La peine capitale : ce qu’en pense Ron Paul

La peine de mort contribue à déshumaniser la société et à banaliser l’idée que la vie n’a qu’une valeur relative.

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Death chair Peine de mort (Crédits NixBC, licence Creative Commons)

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La peine capitale : ce qu’en pense Ron Paul

Publié le 4 octobre 2013
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La peine de mort contribue à déshumaniser la société et à banaliser l’idée que la vie n’a qu’une valeur relative.

Par Ron Paul.

Death chair Peine de mort (Crédits NixBC, licence Creative Commons)Ceux qui croient en la toute-puissance du pouvoir militaire de l’État sont aussi des partisans enthousiastes de la peine de mort. Je trouve cela étrange : ceux qui défendent le mieux les droits des enfants à naître sont généralement les partisans les plus chauds de la peine de mort et des guerres préventives, c’est-à-dire agressives ; et paradoxalement, ceux qui estiment que la peine de mort est une atteinte au droit à la vie sont souvent les partisans les plus fervents de l’avortement.

Je reconnais sans nul doute qu’il y a une différence entre protéger la vie d’un parfait innocent, un enfant à naître, et protéger celle d’une personne généralement reconnue coupable d’un crime horrible, comme d’un assassinat ou d’un viol. La différence d’opinion correspond généralement à la ligne de partage entre conservateurs et progressistes.

Sur ce sujet mes opinions ont changé au cours des dernières années, surtout depuis mon élection au Congrès. Il fut un temps où j’affirmais simplement mon soutien à la peine de mort. À présent, mes opinions ne sont pas aussi nettement définies. Je ne soutiens pas la peine de mort au niveau fédéral, mais je ne puis constitutionnellement, en tant que dirigeant fédéral, interférer avec les différents États qui l’appliquent.

Après toutes ces années passées à Washington, je suis devenu plus conscient que jamais de l’incompétence de l’État en ce domaine et de sa propension à l’erreur. Je ne lui fais plus confiance pour requérir et exécuter la peine de mort de façon inconditionnelle. Beaucoup trop de condamnations, et pas forcément au niveau fédéral, se sont avérées être des erreurs judiciaires, et l’on s’en est aperçu seulement après avoir gardé en prison pendant des années des innocents, que l’on a libérés ensuite sur la base de preuves ADN.

Quelqu’un qui est riche, quand il est coupable, est rarement reconnu comme tel et ne finit pas condamné à mort. On croit généralement O.J. Simpson coupable de meurtre, mais il a échappé à la punition. Cela conduit à une situation où des innocents qui n’ont pas assez de moyens sont susceptibles d’encourir la peine de mort tandis que de riches coupables s’en tirent à bon compte avec l’assistance de bons avocats.

De mon point de vue, il serait beaucoup plus simple de supprimer la peine capitale et d’incarcérer le coupable à vie − au cas où de nouvelles preuves montrent ensuite qu’il y a eu erreur judiciaire. L’incarcération coûterait probablement moins cher que des recours en grâce qui traînent non pas quelques années, mais plusieurs décennies.

Il ne s’agit pas seulement des erreurs de l’État : il s’agit du pouvoir qu’il détient. Si l’État peut tuer légalement, il peut commettre à peu près n’importe quel autre acte d’une gravité comparable. Je ne crois plus qu’on devrait faire confiance à l’État pour lui confier ce pouvoir. Tout pouvoir est susceptible d’abus, et l’État a tendance à avoir la main lourde contre ses propres ennemis.

Cela ne veut pas dire que certains condamnés ne soient pas vraiment coupables et ne méritent pas la peine de mort, une peine qu’ils auraient aussi bien pu subir sur le champ lors d’une agression lourde chez un particulier en état de légitime défense.

Ce ne sont pas seulement l’ineptie de l’État, les erreurs qu’il est capable de commettre, la condamnation d’innocents, le sentiment de puissance que les juges peuvent ressentir à user de la peine de mort, l’avantage des riches sur les pauvres, qui ont influencé mon changement d’opinion. Un autre facteur est l’effet abrutissant que la peine de mort a sur le bourreau, c’est-à-dire sur la société elle-même. Elle contribue à déshumaniser la société et à banaliser l’idée que la vie n’a qu’une valeur relative. Les gens comprennent cela et pour la plupart refusent d’y adhérer, sauf peut-être par goût de vengeance.

Pourquoi les exécutions sont-elles réalisées de manière aseptisée et douce, comme si ce n’était qu’un acte médical banal ? Est-ce que le public accepterait une exécution par décapitation diffusée à la télévision ? Certainement pas. Tuer de manière délibérée, et non par légitime défense immédiate, est quelque chose qui heureusement choque la plupart des gens. Si les individus ne veulent pas regarder cela ni y participer, cela indique bien que c’est quelque chose de barbare.

Même la mort donnée par nos soldats, bien qu’ils aient été conditionnés à tuer, entraîne chez eux d’importantes séquelles psychologiques et des troubles mentaux − pire encore lorsque les personnes tuées sont des innocents passés au compte des dommages collatéraux. C’est clairement tragique et cela indique que tuer a des conséquences, même sur les vivants.

La peine de mort a vraiment un effet sur la société qui l’applique. Plus une société est civilisée, plus il y a de chances qu’elle ne pratique pas la peine de mort de façon routinière ou inconsidérée. Plus un gouvernement est autoritaire, plus il procède à un grand nombre d’exécutions.

Ceux qui soutiennent activement le droit à la vie de l’enfant à naître devraient y trouver un encouragement à revoir leur soutien inconditionnel à la peine de mort et leur soutien militant aux guerres d’agression.

Les fondateurs de ce pays, je pense, étaient en faveur de la peine de mort, bien que la façon dont la Constitution a été rédigée délègue cette décision aux États. Ils n’ont indiqué que trois crimes fédéraux dans la Constitution : la contrefaçon, la trahison et la piraterie ; ensuite on y a ajouté l’esclavage, y compris la servitude forcée, par le treizième amendement. Dans la loi sur la monnaie de 1792, la peine de mort pour contrefaçon de la monnaie a été introduite. Ce n’est pas là une application inattendue du pouvoir de vie et de mort que s’arroge l’État, trop souvent il l’utilise non contre de vrais criminels, mais plutôt contre ses ennemis.

Prenons le cas de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks. Après avoir diffusé des documents diplomatiques secrets, les longs couteaux ont été tirés. Bill O’Reilly a déclaré qu’Assange était un traître et « devait être exécuté ». Sarah Palin a dit qu’il devrait être pris comme cible « comme les talibans ». Ralph Peters de Fox News a dit : « Je voudrais exécuter les auteurs de fuites ». Mike Huckabee a déclaré : « Je pense que toute peine autre que l’exécution serait trop douce ». Glenn Beck a dit qu’Assange devrait être exécuté. G. Gordon Liddy a dit qu’il devrait être mis sur la liste des personnes à abattre.

En fin de compte, Assange n’est qu’une personne munie d’un ordinateur portable qui n’a fait que publier la vérité, des informations certes gênantes pour beaucoup de gens, mais qui n’ont nui à personne. Et c’est lui que beaucoup voudraient soumettre à la peine de mort ? L’État utilise toujours son pouvoir pour punir ses propres ennemis, mais ses ennemis ne sont pas nécessairement les nôtres.

De plus, on voit là à l’œuvre une terrible hypocrisie. L’État est-il vraiment l’institution la plus apte à se porter juge en la matière ? Qu’est-ce que cela donnerait si l’on devait punir de mort tous les fonctionnaires de Washington coupables de fausser notre monnaie ou de nous imposer des sanctions anticonstitutionnelles à travers la fiscalité ? Cela ne serait pas beau à voir ! Il vaut mieux changer notre système plutôt que de considérer comme des traîtres, et de vouloir les exécuter, des personnes comme Assange ou d’autres chercheurs de vérité.

Bien que les États aient chacun un pouvoir discrétionnaire pour punir ceux qui commettent des crimes violents, au niveau national la position en faveur du droit à la vie, pour être cohérente, devrait s’attacher à protéger l’enfant à naître, à s’opposer à l’avortement, à rejeter la peine de mort, et à combattre fermement notre politique étrangère actuelle, celle d’un empire qui a besoin de guerres d’agression impliquant la mort de milliers d’innocents. Nous nous en porterions tous mieux, et l’on aurait plus de chances d’aboutir ainsi à une société qui se consacre à la paix, au développement de la vie humaine et à la prospérité.

Extrait de Ron Paul, 2011, « Capital Punishment », Liberty Defined. Traduction Thierry Falissard.


Références :

  • Bedau Hugo Adam, 2005, Debating the Death Penalty: Should America Have Capital Punishment? The Experts on Both Sides Make Their Case. New York: Oxford University Press.
  • Jacquette Dale, 2009, Dialogues on the Ethics of Capital Punishment. New York: Rowman & Littlefield.

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  • Sidérant et touchant de naïveté, une réflexion enfantine sur le monde.

  • Pour ceux qui ne valorisent pas l’éthique et ne croient qu’à la loi du plus fort et à la vengeance exercée par l’Etat, toute réflexion éthique est « touchante de naïveté » et enfantine…

    • L’éthique en toc, au cas d’espèce.

      Ron Paul, qui a 75/80 ans ? et exercé des fonctions d’importances, le voilà qui vient avec un discours rigolo.

      J’avais 13 ans, il y a bien (très) longtemps, nous abordions ces sujets en refaisant le monde, entre temps nous avons été rattrapés par la réalité de celui-ci, vers l’âge de 13 ans 1/2 environ.

      Pour simple et seul rappel, Robert Badinter, en 1981 avait obtenu l’abolition de la peine de mort en France, sujet polémique s’il en est.
      Les débats d’alors étaient d’une qualité et d’une étendue qui font passer la réflexion Ron Paul sur le sujet pour une lamentable dissertation de collégien attardé.

      Après tout, bien venue M. Ron Paul, il n’est jamais trop tard.

      • Patronus nous explique que son mépris à lui tout seul est un argument, et aprés il se plaint de la hauteur du débat. J’adore…
        Mais si vous avez déjà les arguments, petit fanfaron, exposez les… Ou alors est ce trop vous demander que de nous donner plus que votre mépris en guise d’argument?

        Que répondez vous par exemple au sujet du fait que l’Etat veuille punir de mort la contrefacon c’est a dire, pour simplifier l’impression de fausse monnaie. Pensez vous vraiment que travailler sur une imprimante mérite la mort?
        Pensez vous vraiment que l’histoire laisse entrevoir une utilisation raisonnable de la peine de mort? Argumentez nom de bleu!

      • Très bien alors, merci de nous citer des exemples de l’étendu de ces débats à l’époque de badinter.
        La grande différence tient pour Ron Paul en l’abolition de la toute puissance de l’état et de l’autre (badinter & Co), d’un angélisme vis à vis de criminels mais surtout d’un dogmatisme marxiste, voyant dans tout bourgeois (les victimes) les vrais coupables.

        • Oups, Galt17

          Faites vous même cet inventaire, votre réflexion prouve que vous n’avez pas pris cette peine.

          Comme notre ami Mitch et tant d’autres, vous êtes dans l’interprétation, vous ne manquez pas de fixer un point goodwinnien en invoquant le marxisme, comme d’autres le fascisme.

          Je vous parle de qualité d’analyse et de réflexion sur un sujet donné, la peine de mort au cas d’espèce, je cite Badinter car arrêtez moi si je me trompe, il a été l’auteur et l’initiateur d’un débat puis d’une loi.

          Je ne vous ai pas dit que j’adhérais à l’opinion de Badinter, que j’approuvais ou pas l’abolition de la peine de mort, je dis et je persiste dans mes propos, qui sont à comparer un débat et une réflexion qui ont eu lieu en France il y a des décennies et dont les interlocuteurs d’alors avaient une toute autre profondeur de champ, Badinter inclut.

          On ne va pas relancer ce débat ici ?

          Il est de mon droit et selon mon libre arbitre, avec ma perception, à l’aune de mon vécu et de mon expérience, de dire que Ron Paul est rigolo, eu égard à son âge et aux responsabilités qu’il a exercé, de venir nous exposer ses états d’âmes avec une candeur qui en dit long sur la personne.

          C’est ma façon d’être un libéral.

          • @Patronus: Vous n’êtes pas libéral. la liberté individuelle ne représente rien pour vous. Vous êtes juste un bonhomme qui pense en savoir plus que les autres: un YAKA.
            Yaka rétablir la peine de mort
            Yaka interdire les femmes de porter le voile
            Yaka se débarasser des mususlmans
            yaka…

            Votre argument se résume au mépris.

            Oui c’est votre droit de dire que Ron paul est une rigolo, et cäest de notre droit de vous dire que vous êtes une vaste blague, un donneur de lecon qui refuse de rentrer dans le débat. Vous n’etes pas ici pour discuter mais pour répandre votre fiel méprisant sous couvert d’anonymat sur internet. Vous pouvez appeler ca « votre manière d’etre libéral » si vous voulez, moi j’appelle ca des infantillages et des propos de bistrot d’un vieux frustré qui a oublié que les rides et les cheveux blancs ne sont pas suffisants pour donner du poids à ses mots.

            Vous ne remplissez pas la gamelle intellectuelle. Vous vous contentez de ronchonner et de nous dire que « C’etait mieux avant ». Ca suffit pas pour vous qualifier de libéral.

            Par contre effectivement vous pouvez jouir de votre liberté d’expression. Ca ne fait pas de vous un libéral. Même les suppots de Besancenot peuvent poster ici. Ils ne sont pas libéraux pour autant.

          • C’est bizarre je ne me souvient pas du tout de cette immense profondeur de débats à l’époque…un problèeme de méoire sans doute…D »bat qui se résumait entre d’un coté :
            – Les meurtriers doivent payer pour leur crimes
            et de l’autre
            – Tuer les gens c’est mal

      • Patronus : « Les débats d’alors étaient d’une qualité et d’une étendue qui font passer la réflexion Ron Paul sur le sujet pour une lamentable dissertation de collégien attardé. »
        ——————————-
        Des débats de qualité en France, avec les politicards et les merdias qu’on a ??? C’est sûrement parce que tu étais un collégien attardé à l’époque, même les annonces météo devaient te fasciner.

        Sinon, t’habites pas Marseille par hasard (tu sais, là où il y a tellement de sardines que ça bouche le port) ?

      • @ Patronus :

        vosu n’exposez pas d’arguments, vous citez Badinter en pensant que c’est lui qui a tout dit sur la peine de mort ???

        Mais à 13 ans, vosu étiez parfaitement incapable (à moins d’être pic de la mirandole) de comprendre les tenants et les aboutissants de ces arguments.

        Mais bon, passons. Badinter a juste repris les arguments (en les marxisant légèrement) du libéral du 18 ième siècle qu ia déjà totu dit sur le sujet, et qui reste indépassable, et le fondateur du droit moderne :

        Cesare Beccaria (des délits et des peines).

        Il est intéressant de lire et relire ce formidable ouvrage, où l’on découvre que si Beccaria est contre la peine de mort et pour la perpétuité, ce n’est absolument pas selon les arguments développés aujourd’hui …

        lisez le et on en rediscute … C’est réellement indépassable.

        bien cordialement,

        • @ Stéphane
          Ne m’imposez pas vos propres limites, qui puis je si à l’âge de 13 ans vous n’étiez pas apte à aborder certains sujets de société, y compris la peine de mort.
          A l’époque et dans mon entourage, les sujets de société et politique étaient notre quotidien, le curieux c’est que cela semble vous poser problème ?

          Merci pour vos conseils de lecture.

      • Bon le texte n’est qu’une traduction mais c’est vrai que ça fait un peu concon comme réflexions sur un problème aussi grave.

      • Mon très cher Mitch

        Pour qui aura pris le soin de lire mes interventions, il n’y a évidemment un fossé entre ce que vous pensez que je pense… et la réalité de mes propos.

        Il y a peut être ma phrase, au sujet de Ron Paul : « adolescent attardé » (à mettre dans le contexte), qui aura ouvert en vous de vieilles cicatrices ? mystère.

        Ron Paul me fait rigoler et j’en ai bien le droit, que voulez vous, mes références et réflexions sur les sujets qu’il aborde sont ailleurs et bien antérieures aux siennes, surtout que le bonhomme, 78 printemps, renseignements pris, en est inquiétant de naïveté, eu égard à son passé.

        Sous peu, il va découvrir la roue, il ne faut pas désespérer.

        Je cite Badinter et c’est la bronca, évidemment j’engrange 300 points de bonus en me faisant traiter de marxiste, un peu avant sur une autre rubrique au sujet de Louis XVI je fus traité de royaliste et de fasciste.
        Goodwinnien en diable.

        C’est fou, chez certains, ce besoin de poser des étiquettes, et ça se dit libéral.

        Citant Badinter, je fait référence à un débat d’alors (1980 et même avant), les intellectuels Français qui ont animé lesdits débats, tout comme il le furent dans l’espace public avaient une autre dimension, et ce bien avant que Ron Paul fasse son coming out.

        Ca ne vous plait pas ? sachez que cela me conforte d’avantage dans mon opinion.

        Soyez persuadé de mon exacte considération, Monsieur Mitch ? car c’est votre nom de famille, c’est ça ?

    • Ethique au sens grec: disposition de la psyche au moment crucial
      concept individulo-centré

      Ne pas confondre avec « ordre moral », c’est à dire pure angoisse d’origine sociale

      Qui songerait à interdire ce qui ne tente aucune âme?
      En clair, pourquoi le « tu ne tueras point »? ( la question n’est pas la « valeur » de la vie humaine, ça ne veut tout simplement rien dire..)

  • Il nous manque en France des politiciens ayant la même honnêteté intellectuelle

  • Ron Paul aborde la question non seulement sur un plan éthique, mais aussi sur un plan politique. Confier la peine de mort à l’Etat aboutit à lui donner beaucoup trop de pouvoir. On voit ce qu’il en est quand certains proposent d’exécuter Assange, Snowden, etc.

  • « De mon point de vue, il serait beaucoup plus simple de supprimer la peine capitale et d’incarcérer le coupable à vie − au cas où de nouvelles preuves montrent ensuite qu’il y a eu erreur judiciaire. L’incarcération coûterait probablement moins cher que des recours en grâce qui traînent non pas quelques années, mais plusieurs décennies. »

    Toutes les solutions sont assez inefficaces et posent des problèmes.
    – Déjà, rien ne dit que passer une vie entière en prison soit préférable à une mort rapide.
    – Espérer un retournement en cas d’erreur judiciaire implique que les enquêtes policières continuent (avec quel argent ?) et/ou qu’on attend un hypothétique miracle.
    – Garder des criminels à vie en prison posent de nombreux problèmes, en premier lieu économique (construire des prisons et les entretenir, avoir du personnel de garde et nourrir les prisonniers); d’ordre sécuritaire à l’intérieur des prisons (si vous êtes déjà condamné à vie, qu’est-ce qui peut vous arriver de pire ?)

    Les crimes graves étant rarement commis devant une foule de témoins ou devant caméras, toute décision de justice sera toujours sujette à caution. On ne sera jamais sûr à 100% de la culpabilité de quelqu’un.
    La justice des pays développés n’est pas parfaite et ne le sera peut être jamais, mais alors que faire ? Rien, parce qu’on prend le risque de condamner une personne à tord ?

    Les hommes quand ils rencontrent un problème, essaient de le résoudre. Des moutons sont retrouvés égorgés dans tel massif, on tue deux ou trois loups qui passaient par là. Y a t-il eu une enquête policière et des preuves scientifiques que c’était bien ces loups les responsables du massacre ? Non bien sûr, il fallait juste régler le problème et calmer les bergers locaux. Justice a été faite.
    On prend plus de gants avec les loups humains bien sûr. Mais il faut bien régler les problèmes…

    Tel couple bat à mort sa petite fille, tel autre organise le viol (en prison) du petit garçon… Ces gens là nous sont-ils indispensables ?

    Je pense que non et ça me fait mal de payer des impôts pour les entretenir dans une prison en attendant qu’ils sortent même 20ans plus tard.

    Plus jeune, j’étais contre la peine de mort, parce que je pensais et pense toujours que l’exemplarité de la sanction n’a pratiquement aucune portée. Maintenant je ne suis plus contre, je m’en fous. L’abolition n’a rien changé dans ma vie et dans celle de la plupart d’entre nous. Les assassins eux continuent de l’appliquer sans procès et dans des conditions sordides.

    • Abitbol : « Je pense que non et ça me fait mal de payer des impôts pour les entretenir dans une prison en attendant qu’ils sortent même 20ans plus tard. »
      ————————–
      Pareil. Mais les arguments de Ron Paul me touchent. Le bon compromis, ce serait d’abolir la peine de mort mais rétablir les travaux forcés et les bagnes (mais aux conditions modernes).

      Enfermer à vie les gens sans activité, c’est tout simplement inhumain, ceux qui prétendent que c’est pour leur éviter la peine de mort, par humanité, sont des sadiques.

      • @Minitax
        « Enfermer à vie les gens sans activité, c’est tout simplement inhumain »

        Hahaha, il est vrai que pour le commun des mortels c’est vrai en général (et encore plus pour vous j’imagine), mais bon, je soupçonne que certains s’arrangent fort bien de ne rien faire.

      • Il faut se garder de transformer les travaux forcés en esclavage à bon compte. L’Etat pourrait être tenté d’inventer des crimes imaginaires sans victime (au hasard, crime d’émission de CO2), histoire de placer une bonne part de la population en travaux forcés à son service. C’est une dérive du même ordre qu’on observe à propos du chômage, quand des politiciens veulent contraindre les chômeurs aux TIG, alors que ces mêmes politiciens provoquent sciemment le chômage avec leurs lois et règlements stupides.

        S’ils travaillent, les travaux des prisonniers doivent être limités à leur subsistance (nourriture, habillement, logement), selon un principe d’autonomie de la prison vis-à-vis du monde extérieur, inspiré de certaines organisations monastiques.

        Ceci permettrait de concilier l’intérêt de tous : les prisonniers ne seraient pas mis en situation d’inactivité inhumaine, 23 heures par jour, le fruit de leur travail ne profiterait qu’à eux-mêmes, tandis que le coût de la prison serait réduit pour la collectivité.

        • @Cavaignac
          Je parlais de travaux forcés pour les condamnations à morts commuées en prison à vie, pas de travaux forcés pour tous les prisonniers.
          De toute façon, le problème ne s’est jamais posé en terme de risque d’abus de travailleurs forcés, vu que les prisonniers actuels se battent pour avoir un boulot, en nombre largement insuffisant par rapport à leur demande, situation absurde alors même que la France possède de millions d’ha à défricher.
          Les prisonniers voulant travailler sont en nombre largement suffisant pour rendre le système pénitentiaire auto-suffisant (financièrement parlant) sans rendre la société victime deux fois : une fois pour le crime commis et une deuxième fois pour nourrir loger et blanchir le criminel !
          Et ne dites pas que ce ne serait pas possible hein, parce que vous savez très bien que c’est faux.

    • Quels assassins ? Ceux qui le sont de part l’intime conviction de quelques péquins sur lesquels se défausse le pouvoir pour ne pas à avoir répondre d’une éventuelle erreur?

  • Pour ma part, je trouve magnifique la synthèse sur le débat opérée dans le « petit dictionnaire des débats interdits (mais légaux) », disponible en ligne:

    http://www.enquete-debat.fr/archives/diffusion-inedite-du-chapitre-sur-la-peine-de-mort-du-petit-dictionnaire-des-debats-interdits-mais-legaux

    Tout individu souhaitant prendre part au débat sur la peine de mort devrait commencer par compulser cette page histoire d’éviter les redites, tant les mêmes arguments sont rabâchés de part et d’autre.

    Maintenant, pour Ron Paul: je trouve ses arguments faibles, et en évitant de répéter encore les arguments pro-peine de mort cités dans le dictionnaire plus haut:

    1. L’Etat est faillible mais cet argument est fallacieux, parce qu’on peut l’appliquer à toute peine infligée. Est-il plus souhaitable d’être prisonnier à vie ou condamné à mort lorsqu’on est innocent? Cela se discute, d’abord parce que des prisonniers à vie aimeraient bien se suicider (ce qui en dit long sur « l’humanisme » de ce genre de peine) et ensuite parce qu’une peine de prison à vie, perçue comme « moins grave » dans l’opinion, ne sera pas associée à autant de recours, d’examens et de vérifications qu’une condamnation à mort. En d’autre termes, moins la peine est grave moins les vérifications sont scrupuleuses. On ne demande pas de réouverture du procès un siècle après les faits pour une peine de prison de 3 ans… Est-ce à dire que l’erreur judiciaire n’existerait pas pour ce genre de peine? J’en doute.

    Le débat sain sur la peine de mort doit exclure l’erreur judiciaire, et si on inclut l’erreur judiciaire, alors il faut aussi évoquer toute peine infligée par le système pénal. On ne peut pas débattre honnêtement en ne considérant les erreurs judiciaires QUE pour la peine de mort.

    Et il faut aussi arrêter l’hypocrisie, il y a des gens « éligibles » pour une condamnation à mort dont la culpabilité ne fait AUCUN doute.

    2. Même lorsqu’elle est inexistante dans le code pénal, la peine de mort existe et est infligée par les agents de l’Etat. Il suffit qu’une arrestation « dégénère » ou qu’un suspect ait vaguement manipulé un objet pouvant faire croire au flic qu’il était en danger… Et boum. Cela arrive régulièrement. Je doute que 100% de ces bavures en soient réellement.

    3. La malfaisance de l’Etat est avérée, mais croire qu’il suffit de retirer la peine de mort du code pénal pour l’arrêter est risible. Si un Etat vire totalitaire, il réintroduira la peine de mort comme bon lui semble, point. La question de la peine de mort ne se discute que dans une société libre et démocratique, dans une société totalitaire elle ne se discute pas puisqu’elle est décidée par l’élite au pouvoir.

    4. L’argument utilitariste de la peine de mort est discutable, de même que ceux autour du coût d’une peine de mort. Certains affirment mordicus que la peine de mort est inutile, mais on peut citer des études disant le contraire, comme cet exemple remarquable d’honnêteté intellectuelle:

    Pour Naco Mocan, un professeur d’économie à l’Université du Colorado à Denver : « La science amène réellement une conclusion… c’est sans équivoque. La conclusion, c’est qu’il y a bien un effet dissuasif. »
    Une étude de 2003 dont il était co-auteur, et une nouvelle étude des données en 2006, a établi que chaque exécution signifie en 5 homicides de moins, et une sentence commuée 5 homicides de plus. Il déclare: « Les résultats sont solides, ils ne vont pas s’en aller. Je suis opposé à la peine de mort. Mais mes résultats montrent que la peine de mort a un effet dissuasif. Qu’est-ce que je devrais faire? Les cacher? »

    Au moins conviendra-t-on que la Peine de mort est la seule façon certaine d’empêcher la récidive.

    Je prend pour miens les mots de Maurice Druon: “Depuis qu’on a supprimé la peine de mort, tout le système pénal est décalé. Elle en était la clé de voûte. On la lui a ôtée ; il s’effondre. […] En fait, on privilégie la vie de l’individu par rapport à celle de la société.”

    Voilà, c’était mon point de vue, je vous laisse le plaisir de dépecer mes arguments. 🙂

    • Au moins, contrairement à Patronus, vous avez des arguments. Pas juste du mépris.

      1Dire que la prise en compte de l’erreur judiciaire est fallatieux me semble etre un argument contestable. On peut libérer un prisonier, on ne peut pas réssuciter un mort. On peut dédommager un prisonnier injustement enfermé (même si ca ne lui rendra pas sa jeunesse), on ne peut rien faire du tout pour un mort.
      Il y a la une différence fondamentale entre une peine de prison et une peine de mort (de même qu’un chatiment physique type amputation de la main). Ainsi, lorsque vous dites que parler de l’erreur judiciaire est un argument non recevable parce qu’il remettrait la totalité des peines en cause, c’est vraiment faire fi de cet aspect en particulier.
      Vous dites que les controles sont plus scrupuleux pour les peines de mort que pour la prison a vie… Ca me fait bien marrer ca. Les prisoniers qui ecrivent des centaines de lettres, qui sont soutenus par leurs proches, dont les enfants se battent pour les revoir ne générent t’ils jamais aucun résultat? Ne font ils jamais réviser de procès? Les morts se débattent ils plus que les prisoniers?

      Certes il y a des condamnés qui ne font aucun doute. Et parmi ceux cis il y avait Patrick Dils. Il avait avoué à plusieurs reprises, Il avait choisi la bonne arme du crime, les juges étaient sincèrement convaincus de sa culpabilité. Et alors? Condamné à la peine de mort, il serait mort. Aujourd’hui il a une seconde chance. Alors bien sur il y a Charles Manson, Dutroux, Fourniret etc… Je vous le concede. On peut pourtant les garder dans des prisons très bien sécurisées. Ca se fait aussi.

      2.Bien sur que la eine de mort existe lorsque l’on résiste aux force de l’ordre. Essayez de résister par tous les moyens à une saisie de vos biens avec policiers pour impots impayés: la meilleurs défense étant l’attaque, si vous vous contre attaquez la police, on vous tirera dessus. Vous serez exécutés pour impots impayés. Oui, toute loi, même la plus anodine est appliquée sous peine de mort. Je suis parfaitement d’accord avec cette affirmation. Il y a cependant une différence entre un forcené qui combat la police, et une personne aux arrêts menottée qu’on place sous la lunette de la guillotine. Il y en a un qui est potentiellement un danger immédiat sur la police, et l’autre qui a été neutralisé, qui est menotté etc…

      3: QUi a dit que la malfaisance de l’Etat serait arrêtée par läabolition de la peine de mort? Est ce le propos de Ron paul. On a ici un exemple flagrant de « strawman fellacy ». Vous répondez à un argument jamais énnoncé… Aprés, on peut quand même le commenter: Effectivement ca ne résout pas le problème de la malfaisance de l’Etat mais ca réduit un peu les moyens dont l’Etat dispose pour nuire.

      4 Je vous rejoins sur le coté utilitariste et particulièrement la question des couts. Cette question est parfaitement accessoire au regard des enjeux, que ce soit la vie des innocents assassinés par des meurtriers ou des victimes d’erreurs judiciaires. Mettre la vie d’humains en balance avec quelques menues dépenses quand on répand des milliard en gabegie est parfaitement incohérent.

      Pour ce qui est de la dissuasion, je comprend l’argument et même s’il est valide scientifiquement (ce que je veux bien croire), je trouve qu’il est quand même bancal. Soit la justice punit des crimes effectifs, soit la justice condidère tout citoyen comme des criminels en puissance quil faut dissuader de commettre des crimes en répandant le sang. La dissuasion est bien plus forte quand on sait quÄon va forcement se faire prendre quelle que soit la peine encourrue (elle est toujours relativement lourde en cas de meutre ou de viol par exemple), que la gravité de la peine elle même. Par ailleurs, je ne suis pas certain quÄune peine REELLE de prison a vie soit effectivement plus appréciable qu’une éxécution, sauf si on est innocent et qu’on espère bien faire reconnaitre cette innocence.

      Merci d’avoi exposé des arguments,

      @Patronus: prenez en de la graine! Stephane Montabert ne nous donne pas du propos de bistrot, et jaim beau ne pas etre d’accord avec lui, je reconnais qu’il a le mérite de remplir la gamelle intellectuelle. Chose dont vous semblez incapable jusqu’a preuve du contraire.

      • L’argument de l’erreur judiciaire est juste mais ne doit pas être exagéré. Un condamné à mort n’est pas exécuté en sortant du tribunal, il y a des années voire des décennies entre la première condamnation et la mise à mort réelle, si elle parvient jamais – avec autant de temps pour de nouveaux examens.

        Bien sûr, il peut y avoir des erreurs, et je vous accorde volontiers que l’erreur est humaine, mais prétendre que cela invalide la peine de mort par principe est absurde. C’est aussi idiot que vouloir interdire l’automobile à cause des accidents de circulation, la possession des armes à cause des accidents domestiques ou la vaccination à cause de réactions allergiques potentiellement fatales (les exemples d’abus du principe de précaution peuvent se décliner quasiment à l’infini.)

        Votre exemple de Patrick Dils est extrêmement mauvais parce que tout ce que vous avez réussi à dénicher est le cas d’un homme condamné à tort certes, mais qui n’a pas été condamné à mort. « Il l’aurait été » affirmez-vous, moi je n’en sais rien. Ensuite vous citez des meurtriers qui n’ont pas et ne seront jamais punis à la hauteur de leurs crimes. Pour un Patrick Dils, combien de Marc Dutroux ou d’Anders Breivik?

        Aussi, je ne crois pas avoir utilisé de « strawman fallacy » en évoquant la malfaisance de l’Etat dans les propos de Ron Paul ; je les ai juste compris ainsi. Le fait est que dans une société démocratique comme les Etats-Unis on peut débattre et décider de la peine de mort, dans une société non-démocratique comme la France on ne peut ni débattre publiquement ni faire de référendum sur la peine de mort.

        Comme le précise le Petit Dictionnaire des Débats Interdits (point 15) beaucoup de pays dits ‘non-démocratiques’ ont aboli la peine de mort, comme l’Angola, l’Azerbaïdjan, Haïti, le Mozambique, la Namibie et bien d’autres. A contrario, il existe des pays civilisés comme les USA ou le Japon où la peine de mort existe toujours. L’absence de peine de mort n’est pas, contrairement à ce que nous vendent les anti-peine de mort, la preuve d’un degré supérieur de civilisation – à moins de lorgner dans des directions toutes différentes lorsqu’on parle de civilisation plus « avancée ».

        Ron Paul le remarque avec astuce en montrant par la posture souvent pro-avortement des anti-peine de mort que le rejet de la peine de mort n’est pas motivé par un respect inconditionnel de la vie humaine.

        Je pense même que c’est le contraire puisque combattre la peine de mort – et donc sa valeur d’exemple – revient à encourager la pratique de crimes pour lesquels le système judiciaire n’a pas de punition suffisante. En d’autres termes, permettre la récidive des meurtriers ET l’émergence de nouveaux meurtriers ET lutter pour le « droit à l’avortement » n’est pas contradictoire ; cela relève au contraire d’une même logique misanthrope, cherchant à nuire à la société et aux êtres humains en général par tous les moyens possibles.

        Je finirai avec la remarque astucieuse de René Barjavel : ” Les adversaires de la peine de mort guillotineraient volontiers les partisans de la peine de mort.”

      • Permettez-moi de m’immiscer: Vous me semblez négliger un point capital, celui de la souveraineté de l’État.

        Il n’est pas exact qu’on ne puisse être condamné à mort en France, on peut l’être par un imam ou un ayatollah (français ou étranger), ou par un chef mafieux (éventuellement emprisonné).
        La menace la plus grande étant celle de l’islamisme, puisqu’il remet en cause l’existence même de l’État régalien à l’occidentale, alors que le crime organisé a intérêt à la stabilité du système qu’il parasite…

        L’État est seul détenteur légitime de la coercition sur notre sol, selon notre conception de l’ordre. Mais la force de nos convictions ne doit pas nous interdire de voir la réalité.

        Je suis contre l’abolition de la peine de mort parce que j’estime que cette abolition affaiblit trop l’État contre ses ennemis.
        Je souhaite que l’État remplisse sa mission en recourant le moins possible à la peine de mort; mais je rejette le dogmatisme selon lequel ce minimum est zéro quoi qu’il arrive.

        Qui veut faire l’ange fait la bête: Ce dogmatisme contre la peine de mort aura fait beaucoup plus de mal que la peine de mort lorsqu’il sera abandonné, et je crains qu’alors il se produise un accès de l’excès inverse.

        Le parallèle avec l’avortement de masse (20% des grossesses, un foetus tué pour 4 qui voient le jour, alors qu’il est de bon ton de s’indigner de la souffrance des rats de laboratoire…) est évidemment disproportionné, non seulement à cause de al parfaite innocence des victimes, mais surtout du nombre – il va de soi que les chrétiens se révolteraient si on exécutait les criminels à tour de bras.

        Observons ici un phénomène assez général: Le dogmatisme est le fait des athées, non des chrétiens, dont le point de vue est raisonnable (oui à la peine de mort régalienne, mais avec la plus grande parcimonie).

        • « Observons ici un phénomène assez général: Le dogmatisme est le fait des athées, non des chrétiens, dont le point de vue est raisonnable  »

          Fucius, écrire des foutaises est à la portée de tous, pas la peine de vouloir gagner le concours à tout prix.
          Pour parler des athées et des chrétiens, il faudrait les connaitre tous et en plus savoir ce que chacun pense…
          Associer dogme et athées est la preuve d’une malhonnêteté patente. Il n’y a pas de bible des athées, pas d’église, pas d’ordre, rien.
          Il n’y a pas de croyance athée. L’athéisme est justement l’absence de croyance. Un religieux développe des hypothèses et les tient pour vraies. Un athée se refuse à cette pratique, il accepte l’absence de réponse à ses questions et ne formule pas d’hypothèse invérifiable.
          Le phénomène est dans votre tête. Quand vous l’observez, vous avez forcément les yeux fermés.

    • Il faudrait vraiment ce mettre dans le crane que l’économétrie est une escroquerie.

  • « Tuer de manière délibérée est quelque chose qui heureusement choque la plupart des gens »
    C’est faux. Il n’est que de se souvenir des grandes exécutions en place de grève où le peuple se bousculait et où l’élite s’arrachait à prix d’or les balcons avec la meilleure vue.

    • Dans une époque plus récente, on peut évoquer les pendaisons publiques, les visites du corps de Kadhafi, ou simplement le lynchage de coupables par la foule elle-même, comme les trois hommes brûlés vifs à Madagascar ces jours-ci.

  • Avec un certain biais je me serais attendu à ce que Ron Paul soit un ardent défenseur de la peine de mort et je me trouve, comme on dit chez nous, étonné en bien.
    Ses arguments sont loin d’être simplistes – d’autant plus qu’il évite les arguments moraux qu’avait utilisés R. Badinter en son temps – et celui de l’État punissant ou se vengeant de ses opposants n’est pas sans valeur.
    Celui-ci n’est pas cité dans le « petit dictionnaire des débats interdits (mais légaux) » cité par M. Montabert.

    Avec J. Assange il se trompe: un citoyen australien ne saurait être un traitre à la patrie américaine… Un espion peut-être, ou un « unlawful combatant » selon l’ignoble Patriot Act, mais dans l’intérêt de quelle puissance étrangère?

    • On peut être d’accord avec les arguments de Paul et en conclure que la peine de mort est à employer avec retenue.
      L’abolition est une position extrême.
      Qui veut faire l’ange fait la bête.

  • Merci, Contrepoints, d’avoir publié cet article; Merci @Thierry Falissard, pour cette traduction….Je pense souvent à Roger McGowen, j’éspère qu’il va être libéré prochainement…http://www.rogermcgowen.org/francais.html

  • La peine de mort n’est de toute façon appliquée qu’avec retenue dans la plupart part des pays(USA,Inde Botswana ,Chine Japon)…Car si on croise le nombre de crime passible de mort et le nombre de condamnation et d’exécutions effective on dépasse rarement 10% des cas ou la peine capitale est effectivement appliquée.. et 20% des cas ou elle est requise par le parquet..Donc l’effet dissuasif (si existant car contradictions dans les études) et rétribution fini!Les vrais partisans de ce châtiment sont pour une application systématique des la fin du jugement comme en Iran ou dans certains états islamistes intégristes( Mme le Pen ou GW Bush sont décidément mous suivant ces critères)….Quand à la « pyramide « des peine elle fut en réalité abolie en 1791 lorsque les révolutionnaires ont supprimer les supplices et les peines corporelles.Voila les choses qui doivent être dites à ce sujet.Quand à moi je considère qu’en temps de paix on ne peut plus appliquer ce type de peine car les états sont de plus en plus liberticides sans compter (voyer l’affaire de l’opposant au mariage gay Nicolas Bruss condamné pour des raisons politiques) les risques de lynchages judiciaires (voir les faits divers récents).Je préfère en tant qu’utilitariste que les criminels les plus dangereux soient déportés ou travaillent le restant de leur vie au profit des victimes et de la société.

  • Je ne comprend pas comment un libéral peut donner le droit de vie ou de mort à l’état et à ses représentants !

    • Alors vous ne comprenez pas qu’un libéral peut donner le droit de saisir tous les biens d’une personne, de la ruiner, à l’état ou ses représentants.

      Et vous ne comprenez pas qu’un état puisse enfermer à vie, donc à mort, une personne ayant commis un crime odieux.

      Donc, voulez-vous faire relâcher Marc Dutroux?

      Libéral ou pas, soyez sérieux.

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