Loi anti-Amazon : inutile et rétrograde

La loi anti-Amazon n’handicapera pas Amazon, de même qu’elle ne sauvera pas les libraires. Voici pourquoi.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Amazon et le livre dans le collimateur des parlementaires français avec une "loi anti-Amazon"

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Loi anti-Amazon : inutile et rétrograde

Publié le 6 octobre 2013
- A +

L’Assemblée nationale française vient de voter ce qui est considéré par les médias comme une proposition de loi anti Amazon, le célèbre site de vente à distance sur internet. Cette loi vise à faire payer les frais de port des livres. Elle est aussi présentée comme défendant les intérêts des libraires français, qui l’ont d’ailleurs soutenue.

Pourtant, cette loi ne défavorisera pas Amazon, de même qu’elle ne favorisera pas les libraires. Elle va juste défavoriser les lecteurs, qui paieront leurs livres plus chers, et perdront ainsi du pouvoir d’achat.

Elle ne défavorisera pas Amazon car ce n’est pas le tarif l’avantage de ce site. Elle ne favorisera pas les libraires, car leurs difficultés ne proviennent pas d’Amazon mais de l’évolution de leur métier. Cette loi est également symbolique d’un refus du progrès économique et social en France, où toute évolution est perçue comme un recul, alors qu’elle représente une amélioration majeure.

Pourquoi acheter sur Amazon ?

Je ferai part ici de mon expérience de lecteur. Est-ce qu’on trouve à la librairie du coin le livre d’Ayn Rand, La Grève ? Je ne l’ai pas trouvé. Ou encore, le livre Théorie de l’évolution économique, dans lequel Joseph Alois Schumpeter expose sa fameuse théorie de l’entrepreneur ? Non. Ou le Traité d’économie politique de Jean-Baptiste Say ? Toujours pas. Et Principles of economics, livre fondateur de l’école autrichienne d’économie. Et non !

Le principal atout d’internet est le choix. Je précise par ailleurs que j’habite en région parisienne, pas très loin de la FNAC de La Défense. J’ai donc, théoriquement à ma disposition une grande librairie. Certains livres peuvent se trouver à Paris, chez Gibert par exemple. Ou, dans les grandes villes, dans les librairies universitaires. Mais vous n’y trouverez pas Principles of economics de Carl Menger, et il est peu probable d’y trouver Théorie de l’évolution économique, de Schumpeter. Et tout le monde n’habite pas Paris, ni une grande ville. Alors j’achète ces livres sur le net. De préférence directement chez les éditeurs. J’ai acheté Monnaie, crédit bancaire et cycles économiques, de Jesus Huerta de Soto sur le site de L’Harmattan, Théorie de l’évolution économique chez Dalloz, mais je ne le trouve plus sur le site de l’éditeur aujourd’hui, La Grève sur le site des Belles Lettres, L’école autrichienne de Jesus Huerta de Soto sur le site de l’Institut Charles Coquelin.

Internet permet d’acheter des titres introuvables en librairie. C’est une première raison de son succès. Il permet également de découvrir de nouveaux titres. Je cherchais récemment quel livre de science fiction je pourrais lire. Je voulais me remettre à ce genre. Je vais à la FNAC, au CNIT de La Défense, et j’y trouve mis en exergue les mêmes auteurs qu’il y a plus de vingt ans, quand je découvrais le genre. Je vais donc faire un tour sur le net, et j’y découvre Gradisil, d’Adam Roberts, qui ne me paraît pas trop mal (je l’ai commencé, et je confirme, c’est bien). Je retourne à la FNAC pour l’acheter, car j’aime bien disposer tout de suite du bouquin que je désire. Surtout que ça ne semble pas être un bouquin marginal difficile à obtenir. Bien sûr, je n’ai pas trouvé ce titre en rayon. Je l’ai donc commandé chez Amazon.

Internet permet donc le choix. En plus, concernant plus spécifiquement Amazon, ce dernier offre un excellent service. Mais il faut souligner qu’il n’est pas seul sur le secteur. Il y a également chapitre.com, et des librairies comme Le Furet du Nord. Ce n’est pas le combat des librairies contre internet. Certaines sont présentes sur le net.

Internet implique une évolution pour les librairies.

Elles peuvent choisir d’être des supermarchés du livre, livrant les produits de grandes marques, c’est-à-dire les livres mis en avant par les éditeurs. C’est le choix de la FNAC. Dans les villes universitaires, il y a toujours des librairies spécialisées. La Procure a une spécialisation dans le livre religieux. Je connais une petite librairie qui a un rayon religieux conséquent par rapport à sa taille. La librairie Critic, à Rennes, se lance carrément dans l’édition, et vend sur internet. Je ne suis pas de Rennes, mais elle me semble avoir un bon rayon de science fiction aussi. (Je recommande le titre Gurvan de P.J. Hérault que la librairie Critic republie, les trois tomes en un seul livre, pour tous les amateurs de space opera.)

Les libraires doivent cultiver leur singularité, c’est-à-dire faire leur métier de commerçant, pour attirer le chaland. Aucune loi ne pourra changer les choses. Ajoutons que l’internet est une chance pour les petits éditeurs, en élargissant leur diffusion, en permettant de faire connaître leur catalogue. .

Je citerai ainsi la collection Rivière Blanche, de BCP, qui n’est pas très distribuée en librairie. Ou encore Ravet Anceau, qui est un exemple d’éditeur régional. Et aussi Mythologica, où officie l’écrivain et anthologiste Lucie Chenu. L’auto-édition se développe également grâce à internet et à Amazon. Je prendrai pour exemple  La crise avec des mots simples, le livre que j’ai publié. Ou encore, Le Cercle des Élus, un roman policier dont l’intrigue se déroule à Arras, ma ville natale. On peut citer également le Best of de Contrepoints, et aussi Introduction à la méthodologie économique de Benoît Malbranque, sous l’égide de l’Institut Coppet. Soulignons qu’Amazon vend tous ces bouquins publiés en auto-édition comme des titres de grands éditeurs, sans discrimination. Du point de vue de la créativité et de la liberté d’expression, il s’agit donc d’un grand progrès.

L’internet est ainsi une chance extraordinaire pour les écrivains et les maisons d’édition. Amazon fait partie de cet écosystème qui offre sa chance à tout écrivain et à toute maison d’édition. En contrepartie, les librairies doivent évoluer pour se conformer aux désirs du client. C’est dans l’ordre des choses. Quant à la loi prétendument anti Amazon, on voit bien à la fois son inutilité et son caractère rétrograde. Elle prétend empêcher le progrès. Elle prétend pérenniser des situations acquises. Cependant, elle n’avantagera personne, mais désavantagera les lecteurs.

Voir les commentaires (41)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (41)
  • bonjour,

    quelques petits points me gêne un peu dans vos propos :

    – les librairies « physiques » ne peuvent pas avoir un stock infini de livres. mais vous pouvez leur commander la quasi-totalité des livres disponibles. Votre libraire le commandera à l’éditeur et le recevra quelques jours plus tard.

    – un libraire qui fait son boulot (et connait les gouts de son client) saura le conseiller aussi bien que les « conseils » d’amazon

    – il ne faut pas croire qu’Amazon dispose de tous les titres en stock dans ces entrepots. pour les petits editeurs, ce sont ces derniers qui envoient le livre commandé.

    – afin Amazon a des pratiques quelques peu pourris face aux petits éditeurs. ils mettent par exemple en avant les livres qui les intéresse le plus (comprendre qui leur rapporte le plus)
    Vous utiliser le service « premium » (vous leur reverser 50 % du prix de livre, frais de port à votre charge) et votre livrd sera mis en avant, vous aurez des ventes (mais ne gagnerez rien)
    Vous utiliser le service « normal » et vos livres se perdront dans la masse, le lecteur intéressé devra y mettrd du sien et être patient piur trouver le livre.

    Pour moi Amazon c’est « je veux avoir l’impression de pouvoir commander un livre tout de suite, à n’importe quelle heure »
    En allant voir le premier libraird compétent, vous auriez votre livre dans les mêmes délais, le conseil et la « chaleur » humaine en plus

    • Commander un livre en librairie ? oui, c’est comme ça que je faisais il y a 10 ans. À moins que les choses aient changé, il faut attendre au moins une semaine pour qu’il arrive. Et passer deux fois à la boutique, pour commander et et pour retirer le livre.

      Un livre noyé dans la masse s’il ne paye pas de service de promotion ? mais comment voulez-vous faire autrement ? est-il immaginable de mettre en avant les dizaines de milliers de livres qu’amazon vend ?

      « Pour moi Amazon c’est « je veux avoir l’impression de pouvoir commander un livre tout de suite, à n’importe quelle heure » »
      Ce n’est pas une impression, c’est un fait. Je commande, au moment qui m’arrange, sans sortir de chez moi, et j’ai le livre dans la boîte aux lettres bien avant qu’il n’arrive à la librairie (hors best-sellers en stocks). C’est le service que je cherche quand j’achète un livre.

      La « chaleur humaine » vaut-elle le coup de continuer à aller en librairie physique ? À chacun de faire son choix, j’ai fait le mien, je n’ai aucun problème avec ceux qui en font un autre. Sauf s’il défendent des mesures législatives anti-amazon, simplement parce qu’ils voudraient que le commerce ressemblent à ce qu’ils aiment et non à ce que les consommateurs choississent.

      • il m’arrive d’avoir envie d’un livre, dont je sais pertinement qu’il n’est pas chez ma libraire ( une personne trés sympatique ), alors je passe la voir, et je commande. je repasse 8 jours aprés, et je prends mon livre. ça me passe un momment, et ça me change des grandes surfaces remplies de produit passe partout destiné au gens  » normaux « . et c’est ma façon d’etre solidaire !
        c’est vrai que la dernière fois, j’ai du attendre mon livre un mois, car la personne de la maison d’édition n’avait pas fait son travail. elle était apparement débordé, c’est ce qui arrive dans un pays ou les gens qui travaillent sont des bètes curieuse à qui on jette des cacahuettes par dessus le grillage.

    • Il y a d’excellentes librairies. Si je cite la librairie Critic, c’est que j’en entends du bien depuis longtemps, dans le domaine qui m’intéresse, la science fiction. Quand on peut avoir un conseil, c’est appréciable, je suis d’accord. D’ailleurs, c’est le sens de mon article: les libraires doivent plutôt cultiver chacun ses particularités. Je fais toujours un tour dans les rayons. Les pratiques d’Amazon, mais aussi celle des grands réseaux de distribution, ne sont pas favorables aux petits éditeurs. C’est pourquoi je parle de l’avantage du net en général. Je commande directement aux éditeurs quand c’est une petite maison. Je ne critique pas les librairies. Je souhaiterais qu’elles évoluent. Je montre que le problème, ce n’est pas Amazon, ce n’est pas la gratuité du port des livres. C’est une évolution plus globale, qui offre des opportunités aux lecteurs et aux éditeurs. Les libraires, en tant que commerçant, doivent s’y adapter, à l’image des commerçants d’autres secteurs d’ailleurs. Aucune loi ne pourra les y aider. Celle-ci est complètement inutile, et elle ne sert qu’à causer du tort aux lecteurs. C’est un travers de la France de ne pas voir les opportunités de progrès.

      • Oui mains dire cela cela revient à dire que les éditeurs pourraient aussi faire de la vente directe par internet. Le conseil gratuit ne serait plus qu’un blog et le revente ne dépendrait plus que de catalogues en ligne.

        Oui c’est ce vers quoi cela tends, si l’emploi n’est pas nécessaire dans un pays. L’auteur débourse pour se faire éditer et ne rentrera que difficilement dans ses frais. Autant qu’il le diffuse directement sur internet et gratuitement, il y perdra moins d’argent.

    • Pourquoi les libraires n’installeraient-ils pas par exemple des salons de thé adjacents à leurs boutiques où les clients auraient le loisir d’échanger sur leurs lectures, leurs goûts ?

      • L’histoire du salon de thé est tout simplement une idée extraordinaire selon moi.
        Je prendrais beaucoup de plaisir à discuter dans ces conditions !

      • Mais ça existe, des espace de convivialité, avec boissons! J’ai vu une petite librairie de quartier comme ça. Elle existe depuis quelques années, preuve que le concept marche. Pourtant, elle pas du tout dans un quartier commerçant (mais proche d’une boulangerie quand même).

    • « en allant voir le premier libraire compétent, vous auriez votre livre dans les mêmes délais, le conseil et la « chaleur » humaine en plus! » Pour autant que vous viviez dans une ville AVEC un /deux LIBRAIRES Compétents, peut-être. Maintenat s’il n’a pas ce que vous lui demandez, il faut

      • qu’il le commande, plus quelques jours pour le recevoir plus se déranger pour aller le chercher. Si vous avez des difficultés pour vous déplacer, vous faîtes comment, hein??? Amazon est un service remarquable, et lorsque vous dites « pourri », il ne faut prendre pour argent comptant « la pub ». Si c’était tellement pourri, croyez-vous sincèrement que les gens y travailleraient encore. Faut pas charrier;-)

    • Moui, chez les libraires il y a aussi cette manie de ne mettre en avant que le freudo-marxisme. A la longue ça lasse. Pourquoi pas juste laisser libre cours à la variété et la diversités de l’histoire des idées ? Freud et Marx sont invalidés depuis longtemps, si vous ne mettez que ça en évidence, de toute façon vos affaires vont aller en déclinant.

      Bref, les librairies m’ont lassé, à part une certaine à Bruxelles face à l’ambassade des USA, qui est über freudo-marxiste et qui néanmoins a un bon paquet de bons ouvrages en rayon pour l’archarné qui n’abandonne pas sa quête.

  • Nos politiques de tout bord sont nuls dès qu’il s’agit de l’économie. Amazon est une réussite magnifique qui va continuer. Cette loi ne changera rien car le service offert par Amazon ne peut pas se comparer à celui des librairies. De plus, Amazon est une société américaine ; un autre point critiquable dans un pays de l’antiaméricanisme latent.

  • Excellent article M.Vodarevski ! Je prends toujours autant de plaisir à vous lire !
    Au-delà de tout ça, je ne peux qu’approuver vos propos. Depuis Amazon, j’ai du acheter un livre ou deux en librairie. Je paie non seulement moins cher, mais le service est excellent et je trouve absolument tout ce que je veux. Grand amateur de space opera également, je cherche actuellement moi aussi à m’y remettre. J’ai peur, en effet, de ne pas retrouver le même plaisir que j’ai pu avoir il y a maintenant une bonne dizaine d’années, quand j’avais 8-9 ans, à lire les vieux ouvrages de Papa qui dataient du temps sa naissance à lui. Je ne connais strictement pas l’évolution de la SF depuis les années 90. Mais les critiques sur Amazon aident, entre autres.
    De plus, les liseuses vendues sur Amazon, et maintenant par tout le monde, permettent de dévorer tous les ouvrages en accès libre, de Dostoïevski aux Harmonies Economiques de Bastiat, et ce sans débourser un centime de plus pour ces classiques.

    J’ai grandi avec Internet et j’ai eu, depuis mon plus jeune âge tout d’abord avec la bibliothèque de mes parents puis par propre envie de m’instruire et par plaisir, un infini accès à la culture millénaire du monde.

    J’emmerde les ronds-de-cuir dans les assemblées. Que vive et survive Internet, que la culture se propage elle-même et que le progrès enflamme le monde.

  • Amazon ne fait que disparaitre les librairies qui n’offrent par de services qu’un Amazon ne peut pas servir. Amazon ne peut pas inviter des auteurs et faire des séances de dédicaces par exemple. Amazon n’est pas un spécialiste des beaux-arts pour me conseiller un livre qui corespond à mes envies de découvertes. Il y a de la place pour les deux, Amazon et de bons libraires. Je suis donc d’accord avec cet article, il faut accepter que le monde change, et là, pour le mieux en l’occurrence.

  • Vous reprochez aux libraires de ne me pas avoir certains titres que vous souhaitez en stock . Amazon les a t-ils vraiment. Amazon livre rarement sous 24 heures et puis souvent le livre est disponible chez un vendeur affilié à l’enseigne et non dans le stock.

    • De nombreux écrivains américains venus présenter leurs livres au dernier salon des Vincennes et discutant avec le public ont dénoncé, ,eux aussi, la dictature d’Amazon qu’ils demandent de boycotter pour revenir vers le petit libraire de quartier seule garant de la perennité d’une littérature diversifiée.

      • Effectivement, véritable dictature que celle de rendre un service correct à des prix plus bas. Amazon, au-delà de la juste et nécessaire commission prise sur les produits, est fiable et largement moins coûteux. Cependant, et ainsi que les autres commentateurs ont pu l’énoncer, tout ceci repose sur le choix de chacun d’aller, ou non, en librairie papier. Mais de là à parler de dictature, c’est un peu fort. Et au pire, des dictatures qui me servent au mieux, c’est avec plaisir. Il est en revanche intolérable d’instaurer d’ineptes régulations décidées en haut et hors de toute considération des individus dans un lobbyisme décontracté du slip.

        Quant à la conservation d’une littérature diversifiée… Celle-ci ayant littéralement explosée avec l’arrivée des ebooks et livres dématérialisés, entre autre, l’argument ne saurait tenir.

        • @ serpico
          Oui vous avez raison , les arguments tenus au salon du livre de Vincennes par les écrivains américains sont nuls.
          Ceux qui écrivent les livres ne comptent pas dans la chaine de commercialisation. .
          Mais sans eux …….plus d’Amazon.

          • Remarque sans rapport avec le reste, ni argumentée ni réfléchie. Et vous l’avez littéralement énoncé, sans les écrivains et littérateurs, plus d’Amazon. En conséquence, si ce mode de fonctionnement ne leur plaît pas, qu’ils en trouvent un autre. Sinon, si ça fonctionne correctement, et c’est le cas, c’est que ce n’est pas si mal que ça.

          • « Mais sans eux …….plus d’Amazon. »

            Amazon ne vend pas que des livres.

          • Vous êtes vraiment naïf, les écrivains de la place publique attaquent Amazon qui permet à monsieur tout le monde avec un peu de talent (mais sans relations dans des maisons d’éditions) de voir ses oeuvres publiées.
            Les écrivains de la place publique sont comme tout le monde, ils défendent leur petit monopole, leur petit privilège. Et attaquent donc (tant pis si les prétextes sont fallacieux) tout ceux qui menacent de briser ce monopole.

          • ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas français qu’ils ne peuvent pas dire des bêtises !!
            A croire qu’il n’y a que les citadins qui lisent des livres ! D’autant plus aux USA !

      • C est au contraire Amazon qui apporte de la diversité ! Il faut avoir l esprit tordu pour ne pas comprendre qu un libraire ne peut pas avoir autant de références en stock.
        Les auteurs qui se plaignent sont ceux qui se retrouvent face à la concurrence d auteurs moins connus et tout aussi bons… Évidemment, ils ne vont pas crier sur les toits qu’ils sont mauvais, ils vont plutôt pleurnicher, chercher un coupable idéal et aller graisser la patte des politiques afin de tuer la concurrence et assurer leur revenus.

      • La littérature diversifiée de gauche, comme à la FNAC, librairie où aucun grand auteur libéral n’est disponible en rayon ?

      • pas de libraire dans mon village.
        quant à aller à la  » ville », trouver à se garer, aller à la Fnac, y passer des heures pour ne pas trouver ce que je veux.. non, plus jamais.. j’ai tenté plusieurs fois.
        donc les petits villages, les handicapés, les gens ne conduisant pas sont bien contents d’avoir amazon .
        égalité !

    • « Amazon livre rarement en 24 h. » Et alors??? Il livre en 48h et A LA MAISON. Et Si vous demandez un livre sur Kindle, c’est en moins d’une minute. C’est pas bisou toussa?

  • Pour moi qui vis a l’etranger, Amazon est une benedicion. Je ne peux tout simplement pas me passer des livres, ils sont une fenetre ouverte sur le monde et je les devore.

    Cela me coute cher, d’une part parce que le prix est plus eleve maintenant alors que la qualite du livre, a mon sens, a baisse, et d’autre part, parce que je choisis toujours une livraison « eclair », mais je les recois en quelques jours, et pour n’en pas manquer j’en achete tous les mois. C’est mon budget principal.

    Je lis les commentaires clients quand je ne suis pas suffisamment au fait du sujet, je cherche, fais des comparaisons… tout ca bien evidemment par internet. Quelquefois j’ai des deceptions mais j’en ai eu aussi avec des libraires « bien en chair ». Et aussi avec chapitre.com d’ailleurs pour un livre introuvable.

    Ma principale difficulte avec Amazon ne vient pas des livres, mais des employes a la clientele. Moultes fois, devant poser des questions particulieres pour des achats specifiques, j’ai ete troublee par des reponses hors sujet et incomprehensibles. Comme si les employes ne maitrisaient pas la langue francaise.

    En conclusion, sans Amazon, je ne pourrais quasiment pas acheter de livres ou alors dans des conditions vachement chiantes…

  • Ainsi c’est toi l’auteur du « Le cercle des élus » ?
    Je n’en ai pas fini la lecture, mais sans même l’avoir acheté, puisque je l’ai sous Word après téléchargement sur je ne sais plus quel site…
    Désolé !

    I-Cube

  • Totalement d’accord mais il y a un léger problème avec Amazon : Amazon interdit le foie gras en UK !

    Le groupe de commerce en ligne Amazon a interdit la vente de foie gras sur son site britannique, selon ses conditions de vente consultables aujourd’hui.

    «Des morceaux ou produits à base de baleine, dauphin, requin, éléphant (incluant l’ivoire d’éléphant) ou de toute autre plante ou animal menacé et soumis à règlement sont interdits, tout comme les produits contenant du foie gras», indique Amazon.co.uk sur son site.

    Si Amazon commence à se comporter comme les Etats, à vouloir nous dicter notre conduite et notre morale, nous sommes tous foutus !

    • @ Florence : Comme si Amazon était le seul site UK à (ne pas) vendre du foie gras… Les Britanniques qui veulent se régaler de nos produits les trouveront sans difficulté sur d’autres sites. No panic !

  • Amazon, c’est un choix décoiffant, mais aussi la possibilité de faire envoyer un livre dans les 24 ou 48 heures en superbe emballage cadeau avec petite carte et texte au choix. Pour les prix, mon mari y commande énormément de livres d’aviation, difficilement trouvables ailleurs, mais surtout à presque moitié prix !

    Continuez à emm… Amazon, elle aura vite fait de quitter la France et d’opérer à partir du Luxembourg, qui est son siège social.

    • Je commande des fois aux USA des CD sur Amazon car ils sont édités en quantités très limitées (2000 ex.) et introuvables ou épuisés en Europe ou quand les maisons qui les ont édités n’ont pas mis la clé sous la porte. Les CDs me coutent aussi chers qu’à la FNAC à cause du transport par bateau mais quel plaisir de les recevoir dans la boîte aux lettres.

  • La mesure de rétorsion est arrivée dès dimanche soir : Amazon UK annonce le retrait de son catalogue de tous les produits à base de Foie Gras.
    Et ceci n’est qu’un tir de semonce. La suite sera le retrait sur tous les site Amazon dans le monde entier, et pourquoi pas aussi d’autres produits français… Si le gouvernement ne retire pas cette loi stupide…
    Mais je doute que nos chers élus énarques comprennent le message !!!

    • @Daniel : Arretons de dire que quand un site déréférence un produit, le ciel va nous tomber sur la tete ! Amazon UK n’est pas le seul site à vendre du foie gras en UK, les commandes perdues par Amazon vont se retrouver chez leurs concurrents, c’est tout !

  • a lize beth

    quand je commande a mon libraire de province il me facture 5 euro la commande
    internet(amazone surtout est facile de manipulation) pourquoi les librairies ne se sont elle pas regroupees sur internet?un essai a ete fait mais impossible de circuler facilement dans le site
    pellerin non fleur devrait s en occuper

  • en plus si vous faites l’effort de commander votre livre chez un libraire, si ca se trouve le libraire va lui aller le chercher sur …… AMAZON!!!

  • Quand Amazon dit que la nouvelle loi va réduire l’offre de livres et fera du mal aux petits éditeurs, c’est de l’hypocrisie pur sucre.

    Amazon a déjà commencé depuis plusieurs années à oppresser les éditeurs en leur imposant une marge plus grande, marge qui finance les frais d’envoi d’Amazon !

    Imposons la vérité des prix : s’il y a expédition, il doit y avoir frais d’envoi, c’est normal.

    Amazon est un formidable vecteur de promotion du livre, mais la librairie du coin de ma rue aussi. les deux doivent pouvoir travailler ensemble dans un équilibre harmonieux.

  • Vivant à l’étranger depuis longtemps, je suis tombée sur cet article un peu par hasard. Je n’étais pas au courant de cette nouvelle législation bien française (que j’ai du mal à comprendre, pourtant, je suis passée par les bancs de la faculté de droit). L’opposition des libraires contre Amazon m’a toujours paru être une erreur. Il s’agit en effet, non pas de l’affronter mais de s’adapter à ce qui est une évolution générale de notre façon de consommer. Je trouve cet article très pertinent.

    J’aime l’ambiance des petites librairies, le fait de fouiner et d’acheter sur un coup de coeur. Mais si j’ai besoin de quelque chose de spécifique, j’ai toujours rencontré le problème de la disponibilité de l’ouvrage. Et honnêtement attendre une semaine pour qu’il arrive et me déplacer de nouveau ne fait plus partie de ma manière de consommer.

    Je vis au Japon, où Amazon est très populaire et offre des services de livraison incomparable à la France (un livre commandé le matin, arrive le soir). Pourtant ici, le nombre de librairies est affolant. Non seulement elles sont nombreuses, mais certaines sont de gigantesques fourmilières avec des rayons d’étalant sur 7 à 8 étages. Bien sur, je vis dans une grande ville, mais un tour dans des villes moyennes montre tout de même la persistance du libraire, ou tout du moins de la vente « papier ».

    Les libraires ici mettent en avant les livres numériques et les liseuses, ils personnalisent beaucoup les rayonnages, la possibilité de lire sur place est très tolérée, et si vous achetez beaucoup de livres, ils iront même jusqu’à vous les livrer gratuitement. En bref, les librairies ont une multitude de services à proposer. Sans compter les cafés voir restaurant lecture qui sont légions.

    Je ne suis pas au fait des chiffres, mais en tout cas, la présence d’Amazon ne semble pas avoir concurrencé les librairies dans ce pays de grands lecteurs. Et question diversité, j’ai l’impression que le choix est infini.

  • Je suis libraire et oui effectivement je me sers de temps en temps d’amazon pour commander des livres plus édités mais c’est extrêmement rare car c’est généralement des livres vendus par des particuliers à des prix, mais des prix …

    Mais sinon je ne peux concevoir qu’on préfère Amazon à une librairie , vous avez le livre plus rapidement ?? FAUX et ARCHI FAUX, comparons le comparable voulez vous par pitié, vous cherchez un livre que Amazon a en stock, il est donc logique de comparez un livre que moi aussi j’ai en stock et dans ce cas las vous l’aurez plus rapidement chez moi et avec en prime un avis de ma part si j’ai lu le livre, maintenant commandez sur Amazon un livre qu’ils n’ont pas en stock et Houla mince alors que peut on lire sur la fiche du livre en question ?? 15 jours environ pour l’avoir de disponible, et bien miracle il me faut le même temps voir moins …

    Que Amazon ne vendent QUE des livres épuisés ou du livre d’occasion, je suis d’accord mais du livre neuf je ne le suis plus, Amazon c’est trop facile, je serais riche à milliard j’utiliserais le même principe, j’achèterais 90% du tirage de chaque nouvelle édition pour être le seul à les posséder puis quand les libraires auront épuisés leurs miettes, les gens diront que chez moi c’est mieux j’en ai plein de disponible …

    La réalité est hélas celle ci, si on tire un livre à 10 000 exemplaires et que Amazon en achète 9000 comment je fais pour en obtenir sans attendre la réimpression ?? si réimpression il y a ?? Ben je peux pas et je dois attendre que Amazon vendent au moins les 3/4 des siens pour voir enfin émerger un possible espoir d’en recevoir à nouveau mais combien de temps il a fallu que j’attende ??

  • Le pouvoir reste obsédé par la volonté de réduire les marges d’existence qu’internet a créées. Les parlementaires comme un seul homme ont flatté toutes les bonnes consciences pour finalement nous sommer de retourner écrire et publier au fond de nos grottes. http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=livres-parlementaires-anti-amazon–257

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article
Un sondage IFOP démontre que la taxe de 3 euros sur le transport du livre éloigne de la lecture les catégories les plus faibles. Parmi elles, beaucoup ont réduit leurs achats de livres.

Quand les taxes augmentent, les plus faibles trinquent. Cette maxime socialiste se vérifie partout.

En octobre dernier, le gouvernement a institué la taxe de 3 euros : pour tout achat de livre en ligne, d'un montant inférieur à 35 euros, les acheteurs doivent s’acquitter d’une taxe de 3 euros. Pour l’État, ce qui compte n’est pas d’acheter un livre, mai... Poursuivre la lecture

Lorsqu’il s’agit de légiférer sur Internet, on ne peut pas dire que le législateur soit à court d’idées…

Il ne se passe pas une semaine - je caricature à peine - sans qu’une loi nationale ou européenne viennent « contraindre » tel ou tel secteur, quand ce ne sont pas les usagers qui sont ciblés, voire les deux. Si nul n’est censé ignorer les lois, il devient de plus en plus complexe pour les acteurs concernés d’être certains de pouvoir les respecter à la lettre tant leur multiplication est incessante, et ce d’autant plus que ces lois s... Poursuivre la lecture

Lorsque Joe Biden part en guerre contre les abus des GAFAM, il vous faut savoir qu’il est entouré de trois conseillers au profil bien particulier qui pourraient donner du crédit à son discours et à sa volonté inflexible affichée : Lina Khan professeure de droit de l’université de Columbia (New York) très connue pour son combat pour la régulation des GAFAM ; Tim Wu de l’université de Columbia, un Démocrate qui a, entre autres, popularisé le concept de neutralité du réseau ; Jonathan Kanter, un avocat spécialisé dans l’antitrust.

Face à ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles