Les Français se rebellent. L’espoir renaît.

Les contestations se multiplient, particuliers et entreprises tentant de se libérer de l’emprise syndicale et étatique. Un espoir pour la France.

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Les Français se rebellent. L’espoir renaît.

Publié le 1 octobre 2013
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Les contestations se multiplient, particuliers et entreprises tentant de se libérer de l’emprise syndicale et étatique. Un espoir pour la France.

Par Baptiste Créteur

La social-démocratie repose sur un compromis, dans lequel chacun accepte de renoncer à une partie de sa liberté en l’échange de l’assurance que ses intérêts seront collectivement pris en compte. Ils seraient mieux pris en compte si chacun conservait sa liberté et s’assurait lui-même de la prise en compte de ses intérêts, mais le système social-démocrate ne laisse pas le choix.

Il permet aux hommes de pouvoir – politiciens de carrière, patrons adeptes du capitalisme de copinage, syndicalistes mafieux, journalistes mi-incompétents mi-malhonnêtes – de décider pour les autres et de s’assurer de confortables rentes aux frais du contribuable. Qui ses indemnités non imposables, qui les projets publics et dérogations individuelles qui assureront de juteux profits sans risques, qui son financement déconnecté de toute représentativité et son impunité, qui ses subventions et niches fiscales ; chacun y trouve son compte.

Le citoyen-contribuable, lui, est docile. On lui apprend à l’école que la démocratie est la panacée, que ses intérêts sont pris en compte, que la planète est en feu et qu’il faut agir ; on lui explique que la redistribution est juste et bonne et qu’il ne faut pas trop stigmatiser ou poser de questions. On lui inculque tout un tas de valeurs républicaines bisou-compatibles et fluffy comme il faut (à tout seigneur tout honneur, ©hseize) qui lui donneront le doux sentiment de penser comme il faut et l’illusion qu’il est toujours un peu coupable, envers les pauvres, les anciens colonisés et leurs descendants, et surtout envers Gaïa.

Et toute sa vie, il versera à l’État une partie significative de ses revenus, sans trop poser de questions ; à peine râlera-t-il parfois lorsque la réélection du maire de son village sera avant tout due à l’embauche de nouveaux employés municipaux redondants, lorsque de nouveaux ronds-points seront fleuris alors qu’il n’a plus le temps de jardiner ou lorsque l’entreprise qui l’employait aura dû réduire la voilure sous le poids de trop de taxes. Il pourrait aussi râler quand l’ordre des médecins tente de rendre la médecine moins abordable et moins accessible, mais c’est un autre sujet ; l’essentiel est de comprendre que le citoyen-contribuable râle contre un cas particulier, une manifestation des principes de la social-démocratie. Pas contre les principes eux-mêmes.

Par exemple, l’idée que les horaires possibles de travail soient limités (hors professions requérant une disponibilité permanente pour les cas d’urgence) et gravés dans le marbre de la loi ne les choque pas ; mais les citoyens se rendent compte que, en laissant l’État choisir sous la pression des syndicats, leurs intérêts ne sont pas toujours aussi bien servis qu’ils l’aimeraient.

Et comme souvent, la première victime est le consommateur, par exemple le bricoleur du dimanche ; la deuxième, le salarié ; en clair, le citoyen est perdant. Et le gagnant, c’est le pouvoir en place, i.e. gouvernement, administration et syndicats. En faisant de l’interdiction le statut par défaut, on fait de l’autorisation une faveur qu’on accorde à qui on veut et selon les conditions qu’on souhaite : « embauche pour améliorer les chiffres de mon canton », « embauche mon fils », « finance ma réélection », « embauche mes copains du syndicat ». Comme le remarque h16, le corporatisme organise la pénurie.

La lutte est inégale ; le citoyen qui veut se lever contre le pouvoir est seul contre beaucoup, petit face à un rouleau compresseur administratif et une armée de mafieux prêts à le séquestrer dans la joie et la bonne humeur de leurs traditionnels barbecues au prétexte de piquet de grève. Mais les règles du jeu changent.

Grâce à Internet, la communication est plus simple ; la révolte est d’autant plus évidente que le passage sous silence de certains faits par l’appareil médiatique ne les rend plus invisibles, et d’autant plus facile qu’on peut organiser un évènement et rassembler autour de lui à peu de frais. Là où les manifestations requéraient de bons copains et des tracts imprimés à la mairie et à la S.N.C.F, il suffit aujourd’hui d’une cause qui rassemble et d’un compte facebook. Et il est plus simple de cliquer quand on sait qu’on n’est pas le seul, il est plus simple de se lever quand on voit que d’autres le font ou sont prêts à le faire.

Et les citoyens n’hésitent plus à manifester leur désaccord. Les employés de Séphora luttent pour l’ouverture nocturne et tentent de le faire savoir ; les magasins de bricolage ouvrent le dimanche malgré l’interdiction ; les partisans de la concurrence en matière d’assurance maladie quittent la Sécurité sociale ; les entreprises font grève des prélèvements. Et ce n’est qu’un début.

Que personne ne réagisse à une agression, et personne ne réagira ; qu’une personne se lève, et le wagon met en déroute les voyous. Les révoltes suivent le même schéma.

Révoltés, mécontents, outrés, indignés, vous n’êtes pas seuls. Unissez-vous dans un combat pour la liberté. Contrepoints a offert à plusieurs mouvements de grande ampleur un lieu d’expression, une plate-forme pour rassembler et leur a récemment permis de se rencontrer ; n’hésitez pas à nous rejoindre.

Nous ne voulons pas prendre le pouvoir à ceux qui l’ont ; nous voulons le reprendre à ceux qui l’ont pris et rendre leur liberté à ceux qui en sont privés. Ensemble, nous parviendrons à affranchir l’individu. Seuls, nous serons écrasés par le collectif.

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  • Vous avez raison, il y a là un véritable espoir. Merci pour vos analyses toujours pertinentes.

  • Je place bcp d’espoir dans les entrepreneurs qui font la grève des cotisations, et ceux qui quittent la sécu.

    Néanmoins, je reste inquiet de la montée de la violence de la part des politiques, à mesure qu’ils se trouvent démunis pour justifier leurs vols répétés.
    Leur discours se fait de plus en plus haineux à mesure qu’ils se heurtent à la réalité. Je ne suis pas certain que ce soit un bon signe.

    • En tout cas sont qui avaient déjà quitté la Sécu… sont priés… d’y revenir.

      Le gouvernement a fait le coup de force contre 100 000 frontaliers qui travaillent en Suisse.

      Vous pensez bien que les mafieux ne feront qu’une bouchée des « Pigeons », et autres « Cocottes ».

      Anyway.

      Vous connaissez mon credo (« mettons-les en faillite »).

      Il est absurde de dire que l’expatriation c’est la « fuite ».

      C’est un combat qui doit se mener sur deux fronts :
      -ceux qui peuvent partir
      -ceux qui restent

      N’opposons pas les deux. Et ne tentez pas de culpabiliser les premiers. Vous faites le jeu de l’ennemi, sans même vous en rendre compte (c’est dire la puissance de l’hypnose collective).

      Inversement, on ne peut pas accuser tous ceux qui restent d’être des collabos !

      Pour le reste je persiste et signe : l’état mafieux ne se laissera pas faire. Il ne baissera pas les bras parce que l’on s’organise sur Internet, ou que l’on fait des réunions ou des tables rondes avec Moscovi (spéciale dédicace pour les Pigeons).

      Nous parlons ici d’une question ontologique.

      Donc les forces mafieuses n’hésiteront pas à briser les tabous, à violer les règles… pour maintenir leur pouvoir sur les serfs (nous).

      D’où l’importance de… mettre en oeuvre l’artillerie lourde. Pas les fleurets.

      L’artillerie lourde ce n’est pas des « réformes » (il n’y en aura pas, sauf à la marge).

      C’est l’asphyxie financière.

      • Ok pour ça !
        Pourquoi pas lancer un mouvement libre avec des petits bureaux locaux d’information. Internet c’est top, mais la présence physique ça marque aussi. Mouvement pour la liberté: MPL !
        Perso ça me tente bien….

    • Il est à prévoir que les politiques, après avoir montré les dents, vont commencer à s’en servir. Ils vont défendre leur territoire comme des tigres.
      Je pense comme Christophe qu’on a besoin de tout le monde. Ils vont essayer de nous diviser, pour mieux régner. Ne pas tomber dans le piège.

      Cela dit, il est nécessaire de s’organiser. Tout seul, on ne peut rien.

  • La social-démocratie n’a jamais existé dans notre pays, le social-clientélisme, en revanche, y resplendit depuis des lustres. C’était même l’issue inévitable à laquelle devait aboutir l’absolutisme inefficace de notre mirifique Constitution, si bien décrit par J.F. Revel, il y a déjà plus de 20 ans.
    Sur le mot d’ordre de l’article, j’abonde. Le cataclisme économique qui se profile à l’horizon ouvre une fenêtre d’action au véritable libéralisme que nous défendons ici. A condition de ne pas la laisser se refermer aussitôt entrouverte, par manque de coordination et par manque de détermination.
    Plusieurs articles ont suscité ici de nombreux commentaires prônant l’indécision voire le retrait (ou la fuite, c’est selon) en face de l’agression outrecuidante visant les droits fondamentaux de l’individu (notamment l’insuportable spoliation fiscale qui écrase de plus en plus de contribuables).
    Ce ne peut être une solution efficace et je vous félicite de le souligner. Les moyens techniques de lutter pour la restauration de nos droits impresciptibles existent aujourd’hui: la diffusion sur le Web des idées, telle qu’illustrée à l’envi par Contrepoints ou Atlantico et de nombreux blogs tels que hashtable ou Switchie 5; la confrontation des points de vue, telle que pratiquée lors d’assemblées organisées, une fois encore par Contrepoints mais aussi par l’Institut Turgot (on aimerait que l’Institut des Libertés cher à C. Gave s’engage dans ce type de débat sur des sujets économiques spécifiques) où autres centres libéraux; la diffusion de mots d’ordre visant des actions ponctuelles par Twitter ou Facebook; enfin, je pense, puisque la loi interdit toute incitation à la désobéissance fiscale, que la création de nouveaux sites situés hors du champ d’action de la juridiction française, donnant toutes indications utiles pour agir face à la pression évoquée plus haut devrait être envisagée (j’imagine que le très precieux Cri du Contribuable n’y serait pas réfractaire…).
    Voilà déjà quelques étapes préparatoires qui me semblent aller dans la direction que vous indiquez, cher JB.

  • « l’essentiel est de comprendre que le citoyen-contribuable râle contre un cas particulier, une manifestation des principes de la social-démocratie. Pas contre les principes eux-mêmes. » => C’est tout le problème, justement.

  • Que la France se rebelle n’est pas un indice, c’est récurrent : un genre de way of life 🙂

    Ce qui semble plus prometteur, c’est que les idées libérales se décomplexent, avec même une tendance perverse à revenir au bon sens.

    Les laveurs de cerveaux vont avoir de plus en plus à faire 🙂

  • il suffit de lire  » un peu de résistance active » publié par H16 🙂

  • Quand l’interdiction devient la norme, l’autorisation devient une faveur : l’explication de la nature corruptrice du socialisme. Merci à l’auteur de l’avoir exposée dans ce billet.

    Oui, l’espoir renaît. Les Français sont de plus en plus nombreux à percevoir l’énormité de l’arnaque social-démocrate. Ils comprennent que les pénuries (emploi, immobilier, santé, transport…) dont ils sont de plus en plus nombreux à être victimes sont créées artificiellement par les socialistes de gauche comme de droite pour assoir leur pouvoir et accélérer la collectivisation du pays à leur profit personnel.

  • Excellent, excellent article. L’espace cree par contrepoints pour que tous les mecontents – le mot est faible – se retrouvent, s’expriment, elaborent des strategies etc… est fantastique a mes yeux, car comme on le sait c’est l’union qui fait la force.

    Mais, car il y a toujours un « mais » en france, les illegitimes au pouvoir ne renonceront jamais a leurs avantages, a leur(s) pouvoir(s) sans une contrainte majeure. Et, quand ils arriveront a comprendre qu’une revolte ne releve plus d’une simple vue de l’esprit, ils deviendront dangereux et criminaliseront les comportements « deviants ».
    Leur repression peut etre terrible.

    Enfin c’est ce que je crois, car ils n’ont pas l’intelligence des hommes de bien mais la couardise, la veulerie, l’agressivite de vauriens ou de psychopates.

    L’union des revoltes devra etre mechamment preparee.

    • Pas sur. Le Français a montré sa vrai valeur aux cours d’évenéments tragiques et graves. Je dirais, que c’est même le seul moment où les Français sont soudés: lorsque ils doivent faire la révolution. Par contre il est vrai que ça va remettre les comptes en banques à zéro. Mais, ils sont déjà à moins 30 000 €/ naissance…alors c’est que du bon !

  • Après m’être réveillé ce matin avec un coup de fouet de France Info (c’est le meilleur moyen pour se réveiller rapidement, tellement la désinformation y est flagrante…) m’est venue une idée…

    Créons non pas un parti politique (car comme nous l’avons constaté par ailleurs, le programme d’un parti « libéral » n’a rien d’appétissant pour des citoyens gavés d’assistanat à la Française et ne risque donc pas d’avoir une chance quelconque aux urnes), mais un SYNDICAT.

    Appelons-le ‘Libertnosc’ et donnons lui pour objectif la protection de la liberté de choix individuelle des salariés.

    Ainsi il serait probablement possible:
    – D’obtenir des financements opaques, permettant au syndicat de se développer un peu partout,
    – Avoir droit au chapitre sur tous les médias pour y véhiculer nos idées (y compris quand le sujet ne nous concerne pas)
    – Avoir la possibilité d’instruire le plus grand nombre de salariés sur les idées libérales,
    – Sauver les emplois grâce à une attitude basée enfin sur la compréhension mutuelle plutôt que sur la lutte des classes,
    – Donner la preuve que le syndicalisme continue à être utile plutôt que néfaste,

    Sachant que ce qui a renversé le communisme en Pologne, n’était rien d’autre qu’un syndicat, il devrait être possible grâce à cette solution de faire quelque chose pour la France.

    Qu’est ce que vous en pensez ?

    • oui pas mal !
      J’ai toujours pensé m’orienter dans la création d’une association ou d’un syndic d’escrocs. En fait, faut être lucide, c’est le seul moyen de gagner des thunes avec le travail au black…

      • Bon si l’on excepte la partie concernant le financement opaque (qui n’est qu’une petite « pique » vis à vis des syndicats existants), on voit bien que les syndicats actuels:
        – Ne défendent pas les intérêts de ceux qu’ils sont censés défendre (la CGT crée plus de chômage que toute la mondialisation réunie),
        – Ne sont que l’aile « militante sur le terrain » de partis politiques aux idées d’un autre siècle (CGT=PCF, CFDT=PS…)
        – N’apportent aucune justice « sociale »,
        – Torpillent la compétitivité partout où ils sévissent,
        – Empèchent certains salariés de vivre de leur travail (Séphora),

        Comme il est vrai par ailleurs, qu’un chef d’entreprise, n’est finalement qu’un humain qui cherche lui aussi à maximiser son profit personnel et qu’il n’est pas inutile de lui rappeler parfois que son entreprise se porte mieux si elle travaille en harmonie. L’idée de créer un syndicat « libéral » ne me semble pas si idiote que ça.

  • Merci à vous et merci à Contrepoints. Je me joints à vous et j’essaye de vous faire connaitre. Je remercie aussi tous et toutes qui écrivez les textes, mais aussi les personnes qui commentent. Il y a en effet un nivellement vers (par) le haut !

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