Contrairement aux clichés des démocrates complaisamment répandus par la presse, démocrates et républicains sont tous deux responsables du shutdown du gouvernement américain.
Un billet d’humeur de Nicolas Nilsen.
On pense toujours que les sujets monétaires et budgétaires sont incompréhensibles et ennuyeux. Ils sont passionnants au contraire ! Et les derniers épisodes du « shutdown » gouvernemental américain sont très instructifs à cet égard : parce qu’ils soulignent l’avancée stupéfiante de la propagande gouvernementale engagée pour manipuler l’opinion publique. La pensée dominante est désormais bien rodée, et bien relayée par les grands médias complaisants : l’État doit continuer à intervenir massivement dans l’économie ; l’État doit continuer à dépenser toujours plus ; l’État doit s’endetter toujours davantage – pour que le pays aille mieux évidemment. Ceux qui sont contre (sous-entendu les méchants Républicains à la Chambre) sont non seulement responsables du shutdown gouvernemental, mais ils organisent en plus un « sabotage économique » du pays (ce sont les termes exacts utilisés dans les mails envoyés par Obama pour demander aux citoyens de tweeter leur indignation à leur représentants républicains et leur dire : « maintenant c’est assez ». Bonjour l’intox.
Persuadés qu’ils sont des « États-providence » et que plus ils interviennent mieux cela ira, les gouvernements veulent continuer à augmenter sans fin leurs dépenses. Mais ils n’ont que trois moyens pour cela :
- d’abord augmenter les impôts (mais c’est de plus en plus difficile comme on le voit en France avec le ras le bol fiscal grandissant),
- ensuite faire tourner la planche à billets (mais ça crée de l’inflation et mange le pouvoir d’achat qu’ils prétendent garantir par ailleurs),
- enfin augmenter la dette (qui est déjà , en France, à près de 2 000 milliards €)… Mais comme la croissance ne revient pas, comme les ressources fiscales ne rentrent pas, il faut bien s’arranger pour relever ce maudit plafond de la dette !
Les Démocrates continuent de présenter l’augmentation du plafond de la dette comme un succès, alors que c’est de toute évidence un aveu d’échec
Aux USA, la grande idée des Démocrates américains en ce moment, c’est de dire que le plafond de la dette devrait être automatiquement relevé dès lors qu’il est atteint. « On ne devrait même pas avoir à le négocier » a déclaré Nancy Pelosi (qui est le leader de la minorité Démocrate à la Chambre des représentants). Mais si le plafond de la dette était relevé sans débat chaque fois qu’on s’en approche, cela équivaudrait à ne pas avoir de plafond du tout ! Et donc c’est de l’hypocrisie pure et simple. Mais compréhensible, car aucun parlementaire n’a évidemment le courage de voter la suppression du plafond, qui signifierait, implicitement, valider l’accroissement sans fin d’une dette publique qui plombe la Nation ! Ils préfèrent donc maintenir un vote de frime sur le relèvement du plafond et continuer à donner l’illusion qu’ils se battent farouchement pour limiter la quantité d’argent qui peut être empruntée !
Chacun voit bien que c’est juste un écran de fumée car ils relèvent le plafond à chaque fois ! Mais ça leur permet de faire tout un show parlementaire relayé par les grands médias : démocrates et républicains font semblant de se battre, pour se féliciter à la fin d’avoir heureusement évité la catastrophe à la Nation en relevant le plafond de justesse : « regardez, on a mis nos querelles de coté et on a réussi à sauver le pays par un vote bi-partisan ! » Alors qu’ils créent une crise, avant de dire que c’est grâce à eux qu’elle a été évitée… Mais ils ne disent jamais que c’est une catastrophe d’enfoncer encore davantage le pays sous une montagne de dettes ! Le plafond de l’endettement est relevé, ils enfoncent le pays et ils se félicitent !
Les responsables du shutdown seraient évidemment les méchants Républicains qui « sabotent l’économie » en voulant réduire les dépenses
La propagande gouvernementale a ces derniers jours atteint des sommets : arriver à faire croire que les républicains — qui demandent une réduction des dépenses de l’État — sont de dangereux irresponsables qui « sabotent l’économie » en provoquant un shutdown qui empêche le pays de payer ses factures ! Personne dans les médias ne remet en cause cette attitude extrêmement violente et partisane, ni ne demande pourquoi continuer à relever les dépenses ou augmenter la dette serait, au contraire, super cool !
Le dernier mail que j’ai reçu de l’équipe de BarackObama.com, le 4 octobre, dit explicitement qu’au quatrième jour du shutdown, il faut que tous disent aux républicains que c’en est assez maintenant (« enough already »), qu’on les submerge de tweets leur rappelant que le job du Congrès est de financer le gouvernement, qu’ils l’empêchent de payer ses factures, qu’ils sont responsables du shutdown et qu’ils « sabotent l’économie » — rien que ça ! ….
Pour tous les médias, ce sont évidemment les républicains qui ont mis « un pistolet sur la tempe » des gentils démocrates, et provoqué un « shutdown » qui met la Nation en danger. Mais la Chambre républicaine n’est évidemment pas plus responsable que le Sénat démocrate que personne ne blâme de provoquer le shutdown. Alors que si on regarde les faits, on voit qu’à l’exception du programme Obamacare, la Chambre républicaine a voté le budget et donné les moyens au gouvernement. Le Sénat aurait donc très bien pu voter également ce budget et Obama le signer : et il n’y aurait pas eu de shutdown !
En refusant tout compromis, et en exigeant qu’on leur donne 100% de ce qu’ils demandaient, les sénateurs démocrates sont tout aussi responsables du shutdown
Ils n’ont donc pas voté le budget pourtant voté par la Chambre. En fait, ils sont tous les deux responsables du shutdown : républicains et démocrates. Avec, c’est vrai, une prime à la bêtise crasse de ces républicains, totalement nuls en relations publiques et incapables d’expliquer à l’opinion publique qu’ils voulaient moins de dépenses, donc moins de gouvernement mais – à part quelques radicaux du Tea Party – pas un shutdown du gouvernement !
Avant de crier à la catastrophe et de faire pleurer sur un pauvre petit Panda qui risque de mourir dans un zoo parce que le gouvernement ne peut soi-disant plus payer ses factures, ils feraient mieux de passer au crible, comme la France devrait le faire également, toutes les dépenses inutiles des différentes agences gouvernementales… Ou le salaire du projectionniste de la Maison Blanche qui doit évidemment continuer d’être payé parce que le Président ne sait pas où est le bouton « play » sur son lecteur de DVD. Je plaisante évidemment, et il y a des dépenses plus importantes que cela, mais puisqu’on veut nous faire pleurer sur la vie d’un petit panda qui serait compromise par le shutdown, parlons du salaire du promeneur des deux chiens du Président… Toutes ces dépenses, nous disent-ils sont indispensables à la vie et à la sécurité de la Nation. Pas une ne doit être supprimée. Et naturellement il faudra relever le plafond de la dette pour continuer à financer toutes ces dépenses. Et surtout vite arrêter le shutdown qui va conduire à laisser mourir un pauvre petit panda !
En France, côté État en faillite, c’est encore pire mais là , pour une fois, on parlait des États-Unis !
- Le « shutdown » américain donne la fièvre aux étatistes français
- Les États jouent au Monopoly avec les économies
- Une nouvelle prime pour les jeunes ? Bientôt tout sera gratuit !
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Si les Américains laissent crever un panda, ça va refroidir considérablement leurs relations avec la Chine.
Je plaisante à peine.
exact. je croyais qu’où qu’ils soient, les pandas étaient propriété de le Chine…
Bon rien à voir avec le shutdown!!
Obama et Hollande même combat! Je suis effaré que le pays de la liberté copie la politique socialiste de la France. Cet Obama est vraiment un nul dangereux, d’autant plus qu’il contrôle la planche à billets.
Sur la forme quand personne ne veut lâcher du lest, la négociation est forcément impossible. Obama n’accepte aucun changement à son budget et les Républicains ne cherchent pas des économies ailleurs que sur le très politique Obamacare, on peut donc se demander si la démarche est politique ou économique, la situation est aussi simple que cela!
Maintenant pondre une loi fin 2009 avec application fin 2013 est par définition à risque. Personne n’aurait songé en octobre 2013 de sucrer le budget d’Obamacare s’il avait été appliqué dès le début 2010.
Sur les conséquences, je réside aux USA et je peux vous dire que le quotidien des Américains n’est pas bouleversé (sauf peut-être à DC) pour la bonne et simple raison que les services publics sont assurés pour l’écrasante majorité par les Etats, les comtés et les municipalités qui ne sont pas concernés par le Shutdown. Les écoles sont ouvertes (contrairement à ce que j’ai lu dans un article d’Atlantico), la police est là , idem pour les employés du DMV, etc…Et l’USPS, seule agence fédérale dont la fermeture pourrait embêter, distribue toujours le courrier.
Pas de doute, Oblabla est bien un socialiste.
Et la perversité du socialisme devient insupportable.
Jus’qu’où veulent-ils tout contrôler ?
Quel part de dépense publique dans le PIB ?
Hollande a bien caché son jeu, mais par le choix de ses ministres (Taubira, Peillon …) il s’est avéré être un extrémiste.
Idem pour Oblabla et son « you didn’t build that », et surtout Obamacare, immense bureaucratie fédérale appelée à enfler et détruire tout le système de santé américain.
Tout cela se ramène à leur foi dans la planification centralisée plutôt que le marché.
Il faut cesser de leur céder, quoi qu’il en coûte – ils n’apprendront jamais, ils ne rendront jamais le terrain perdu.
La faillite maintenant plutôt que la misère plus tard.
On peut analyser à l’infini, mais la réalité est plus simple.
Il n’y aurait pas eu de shutdown si Obama n’avait refusé tout budget si son nouveau jouet ne passait pas à l’applaudimètre.
Depuis le premier jour, les Républicains demandent d’agréer le tout, et de simplement mettre l’Obamacare en réserve, en attendant un plan et un budget sérieux. Obama râle, et veut vendre son chat dans un sac. D’où sa prise en otage de toute la fonction publique.
Seulement 17% des institutions federales sont en shutdown, depuis une semaine personne n’a vraiment senti les effets reels (j’habite aux USA). Le plus hypocrite, c’est que l’administration Obama fait le maximum pour infliger le plus de desagrement possibles a la population pour convaincre tout le monde que c’est la faute des Republicains, par exemple en fermant des parks d’ordinaire ouverts et libres d’acces et en mobilisant plus de monde pour en restreindre l’acces que ce qui est d’ordirnare mobilise pour la maintenance. On est dans l’hypocrisie la plus totale avec ce petit dictateur