Bricoleurs du dimanche contre bricoleurs du quotidien

La France s’enfonce dans le social-clientélisme et les Français se voient imposer un couvre-feu. La révolte, légitime, ne doit pas s’arrêter là.

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RSA jeune

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Bricoleurs du dimanche contre bricoleurs du quotidien

Publié le 4 octobre 2013
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La France s’enfonce dans le social-clientélisme et les Français se voient progressivement imposer un couvre-feu. La révolte, légitime, ne doit pas s’arrêter là.

Par Baptiste Créteur.

Alors que les jeunes qui veulent s’en sortir tentent tant bien que mal de trouver un emploi, dans un pays qui n’en crée plus et en détruit de plus en plus, ou de continuer leurs études, alors que la vie est de plus en plus chère et que les syndicats les empêchent de travailler les soirs et week-end, le gouvernement offre aux jeunes branleurs défavorisés et démotivés par la vie une bonne raison de ne chercher ni un emploi, ni une formation : un jeune qui ne cherche ni à travailler, ni à apprendre, touchera 500 euros par mois. Financés par le contribuable.

Une partie significative de la science économique consiste en l’étude des incitations. On taxe la cigarette pour dissuader les fumeurs, on soutient les énergies vertes pour favoriser leur développement ; sans approuver les objectifs ni les moyens, on pourra constater qu’ils sont cohérents entre eux.

On aura alors du mal à comprendre pourquoi on taxe aussi lourdement le travail et pourquoi on projette de taxer les industries qu’on vise à favoriser. Et on comprendra aisément que le gouvernement, en créant son RSA jeunes, incite les 18-25 ans qui ne sont ni à l’école, ni en formation, ni au travail à ne chercher aucun des trois.

Le gouvernement crée une nouvelle dépense sociale, accorde de nouveaux droits, à un moment où les finances publiques sont tendues. Mieux : il crée une incitation à rester chez soi, alors que les Français se battent pour qu’on les laisse travailler. Car la grogne monte, les révoltes se multiplient contre les lois qui n’obligent plus seulement patrons et salariés à verser à l’État la moitié de leurs revenus, mais désormais les empêchent de travailler. Récemment, les « bricoleurs du dimanche » manifestaient devant Matignon après que des magasins de bricolage aient bravé l’interdiction qui leur avait été faite de pratiquer l’ouverture dominicale.

Que les citoyens demandent à l’État de les laisser travailler est un comble, quand on se souvient que la mission de l’État est d’assurer aux citoyens un cadre permettant leur épanouissement en garantissant leur propriété, leur sûreté et leurs libertés individuelles. Depuis des années, les politiciens français bricolent face à une conjoncture qu’ils perçoivent mal et au travers d’un prisme idéologique inadapté à la réalité. Ce n’est certes pas valable qu’en France, mais c’est sans doute l’un des exemples les plus flagrants ; chez nous, pas besoin d’une bataille rangée dans nos institutions parlementaires pour que l’État arrête de remplir les missions qu’il se donne.

Et là où les traditionnelles manifestations demandaient jusque là plus d’État ou refusaient son retrait et la disparition de couteux acquis sociaux, les révoltes d’aujourd’hui demandent moins d’État. Peu nombreux sont ceux qui s’en rendent compte ; le libéralisme est, depuis des décennies, présenté et perçu en France comme un oppresseur invisible et la racine du mal. Mais les révoltes d’aujourd’hui sont libérales.

Liberté des horaires de travail ; réduction des taxes et impôts ; réduction du poids des lois et règlements ; pour une part significative et croissante des Français, ce n’est plus parce que c’est étatique, en théorie démocratique et vaguement l’expression de la volonté générale que c’est nécessairement bon. Il s’agit certes d’un balbutiement, d’un début, mais c’est un début prometteur pour le renouveau libéral en France.

Les Français, qui se découvrent bricoleurs du dimanche, ne sont qu’au début de leur prise de conscience ; les syndicalistes et élus, accrochés au pouvoir depuis des années, entendent bien mettre le pays en coupe réglée, en commençant par les horaires de travail. Après Sephora et les magasins de bricolage, ce sont les supermarchés de ville qui sont menacés ; Monoprix devra fermer ses portes à 21h.

Ça n’arrange ni les clients, qui pour certains ont difficilement le choix et aimeraient occuper leurs soirées à autre chose que faire leurs courses ; ni les salariés, qui ont jusqu’à preuve du contraire choisi leurs horaires. Mais les syndicats entendent bien rappeler leur pouvoir de nuisance, CGT en tête.

Les Français ont le choix. Soit ils acceptent l’autorité et le pouvoir, détenus depuis bien longtemps par les mêmes partis et les mêmes syndicats qui ont conduit le pays à la ruine actuelle. Soit ils rénovent et reconstruisent le pays, mais il faut pour cela qu’ils soient prêts à chasser les squatters et, au besoin, à abattre quelques cloisons.

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  • En fait on veut nous taxer de plus en plus pour nous inciter à arrêter de travailler, comme pour les clopes, il semble que ce soit dangereux pour la santé.

  • continuer votre propagande mais sachez que personne n’y croit

    • A qui vous adressez-vous ?

      • moi, je la signe pas ta pétition : je travaille déjà pour mon patron 42 heures par semaines, avec 4 semaines de congés payés par an, et en plus 10 heures par semaine pour moi, et je trouve que c’est déjà bien assez.
        quand à la retraite, je compte arrêter le travail salarié aux alentours de 45 ans, mais en tout cas avant 50 ans, ce qui me permettra éventuellement d’augmenter mon travail personnel à 2 heures par jour au lieu de 1 h 30…
        ton moule ne me convient pas. pourquoi cherches tu à faire rentrer tout le monde dans ton moule ? laisse faire chacun ce qu’il veut pour lui.

        • Je ne pourrais pas approuver plus :
          « ton moule ne me convient pas. pourquoi cherches tu à faire rentrer tout le monde dans ton moule ? laisse faire chacun ce qu’il veut pour lui. »
          Laisser le choix aux individus, c’est l’idée.

          En l’occurrence, si les salariés veulent travailler la nuit ou le dimanche, pourquoi leur imposer un moule ? Idem pour la retraite, le temps de travail hebdomadaire et le nombre de jours de congés : pourquoi ne pas laisser employeurs et salariés négocier cela entre eux ?

          Je ne veux rien imposer à personne, mais cela vaut dans l’autre sens également.

      • Aramis, auriez-vous à tout hasard des arguments ? Vous pouvez continuer à lancer insultes et pétitions, ça ne fera pas vraiment avancer les choses. Vous pouvez même les parachuter si ça vous chante.

        • Baptiste, il ne faut pas lui en vouloir à Aramis, il est probablement militant de base CGT et donc quand il n’a pas les consignes du parti (pardon! des camarades syndiqués de la direction de Paris) il se contente de crier ce qui lui passe par la tête (donc, bien entendu, pas grand chose).

          Ce qu’il essaye de dire je crois c’est qu’il est très satisfait de gagner de l’argent à ne rien faire seulement 35h par semaine et qu’il aimerait en faire encore moins. Et que quand des gens travaillent plus que lui ou pour plus cher (ou à des heures auxquelles il ne travaille pas) alors il faut absolument les en empêcher, dès fois que son patron voudrait lui faire pareil.

          Et puis, faut bien voir que c’est dans son intérêt tout ça. Plus il y a de chômeurs, plus il y a de pauvres auxquels on peut raconter que c’est la faute des riches (et des patrons qui font plein de bénéfices en faisant travailler des chinois et des marocains à la place de ‘bon travailleurs français syndiqués et responsables de leurs semblables’ – comme disent les camarades de la direction de Paris).

          Bref que tous les salariés comprennent que les syndicats c’est juste pour leur pomme qu’ils l’ouvrent, par pour les salariés.

          C’est pourquoi je dis, il est urgent de créer le syndicat « Libertnosc ».

      • Tiens les trolls chassent en meute en cette saison.
        Passez votre chemin, il y a peu de collectivistes décérébrés ici, vous aurez donc du mal à obtenir autre chose que du mépris.

  • quand je lis certains commentaires, je ne comprends pas pourquoi Contrepoints ne les éliminent pas.
    en tout cas pour ma part je ne reviendrai pas sur ce site de sitôt.

  • Je pense avoir ma petite idée en ce qui concerne le fameux RSA jeune. Je pense qu’il est créé dans le seul et unique but de dissuader les jeunes de s’inscrire au chômage et en conséquence permettre la fameuse inversion de la fameuse courbe si chère à notre président de pacotille. Encore un bidonnage de stats quoi. Mais sous des aspects tout à fait louable (réduire la misère chez les jeunes…)

  • Le bagne français se dessine de plus en plus clairement.

    Couvre feu à 20 heures, occultation de l’éclairage publicitaire ou commercial, interdiction d’une foule de publicité (dont bientôt celle du vin), interdiction de travailler sans la bénédiction des syndicats, les derniers lieux de liberté vont-ils se retrouver confinés dans les pensionnats des Filles de la Rédemption ?

    25 % des travailleurs français voient d’immenses avantages pécuniaires ou organisationnel à travailler les dimanches, et les autres tiennent à leur repos dominical ..; mais feraient volontiers leurs courses. Bref l’harmonie est parfaite (pour une fois)

    Qui sont ces despotes qui prétendent décider pour autrui ?

    Adieu la Ville Lumière, bonjour le camp de concentration.

  • Le plus drôle, c’est que ces syndicats non-représentatifs des salariés n’ont nullement interdit à M. Bricolage (vous savez, celui qui a une belle boîte à outils toute neuve) de bricoler toutes les taxes dont il nous comble. C’est vrai qu’ils sont les premiers à en profiter…

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