Les révoltes : pour les malchanceux qui ont raté la conférence

Plus d’une centaine de personnes ont assisté à la conférence exceptionnelle de Contrepoints samedi 21 septembre, qui avait pour thème « Les révoltes ».

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Les révoltes : pour les malchanceux qui ont raté la conférence

Publié le 26 septembre 2013
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Plus d’une centaine de personnes sont venus assister à la conférence exceptionnelle organisée par Contrepoints samedi 21 septembre, qui avait pour thème « Les révoltes ». Voici un résumé des échanges fructueux qui s’y sont tenus.

C’est le Professeur Serge Schweitzer qui introduit la matinée en donnant une perspective historique sur les révoltes. « Il faut comprendre pourquoi un individu rationnel est mené à consacrer une partie de son temps à  se révolter et transmettre son exaspération ». Il qualifie ces mouvements de « réactions » plutôt que de « révoltes ». Celles-ci peuvent surgir à toute époque, et venir de toutes les strates : étudiants, (vrais) intellectuels, classes populaires, etc. « Leurs conséquences peuvent être heureuses (Tea Party) ou bien plus dramatiques, comme en octobre 1917 ». De toutes, c’est bien la révolte fiscale qui est la plus fréquente, et la plus mobilisatrice.

Il enchaîne ensuite en appelant au rassemblement des luttes, parfois dispersées en petites chapelles indépendantes. « Il faut dépasser les revendications individuelles ou catégorielles », et c’est là le but de cette matinée. L’une des grandes questions posées consiste à se demander s’il faut lutter à l’intérieur du système, ou à l’extérieur.

Les exemples historiques le montrent : les Hommes de l’État n’hésiteront pas à faire tirer sur la foule.

Changer le système de l’intérieur a pour désavantage de le cautionner en partie, mais la lutte se fait de manière pacifique. Spontanément cependant, les libéraux de principe préfèrent la lutte exogène, comme celle menée par « Les Tondus » (refus de l’impôt jusqu’à implosion du système). Le grand risque, c’est alors de voir s’exprimer la violence physique des Hommes de l’État.

Une autre question à poser est celle de la pérennité du « vol par l’impôt » : on peut l’expliquer par l’idée que la redistribution fait de l’ensemble des citoyens des coresponsables, qui touchent de véritables « pots de vin » (allocations familiales, sociales, etc.). En clair, l’État, par des allocations de toutes sortes, a mis en place un clientélisme forcené (comme le rappelle la citation de Bastiat : « l’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde »). Une autre raison avancée est celle de professions créées par la complexification artificielle des règle de droit : « Le code général des impôts : un an pour le lire, une vie pour s’en remettre !»

De plus, on peut se demander pourquoi la hausse continue des prélèvements obligatoires n’a pas entraîné jusqu’à présent de grands mouvements d’opposition, sauf à quelques périodes précises et brèves (Margareth Thatcher et la poll taxe, la proposition 13 en Californie…). Une explication réside dans la dilution des conséquences positives de la révolte et de la tendance au comportement de « cavalier seul », qu’il faut combattre. « On n’a pas encore pris les fourches pour les planter dans la partie dodue des Hommes de l’État. Pourtant, avec la parité, cette idée pourrait devenir amusante… ».

Enfin, le Professeur Schweitzer termine son introduction en avertissant des périls de la révolte si elle devient véritablement violente : « Les exemples historiques le montrent. Les Hommes de l’État n’hésiteront pas à tirer sur la foule. Ils l’ont déjà fait et n’hésiteront pas à le refaire ».

Première table ronde : état des lieux des révoltes

Jean-Marc Piet, salarié dans le secteur médical et délégué syndical CFTC, annonce la couleur : « La France est devenue une République bananière ». Depuis l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing, de nombreux groupes de pression divers et variés se sont créés et les hommes politiques ont pratiqué un clientélisme effréné, au mépris de l’intérêt des Français et des entreprises en particulier. « Le monde politique a contribué à diviser les Français, à les opposer les uns aux autres (patrons contre salariés, jeunes contre vieux, etc. ». J.-M. Piet insiste sur la nécessité de se « déculpabiliser » vis-à-vis des générations futures, parce que c’est par ce biais que le monde politique n’a eu de cesse d’étendre ses prérogatives et justifier son action.

Aurélien Sallé, vice-président de l’Union des autoentrepreneurs, statut qu’il a contribué à créer avec Hervé Novelli, rappelle l’impact négatif des réformes de ce statut sous le gouvernement de F. Hollande : « depuis 4 mois, on constate 15.000 entreprises de moins que l’année précédente, un décrochage de 24% entre les deux mois d’août ». Pourtant la très grande majorité des Français soutient les autoentrepreneurs, responsables de la moitié de la création d’entreprises cette année.

Pierre-Louis Gourdoux (PLG) de Contrepoints pose alors la question de l’inégalité de ce régime avec celui, plus classique, des artisans, eux aussi remontés contre le gouvernement mais également contre les autoentrepreneurs. « Ils se trompent d’ennemis », affirme A. Sallé. « Il faut qu’ils demandent une simplification de leur régime pour se rapprocher de celui des autoentrepreneurs et non l’inverse. D’autre part, n’oublions pas qu’il s’agit d’un statut microsocial, qui n’a aucunement vocation à faire de la concurrence aux entreprises du BTP ! ». Enfin un rapport de l’IGAS a montré que ce statut n’est pas fiscalement avantageux. Il est simplement exempt de complexité et c’est ce qui fait sa grande force.

Puis Laurent C., habitué des colonnes de Contrepoints, explique pourquoi il a décidé de sortir du RSI, organisme qui fait l’objet de très nombreuses critiques. « Le Droit est pour moi ». Il rappelle que c’est la France qui bafoue le droit européen en refusant la mise en concurrence des organismes de sécurité sociale. « Je mène ce combat pour moi. Sauvez-vous vous-même ! ». Dans sa conclusion Serge Schweitzer rappellera d’ailleurs qu’il s’agit là d’un des fondements de la logique libérale. Se sauver soi-même, et ne pas chercher à sauver les autres. Sauver les autres, c’est croire que l’on sait mieux qu’eux ce qui est bon pour leur vie. C’est une ingérence inacceptable qui mène à toutes les dérives. « Pour le reste, je m’attends à être condamné au TASS en décembre prochain, puis en appel, avant de porter l’affaire au niveau européen où j’ai de grandes chances de l’emporter ».

Une femme a été menottée publiquement, sa vitrine saisie, pour un arriéré URSSAF de 200€.

Jennifer Landry, représentante du mouvement « Les médecins ne sont pas des pigeons », revient sur la naissance de celui-ci et les progrès accomplis. Suite aux décisions de la Ministre Marisol Touraine, le secteur 2, où les honoraires des médecins étaient en partie libre, est voué à disparaître. « À partir de 2016, les salariés n’auront plus le choix de leur complémentaire, qui sera effectué au niveau de la branche ». En outre, le niveau de vie des médecins ne cesse de se détériorer, avec un tarif de consultation qui est l’un des plus bas d’Europe, à seulement 23€. Tout ceci parce que la Sécurité sociale est « juge et partie ».

Philippe Herlin, chercheur en finance, juge la révolte fiscale de ces mouvements comme une opportunité de changer le système. Elle est la seule à pouvoir provoquer une prise de conscience dans l’ensemble de la population.

Guillaume de Thomas, fondateur des « Tondus », constitue un exemple puisqu’il a lui-même débuté une grève des cotisations sociales. « Les révoltes viennent du fait qu’on a pris aux gens ce qui leur appartient ». « On vole des compétences que l’on sous-paye ». À cause de la multiplication des prélèvements, on a fait des patrons et des salariés des ennemis sans qu’ils sachent pourquoi.

Il relate ensuite les coups de téléphone reçus de la part de différents ministres : « J’ai été insulté » sans pouvoir répondre. Leurs appels n’ont fait que renforcer sa détermination. Qualifié par eux de « hors-la-loi », Guillaume de Thomas affirme que ne pas payer ses cotisations patronales n’est pas un délit. « Liberté, Égalité, Fraternité » est la devise la République française. Pourtant, s’agissant de la Sécurité Sociale, la liberté de choix a disparu, l’égalité entre individus est systématiquement bafouée car les professions libérales cotisent bien plus que les salariés et l’opposition artificielle entre les citoyens a tué la fraternité.

J.-M. Piet conseille à tous de se plonger dans la lecture des rapports de la Cour des Comptes qui chaque année fustigent la gestion de la branche maladie de la Sécurité Sociale. Chaque année, des « millions d’euros » voire plus sont pillés par les organisations syndicales.

Laurent C. rappelle à ce sujet que le passage au salaire complet serait une façon d’accélérer les prises de conscience. L’impression que les soins sont gratuits crée en effet une déresponsabilisation flagrante des individus. « Récemment, une patiente m’a affirmé qu’elle ne prenait pas de mutuelle parce que la sécu, c’était gratuit mais pas les mutuelles… » explique ainsi J. Landry. Elle ajoute ensuite que depuis plusieurs années, la Cour des Comptes refuse de certifier les comptes de la Sécurité Sociale du fait de leur opacité : « On ne sait même plus où va l’argent ! ».

Que demandent les mouvements ?

Selon Jennifer Landry, environ 10.000 personnes sont actuellement en train d’entamer les démarches pour quitter la Sécurité sociale. « Plus de 30.000 nous suivent sur Facebook, et nous sommes environ une cinquantaine de médecins très actifs partout en France qui faisons des tournées pour que le bouche-à-oreille continue. (…) Pourtant, Marisol Touraine (MST) ne nous a pas contactés. (…) Nous demandons davantage de liberté dans le choix de notre protection sociale. Actuellement, le système est tellement désorganisé que même ceux qui quittent la Sécurité Sociale ne font pas face aux mêmes situations. Certains reçoivent des recommandés en pagaille, d’autres rien. »

Philippe Marini : « Surtout ne parle pas de ça, c’est une bombe atomique ! »

Aurélien Sallé : « Notre premier objectif est d’enterrer les lois Pinel, qui divisent par deux le plafond maximal de chiffre d’affaires des autoentrepreneurs. (…) Ensuite, il faut aller vers une réelle simplification administrative de l’entrepreneuriat et de la fiscalité. C’est le premier frein à la croissance des entreprises, sans compter les fluctuations incessantes des règles fiscales. (…) Je crois que nous entrons dans le premier chapitre de La grève d’Ayn Rand. Nous allons voir se multiplier les John Galt ».

Pour Guillaume de Thomas, il faut d’abord « supprimer la violence de l’URSSAF ». Quand on leur demande un délai, on vous le refuse de la manière la plus rigide possible. « On m’a même expliqué qu’une femme a été menottée, sa vitrine saisie, pour un arriéré de… 200€ ». L’URSSAF dispose d’un pouvoir de contrainte encore plus important que celui des impôts.

Selon G. de Thomas, il faut également revenir à la défiscalisation des heures supplémentaires. La suppression de ce dispositif a démotivé les travailleurs à fournir davantage d’effort.

Enfin, d’après Jennifer Landry, il faut supprimer le RSI, qui n’a aucune existence légale. « Il n’a aucune légitimé, ce n’est pas une mutuelle et pourtant il encaisse des cotisations et reverse des prestations ! Il suffirait que quelques milliers de médecins arrêtent de cotiser pour faire s’écrouler le RSI. Nous sommes déjà 1500, nous sommes proches du but mais il faut qu’un maximum de médecins nous rejoignent. »

Tous s’accordent pour dire que ces mouvements peuvent s’allier mais ne doivent pas fusionner. Leurs revendications catégorielles sont nécessaires pour mobiliser des pans différents des acteurs économiques.

Finalement, Philippe Herlin se sent confiant dans la possibilité qu’ont ces mouvements de créer une véritable vague apte à faire profondément évoluer le système, à la condition qu’ils tiennent bon et soient rejoints par tous les citoyens concernés.

Lors de la séance de questions/réponses, J.-M. Piet livre une anecdote intéressante : « Dans les rapports de la Cour des Comptes le détail des recettes et des paiements de la Sécurité Sociale n’est pas donné. L’opacité est quasi-totale. Quand j’ai demandé plus d’explications à Philippe Marini, celui-ci m’a répondu texto : surtout, ne parle pas de ça, c’est une bombe atomique ! ».

Seconde table ronde : Quelles actions ? Quels espoirs de changement ?

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Claude Reichman : « Mon combat, depuis plus de 20 ans, est de mettre fin à l’État-Providence ». Lorsqu’avec mon confrère Bernard Debré nous avions créé des mouvements catégoriels à destination des professionnels de santé, nos revendications allaient généralement à terme mais la marche de l’État reprenait inexorablement d’où l’idée de créer des mouvements plus globaux. Grâce aux avancées européennes nous avons obtenu que les citoyens français résidents à l’étranger ne soient plus obligés de cotiser à la Sécurité Sociale. »

Nous sommes à un moment de vérité ; l’État va se défendre.

Claude Reichman continue ensuite en rappelant l’affaire Buffalo Grill (8000 salariés) dont le patron avait voulu quitter la Sécurité sociale pour que ses salariés aient le choix de leur protection. La réaction de Jacques Chirac fut de verrouiller le système, tant au niveau français qu’européen.

Il termine en affirmant que le nombre de personnes intéressées pour quitter la Sécurité Sociale a très fortement augmenté ces derniers mois, ce qui montre que le mouvement prend réellement de l’ampleur. « La révolution française, c’est celle que nous faisons en ce moment. Aux Pays-Bas, le Roi vient de déclarer qu’il fallait en finir avec l’État-Providence. Faisons-le ici aussi ».

Dominique Reynié, politologue et Directeur général de la Fondapol, commence par saluer le « courage et la détermination » des membres des mouvements en révolte. Il met ensuite en lumière la solitude de ces personnes : « La révolte, c’est l’expression de celui qui se sent seul contre tous. C’est la protestation exprimée par ceux que personne ne représente ». Il déplore en effet l’absence de représentation politique de ces mouvements dont l’objet concerne pourtant tous les citoyens.

La pensée unique social-étatiste des hommes politiques actuels se heurte frontalement à la vision défendue par de nombreux citoyens. Ils ne représentent pas l’intérêt général, mais l’intérêt de l’État. Pendant la campagne de 2007, « un seul candidat a esquissé un programme de réduction des dépenses publiques, c’était François Bayrou. Et en fait de baisses de dépenses, il s’agissait de suppressions de niches fiscales… ».

« Nous sommes à un moment de vérité, attendons-nous à ce que l’État se défende ». Les mouvements en révolte font preuve d’une grande vitalité, mais il faut à présent les structurer. « Il faut agir sur l’espace public et politique en général, à droite comme à gauche ».

Gaspard Koenig, Vice-président du PLD, revient sur la difficulté pour les nouveaux partis d’émerger. « Même à Londres, où je m’étais lancé dans des conditions idéales, j’ai pu à peine dépasser 4%. Alors que je rassemblais souvent plus de militants dans mes salles que les autres grands partis, les gens venaient me voir et me disaient qu’ils allaient voter UMP… ». Il existe une inertie psychologique extrêmement forte. Pourtant des mouvements rapides émergent parfois et il est rationnel de garder espoir.

David Feldman, représentant du mouvement « Entreprendre pour la France », indique que son mouvement est composé de personnes issues de la société civile, et que les Français de l’étranger constituent justement un soutien important. Il insiste sur l’urgence de la situation qui s’est fortement dégradée. « Ce qu’il manque, c’est un catalyseur ». Les mouvements sont encore un peu disparates, il manque encore un maillage territorial qui est la condition de l’agrégation de toutes ces revendications. « Nous avons commencé un travail de fond absolument fondamental ».

Gaspard Koenig reprend ensuite cette idée en insistant sur le fait que la France ne manque pas de libéraux : « Il y a des journalistes, des éditorialistes, des hommes politiques libéraux. Mais ils ne se sont pas encore alliés dans un projet commun ». Cela étant, David Feldman se demande si mêmes les nouveaux mouvements ne sont pas déjà en retard par rapport à la déferlante de mécontentements qui s’illustre aujourd’hui par les révoltes.

L’exemple de Ron Paul montre qu’il faudra en passer par les partis existants.

Pour renforcer l’impression de déconnexion entre les Français et leurs représentants politiques, Jennifer Landry rappelle les principaux résultats obtenus par d’importants sondages effectués ces dernières semaines : « 45% des Français sont prêts à ne plus cotiser à la Sécurité Sociale, voire même 60% selon un autre sondage ». De même, PLG rappelle les résultats du sondage effectué par Contrepoints qui montre que les Français sont largement favorables à la libéralisation de la protection sociale.

Cela montre une fois de plus le fossé grandissant entre les Français et leur personnel politique. Dominique Reynié rappelle que ceux-ci proviennent pour la plupart de deux ou trois écoles en tout.

Arnaud Boucheron, créateur du think-tank «L» à Sciences Po Paris, affirme que le mouvement de rejet (contre la fiscalité, la complexité juridique, etc.) ne se traduit pas encore en un mouvement d’adhésion aux idées libérales, qui restent encore assez méconnues. D’où la création de ce think-tank, qui ne pourra avoir des effets qu’à long terme. Il dit ne pas croire à la possibilité de faire émerger de nouveaux mouvements politiques. La seule possibilité reste de passer par les mouvements actuels. En cela, les primaires au sein des partis sont une bonne nouvelle pour faire connaître des tendances cachées des partis.

PLG fait alors le lien avec cet article de Contrepoints, qui relate la manière dont les libéraux et libertariens américains ont élaboré le projet de tous se regrouper dans le New Hampshire afin de s’infiltrer dans l’ensemble de l’administration et faire de cet État américain une province libertarienne.

Par ailleurs, les hommes politiques, au-delà de leur tendance social-étatiste, ne sont-ils pas avant tous des statisticiens, qui analysent les thèmes porteurs ou non ? Ce n’est pas l’avis de Dominique Reynié, qui les qualifie avant tout de « mécaniciens ». Ceux-ci réagissent en fonction de leurs émotions, plus que de leur raison. « Le libéralisme est injustement vu comme une pensée froide ». Le changement doit aussi passer par la manière de faire de la politique, ce qui ne peut se faire que par l’émergence d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques.

Mélenchon et Le Pen sont des conservateurs qui n’ont que l’État à la bouche.

Claude Reichman affirme ensuite que « la seule possibilité, c’est de casser l’administration en utilisant ses propres méthodes ». « C’est en étant un juriste retors que j’ai pu faire primer le droit européen et permettre un espace de liberté. Ce ne sont plus les hommes politiques qu’il faut convaincre, mais bien les Français. Convaincre les hommes politiques est voué à l’échec. (…) Jacques Chirac, alors ministre du Budget, avait reçu l’ordre par le Général De Gaulle de ne pas dépasser le taux de 30% de prélèvements obligatoires… ».

Aurélien Sallé intervient ensuite pour défendre l’idée que le système ne peut être changé que de l’intérieur ; il cite l’exemple d’Hervé Novelli qui, discrètement, a réussi à mettre en œuvre la réforme très importante des autoentrepreneurs. Selon lui, le changement attendu nécessite une nouvelle génération d’acteurs politiques. « Nicolas Sarkozy a perdu parce qu’il a été aspiré par le système ». Il déplore le fait « qu’aujourd’hui, les politiques qui incarnent la révolte sont J.-L. Mélenchon et M. Le Pen ».

Dominique Reynié conteste cette analyse : « Mélenchon et Le Pen sont des conservateurs qui n’ont que l’intervention de l’État à la bouche ; il n’est pas impossible que l’État dans son être cherche à favoriser ces deux organisations, car leur discours illustre ce que l’État pense de nous et de lui ».

PLG conclut ensuite la matinée : « Ce qui est en cause, c’est le droit de propriété même. C’est sa défense qui doit constituer le ciment de tous les mouvements en révolte aujourd’hui. Jamais, dans toute l’histoire de France, la classe moyenne n’a été autant taxée. Pourtant, disposer pleinement des fruits de notre propre travail devrait être la condition comme la conséquence de nos vies d’adultes libres et responsables ».

S’attaquer à la sécurité sociale, c’est s’attaquer à l’achat des votes

La conclusion revient au Professeur Schweitzer.

« La richesse de ces débats a tranché avec ceux des colloques habituels ». Il rappelle que « le seul camp qui ne s’est jamais compromis, ni avec le communisme, ni avec le fascisme, c’est le libéralisme ». Il vante ensuite l’action des mouvements en révolte : « Ces gens sont des héros solitaires. Jamais leur nom ne sera gravé sur des colonnes et pourtant ce sont eux qui contribuent à changer le monde. Pourtant les risques qu’ils prennent sont immenses. Le Docteur Reichman fait partie de la race des survivants. »

Il recommande de ne pas prendre « les bureaucrates pour des idiots. Ils sont extrêmement travailleurs et produisent sans cesse des normes pour justifier leur action ». « Dis-moi quel métier tu choisis et je te dirai qui tu es. Choisir de faire l’école nationale des impôts et devenir percepteur révèle quelque chose ! ».

Il rappelle ensuite pourquoi la sécurité sociale est si protégée : « Longtemps, je n’ai pas compris pourquoi s’attaquer au monopole de la sécurité sociale était si difficile. Cela tournait à l’injure, au procès, à des menaces d’emprisonnement. En fait s’attaquer à la sécurité sociale, c’est s’attaquer à l’achat des votes ».

Pour terminer, le Professeur Schweitzer a conclu sur une fable de son invention, que vous pourrez prochainement retrouver ici !

 

Retoruvez ici les vidéos d’interview de fin de matinée :

Dominique Reynié

Claude Reichman

Guillaume de Thomas

Aurélien Sallé

Serge Schweitzer

Pierre-Louis Gourdoux (PLG)

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  • Merci pour cet excellent compte rendu.

  • Je pense pourtant qu’il y a plus de gens qu’on ne le dit qui seraient prêts à voter pour un vrai parti libéral!

  • Qui détient réellement le pouvoir en France ?

    Voici un article du 7 avril 2011, qui se conclut par deux propositions concrètes pour réduire l’excès de normes :

    http://sylvainjutteau.blogspot.fr/2011/04/qui-detient-le-vrai-pouvoir-en-france.html

  • Pour faire aboutir une révolution il faut des femmes et des bouchers.

  • COmbat perdu d’avance.
    Trop d’intérêts et puissance de l’autre coté.
    Sans un RESET général, une révolution, et malheureusement la misère qui va suivre, jamais les gens ordinaires ne va vous suivre.
    Encore une fois , je suis avec vous, mais…. plus réaliste.

  • je ne crois pas à une révolution en france, ou les gens n’ont ni le gout du risque, ni celui du sang. je crois plutot à un long crevage généralisé comme celui de l’espagne au 17 et 18ième siècle. le système est trop résilient:
    la preuve, le chomage baisse !!

  • Du très mauvais :
    -Affirmer qu’il faudra en passer par les « partis », en prenant exemple sur R.Paul, est une hérésie. UMP ? PS ? Les Verts peut-être ?

    Aucun parti France ne pourrait afficher une telle plateforme.

    -Citer des sondages du type « 45 à 60 % des Français se disent prêts à ne plus cotiser à la Sécu »… quand 18 millions de veaux ont voté Hollande et 16 millions pour Sarkozy en mai 2012…. ça n’a AUCUN SENS. C’est même grotesque.

    -Citer… Bayrou (ah ah ah) comme chantre de la réduction des dépenses de l’état…. c’est à juste pleurer de bêtise.

    Et du très bon :
    -l’Etat va se défendre
    -l’Etat tirera sur la foule
    -La Sécu c’est le tabou absolu car système d’achat de votes
    -le droit de propriété est remis en cause
    -Sécu : Chirac (de la pseudo « droite ») a réagi comme il avait été programmé : en verrouillant le système. Les autres feront exactement la même chose.

    etc.

    Voilà du réalisme !

    Se battre sur la définition -ou le contenu- du « libéralisme » n’a aucun intérêt (« pensée froide » ?).

    Notre lutte est celle du réalisme, tout simplement.

    Et c’est bien d’une lutte à mort qu’il s’agit.

    Il faut mettre à bas l’état, dévoyé en mafia qui sert maintenant des intérêts bien privés en se dissimulant sous les habits de la « chose publique ».

    Les étatistes et les clients pêchent par l’argent. Leur système fou de pensée les oblige à vouloir TOUJOURS PLUS, à ponctionner toujours PLUS.

    Ils périront donc pas l’argent.

    Nous allons les asphyxier, leur ôter l’oxygène de la rapine. Et ils disparaîtront.

    Mais je persiste à penser que cela n’arrivera que par la mise en faillite accélérée du pays, en s’appuyant sur un large contingent de Français de bien s’expatriant, avec armes, bagages, talents, patrimoine, revenus et famille.

  • C’est tout de même cocasse pour un maître conférences de parler de « vol par l’impôt » alors qu’on est payé par l’État… Surtout lorsque l’on est un peu cumulard et que l’on se permet donc d’aller cachetonner à droite et à gauche, mais plutôt dans le secteur public en général (si j’en crois le CV de http://www.wikiberal.org/wiki/Serge_Schweitzer, une source d’information en général excellente).

    L’université française crève de ces gens qui utilisent leur légitimité universitaire pour faire autre chose que ce pour quoi ils sont payés.

    • Serge S. Répond justement à ça directement dans sa conclusion, dont nous publierons la vidéo en entier.

      « Je suis rémunéré par le vol de l’impôt, et je ne me vante pas ». En bref, il explique que son métier c’est faire de l’analyse économique. Et en cette matière, l’université française a le monopole, ce qui le contraint à être rémunéré par le public. Ce qui n’est pas faux d’ailleurs, il n’existe pas de fac privée qui propose des cours d’analyse économique, à ma connaissance.

  • J’etais samedi matin dans cette salle paroissiale (le curé est chrétien de gauche au fait). J’ai pouffé intérieurement et ça a du se voir.

    Il est extraordinaire que sitôt confrontés à la question « que faire », les libertariens se trouvent divisés en 2 camps : devenir des saboteurs plus ou moins non violents (mais avec une ferme envie de détruire avec l’illusion que des cendres de l’existant surgira un monde meilleur), ou renier leur fins en recourant à des moyens qu’ils combattent.

    Aucune des deux options n’est susceptible de séduire quiconque au delà de quelques foldingues.

    Schweitzer était à vomir : dire que le Tea Party est une « conséquence heureuse » montre qu’il n’a jamais rencontré un « Tea partisan » de près, et qu’il ne sait pas qui sont Charles et David Koch (financeurs oligarques des campagnes très peu spontanées des congressistes « tea party aux USA)

    Reichman est has been depuis qu’il a 18 ans : lacher des phrases comme « Mon combat, depuis plus de 20 ans, est de mettre fin à l’État-Providence », c’est condamner d’avance toute action politique de quiconque se réclamerait de ses écrits et actions. Qui se battrait pour un type qui ne pense qu’à détruire, et qui offre comme perspectives à terme des lendemains incertains à un terme encore plus lointain.

    Quand on en arrive à ce point d’impuissance, il faut s’interroger : est-ce qu’on est dans le vrai ou non ? Est ce que tout simplement le « liberalisme » (guillemets intentionnels) est un truc sérieux ou une vaste foutaise qui sert à habiller les intérêts de quelques oligarques.

    En 20 ans, j’ai vu le « libéralisme » devenir une secte mêlant fous dangereux et potentiellement violents, racistes avançant masqués, boutonneux exaltés incultes, et blablateurs pontifiants. J’ai vu aussi les financements douteux (dans leurs origines ou leur méthode) déferler sur des « instituts » qui n’ont souvent pour objectif que de faire subsister les cinoques qui les animent.

    Ils étaient presque tous là ce matin, à se poser la question : « que faire », et ont conclu qu’il n’était pas possible de faire quoi que ce soit.

    Je me demande comment j’ai pu passer 10 ans de ma vie intellectuelle à écouter ces sornettes. Mais je suis parti rassuré : cette « pensée » sent déjà le moisi, et va devenir une curiosité de musée.

    • Il ne s agissait pas d’une salle paroissiale. C’est un complexe où il y a une Église et à côté des salles pour les associations qui n’ont rien à voir avec ça.

      Pour ce qui est du tea party, s. Schweitzer faisait référence au mouvement originel. Enfin pour ce qui est de la question « que faire », dire qu’il n y a eu aucune réponse relève d’une totale mauvaise foi.

      Peut être auriez vous dû moins pouffer et davantage écouter?

    • @super pathetik

      bien résumé, bravo

    • « Qui se battrait pour un type qui ne pense qu’à détruire »

      Rappelez moi combien de gens sont morts en RDA quand la population a mis fin à l’Etat providence national socialiste le 9 novembre 1989 ?

      • « appelez moi combien de gens sont morts en RDA quand la population a mis fin à l’Etat providence national socialiste le 9 novembre 1989 ? »

        J’ai pas compris. Vous osez comparer la France à la RDA ?

        Vous avez quel âge ?

        Que je sache, en France, on a jamais eu de gardiens d’immeubles chargés de la surveillance de la pureté des opiniions politiques des occupants.

        On a jamais abattu quiconque tentait de sortir de France pour gagner un pays libre ou alors j’ai été mal informé.

        Vous dites des bêtises, allez vous laver la bouche.

    • SuperPathetik aurait fait un excellent Staline déclarant « Le Pape, combien de divisions ? » Quand on fait le bilan, qui sent le moisi au fond des poubelles de l’histoire ?

    • SuperPathetik

      Vous avez bien choisi votre nom, il vous décrit bien. En quelque ligne vous avez réussi à nous montrer les limites de votre intelligence.

      Votre commentaire illustre votre totale incompréhension du libéralisme. Pourtant, vous n’avez même pas honte d’affirmer que vous avez passé 10 ans de votre vie intellectuelle à écouter quelque chose que vous n’avez manifestement pas compris.

      Et sinon, Mélenchon, comment va-t-il ?

      • « Et sinon, Mélenchon, comment va-t-il ? »

        Pauvre niais. On dirait un membre des jeunesses communistes des années 50 accusant de titisme le courtisan de sa copine pour l’exclure de la cellule à titre de represailles.

        Ta réponse ne vaut même pas une réponse. Reparles moi quand tu auras quelquechose de constructif à proposer.

    • Superpathetik, je vous rejoins sur pas mal de point. Sauf qu’ intellectuellement, penser et agir de manière libérale est encore la plus riche et la meilleure façon de vivre.

      • Stéphane, je pense comprendre votre réponse. Une éthique de vie, une ascèse, que vous choisissez, est toujours respectable.

        C’est considérer que tous les autres sont dans l’erreur et dans l’errance s’ils ne la suivent pas qui est une autre paire de manche. C’est le sentiment que j’ai eu cette matinée : une assemblée de jihadistes en chapeau de clown, qui plus est divisés en factions divergentes.

        • Eh bien vous vous trompez, d’où votre aigreur. Le libéralisme est certes une éthique de vie, mais n’implique pas pour autant de considérer que les autres sont dans l’erreur.

          Lorsque l’on pense et que l’on agit de manière libérale, on le fait pour soi.

          • « Le libéralisme est certes une éthique de vie, mais n’implique pas pour autant de considérer que les autres sont dans l’erreur.  »

            Selon vous, combien des orateurs de ce funèbre samedi matin oseraient dire qu’un social démocrate bon tein pourrait ne pas être dans l’erreur, au moins sur certains détails ?

            Par ailleurs, l’ami Greenspan, ex petit ami de Ayn Rand, en foutant la planète dans la merde, avait certainement l’impression de « penser et agir de manière libérale ». Il l’a certainement fait « pour soi », mais s’est il aperçu que ses actions avaient un impact sur le reste de l’univers ?

            Personne n’est une ile, Stéphane. On vit dans le monde réel, nos actions ont des conséquences sur tout le monde, et nous ne pouvons nous en défausser au nom de nos convictions.

          • « Selon vous, combien des orateurs de ce funèbre samedi matin oseraient dire qu’un social démocrate bon teint pourrait ne pas être dans l’erreur, au moins sur certains détails ? »

            Mais probablement la majorité des orateurs considère qu’un social-démocrate pourrait ne pas être dans l’erreur ! Soyons clairs, à titre personnel, je trouve même que le communisme est très bien et n’est pas une erreur pour ceux qui y adhèrent. Cela ne me regarde pas et me va très bien.

            Comprenez, que ce n’est pas parce que je pense libéral et que j’agi de manière libérale que je souhaite que les autres en fasse autant. La seule chose est que je ne souhaite pas qu’un bon penseur social-démocrate ou autre, m’impose sa bonne pensée parce que je serai à ses yeux, dans l’erreur !

            « Par ailleurs, l’ami Greenspan, ex petit ami de Ayn Rand, en foutant la planète dans la merde, avait certainement l’impression de « penser et agir de manière libérale ». Il l’a certainement fait « pour soi », mais s’est il aperçu que ses actions avaient un impact sur le reste de l’univers ? »

            Il était ami d’Ayn Rand, petit ami, je ne sais pas. Pour ce qui est de foutre la planète dans la merde, 1 je ne suis pas monétariste, 2 le contrôle de la monnaie par un Etat montre chaque année ses limites et ses effets pervers. Je n’ai pas la prétention de savoir pourquoi Greenspan serait coupable de la crise financière, je crois plutôt bien volontiers que la Fed est à la merci de son gouvernement. Si la crise financière est due à l’interventionnisme des Etats, elle est également due à la réglementation qui permet une activité économique faisant fi de la responsabilité. Responsabilité, qui est le pendant de la liberté. Lorsque la loi donne la possibilité à un individu de prendre des risques avec le fric des autres sans réelle responsabilité, il y a forcément défaillance.

            « Personne n’est une ile, Stéphane. On vit dans le monde réel, nos actions ont des conséquences sur tout le monde, et nous ne pouvons nous en défausser au nom de nos convictions. »

            Je vous rejoins sur ce point, je vis dans le monde réel et je compose avec. Mes actions ont des conséquences, aussi je ne prends que ma part de responsabilité, pas celle des autres ni celle que l’on veut m’imposer. Voyez-vous la différence ?

  • Cher OO ,
    Supprimer la TVA a deux avantages pour moi :
    1- supprime une fraude généralisée facilitée par les failles juridico fiscales dont les entreprises abusent
    2- taxer le liquide permet aussi de mieux taxer l’économie souterraine

    Je ne suis pas un expert, et le taux devrait être faible
    Mais ce n’est pas plus idiot que la TVA …
    Cela favorise les circuits cours.., comme par exemple renchérit la sous traitance en cascade…
    Collecte simplifiée au maximum, gratuitement par les banksters en échange de l’impunité dans leur complicité a la crise …
    Les prix baissent de 20% … Le salarié se voit taxé 1 fois lors du versement de la paie, puis une 2• fois en payant par carte (moneo ou paiement via mobile généralisé)
    L

    • Si, c’est plus idiot que la TVA.

      Une taxe intelligente, doit être de taux faible et avec une assiette large.
      Le corollaire, c’est que la taxe ne doit pas détruire la base taxable.

      Par conséquent une taxe sur un stock (foncier, ISF…) détruit la base fiscale, donc c’est une mauvaise taxe.

      Si vous taxez des mouvements, vous taxez bien des flux et non des stocks, mais vous tarissez le flux à mesure que vous le taxez, donc vous détruisez la base fiscale.

      Expliquez moi pourquoi vous taxez 2 fois la même somme si je la fais transiter entre deux de mes comptes bancaires ?
      Ou bien pourquoi voulez vous taxer un flux que je destine à l’investissement ?

      « Favoriser les circuits courts »… La monnaie sert aux échanges, pourquoi vouloir les encadrer, les limiter, c’est parfaitement idiot et complètement irréalisable.

    • Concernant la fraude, en France ajd celle-ci est fortement alimentée par la complexité des lois fiscales, les taux prohibitifs qui asphyxient certains secteurs qui dégagent peu de valeur, la prolifération d’exemptions, d’exceptions et d’injustices.

      Vous parviendrez à faire chuter la fraude si :
      – Le taux est faible
      – Le taux est unique
      – Aucune niche fiscale n’est maintenue
      – Les règles de perception, de recouvrement etc sont simples et lisibles

      En procédant ainsi vous serez plus légitimes pour contrôler et réprimer les éventuelles fraudes, et vous pourrez plus facilement réintégrer des activités au black dans l’économie.

  • Quelle plateforme de propositions proposez vous maître cavaignac?

  • Rien de bien concret au fond
    Pour qu’un parti libéral voir le jour et soit vraiment audible, il faut qu’il annonce clairement la couleur
    1/ arrêter de faire dans la dentelle et annoncer sans se boucher les narines les catégories qui vont morfler
    2/ quels impôts on garde et ceux que l’on jette
    3/ TVA or not TVA ?
    4/ Fin de l’URSSAF ?
    5/ Fin des dotations et subventions aux syndicats & partis politiques ?
    6/ Si on introduit le bulletin de salaire complet, quel gain pour l’employé et l’employeur (chiffrés)
    7/ Quels ont les ministères que l’on supprime ou fusionne ?
    8/ Combien vire-t-on de fonctionnaires sur les 6 millions ?
    9/ Comment rétablir un budget à l’équilibre (le dernier devant remonter à 1973), ce qui implique une vision claire des recettes, des dépenses et des arbitrages
    10/ et j’en passe…
    Au boulot !

  • Trop funky de venir faire un tour sur contrepoints.org ! Ce n’est qu’une impression que je vous invite à confirmer, mais vous naviguez en pleine pensée magique !

    La pensé magique, pour une pastèque, serait une société communiste (le dernier stade de Karl Marx) qui n’a jamais vu le jour, et qui n’existera probablement jamais.
    Pour un libertarien, c’est pareil, vous produisez un discours de type pensée magique ! Pensez-vous vraiment que l’on arrivera à une société sans Etat, comme le souhaitait les époux Friedman ?

    « Plusieurs se sont imaginés des Républiques et des Principautés qui ne furent jamais vues ni connues pour vrai. Mais il y a si loin de la sorte qu’on vit à celle selon laquelle on devrait vivre, que celui qui laissera ce qui se fait pour cela qui devrait se faire, il apprend plutôt à se perdre qu’à se conserver » Machiavel

    « on doit prendre le monde tel qu’il est et non pas tel que l’on voudrait qu’il soit » Spinoza

    C’est votre erreur à Contrepoints, vous représentez dans notre pays les mêmes idées que les idées socialisantes Amérique du Nord. La France n’a jamais été un pays « libéral » au sens libertarien. Raymon Aron n’a jamais été apprécié à sa juste valeur pour cela, non?

    • Sauf par l’intermédiaire des réformes structurelles néo-libérales de l’Union Européenne, avec le vieillisement de la population, le conservatisme (ne pas remettre en cause le système, notamment celui qui profite aux pensionnés) sera hégémonique en France pour les années qui viennent.
      Si on y rajoute les postures démagogiques/populistes/xénophobes qui tiennent lieu de discours officiel, vous pouvez continuer à sauter sur votre chaise en criant « liberté ! liberté ! liberté ! « 

    • +1, cher Cucurbitacé, vous avez tout compris. La France est le pays de Aron, pas celui de cette ânesse d’Ayn Rand.

  • Formidable, très bien, mais j’ai peur que cela ne marche pas désolé.
    Je suggère une autre stratégie basé sur la petite visibilité récente de quelques intervenants, depuis à peine 10 ANS. Je pense à Jean Marc Daniel, Dominique reigner, Pascal Salin et quelques uns. Sachant que dans l’opinnion générale anti libérale les blocages intelectuels sont systématique et parfaitement prévisibles. Lorsqu’un gouvernement de gauche en allemagne prend des mesures courageuses avec l’agenda 2010 et abouti a une réduction du chômage spectaculaire, la réponse de toute la classe politique est ; oui mas c’est au prix d’une grande régression social. Il faut simplement répondre qu’ils sont en contradiction avec eux même et non avec les libéraux. Puisqu’ils reconnaissent par là qu’une diminution du modèle socilale permet de créer plus d’emploi. La mauvaise foi est évidente

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