Le prix de la culture

Les députés ont voté une mesure anti-Amazon : une victoire pour le Syndicat de la Librairie Française, une perte pour les amateurs de culture.

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Amazon et le livre dans le collimateur des parlementaires français avec une "loi anti-Amazon"

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Le prix de la culture

Publié le 4 octobre 2013
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Les députés ont voté une mesure anti-Amazon : une victoire pour le Syndicat de la Librairie Française, une perte pour les amateurs de culture. Retour sur les différents épisodes de cette « exception culturelle » française qui consiste à pénaliser les consommateurs.

Par Alexandre C.

Depuis quelques années, le marché des médias – musique, cinéma, littérature – a vécu des chamboulements. Les disquaires ont été les premiers à voir arriver la révolution numérique avec les graveurs de CD qui il y a plus d’une décennie permettait de copier plusieurs fois ce support avant de les distribuer à ses amis et à sa famille. On se rappellera que les majors de la musique avaient alors mis en place tout un empilage de protections afin d’éviter le phénomène. Mais rien n’y a fait. Le développement du réseau Internet et des services de vente de musique en ligne, associés aux supports de stockage « flash » – les baladeurs numériques – ont marginalisé la vente des traditionnels CD [1].

Le consommateur, a été le plus fort et a finalement fait plier la volonté farouche des plus puissants lobbys et groupes de distribution de la planète. La souplesse d’utilisation des formats numériques est aujourd’hui plébiscité par tous les mélomanes et présentent bien des avantages par rapport aux supports physiques : des milliers de chansons stockables dans un appareil pas plus grand qu’un paquet de cigarettes, pas d’altération du contenu à  force de plusieurs lectures, son de qualité, contenu échangeable rapidement… Dès lors, aucun retour en arrière n’apparaît plus possible. Les disquaires traditionnels ont alors vu leur nombre baisser et ceux qui ont voulu survivre à ce tournant ont dû trouver le moyen d’attirer de potentiels acheteurs : retour des vinyles [2], des éditions limités d’albums, baisse des prix, édition de collection complète ou d’inédits…

Pourtant l’offensive des artistes et des distributeurs s’est poursuivie quand certains ont vu poindre les téléchargements illégaux de contenus musicaux. De cette bataille est née la fameuse HADOPI [3], un édifice aussi inefficace que coûteux. À trop vouloir contrôler les agissements des individus, on les pousse à trouver des voies de secours. Et une fois de plus, le marché continue son inexorable mutation et les individus n’agissent que dans leur propre intérêt à savoir obtenir des médias pour le coût le plus bas possible. Tout en rémunérant le plus faiblement possible les créateurs.

Parallèlement au marché de la musique, celui du cinéma a connu une évolution similaire. Les DVD et autres Blu-ray sont aujourd’hui supplantés par les formats numériques à télécharger [4]. La principale raison à ce décalage temporel est la taille des contenus – un film est plus « gros » que de simples pistes audio. Mais l’accélération des réseaux rend désormais cette limite obsolète, quand bien même, l’amélioration de l’image augmente la taille des fichiers à récupérer [5]. À terme, on devrait voir disparaître la majorité des supports physiques au profit du téléchargement de données. Cela devrait faire plaisir à nos amis écologistes puisque l’on économisera dès lors des matières premières…

Derniers touchés de la révolution numérique : les libraires. Vivant sur la loi Lang qui veut que tous les livres soient vendus au même prix partout en France [6], ils se croyaient intouchables dans leur monopole de distribution de livres. C’était sans compter sur l’invasion de nouveaux concurrents, innovant par leurs méthodes. Ainsi, Amazon, le célèbre groupe américain, très présent dans l’Hexagone, vend des livres à des prix plus bas que les libraires traditionnels, vous les fait livrer à domicile en 48 heures, et surtout a développé les fameuses liseuses pour permettre aux clients de disposer d’ouvrages numériques directement sur un écran de bonne qualité [7]. Résultat : les classiques de la littérature sont disponibles gratuitement et les autres à des prix très attractifs [8]. Voyant cela, les libraires ont lancé l’offensive contre ces vilains distributeurs.

Aujourd’hui, la campagne de lobbying du Syndicat de la Librairie Française a finalement porté ses fruits. Les libraires ont obtenu que les vendeurs en ligne ne puissent plus cumuler la gratuité des frais de transport gratuits et les remises autorisées de 5%. Le principal argument invoqué par les libraires – dont certains vendent aussi des ouvrages sur Internet – est que ces grands distributeurs, Amazon en tête, pratiquent du dumping, en affichant des prix en deçà de celui du marché. L’étendard de la concurrence déloyale est déployé au vent. Entendant la pression du syndicat, le gouvernement – par l’intermédiaire de son ministre de la culture – et les députés de tous bords ont agi en bons conservateurs et ont donc ajouté cette nouvelle règle afin de rebattre les cartes, oubliant au passage une petite chose : ils pénalisent le consommateur, qui pourrait dès lors payer plus cher ses livres [9]. En effet, les plus faibles revenus et les personnes ayant des difficultés à se déplacer louent ce système qui leur permet d’avoir accès plus facilement à la culture et ce d’autant plus que le choix – ouvrages rares, en langues étrangères, livres d’occasion – sur des sites tels Amazon est plus large, que celui proposé par les libraires [10].

À dire vrai, cette mesure sent le mercantilisme à plein nez. Ne doutons pas que si ces géants étaient originaires de France, on ne les pénaliserait pas de la sorte… Qui perturbe le marché en France voit rapidement les foudres des lobbys tomber sur lui. Dans notre cas, ce sont les éditeurs qui sont à la manœuvre car ils voient une manne financière s’envoler avec l’irruption du numérique. Leur conservatisme les force à manipuler toutes les ficelles législatives possibles afin d’éviter toute mutation de ce secteur de l’activité économique. Une manière, pour eux, de faire perdurer leurs petits privilèges à coup de subventions publiques. Jusqu’à ce qu’ils soient définitivement abandonnés et disparaissent de leur belle mort…


Sur le web.

Lire aussi :

Notes :

  1. Richard Branson, fondateur de la défunte chaîne de magasins Virgin, disait récemment avoir vu venir la fin du disque physique avec l’apparition de l’iPod de la marque à la pomme.
  2. Aujourd’hui, ces éditions sont de plus en plus courantes et font le bonheur des amateurs de platines !
  3. HADOPI : Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet.
  4. À travers la VOD (Video On Demand) notamment.
  5. Qui se souvient encore de la bataille menée entre le format Blu-Ray et le format HD DVD ?
  6. Loi Lang votée à l’époque pour contrer la concurrence de la grande distribution… Déjà une manipulation.
  7. Les Kindle ont connu un grand succès depuis quelques mois.
  8. De fait, on évite les coûts d’impression et les syndicats dont on connait la force de nuisance quand ils décident de ne plus diffuser les journaux d’information…
  9. La loi doit encore passée au Sénat mais on ne doute pas qu’elle sera aussi adoptée et mise en application dès le 1er janvier prochain.
  10. Le site diffuse des ouvrages que certains éditeurs refusent…
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  • À qui profite le crime ?
    Les libraires ne verront pas les clients revenir, les grandes surfaces ne devraient pas voir beaucoup de changement, les éditeurs n’ont rien à gagner avec cette réglementation (contrairement à celle sur le prix unique). Beau succès !
    Par contre les librairies en ligne françaises vont adorer : pour Amazon on pourra toujours acheter sur les sites des pays voisins. Quid de la Fnac…?

  • La gazette Luxembourgeoise « L’Essentiel » du 04 octobre 2013, p.13, rubrique Économie, précise qu’Aurélie Filippetti estime que « La preuve, c’est qu’ils [Amazon] ne pratiquent pas cette gratuité [des frais de transport] dans les pays où il n’y a pas de prix unique du livre. »

    Ce cher constructivistes socialistes Jacques Lang a inventé un concept légal, celui de « prix unique du livre », puis comme il crée des distorsions par rapport à ce qui existe dans les autres pays, on décide de rajouter une couche de constructivisme (cette nouvelle loi qui doit soutenir les librairies françaises), au lieu de se débarrasser de cette loi Lang débile et inutile. Et au lieu d’aider les librairies à avoir une meilleure visibilité sur le web et à diversifier leurs sources de revenus.

    La France, décide de vivre dans un système médiocre, sans bénéficier des avancées à la fois technologiques, logistiques et organisationnelles que permet l’informatique et l’avènement du web. En même temps, les autres pays n’en ont cure, prennent de l’avance et s’enrichissent.

    Eh bien tant pis pour les français. Ce pays est bien foutu. Et jusqu’à l’os.

  • Wow. Comment est-ce possible que le Syndicat de la Librairie Française puisse montrer une telle stupidité. Mettre une claque au méchant capitaliste Amazon, je peux comprendre. Mais risquer, pour le plaisir d’infliger un petit coup au grand méchant concurrent, d’être confronté à une baisse encore plus forte de la clientèle, est incompréhensible.
    Qu’est-ce qui va se passer si les gens doivent payer 2 euros frais de transports pour un livre de 5 euros? Ils vont réfléchir à acheter une liseuse électronique, très probablement celle du méchant capitaliste. Une fois la liseuse à la maison, les gens vont aller de moins en moins chez les libraires. C’est incroyable que personne de ce club de 577 illuminés ne soit de faire ce type de réflexion. A moins que tous soient devenu des adeptes du progrès et veulent faire disparaître plus rapidement un métiers qu’ils jugent sans avenir.

  • Petit résultat amusant de cette loi. Les distributeurs en ligne ne vendront pas un livre de moins à cause d’elle. En revanche, ils gagneront trois ou cinq euros de plus par bouquin, qui aurait pu rester dans la poche du consommateur.
    Résultat, on entendra l’année prochaine à la même époque les glapissements de ceux la même qui ont voté cette loi face à l’augmentation des bénéfices de Amazon.

  • Amazon, il manque plus que le lit pour l’employé et ça ressemblera au modèle Chinois d’efficience industrielle.

    Le problème majeur n’est pas tant le coté grand choix, ou baisse des coût de personnel, mais que le système investi massivement avec des capitaux ce qu’une librairie classique ne peut pas faire.

    Et à terme est-ce bien le monde tel que nous le voulons ?

    • Et à terme est-ce bien le monde tel que nous le voulons ?

      Oui

      • @DoM P

        ….vous me semblez….hâtif.
        Je suis moi-même un gros utilisateur, quasiment boulimique, d’Amazon ( pas de la FNAC car je les trouve médiocres) mais je me permets de vous renvoyer à mon post ci-dessous.
        J’estime que la Loi anti Amazon est l’exemple même de la feignasserie et de la lâcheté des gouvernants

    • @Lafayette
      « Et à terme est-ce bien le monde tel que nous le voulons ? »
      Oui, La question est bien là, mais elle appartient au passé, à un passé où une préoccupation était le « bien vivre ».
      En tant que gros lecteur, je suis toujours étonné par la richesse du catalogue « Amazon », y compris pour des ouvrages très rares ou très techniques; donc, je cède à la facilité, et sans regrets.
      Et pourtant je suis un amateur du bien-vivre et un fanatique des « cavernes d’Ali Baba » que constituent les librairies (et des libraires) « à l’ancienne ».
      Le déclin de celles-ci n’est qu’un symptôme, non pas d’une simple réalité économique, mais de la « cage de métal » d’une réduction de la vie à une efficacité d’usine de production, à une vie intérieure limitée à une pyramide de Maslow.
      Il est bien évident que la loi « anti Amazon » ne changera rien.

      • protagoas: « Le déclin de celles-ci n’est qu’un symptôme, non pas d’une simple réalité économique, mais de la « cage de métal » d’une réduction de la vie à une efficacité d’usine de production »

        Lire des livres est une « réduction de la vie…patati » ?

        Avec ma liseuse j’ai lu ~200 livres en deux ans, plus que les 10 années précédentes, et j’ai pu grâce aux sites de lecture sur internet découvrir de très nombreux auteurs qui étaient dans mon centre d’intérêt et dont aucun libraire n’avait même entendu parler sans même parler de l’avoir en stock.

        Vive la « réduction » à ce compte là !

    • « Et à terme est-ce bien le monde tel que nous le voulons ? »

      Tu n’aurais pas d’ordinateur issu de la concurrence endiablées et de la « mondialisation » pour écrire ces âneries ni une foultitude d’objets indispensable pour toi dans ton « monde ».

      Amazon c’est la culture pour tous à prix abordable, un apport indéniable à notre civilisation.

      • @LLmryn
        « Amazon c’est la culture pour tous à prix abordable, un apport indéniable à notre civilisation »
        Je n’ai jamais dit le contraire ( cf mes posts supra)

        « Avec ma liseuse j’ai lu ~200 livres en deux ans »
        sans vouloir vous vexer, je vous trouve assez « petit lecteur »

        « Tu n’aurais pas d’ordinateur issu de la concurrence endiablées et de la « mondialisation » pour écrire ces âneries ni une foultitude d’objets indispensable pour toi dans ton « monde ». »

        Votre tutoiement est un signe indéniable de cuistrerie familière et vulgaire; vous devez être issu d’une école de commerce ou d’un BTS force de vente. Vous faut t’il vous ennivrer avant d’aborder une femme?
        Vous faut ‘il une « appli », comme les coréens, pour programmer des rencontres?
        Peut être pas encore…..mais ça viendra.

        N’oubliez jamais que ce sont les vieux singes réussis, et opportinistes, qui détiennent les vrais ficelles…mais ils ,n’en pensent pas moins.

        • @protagoras
          si vous acceptez ma note pour votre commentaire : 20/20

        • @protagoras

          Tout le monde ici s’accorde sur l’idée que à terme cela deviendra un stock automatisé, je ne comprend pas pourquoi on casse des jeunes dans des métiers qui n’ont aucun avenir, et ne sont pas de carrière à long terme vu la fatigue et l’usure articulaire qui va en résulter.

          Alors qu’on parle de Amazon ou des Drives, le problème reste entier. Pourquoi ne pas mettre des machines qui nous livrent le tout à la maison.

          C’est déjà ce que l’on fait en téléchargeant ce que disent certain. Et bien je lis des formats électroniques comme des formats papiers, et je sais que certains livres je les préfère en papier. Je n’achète jamais un livre technique sans l’ouvrir avant.

          Bref je préfère les libraires, car un bon conseil n’a pas de prix.

          @llmryn : Continuez de vous cultiver avec vos modes d’emploi de machine à laver. C’est très drôle, on va tous finir « brainwashed ».
          A par cela rien n’interdit de prêter un livre, mais le format électronique essaye d’éviter la diffusion. Amazon est un bon vecteur pour lire gratuit.
          PS:Mon PC c’est du recyclé 100%… car j’aime voir les chinois se débrouiller avec leurs stocks plein d’invendus.

          Et par analogie Amazon risque aussi d’arriver à une même situation. Trop de stock, pas assez de volume de vente et des tas livres qui circulent sans microbes et sans poussière d’une tablette ou d’un ordinateur à l’autre.

  • @Lafayette
    Si vous n’aimez pas Amazon, achetez chez votre libraire.

    Le problème c’est qu’il y aura forcément un jour un livre qu’il n’aura pas en stock. Vous n’aurez pas envie d’attendre 2-3 semaine, vous allez commander en ligne. Comme vous voyez que vous devez payer les frais de transports, vous optez pour la version électronique (ou les frais de transports n’existe pas, donc Amazon ne peut pas les facturer – et par conséquent vous donner le rabais des 5%). Maintenant que vous avez votre liseuse électronique, vous risquez de ne plus sentir d’attendre un livre, vous vous habituez à la livraison instantanée (par Amazon ou un autre service en ligne – peu importe).

    Même si vous n’aimez pas le système Amazon, il faut voir que la nouvelle disposition profitera surtout aux vendeurs d’ebook et ne fera qu’accélérer le recul de la clientèle des libraires. La SLF a mis à jour un comportement suicidaire en poussant les populistes réunis à vouloir donner un tout petit coup à Amazon.

  • On ne peut pas lutter contre le marché.
    Ce qui va arriver c’est qu’amazon va promouvoir encore plus le livre numérique.
    Il se vendra de moins en moins de livres papier, les consommateurs prenant l’habitude de la dematerialisation.
    Et les libraires finiront de toute facon à mettre la clé sous la porte.
    Voila comment des lois ridicules vont accélerer le processus, et les libraires pourront dire merci aux deputés imbeciles qui ne savent pas reflechir aux conséquences de leurs lubies..

    • « Il se vendra de moins en moins de livres papier, les consommateurs prenant l’habitude de la dematerialisation »
      Ok, comme les jeunes consommateurs prennent l’habitude de « dématérialiser » leurs contacts ( via Facebook, Sms etc..)
      Ne plus « toucher » physiquement un vrai livre gutemberguien, ne plus se « toucher » physiquement entre humains.
      Les zélateurs du « tabou du toucher » (c’est à dire toutes et tous les toqué(e)s hygiénistes, prohibitionistes, vieilles ou moins vieilles hystériques, vieux ou moins vieux obsessionnels) sont en train de gagner……..

      • malheureusement oui, ils sont en train de gagner…

        ne serait-ce pas une volonté ? le pendant de tout ça, c’est l’individu unique, seul, sans rapport autre que par un vecteur totalement contrôlable (net).

        ainsi, plus de discussion secrète, plus de rapports non orientables (on peut masquer des personnes à d’autres électroniquement, mais pas dans la vraie vie), esclavagisme technologique, incapacité à former des groupes d’opposition non contrôlés….

        les dominants et les dominés

      • « Ne plus « toucher » physiquement un vrai livre gutemberguien, ne plus se « toucher » physiquement entre humains. »

        Sans parler de ne plus savoir tailler un silex ou dépecer un mammouth.

        « Tout fout le camp » est une complainte déjà présente chez les auteurs grec antique. La vérité c’est qu’on réinvente sans cesse nos vies.

        • …c’est bien ça: IImryn un petit puritain qui s’y croit….il se voit déjà dans la cours des grands ( « chic, mon N+10 a parlé à mon N+9 de mon futur portefeuille cleintèle; ça va cramer les objectifs Ziva »)
          J’aimerais bien connaître ses revenus, ce grand guerrier dérisoire, ce siegfried du marché………oui, ses revenus………pour bien rigoler

          désolé IIlmryn, votre style n’est pas celui d’un « grand »; les alphas c’est autre chose…

  • Cet article très vrai, ça confirme qu’une chose :

    on régresse et on s’isole de nos voisins. La dictature de la pensée, seul rempart des incompétents qui nous diriges.

    J’attend avec impatience le moment où les multinationales comme AMAZON nous tournerons le dos pour éviter les problèmes…
    Ce jour là, les grenouilles doucement ébouillantées prendrons conscience de la dictature à laquelle on est asservit.

    • « J’attend avec impatience le moment où les multinationales comme AMAZON nous tournerons le dos »

      Bah oui, elles abandonneront l’humain et se tourneront , vers …euh… les zèbres ? les extra-terrestres ? Les cailloux ?

      :facepalm:

      • En faite je restais dans le contexte de l’article.

        Quand je dis tourner le dos, c’est au marché français.

        Vous pensiez à l’humanité entière ?

        :facepalm:

  • Personnellement, ne n’ai plus de place sur mes étagères, j’achète les livres sur Kindle, et sur Amazon.co.uk. Les seuls livres que j’achète en France sont les livres exigés par le collège et lycée de mes fils.

    Pour l’instant il y a peu de livres récents pour Kindle en français.

  • Bon on peut acheter en Angleterre, aux USA etc, et c’est vrai que lire sur I pad est très sympa, cela nous fera vivre avec notre siècle

  • Cela me fait penser à la pétition des marchands de chandelles d’un certain Bastiat.

  • « …et disparaissent de leur belle mort », laissant derrière un monceau de taxes sur ceux qui les ont affronté.

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