourloupe de type « système de Ponzi », évidemment interdite dans n’importe quel état de droit qui se respecte.
Pour sauver le principe des retraites, on ne peut pas faire l’économie d’interdire définitivement la répartition.
Nous sommes bien d’accord là dessus mais il serait sans doute plus facile d’amener les Français vers un système ou ils peuvent choisir de conserver la retraite-par-répartition-que-le-monde-entier-nous-envie quitte à ce que celui-ci s’effondre au bout du compte, ce qui deviendrait alors une leçon salutaire puisque le système par capitalisation lui serait toujours debout.
Mais l’effondrement de la répartition sera précédé immanquablement de la spoliation de la capitalisation. Encore une minute, monsieur le bourreau ! J’ai beau chercher, je ne vois pas ce qui empêcherait les ponctionnaires de siphonner la capitalisation, soit par spoliation directe, soit par un impôt type ISF, au nom de la solidarité évidemment.
L’histoire est volontairement simpliste pour mettre en évidence la différence fondamentale entre les 2 modèles.
Vous semblez par ailleurs avoir un credo malthusien. Je ne souhaite pas le discuter, mais je ne comprends pas comment vous pensez qu’il invalide la différence de fond entre répartition et capitalisation.
De quelle richesse spirituelle parlez-vous? Si il s’agit d’un service spirituel alors celui-ci n’a de valeur que si d’autres agents économiques sont prêt à l’échanger contre d’autres biens ou services. Si ce n’est pas le cas vos richesses spirituelles n’ont aucune valeur.
Ce que vous ne semblez pas comprendre dans cette histoire c’est qu’il y a ici un échange volontaire d’un capital contre une rente. Le travailleur a davantage besoin du capital pour augmenter sa productivité et le retraité a davantage besoin de la rente car il ne peut plus travailler. De plus le fils ne peut pas partir car il a signé un contrat avec le père.
Certes le capital perd de la valeur au fil du temps mais c’est pour cela qu’une partie de la production doit être consacrée au renouvellement du capital. La productivité du capital doit être suffisante pour à la fois renouveler le capital, payer la rente au père et nourrir le fils. Mais cette condition doit être rempli quelque soit le système de retraite choisi.
En fait le système National-Socialiste ‘par répartition’ est encore pire que dans la parabole, puisque dans la parabole le lien filial est respecté. C’est naturel que les membres d’une meme famille s’entraident. Mais avec l’Etat providence, le fils n’a pas besoin du père et le père n’a pas besoin du fils, d’ou la destruction de la famille dans certain cas.
Pour l’illustration de la capitalisation, je vois plutot un père disant a son fils ‘maintenant que je t’ai appris a faire pousser des céréales, nous allons désormais le faire ensemble et les stocker pour que, plus tard, ni toi ni moi ni ton futur fils n’aurons a travailler si dur’.
La répartition n’est rien d’autre qu’un assujetissement qui conduit les gens a travailler le moins possible et a ne rien préparer pour l’avenir. Voir mon livre http://www.heroicfantasygames.com/Liberty/Liberty_Introduction.htm
Et si à la place de faire marcher l’ensemble des leviers, Robinçon 28 décidait de donner un coup de pied dans la machine et d’imposer le suicide assisté involontaire de son père et de se mettre à la capitalisation pour les générations suivantes?
Et la productivité, vous en faites quoi ?
Travailler, travailler, encore et encore travailler, mais ce n’est plus nécessaire. L’obsolescence et le n’importe quoi n’y pourvoiront jamais.
Je vous arrête, j’ai 184 trimestres à mon actif. La génération précédente n’a pas plus fait mais il y avait la nécessité de ce travail, reconstruire après la guerre et la productivité était bien moindre.
On produit aujourd’hui tellement plus avec tellement moins de monde.
Faudrait peut être changer de logiciel.