Sécurité Sociale : ça y est, l’État français installe des miradors

Personne ne pourra échapper à la Sécu : l’État se charge de rappeler ceux qui sont partis et de dresser quelques miradors pour dissuader les autres.

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Sécurité Sociale : ça y est, l’État français installe des miradors

Publié le 2 octobre 2013
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C’est bien joli de s’élever bruyamment contre les cotisations salariales ou patronales ; c’est bien mignon de rouspéter contre les impôts ; c’est gentil tout plein de s’imaginer que l’herbe est plus verte ailleurs, d’aller y voir et de se rendre compte qu’en effet, l’herbe est bien plus verte. Avec tout ça, l’État français commence à trouver la soupe amère et l’avenir moins rose, malgré ses doses toujours plus massives de socialisme. Ça ne va pas, alors il siffle la fin de la récré.

On ne saura pas, du reste, si le mouvement d’humeur, en direction presqu’exclusive de la Suisse, aura été déclenché par l’information récente relative à des essais militaires helvètes : les impétrants auraient ainsi campé une France surendettée et guerrière partie à l’assaut de la Confédération pour lui faire rendre gorge et surtout, lui faire rembourser l’argent que le petit pays neutre lui aurait soi-disant piqué ; en gros, ce dernier exercice se projetait dans une Europe décimée par une longue dépression et dans laquelle «Saônia», État ruiné situé dans l’actuel Jura français, accusait la Suisse d’être responsable de son déclin jusqu’à la menacer d’envahissement si la Suisse n’épongeait pas la dette saônienne. Toute ressemblance avec des faits existants ou à venir est purement blablabla…

soldier : when in doubt, frag out

Intéressant scénario qui dépeint une France ruinée et percluse de dette ; on comprend qu’une aussi invraisemblable histoire n’ait pu que faire glousser les citoyens français, à commencer par ceux de l’Inspection Générale des Affaires Sociales qui auront donc conservé tout leur sang-froid, mais – faut pas pousser quand même – en auront profité pour pondre un rapport bien poivré.

Dans ce dernier, ils rappellent au bon souvenir de l’État cette dérogation si spéciale permettant aux travailleurs frontaliers de cotiser à l’assurance maladie de leur choix : la CMU française (yeah, baby, yeah), le système suisse (LAMal) ou une assurance privée (oh que c’est cracra, que c’est vilain, que c’est turbo-libéral donc méprisable). Pour résumer le rapport en quelques mots, l’idée est donc de remettre en cause cette dérogation dont ils bénéficient et de faire revenir ces frontaliers dans le giron de la Sécurité Sociale française, si bonne, si généreuse, et si aimante.

Bien évidemment, ce qui tient lieu de gouvernement en France actuellement, s’emparant de ce rapport remis le 23 septembre dernier, a décidé de ne surtout pas prolonger ce dispositif dérogatoire qui doit prendre fin le 1er juin 2014. En effet, le Ministère de l’Économie, bien plus habile pour les petits calculs que pour faire des économies, a compris toute la substantifique moelle qu’il peut tirer de cette manœuvre : correctement empêchés de continuer à bénéficier d’une assurance privée, les frontaliers devront rejoindre le système national ; ces heureux salariés, frétillant de bonheur à l’idée de retrouver cette couverture sociale que le monde entier nous envie, devront s’acquitter d’une cotisation prélevée sur leur revenu fiscal de référence au taux de 6% pendant un an, puis (parce que ce serait trop simple de s’arrêter là), à compter du 1er juin 2015, de 8%.

N’hésitant pas à jouer de cet air de flûtiau que les non-frontaliers connaissent maintenant assez bien, le ministère a assuré, dans un souffle aux lourdes odeurs alcooliques :

« La première année, un frontalier sur deux verra sa cotisation stagner, voire diminuer. Et les autres retrouveront l’affection, le retour de l’être aimé et nous redresserons leurs zizis mous. »

(Citation de mémoire, vous m’excuserez, j’ai du noter très vite, c’est un peu l’avalanche de nouvelles actuellement…)

On se demande pourquoi Bercy n’a pas fait ça plus tôt et pourquoi ces imbéciles de frontaliers s’obstinaient jusqu’à présent à cotiser à des assurances privées alors qu’une fois repris en main par Bercy, leurs cotisations vont « stagner voire diminuer« . Décidément, le foutage de gueule heu la propagande les explications de Bercy sont excitantes. Bien qu’incomplètes. On se doute en effet que l’autre raison de faire ainsi sauter cette dérogation réside dans l’autre petit calcul que le Ministère a fait, là encore sur l’un de ces post-its proverbiaux où, vraisemblablement à en juger par les performances moyennes de l’institution, l’ensemble des budgets des 40 dernières années a été réalisé, vite fait.

Et ce petit calcul montre que cette décision, qui fera l’objet d’un décret aussi lisible que d’habitude, devrait rapporter 100 millions d’euros à la Sécurité sociale la première année, puis 150 millions dès que le taux sera portée à 8% et après ce sera le bonheur sucré d’une rente assurée. C’est une évidence. D’ailleurs, chaque nouvelle ponction, chaque nouvelle taxation récente démontre à l’envi que ce qui est planifié se passe comme prévu et que les rentrées d’argent frais se gaussent lolesquement de la courbe de Laffer, et prout.

chouette, des cotisations sociales !

Pour faire passer la pilule, Bercy nous explique cependant le pourquoi de l’opération :

« Ce régime pesait sur les comptes de la Sécu. Et juridiquement, cette dérogation ne pouvait pas être prolongée. »

Et pourquoi donc ce régime pesait-il sur les comptes de la Sécu ? Eh bien parce que, parce que, parce que Bercy le dit, tiens pardi. En effet, selon toute logique, les gens qui bénéficient d’assurances privées sont sortis du système. Ce sont donc des flux financiers qui intéressent ces gens et ces assurances, mais pas la Sécu. De son point de vue, c’est un peu comme si ces gens n’existaient plus ou, plus morbidement, s’ils étaient décédés. Jusqu’à preuve du contraire, un mort non plus ne rapporte rien à la Sécu, mais il ne vient pas à l’idée de Bercy d’utiliser cet argument pour les faire cotiser histoire de compenser le système bancal qui semble montrer des signes de fatigue. Pire, il ne vient surtout pas à l’idée ni des rapporteurs ni de Bercy que si des assurances privées s’en sortent aussi bien pour assurer leurs clients, peut-être faudrait-il étendre ce système aux non-frontaliers et débarrasser ainsi l’État de l’épineux problème de Sécu qu’il trimballe comme une gangrène depuis des décennies (et qui va finir par avoir sa peau, assurément).

La réalité est évidente : les andouilles qui ont pris ces décisions, outre le fait qu’ils ont grossièrement surestimé les rentrées de cotisations correspondantes et vont au-devant d’une amère déception et d’une déconfiture méritée, ont essentiellement raisonné comme à l’habitude, voyant dans ces moutontribuables qui ne rapportaient rien de juteuses opportunités qu’il fallait concrétiser d’une façon ou d’une autre, et ce de façon d’autant plus pressante que les fonds sociaux affichent une mauvaise santé insolente.

Et l’autre réalité évidente que ces andouilles n’ont pas comprise est que l’annulation de cette dérogation va indubitablement entraîner… un nouveau mouvement de grogne. Ce qui tombe très bien : actuellement, grâce aux bonnes œuvres de Hollande, le pays est trop calme et risque de s’enfoncer dans une soporifique torpeur de pays apaisé ; rien de tel que quelques ronchons pour le réveiller, comme par exemple ceux du collectif “Frontaliers ou bien ?”, qui réunit plus de 50 000 frontaliers franco-suisses, et qui se déclare outré et note au passage que les « économies » réalisées sur le dos de ces individus risquent d’être un peu maigres :

“Ce rapport est inacceptable. Il fait des frontaliers des boucs émissaires, comme si ceux-ci pouvaient à eux seuls combler les déficits accumulés de l’assurance maladie.”

Bah, tout ceci est sans importance : les frontaliers, comme les autres, vont devoir revenir bien vite aux guichets de l’État. Il va falloir payer, mes enfants. Jusqu’au dernier centime. Et ne comptez pas fuir : les miradors fiscaux sont en place. Les mitrailleuses à taxes sont positionnées. Le Stalag Fiscal « France » est prêt.

luke je suis ton fisc
—-
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  • Il faut accepter l’egalité absolue entre les citoyens.
    De quels droit certains voudraient des dérogations (privilèges) pour échapper aux cotisations sociales en France ?
    Tous égaux devant la loi, c’est un principe républicain intangible.

    • Oui tous égaux de choisir notre assurance maladie. De quel droit imposerait-on un monopole à la majorité des français alors qu’il a été abolit pour une minorité ?

    • Oui c’est ça, t’as qu’à y croire toi ! L’égalité absolue me fait vomir. Citoyen encore plus. C’est sur mes poches que vous faites ce raisonnement ? Elles sont vides, hélas..maintenant on fait quoi ? On se tape sur la gueule ? C’est ça le rêve de l’égalité ? Non je ne crois pas que de laisser nos Elites nous dépouiller et que de nous taper sur la tronche avance beaucoup le chmilblique. Le mieux serait la liberté et le respect des droits à cette liberté pour chacun. Vous voulez être pauvre, vous pouvez, vous voulez gagner de l’argent, vous pouvez. Là c’est la vraie justice et l’égalité sociale.

    • Si certains sont en prison, y a pas de raison que d’autres soient libres. Tout le monde incarcéré, sinon c’est inégal

    • Oui, oui tous égaux devant la loi: même retraite, même taux d’imposition, même carence en cas de maladie, etc. Tous égaux dans la misère !

    • Egalité pour tous effectivement. Alors à ce moment, en France, prenez nos 43h hebdomadaires, prenez nos quatre semaines de congés, renoncez à votre droit de grève, faites vous virer aussi facilement et sans aucune justification comme nous pouvons l’être. Prenez aussi nos deux heures de trajet journaliers tant qu’on y est. A ce moment on pourra aussi prendre vos cotisations.

    • Quel approche minable digne d’un fonctionnaire de surcroit professeur prêt à donner des leçons à tout va. Sorry! Le système explosera trés bientôt et vous serez obligé d’y venir aussi, et en attendant ces frontaliers deviendront pour bcp des expatriés tres bientôt. Et comme ils auront raison. J’en suis. C’est sans regret.

    • Bonjour à tous je mets ici un commentaire pris chez H16, cela peut aider Noé résistants :mrgreen:
      Pour les frontaliers qui traînent sur ce blog de salut public, voici ce qu’il faut faire et le plus vite possible :
      – résilier votre assurance privée actuelle de droit français et sise en France
      – adhérer à une assurance sociale de droit européen, impérativement installée en dehors de France. Je suggère l’assurance AMARIZ installée en Angleterre. AMARIZ a développé un service pour les Français, donc tous les échanges se font en français et les remboursement sur la base sécu.
      – cette assurance privée de droit européen ne sera pas contrainte par cette évolution du droit social, ils me l’ont déjà confirmé par écrit et m’ont clairement dit qu’ils n’étaient absolument pas soumis aux décisions du gouvernement français.
      Ci-joint un extrait d’un mail de M. Claude Reichmann qui m’a aidé dans mes démarches :
      Cher Monsieur,
      la Suisse a adopté en 2002 l’acquis communautaire en matière de sécurité sociale.
      Cela signifie que les directives européennes de 1992, qui ont supprimé le monopole
      de la sécurité sociale, s’y appliquent de plein droit.
      Le plus simple pour les frontaliers qui ont actuellement une assurance maladie privée
      française est de la résilier et de la remplacer par une assurance maladie européenne
      souscrite en libre prestation de services dans un pays de l’Union européenne. En effet les assureurs
      français seront sommés par le gouvernement de résilier les contrats des frontaliers (en alléguant des
      dispositions inventées pour la circonstance) et obéiront, ce qui laissera leurs assurés sans assurance
      et du coup soumis à la CMU (qui ne concerne que les personnes ne disposant pas d’une assurance
      maladie). En revanche les assureurs européens n’auront aucune raison de céder aux menaces du
      gouvernement français et maintiendront leurs contrats.
      Surtout ne souscrivez pas un contrat auprès d’une succursale en France d’un assureur européen, elle
      sera sous la menace du gouvernement français.
      Vous devriez prévenir le plus possible de frontaliers de ces dispositions. Leur protestation actuelle est
      menée par … leurs assureurs français, qui « négocient » avec le gouvernement, lequel gagne du temps pour mieux
      frapper les frontaliers en mai 2014.
      Bien cordialement
      Dr Claude Reichman
      Président du MLPS

    • Et bien ,l’égalité absolue serait donc que tout le monde puisse avoir des dérogations (privilèges)…
      Et nous ne sommes pas tous égaux devant la loi, sinon absolument tout le monde recevrait les aides sociales quel que soit sa situation. Les diverses allocs, APL et autres RMI ne devraient pas être réservées à une caste de privilégiés, alors que d’autres n’ont rien…
      C’est quoi l’égalité selon RMI-en saignant ?
      C’est l’égalité sur la ligne de départ, ou celle d’arrivée ?
      Si l’Etat considère qu’il y a un revenu minimum pour s’insérer dans la société, il devrait le donner à tous et ensuite ceux qui peuvent, par ailleurs, améliorer leur situation le font ou pas…

      M’enfin, c’est difficile de demander à quelqu’un qui va passer sa vie à l’école, de comprendre la vie des adultes dehors.

    • Il me semble justement que la fonction publique est bien plus égale que le citoyen lambda (retraite avantageuse, jours de carence, déménagement offert, surindexation dans les dom-tom, …), le tout, sur le dos des citoyens normalement égaux les uns avec les autres.

      C’est vrai les citoyens sont égaux en droit, sans distinction, etc. Donc, un prof devrait bosser REELLEMENT 39.. oups 35 heures semaine, n’avoir que 5 semaines de congés, etc., etc.

      Je sais vous poussez des petits wagonnets dans les mines, et vous brisez la glace avec vos mains pour lamper tristement quelques gorgées d’eau saumâtre, tandis qu’au loin, les loups hurlent…

      Les fonctionnaires ne doivent jamais oublier qu’ils sont NOS EMPLOYES et que pour l’instant, on les paye à crédit.

      • Il serait bon que vous vous rappeliez que sans ces enseignants (primaire, secondaire, supérieur), que vous conspuez, aucune société humaine ne peut exister. Au risque de froisser votre ego sur dimensionné, et bien que vous vous considériez sans doute « self made », sans l’enseignement que vous avez reçu dès votre plus jeune âge vous ne sauriez pas poser une addition ni écrire. Il semble toutefois à vous lire que l’aspect moral de votre éducation ait été négligé. Les fonctionnaires sont employés par l’Etat, chacun pour un travail précis. Pour ce travail, ils sont rémunérés. Tout comme vous. Ils ne sont pas plus là pour vous « servir » (entendez que ce ne sont en aucun cas vos laquais) que vous n’êtes présent dans votre entreprise pour servir le café à votre patron – ou autres « supérieurs » – ou lui cirer ses chaussures. Il n’y a pas de relation esclave/maître – ou du moins il ne devrait pas.
        Ah, une précision avant les envolées lyriques: je suis actuaire, pas enseignant. Je n’ai simplement pas oublié que certaines personnes m’ont formé et que sans elles je ne serais tout simplement…rien.
        Bonjour chez vous.

        • Personne ne remet en cause l’existence des enseignants. Evidemment qu’il faut des enseignants pour donner une instruction aux enfants pendant que les parents travaillent.
          Mais bon, pourquoi sont-ils fonctionnaires ? Pourquoi l’Etat doit-il s’occuper de l’enseignement ? Pourquoi l’Etat décide des programmes ?

          Comme si les citoyens ne pouvaient pas choisir quelle instruction sera la meilleure pour leurs enfants. Comme si d’horribles politicards incompétents savaient mieux que les gens ce qui peut être bon pour leurs enfants…

          Le système étatique actuel est une catastrophe et c’est comme ça qu’on se retrouve avec des Amed tout content d’être pas grand chose parce qu’il aurait pu n’être rien…

    • Remi …

      En fait quand je vous lis, je suis agacé .. Savez vous que les parlementaires français cotisent par exemple, à un système de retraite par capitalisation ? Elle est ou votre égalité devant la loi ? Pourquoi les jours de carences sont différents entre un fonctionnaire (1 ou 3 jours, je ne sais plus) et un indépendant ( plus semaines ..) ?
      Pourquoi tenez vous tant à faire payer les générations futures?
      Savez vous ce que signifie le mot « liberté »?

      Je sais bien que c’est un concept pour les hommes de gauche mais il faudrait quand même se pencher sur la définition de ce mot. Liberté de dire, de penser ce que je veux, de cotiser auprès de qui je veux etc etc …

  • Le divorce ! Il faut divorcer. Si c’est l’homme qui a un travail en Suisse, il faut laisser sa femme avec les gosses en France, de préférence sans travail. Gratter toutes les niches et sociales possibles en tant que femme seule….prendre un studio en Suisse pour Monsieur et tout mettre en Suisse. Simple ! Madame pourra enfin avoir de belles bagues pour noël !
    Dernier avantage, Monsieur poura boire sa biere tranquillement en rentrant du boulot pendant la semaine et faire ses courses au supermarché Français (moins cher). Et puis les relations de couple c’est parfois bon avec un peu de distance. Elle est pas belle la vie ?!

  • Et oui, un bon fisc fucking, y a rien de tel.

  • Si le trou de la sécu est dû au fait que chaque assuré coûte plus qu’il ne cotise , plus il y a d’assurés plus le trou augmente. Bercy doit penser que les nouveaux assurés ne feront que cotiser sans jamais etre malade.
    Ou alors le trou ne vient pas des assurés mais d’où? C’est là qu’il faut creuser.

    •  » Ou alors le trou ne vient pas des assurés mais d’où? C’est là qu’il faut creuser. »
      oui c’est bien dans cette direction qu’il faut investiguer.
      La dépense moyenne de soins en France est (selon l’assurance maladie) de 2600 euros par personne et par an, Connaissez-vous beaucoup de gens dans votre entourage qui atteignent ce montant de dépenses. Moi non.

      • « Connaissez-vous beaucoup de gens dans votre entourage qui atteignent ce montant de dépenses. Moi non. »

        Loin de moi l’idée de défendre la sécu mais c’est vraiment pas très pertinent comme réflexion. Evidemment que la majorité des dépenses sont le fait d’une minorité d’individu : c’est le principe même de l’assurance (bien que « l’assurance maladie » ne soit pas vraiment une assurance sur ce point là au moins elle ne s’en distingue pas).

      • +1 Arn0
        Les biens portant dépensent peu. Les très malades, et les mourants, dépensent facilement 100 ou 1000 € par jour (mais ça ne se voit pas puisque c’est la sécu qui paye) : quand additionne les actes médicaux (et pra-médicaux), les boites de pilules, etc. ça va très vite. et oui, j’en connais (ou plus précisément, j’en ai connu, car un très malade ne survit guère, même en dépensant des mille et des cent).

      • Cancer à 30 ans. Taux de survie estimé à 10 ans de 85%. Très lourde chimiothérapie + 2 opérations dont une de près de 5h00. Puis des complications, nourris par tuyaux directement dans une artère pendant 3 mois.
        J’avais demandé « mon coût » à l’hôpital et j’avais extrapolé le reste sachant que pour chaque soins je posais la question. Bilan environs 250 000 euros.
        10 ans après je bosse toujours, j’étais bien dans les 85% et non les 15%.
        Oui je critique le fonctionnement de la sécu car à ce rythme des cas comme le miens ne seront pas soignés. Le principe de la Sécu est bon, c’est son éxécution qui est excrécrable.
        De mon point de vue, la Sécu ne devrait couvrir que les maladies longues graves et couteuses (terme officiel utilisé par la Sécu) et laisser la médecine de confort au privé. Oui, la frontière est compliquée à définir, mais le pus tôt on commencerait, le plus tôt on pourrait arriver à quelques chose de pas trop déconnant.

        Riton, excuses moi, t’es vraiment en dehors du coup. Ton analyse ne vaut pas tripette.

    • Un élément de réponse : Le total des cotisations Assurance maladie est de l’ordre de 185 milliards d’Euros.
      Les frais de gestion : 10%, soit 18.5 milliards d’Euros.
      Connaissez-vous beaucoup de banques de dépôt qui prélèvent 10% sur votre compte?

    • bonne question.
      le sujet étant quand même largement médiatisé, je crois qu’on peut dire que le trou provient essentiellement des hôpitaux publics, trop nombreux et avec des frais fixes trop lourds (et souvent très mauvais, j’en sais quelque chose).
      Cela dit, soit sûr d’un truc : à Bercy ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ils ne voient que les recettes. Les dépenses ils les ignorent : pour eux, elles sont de toute façon déjà trop grosses, donc ils supposent qu’elles n’ont aucune raison d’augmenter.

  • remi-enseignant est un fake, ou bien ?

  • « Bah, tout ceci est sans importance : les frontaliers, comme les autres, vont devoir revenir bien vite aux guichets de l’État. Il va falloir payer, mes enfants. Jusqu’au dernier centimes. Et ne comptez pas fuir : les miradors fiscaux sont en place. Les mitrailleuses à taxes sont positionnées. Le Stalag Fiscal « France » est prêt. »

    en l’état actuel des choses, voici comment je procéderai : en avril ou mai 2014, je démissionnerai de mon travail à neuch, j’irai faire un boulot de complaisance pendant 60 heures en France, j’ouvrirai ainsi des droits à la sécu, et je retournerai aussitôt après chez mon patron à neuch en cotisant à la lamal.
    actuellement, j’ai une couverture privée pour 1 200 euros par an. avec la lamal, ça sera environ 2 000 euros par an. mais au moins, j’échapperai à la ss qui veut me spolier de 6 000 à 8 000 euros pour un service moindre qu’avec mon assurance privée actuelle.

  • @ remi-enseignant, si votre phrase est sur le ton de l’humour ou de l’ironie (se que j’espère) il serai bien de le préciser d’une façon ou d’une autre!
    Car si ce n’est pas le cas, pouvez vous développer votre explication afin que nous comprenions mieux votre aberrant point de vue!

    Merci par avance.

    • Aucune ironie .
      Le principe de l’égalité est dans la devise républicaine.
      Relisez donc Babeuf ! !
      le libre choix n’est qu’une façon déguisée de redemander le retour des privilèges .
      (exemple : avec le libre choix de l’ecole)
      les citoyens doivent veiller à la continuité du dogme républicain dans ce pays.

      • Certes rémi, mais si les gens ne veulent pas ??? il y a aussi « liberté » dans la devise républicaine, et même avant « égalité » !

        • Si les gens ne veulent pas deux solutions

          – ils s’expatrient vers un pays de leur convenance
          – ils contestent le dogme républicain et mettent fin à la Vème République. Mais ça ne peut se faire que par la volonté d’un parti qui obtient une majorité lors d’élections.
          Les lois de la République forment un tout, il est impossible de vouloir satisfaire chaque individu qui choisirait seulement ce qui lui convient .
          Ce type de fonctionnement que vous réclamez au nom de la liberté individuelle, c’est simplement de l’incivisme

          • allons Rémi, ne soyez pas si timide. on sait bien que pour vous, pour ceux qui ne veulent pas, c’est pas deux solution, c’est une seule : S-21.

          • @Remi-Enseignant.
            Donc, tous les habitants des pays qui permettent le libre choix de l’assurance maladie sont inciviques?
            C’est scandaleux de rendre la sécu obligatoire (de fait, la CEE lui a retiré son monopole), parce que tout monopole aboutit invariablement à des aberrations économiques.
            Ca a été vérifié maintes fois.

          • Remi, t’en oublies une :

            Faire le menage dans le fonctionnement de la Sécu et rationnaliser ce qui peut l’être, c’est à dire à peu prêt tout.
            C’est l’immense effort à consentir si tu veux que la Sécu continue à aider les plus démunis qui sont victimes de maladies ou d’accidents graves et couteux.
            Ne pas le faire est une preuve d’égoisme et de nombrilisme à l’encontre des classes les plus pauvres.
            Ne pas reconstruire (rénover ou réformer n’est plus possible) la Sécu est un crime perpétrer à l’encontre des pauvres.

      • Ah bon, vous trouvez vous ? Un citoyen Frôançais n’a aucun droit et ne fait rien d’autre que de râler (et il le fait bien). Dogme, citoyen, république, démocratie….que des mots pour vous soumettre et vous dépouiller. Les impôts ont été multipliés d’une façon exponentielle, les textes de lois aussi dont le seul but est aussi de vous ramener aux impôts…et vous aimez ça ?

      • Ce rémi, oh le beau mouton. Oh le beau collabo.

        • je ne sais pas où Rémy enseignant voit de l’égalité: je vois de plus en plus d’inégalité finalement…

          • Rémi n’a pas totalement tord, c’est rare que l’ensemble de la famille travaille du même coté donc deux type de cotisations. Ensuite les enfants comment ont les partage sur les assurances, bref … c’est bordélique.

            Et au final vous faites un plat pour 400€, mais qu’il mange où il chie !
            Sinon il faut pas s’étonner des surcoûts, s’il veut faire le guignole dans un autre pays. Ca risque aussi de plomber les tarifs des escortes, mais ça on s’en tape.

      • « le libre choix n’est qu’une façon déguisée de redemander le retour des privilèges (exemple : avec le libre choix de l’ecole) »

        Qu’est-ce qu’il faut pas lire comme conneries… et vous etes vraiment enseignant? dites nous quelle ecoles, qu’on soit sur de ne pas y mettre nos enfants… a mais non, on doit pas avoir le choix, j’avais oublie.

        « Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c’est le monopole de l’enseignement. » F. Bastiat

        http://www.contrepoints.org/2013/06/20/128489-critique-monopole_baccalaureat

      • L’egalitè est une bonne chose, si cela va vers le bien. Les frontaliers n’ont pas de privileges, ils ont juste moins de contraintes. Si 90% de la population est en prison pour des delits, les 10% qui reste ne sont pas privilegies, ils sont juste “normaux”. Pourquoi les « egalitaires bien-pensant » veulent-ils toujours des retour en arriere?? 100% de pauvres egaux, vous trouvez ca mieux que 80% de pauvres et 20% aisès??

      • J’imagine que pour RE, le droit de choisir entre des chips et des cacahuètes, c’est le retour des privilèges ? Le droit de choisir quelle quantité d’eau j’utilise lorsque je fais ma vaisselle ou lorsque je fais ma toilette, c’est le retour des privilèges ?
        Et la femme que je choisis, les noms que je choisis pour mes enfants ?
        Rémi, vous êtes délirant.

      • Egalité en droits, relisez la constitution.
        Vous avez choisi votre métier ou on vous l’a imposé ?

      • @ remi : vous ne devez surement pas être enseignant en histoire ou en historie des idées.

        Babeuf n’a rien à voir avec la devise républicaine, « la conjuration des égauxc » était d’essence égalitariste, rien à voir avec l’égalité de la devise qui veut dire égalité en droits fondamentaux devant la loi.

        La liberté demande le retour des privilèges ?? ça ne veut rien dire ??

      • Dans la devise de la république, on note que la liberté vient en premier, avant l’égalité. Ce que nous dit cette devise sans ambiguïté, c’est que l’égalité devant la loi est accessoire, sans intérêt s’il n’y a pas d’abord la liberté. Evidemment, la fraternité vient en dernier puisqu’elle dépend des deux précédentes, ce qui se comprend aisément. « Liberté, égalité, fraternité » est une devise libérale : il est insupportable de la voir dévoyée par les criminels socialistes.

        Il n’y a pas d’alternative à l’interdiction du socialisme.

  • Les frontaliers ont un choix. Rien ne les oblige a souscrire des assurances suisses privees et pourtant ils le font.
    La reaction du gouvernement francais n’est pas de se demander pourquoi, mais de supprimer le choix.

    • @ Guasilas

      les frontaliers choisissaient, jusqu’à aujourdh’ui, des assurances privées car elles sont moins chères que la securité sociale française .
      C’est vrai mais:
      A CONDITION D’ETRE JEUNE ET EN BONNE SANTE

      Or la France à choisi un système de santé différent où l’on paye selon ses revenus et non pas selon son age.
      Il est normal que le gouvernement mette fin à une derogation qui est contraire au principe d’égalité devant la loi de tous les citoyens résidents sur le sol français.

      • Oh, encore des conneries. Décidément, Rémi est dans un de ses jours difficiles.

        Mouton.

      • Ah bon? Pourtant on ne parle pas tellement en Suisse de gens rejetes d’hopitaux parce que leur carte de credit ne marche pas ou mourant dans les rues parce qu’ils n’ont pas les moyens de se faire soigner et quer leur compagnie d’assurance les a refuses. Ca doit etre qu’ils ont les moyens de payer et que le systeme fonctionne.

        Ou alors, ils meurent tous dans la force de l’age d’un accident d’alpinisme, avec toutes ces montagnes, voyez vous.

      • « Or la France à choisi un système de santé différent »

        Effectivement, les hôpitaux dans ma région son sale et mal équipés, on dirait une médecine du tiers monde. Donc tous ceux qui le peuvent foncent en Suisse voisine pour se faire soigner.

        Et la cerise: La Suisse signe des excédent budgétaires depuis 10 ans!

      • « A CONDITION D’ETRE JEUNE ET EN BONNE SANTE

        Or la France à choisi un système de santé différent où l’on paye selon ses revenus et non pas selon son age.
        Il est normal que le gouvernement mette fin à une derogation qui est contraire au principe d’égalité devant la loi de tous les citoyens résidents sur le sol français. »

        N’importe quoi. La suisse a de loin le meilleur système de santé du monde.
        http://www.forbes.com/sites/theapothecary/2011/04/29/why-switzerland-has-the-worlds-best-health-care-system/

        Tout le monde est couvert par une assurance privée à un cout par personne très raisonnable (le plus bas du monde si on ajuste en dollars PPP).
        Enfin, les délais d’attente et la qualité des soins sont irreprochables.

      • Imposer l’Egalité par la force …..

  • Bonjoru H 16,

    merci encore pour vos édito, je n’en manque pas un !!

    Questino : si, selon le MLPS, on peut quitter la sécu, le régime des frontaliers n’est donc pas dérogatoire, il est conforme au droit européen de libre sous cription de l’assurance santé ??

    Est-ce que cette affaire ne pourrait pas servir de publicité pour la libre souscription à l’assurance santé et retraite ?

    Question ?

  • He @Remi,
    je suis au chômage.
    Vous êtes enseignant; donc pour faire jeu égal (comme vous dites), soit il faut pour vous de présenter votre démission soit de partager votre « privilège » de travail garanti avec moi.
    Comment on fait alors ??

    • Absolument, celui qui défend avec tant de verve l’égalitarisme socialiste et vomit la liberté doit accepter de partager son salaire, son épargne, son appartement, sa résidence secondaire, sa voiture, ses vêtements, sa nourriture, son smartphone, son accès internet… Tout, quoi ! Et s’il n’a rien de tout ça, on le taxera ou on le mettra au travail forcé (c’est la même chose) pour qu’il paye la juste part des revenus « implicites » dont il profite grassement.

      Rémi ne manquera pas de communiquer son adresse afin que les pauvres dont il s’inquiète tant viennent dès demain faire des parts de ses biens, des parts « égales » bien sûr.

      • À Rémi.
        J ai fait une licence en Eps,faut_il encore à notre époque être « égaux »en se syndiquant pour pouvoir redescendre dans le sud ?ou est_ que ça a changé?
        Il me semble aussi que le fils Sarkozy n a pu avoir un poste à la fac parce que c était le fils de. ..et qu’on l’a donné à un socialiste. C est ça l’égalité socialiste!

  • @ remi fonctionnaire:
    Si tu savais ou tu peux te la foutre ta république!
    Quelqu’un ici a-t’il signé un quelconque « pacte républicain »?
    Moi pas, surtout avec sa devise franc-maçonne.
    Encore un donneur de leçon sans culture et avec une mentalité d’esclave.

    • @ Henri

      Vous dénoncez les origines maçonniques du pacte républicain ,c’est votre droit d’y être opposé mais comme je l’ai dit plus haut , je suis strictement légaliste et si vous êtes seul ça ne servira à rien d’exprimer de la colère. Regroupez vous pour faire entendre votre voix.Il n’existe pas d’autres moyens.

      • Légaliste ? Allons. C’est bien trop de crédit pour votre bricolage intellectuel sur lequel vous vous accrochez comme un naufragé sur son radeau.

        La réalité est qu’il n’est absolument pas question d’égalité, mais simplement de jalousie. Les petits moutons comme vous bêlent à l’idée que certains, plus chanceux ou plus malins, soient parvenus à s’exfiltrer de l’enfer fiscal français. Vous, bêlant de rage et d’envie, ne cherchez qu’a rattraper ceux qui fuient.

        C’est très courant, c’est très mesquin, et c’est assez méprisable. Mais de grâce, ayez au moins la décence de ne pas cacher vos petites saloperies derrière « l »égalité » à qui l’on a déjà fait subir tant d’avanies. Un peu de courage, que diable. Assumez vos propos de mouton.

      • Un légaliste ? toi ? mais qu’est-ce que tu en a à foutre, de la loi ? Pour toi la loi c’est juste un avatar de la force (du nombre). Grâce à quoi, la bouche en fleurs, tu conchie tout ce que la République proclame le plus sacré (la DDHC par exemple), les opprimés n’ayant qu’à fermer leur gueule … ou à devenir les nouveaux oppresseurs, par la force
        toi, légaliste ? sinistre.

      • « Le pacte républicain », il en existe beaucoup de définition mais il ne constitue pas une loi, tout juste un ensemble de règles que l’ensemble des Français conviennent de partager. Le cheminement de l' »Idée Républicaine » est un long parcours tout au long du 19ème siècle, assez bien décrit par Claude Nicolet ( » L’Idée républicaine en France: Essai d’histoire critique (1789-1924) » (24 janvier 1995)) qui montre un cheminement intellectuel extrêmement constructif même si on ne partage pas toutes les idées (les intellectuels et les politiques de ce temps là c’était quelque chose à côté d’aujourd’hui – et oui! quand un Président en exercice se vante de ne jamais lire). Votre définition n’est donc absolument pas légaliste, elle est coercitive et conçoit que l’idividu est soumis à l’Etat dans tous les domaines, ce qui est la définition du Fascisme, tout simplement. Donc Remi-en-saignant doit être recherché pour apologie du Fascisme.

        • « Donc Remi-en-saignant doit être recherché pour apologie du Fascisme. »

          L’apologie de toutes les formes du socialisme (fascisme, communisme, social-démocratie…) finira par être considérée comme un crime, d’ici quelques années. Soyons patients !

    • Quemqu’un pourrait il définir ce qu’est le Pacte Républicain ?
      Parce qu’au printemps prochain, on risque d’en entende parler …..

  • @ Remy en vous lisant on comprend pourquoi la france va mal. Le pire c’est que nos enfants auront à faire à des gens comme vous. Heureusement pas le mien. Vous montrez avec splendeur le vrai visage des enseignants de la république. Et bientôt grace à ceux que vous avez élu, enfin viendra le dégraissage du mamouth tant attendu par tant de français. Un doute? Tournez vous vers Grece, espagne, portugal, italie. C’est ce qui vous attend!

  • Pour les fontraliers ,un solution :MPLS!Et m….à la sécu pourrie par les syndicats!

  • Le plus drôle, c’est que la prochaine fois ils ne voterons pas comme ça!

    Il fallait réfléchir avant de voter à gauche !

  • « des assurances privées s’en sortent aussi bien pour assurer leurs clients »

    Je ne connais pas ces assurances privées mentionnées, par contre je connais bien celles disponibles aux USA (permanent resident depuis 5 ans, pour raisons familiales uniquement…siiiiiiiigh…). Employé du secteur médical.
    Je ne sais pas trop comment interpréter ce « s’en sortent si bien »…
    Si vous entendez par la qu’elles ne sont pas en faillite, alors oui, je confirme, elles s’en sortent bien.
    Si vous parlez de la qualité de la couverture, donc prenez en compte l’intérêt des assurés, c’est nettement moins évident. Je parle toujours des USA. C’est peut être merveilleusement parfait ailleurs.
    En fait, tout dépend de votre contrat.
    Si vous avez les moyens d’opter pour le top du top, style assurance auto tout compris, avec tiers payant (« co pay »)reduit au minimum, franchise (« deductible ») basse – il faut, la aussi, voir ce qu’on entend par basse…généralement une dizaine de milliers de dollars par an – et possibilité de consulter le médecin de votre choix ainsi que de vous faire opérer dans l’hôpital de votre choix sans supplément, alors vous ne serez pas trop mal loti. Principalement parce que si vous avez les ressources nécessaires pour financer ce type de contrat, vous aurez probablement aussi de quoi payer tout ce qui ne sera pas pris en charge.
    Vous pouvez aussi, si vous êtes bien portant (ou croyez l’être) et surtout disposez d’un revenu confortable, peut être prendre le risque d’un contrat beaucoup moins coûteux et parier que vous n’aurez que quelques bobos mineurs. Si d’aventure vous deviez accumuler les petits ennuis (il est souvent moins coûteux d’avoir un bon gros cancer avec un contrat « bas de gamme », étonnamment; certes peu recommandé), vous pourrez toujours cracher au bassinet en utilisant votre vaste épargne.
    Donc, si vous disposez de ressources financières confortables, vous n’êtes jamais dans la mouise et disposez de diverses options.
    Comment ça, je ne vous apprends rien? Il vaut mieux être riche et bien portant. C’est bien connu? Ah bon.

    Passons au cas de figure malheureusement plus courant:
    vous avez un revenu modeste, vous ne pouvez vous permettre qu’un contrat milieu de gamme, voir bas de gamme si votre gamin a eu la mauvaise idée de ne pas s’inscrire au community college du coin (ou plutôt de choisir une formation qui n’y est pas dispensée), qu’il n’est pas athlète olympique (ah ah; disons plutôt football player vedette ou autre roi de la balle plus ou moins grosse) ou très spécialement recommandé (ça ne suffit pas tjs) par plusieurs de ses professeurs et ne peut donc pas prétendre a une bourse d’étude supérieure. Ajoutons que vous lui avez conseillé (pauvre larve, couilles molles etc) de ne pas s’endetter sur 30 ans. Donc, vous aidez votre progéniture financièrement, et ça grève votre budget. D’où le contrat moyen ou bas de gamme.
    La, vous êtes déjà dans la mouise. D’une part parce que c’est coûteux, même en l’état, et d’autre part parce qu’il est fort possible que vos médicaments sur prescription…ne soient pas rembourses. Ou très peu. Si si. J’y ai eu droit. Oh, c’était dans le contrat. Pas de lezard. Ce qui n’était pas mentionné, c’est le prix des médicaments. 450 dollars une boite de 12 cachets d’anti migraineux (c’est ennuyeux, une vraie migraine, ça vous empêche de travailler, et comme il faut cumuler 10 ans chez le même employeur pour bénéficier de quelques jours d’arrêt de travail rémunéré…idem vacances) qui coûtent 45 euros en France, avant tout remboursement…
    Du coup, un grand nombre ne prennent aucune assurance (ou ne prenaient, ça va changer en bien ou en mal, qui vivra verra) et vont direct aux urgences en cas de problème. Ils disent ne pas pouvoir payer la note, ou seulement en partie et l’hôpital mange le reste (et l’état, et l’état fédéral). Évidemment, l’hôpital ne voit pas ça d’un très bon œil et vous imaginez l’accueil la fois suivante. Mais ils vous accueillent, a chaque fois.
    Par contre, pour votre suivi, en dehors des urgences, vous pouvez toujours courir pour trouver un docteur qui acceptera de vous voir pour vos beaux yeux (et le tarif des docteurs généralistes, ainsi que de leur personnel – nurse, secretary et tout le tralala…- est…exorbitant; très supérieur au tarif d’un spécialiste en France; il faut bien qu’ils remboursent le coût de leurs études, paient leur malpractice insurance…et fassent « un peu » de profit). Ce qui est somme toute normal.

    Alors, « en effet, l’herbe est bien plus verte » ailleurs? Pas nécessairement.

    Mais, encore une fois, je ne connais que le système privé américain.

    • erratum
      co pay : j’ai bêtement écrit « tiers payant » en pensant a autre chose, c’est en fait la somme que vous aurez de toute façon a payer de votre poche pour chaque visite ou acte, variable en fonction de l’acte médical.

      • Le système américain est tout sauf un marché libre. Il est aussi étatisé que le français et juste pas de la même manière.

        Et si vous voulez des références en matière d’assurance santé qui fonctionne, il y a d’autres pays à aller voir (et la Suisse peut fournir des exemples, sans parler de HKG, etc…)

        • Une des rares choses qui pourraient rendre le système américain plus libéral – au sens français du terme – serait l’autorisation de contracter une assurance dans un autre état que votre état de résidence. Ca ne changerait ceci dit pas grand chose: les compagnies d’assurance savent très bien s’entendre en coulisses pour limiter les effets « néfastes » de la concurrence. C’est vrai partout, pour les banques également.
          Je vais m’intéresser au système suisse. Espérons qu’il m’apparaitra moins nauséabond que le pays dont il est issu.

          • Seren, puisque vous avez sur le système US un avis d’insider, on a envie de vous demander des chiffres précis sur ce que vous coûte votre assurance maladie, et les prestations qui vont avec. Comme çà l’on pourra comparer avec la sécurité sociale française et juger de la pertinence de l’un ou l’autre des modèles. Sans anticiper sur les résultats, un système plus concurrentiel (même si comme dit h16 tout n’y est pas parfait) devrait quand même être plus compétitif, non ?

    • Il y a deux choses différentes : le coût des soins médicaux et la manière dont ils sont pris en charge.
      L’un peut influencer l’autre, mais il y a d’autres manières de baisser le prix des médicaments, par exemple, que de changer leur remboursement.

      La liberté de choix permet à chacun d’optimiser à sa guise : celui qui préfère payer 4 euros de plus par mois pour que sa visite annuelle à 23 euros chez le médecin soit aussi couverte est libre de le faire, mais celui qui trouve que c’est débile peut l’éviter.

    • @ Seren
       » Du coup, un grand nombre ne prennent aucune assurance  »

      Voilà vous avez bien résumé la situation américaine qui justifie pleinement l’action d’Obama de modifier en profondeur le système de santé US, malgré l’opposition des egoistes-individualistes de tous bords.

      Vous avez également constaté, vivant sur place depuis 5 ans, le prix exorbitant des tarifs médicaux par rapport à la France et qui découle de leur système non régulé.
      C’est cela qui nous attend, si un jour un parti politique ultra-liberal mettait fin au regime de securité sociale de 1945.
      Car ne nous leurrons pas , il n’y aura pas de Mr Niel (de chez free) dans l’assurance du risque médical pour proposer du low-cost , si on adopte le système américain.

      Nous refusons que les gens parient sur leur santé comme aux USA. Le paroxysme du parieur étant de ne pas s’assurer.
      Ce qui nous distingue nous (c’est-àdire ceux que es libéraux appellent étatistes) des libéraux anti protection sociale obligatoire, c’est que nous refusons de faire de la santé un jeu de casino « à qui perd gagne »

  • Cocasse la remarque au nom de l’égalité face à la sécurité sociale de notre enseignant.
    Enseignants qui bénéficient d’une assurance maladie la MGEN réservée uniquement aux membres de l’éducation nationale avec leurs propres centres de soins ( certains s’ouvrent maintenant à d’autres régimes : quand on a dépensé sans compter il faut chercher des sous ailleurs ….)
    MGEN et autres régimes d’assurances réservés EDF, SNCF etc…..
    Vive l’égalité !

  • alors que les enseignants travaillent aussi autant que les frontaliers et prennent aussi leur retraite à 65 ans (comme les frontaliers, message personnel à Remi enseignant)

  • Arrêtez de répondre à ce Rémi, il n’en vaut pas la peine.

    Son seul intérêt est de nous faire prendre conscience, s’il en était besoin, de l’idéologisation croissante, sectaire et totalitaire, d’une large partie des fonctionnaires français.

    Comme dirait H16 : ce pays est foutu.

  • Merci à Black Mamba d’avoir repris mon post.

    Je crois qu’il peut aider la majorité des frontaliers.

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