Après nous avoir monté une usine à gaz ingérable avec le CICE, voici le sémillant ministre du « redressement productif » qui accuse les entreprises de « racket » !
Par Thibault Doidy de Kerguelen.
Invité de « Questions d’Info » LCP/LeMonde/FranceInfo/AFP, Arnaud Montebourg a rappelé que le « commissariat à la stratégie et à la prospective » (cela ne sent-il pas un petit peu la naphtaline soviétique ?) avait décidé d’évaluer le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE). « Pourquoi ?, a-t-il poursuivi. Parce qu’on a des phénomènes de racket sur le terrain, qui est un problème. Pour le moment, nous considérons qu’il est minoritaire ». Il a précisé que le mot « racket » était employé par les entreprises victimes.
Le ministre a cité à titre d’exemple « une petite entreprise qui bénéficie, comme une grande, du crédit d’impôt » et se trouve confrontée « dans le cadre du rapport de force de la négociation contractuelle » à « une grande entreprise donneuse d’ordre, qui (lui) dit (…): « comme vous avez le CICE, vous m’en donnez la moitié sous forme de ristourne de prix »».
Il a invité tous les chefs d’entreprises, victimes de ces pratiques, à saisir « le médiateur » nommé à cet effet à Bercy. Il a précisé que l’intervention du médiateur était « secrète – elle protège les intérêts des entreprises –, et consensuelle – on trouve un accord ». Il a chiffré le phénomène : « une grosse dizaine de cas assez significatifs ». « Donc, nous avons décidé de sévir » car, a-t-il dit, le CICE n’est « pas fait pour siphonner les avantages donnés aux PME ».
C’est toujours le même principe. Les fonctionnaires créent des usines à gaz extrêmement compliquées dont ils croient avoir cerné l’ensemble des tenants et aboutissants, mais ne font rien d’autre en fait que de créer des situations de distorsions dont ils s’autoproclament seuls modérateurs possibles. Nous avons l’éternel cercle vicieux énarchique, l’État octroie sous conditions, le sujet cherche à bénéficier de la manne, même de manière détournée, l’État s’impose en gendarme dénonçant le sujet comme fraudeur. Tout cela générant des coûts induits qui diminuent d’autant la manne prévue.
Une bonne vieille suppression de charges n’aurait-elle pas été autrement plus simple ? Les sous-traitants auraient eu un coût de production inférieur de manière transparente, les donneurs d’ordre en auraient profité, il n’y aurait pas eu de gendarmes à payer, d’anathèmes de lancés… Mais la devise de l’ENA n’est-elle pas « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ».
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Sur le web.
Dans le deuxième scénario les énarques sont au chômage …et ce serait leur demander de ne pas détourner les instruments du pouvoir à leur profit. Donc impensable
Où qu’ils soient les acheteurs professionnels savent très bien quels facteurs de marge existent chez leurs fournisseurs et cherchent à en croquer une part, voire le tout.
Si à chaque fois qu’un rapport de force s’établit il faut parler de racket alors négocions “at arm’s length” l’impôt et autres taxes imposées de manière léonine par une majorité puis par une autre.
Intéressantes ces demandes de clients pour payer moins cher avec le CICE.
Comme clients des sociétés en monopoles et bénéficiant le plus de France des ressources du CICE, et pour “montrer” la compétitivité, allons nous avoir la facture EDF ou GDF baisser?
Normalement c’est pas fait pour cela?
Ha bon pour les monopoles semi-étatiques ça ne marche pas?
Alors pourquoi en bénéficient ils du CICE?
Excellent de bêtises !!!!
Certains s’etonnent que l’on marche sur la tete, c’est normal : on a des trous du cul au sommet.
“Parce qu’on a des phénomènes de racket sur le terrain”: parle-t-il de l’État? Non, car ce n’est pas une entreprise. Alors probablement du “gouvernement”, car là il s’agit bien d’une “entreprise” de malfaiteurs drapée des ors de la République.
Comme quoi, en voulant dissimuler la vérité, ils finissent toujours par la révéler malgrè eux. Sentiment de culpabilité? En ce qui concerne le sinistre sire dont on parle, je parierais plutôt pour un acte manqué en forme de ventardise.
C’est comme le cauchemars du programmeur, parfois il faut recommencer le programme à zéro car c’est plus propre et plus simple.
Trop de complication administrative rend la gestion beaucoup trop lourde.
le titre de “ministre du redressement productif” fleure déjà la 3 ème République… difficile d’innover moderne après ça.
Très bon article de Christophe Soumier à ce sujet et témoignages hallucinant d’entrepreneurs à propos du “racket”
http://www.bfmtv.com/economie/cri-rage-602052.html
quant on verra les résultats du cice,a qui sont versés ces fonds,il y aura un grand scandale!encore une fois on met les petites entreprises a contribution au profit des grandes.le cice était présenté comme une compensation a la hausse de la fiscalité sur toutes les entreprises:or toutes les très petites ne bénéficieront jamais du cice