Les études, étrangères comme françaises, montrent que les aides sociales créent des trappes à pauvreté au lieu d’aider les plus pauvres.
Par Dominique, d’Emploi 2017.
Les études réalisées à l’étranger montrent que tout revenu minimum étatique est un désincitatif à travailler.
Pire encore, il a pour conséquence de démotiver ceux qui seraient autrement montés dans l’échelle sociale. Fruit de l’investissement de plusieurs millions de dollars, ceci est prouvé sans équivoque par l’étude de plus grande envergure jamais menée sur le sujet : le Negative Income Tax experiment.
Une expérimentation à grande échelle
À la fin des années 1960, les planificateurs du programme de guerre contre la pauvreté, voulu par Lyndon Johnson, étaient convaincus qu’un revenu minimum garanti était la meilleure arme contre celle-ci. Cependant, le président tout comme le Congrès y étaient opposés, le considérant comme une menace à la valeur du travail. Il apparut alors aux partisans du salaire minimum que seule la preuve de son bien-fondé rendrait possible son instauration.
C’est ainsi qu’à leur instigation a eu lieu la plus ambitieuse expérience de science sociale de toute l’histoire américaine. Aucune autre avant elle ni après elle n’eut de près ou de loin une telle ampleur à la fois en termes de taille, de dépenses, de durée et d’analyse.
Elle commença en 1968, fut expérimentée sur 8700 personnes et dura dix ans. Elle donna lieu à une quantité incroyable de littérature qui en 1980, se montait à plus d’une centaine de titres publiés et d’innombrables rapports non publiés. Il y eut des expérimentations à la fois en zones urbaine et rurale.
À chaque fois, ces expérimentations se faisaient sur deux populations au profil identique, l’une pouvant recevoir le salaire minimum, le negative income tax, et l’autre pouvant recevoir les aides sociales classiques, plus faibles, telles qu’elles existaient à l’époque. Les résultats comparent alors les heures travaillées dans les deux populations.
Negative Income Tax : le RSA américain
Ce Negative Income Tax (NIT) n’était pas très éloigné du fonctionnement actuel de notre RSA. Il consistait en une allocation minimum garantie, diminuée d’un pourcentage des autres revenus perçus le cas échéant. Ainsi, une personne qui ne travaillait pas recevait l’allocation sans déduction, et une personne dont les revenus ne dépassaient pas un certain seuil la recevait en partie. [1]
Résultats de l’étude
La plus vaste et la plus longue des différentes expérimentations eut lieu à Seattle et Denver, de 1971 à 1978.
C’est de celle-ci que nous fournissons les résultats : comparés aux autres villes, ils ne donnent ni les changements les plus forts ni les plus faibles, mais probablement les plus justes. Il en ressort que pour la population ayant droit au NIT, le nombre d’heures travaillées [2] diminuait de 9 % pour les hommes et de 20 % pour les femmes [3].
Cependant, il est important de noter que pour les hommes, cette diminution était bien plus conséquente pour ceux qui n’étaient pas encore chefs de famille, et qu’elle explique d’ailleurs l’essentiel de la diminution des heures travaillées chez les hommes.
Ainsi le nombre d’heures travaillées par semaine diminuait de 43 % pour les hommes célibataires et de 33 % pour les hommes mariés sans enfants [4]. Surtout, ces chiffres étant eux aussi une moyenne, ils ne consistaient pas en une diminution des heures travaillées de l’ensemble de ces deux catégories, mais un abandon pur et simple du travail d’une partie d’entre eux.
Il apparaît donc clairement que l’État-providence n’incite pas à travailler, tout particulièrement les personnes n’ayant aucune responsabilité familiale : l’étude a vérifié que ce n’était lié ni au fait qu’ils décidaient de faire des études, ni à un concours de circonstances [5].
Or, cela engendre un cercle vicieux : les hommes qui travaillent le moins sont aussi ceux qui engrangent la plus faible expérience professionnelle, ils se privent ainsi de débouchés ultérieurs qui leur permettraient in fine d’obtenir une meilleure rémunération et un niveau de vie plus élevé. Il s’agit bien d’une trappe à pauvreté.
Une étude française confirme ces conclusions
Il n’existe pas en France d’étude spécifique sur le RSA mais une étude [6] sur le sujet similaire des indemnités chômage va dans le même sens.
Parue en septembre 2012, et faite par un chercheur du Crest, elle constitue la toute première investigation française de ce type. Elle montre que lorsque la durée d’indemnisation des chômeurs passe de 7 à 15 mois, le taux de retour à l’emploi diminue de 28 % [7]. Elle montre de surcroît que l’augmentation de la durée d’indemnisation n’entraîne pas non plus une amélioration de la qualité ou de la durée de l’emploi retrouvé.
L’existence d’un revenu de substitution est donc bien aussi en France un désincitatif à l’emploi. Sous un certain rapport, ces différents résultats tombent d’ailleurs sous le sens. Si l’on peut vivre sans travailler et que cela n’a que peu d’effet à court terme sur le niveau de vie, il n’y a pas d’incitation à le faire.
Pour un certain nombre de pauvres ou de chômeurs, l’obstacle à l’insertion économique et sociale n’est donc pas le manque d’argent, mais bien davantage le manque de valeurs positives et de motivations.
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Sur le web.
Notes :
- Allocation reçue = niveau garanti – t % des autres revenus perçus. ↩
- Plus précisément : le nombre d’heures travaillées après retraitement des réductions involontaires du temps de travail. ↩
- Charles Murray, Losing ground, p.151, édition de 1994, Basic Books. ↩
- Ibid. ↩
- Ibid. Deux expériences de longueurs différentes montrèrent les mêmes résultats. ↩
- Le Barbanchon, The Effect of the Potential duration of Unemployment Benefits on Unemployment Exits to Work and Match Quality in France, Crest working paper, n°2012-21, septembre 2012. ↩
- Soit un allongement de la durée de chômage de l’ordre de deux mois et demi. ↩
Merci pour cet article très intéressant.
Dans le même ordre d’idée, pourriez vous me donner votre avis sur le revenu universel ? Je pense pour ma part que vu qu’il est distribué « en plus » du salaire (donc de manière inconditionnelle), il agit alors beaucoup moins comme tentation de rester à ne rien faire. Si je ne travaille pas, j’ai ce revenu, si je travaille, j’ai ce revenu plus mon salaire, j’adapte donc mes revenus en fonction de mes besoins directement.
Libertus : « Si je ne travaille pas, j’ai ce revenu… »
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Moralement et économiquement désastreux.
@ Libertus :
sur le revenu universel, laissons la grande philosophe Ayn Rand répondre :
Dans la mesure où les choses dont l’homme a besoin pour survivre doivent être produites, et où la nature ne garantit le succès d’aucune entreprise humaine, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de garantie d’une sécurité économique. L’employeur qui vous donne un emploi n’a aucune garantie que son entreprise va rester en activité, que ses clients vont continuer à acheter ses produits ou services. Les clients n’ont aucune garantie qu’ils auront toujours la capacité et l’envie d’échanger avec lui, aucune garantie de ce que leur besoins, choix et revenus seront dans le futur. Si vous vous retirez dans une ferme autonome, vous n’avez aucune garantie vous protégeant des conséquences d’une inondation ou d’un ouragan sur vos terres et vos cultures. Si vous laissez tout aux mains du gouvernement et lui donnez tout pouvoir pour planifier l’économie dans son ensemble, cela ne garantira aucunement votre sécurité économique, mais garantira l’abaissement de la nation entière à un niveau de pauvreté misérable – le résultat pratique que toutes les économies totalitaires, communistes ou fascistes, ont démontré.
Moralement, la promesse d’un impossible « droit » à la stabilité économique est une infâme tentative d’abrogation du concept de droits. Elle ne peut signifier et ne signifie qu’une seule chose : la promesse de réduire en esclavage tous les hommes qui produisent au bénéfice de ceux qui ne travaillent pas. « Si certains hommes ont le droit de bénéficier des fruits du travail des autres, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés à travailler en esclaves. » Il ne peut y avoir de droit de réduire en esclavage, i.e. de droit de détruire les droits.
« Si certains hommes ont le droit de bénéficier des fruits du travail des autres, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés à travailler en esclaves. »
Ce n’est pas un promesse mais une réalité ! Merci de vous attaquer comme cela aux actionnaires et spéculateurs financier qui parasitent les bénéfice et profitent du travail des autres en captant une part majeure et grandissante des bénéfices réalisé. La théorie du ruissellement ce sont de moins en moins de miettes pour les autres. La croissance est soit une bulle, soit un jeu de chaise musicale.
Ces deux études confirment ce que le bon sens admet: l’homme est paresseux de nature, c’est ce qui aiguise son inventivité, et la promotion sociale par le travail a depuis longtemps fait ses preuves. Sauf chez les plus paresseux qui votent alors pour des programmes d’aides au farniente tous azimuths, qu’ils soient de Doite, de Gauche ou… de l’extrême.
Quand on songe que le Français travaille par an, en moyenne, de l’ordre de 20% de moins que les autres Européens, on comprend pourquoi la France fonce vers l’abîme.
travaillent 20% de moins, c’est a dire ?
Il faut dé-corréler temps de travail et productivité, quand on diminue le temps de travail on augmente la productivité (et nous sommes des champions dans ce domaine). Répartir le temps de travail permet de réduire l’exclusion et d’augmenter nos performances de production.
L’autre leçon de l’Histoire, c’est que quand un politicien vient vous haranguer pour mener une « guerre contre X », c’est lui qu’il faut abattre, au plus vite.
C’est évident, et c’est un secret de polichinelle, tout le monde le sait, mais quel pourvoyeur de bulletins de vote!!
En réalité, le danger, c’est la malhonnêteté, car c’est ce qui permet à ces vérités connues de prospérer.
Tout a commencé avec la perte de la morale, et c’est sur ce terrain qu’on doit se battre, et on ne pourra rien faire tant que les gens seront malhonnêtes intellectuellement, et que nous ne faisons rien pour le dénoncer.
Tant que chacun de nous rigolera d’un rire complice quand un « copain » avouera une action amorale, on n’échappera pas au gauchisme, en revanche, si on s’écarte/dénonce tous ceux qui se glorifient de leurs mauvaises actions, alors, l’honnêteté intellectuelle poussera les gens à voter correctement, et poussera aussi nos politiques à agir moralement.
La morale, on ne peut en même temps la repousser et s’étonner que les gens votent mal.
Tout a un prix, on ne pourra pas redevenir fort, si on refuse d’être courageux.
Vous ne traitez, hélas, qu’une partie du problème.
Admettons que l’on parvienne à démanteler ces aides, démentes, et que cela pousse les bénéficiaires à prendre un emploi… de quels emplois parlerait -on alors ?
Dans une logique macro, afin de bien cerner le problème, et les solutions :
-ces populations sont peu qualifiées. Et le resteront. Gauss.
Il faut arrêter le délire (partagé malheureusement par de nombreux libéraux) autour de la « formation », de l' »éducation »…
66 millions d’habitants dans ce pays, 66 millions de cadres, de médecins, de chercheurs, d’architectes, d’avocats etc. ?
Stop au délire. La première qualité d’un libéral devrait être la reconnaissance du REEL.
-donc ces gens ne trouveront pas d’emploi, en raison de leurs maigres qualifications, mais surtout parce que le coût du travail, pour les emplois en bas de l’échelle, est trop beaucoup trop élevé.
En parlant des aides sociales, il faut donc mécaniquement parler du coût du travail.
Et parler du coût du travail… entraîne mécaniquement une discussion sur la fiscalité, règlementations, la monnaie, les frontières économiques (trop long de développer ici).
Nous pourrions créer une multitude d’emplois pour ces gens : contrôleurs RATP, dans les rames, sur les quais, caissiers supermarché pour éviter les files d’attentes, dans les banques, accueil téléphonique, etc.
Tous ces emplois qui facilitent la vie de la grande masse au quotidien, tous ces emplois qui ont disparu (en raison de leur coût de plus en plus élevé), supprimés ou remplacés par des automates.
En outre ces emplois « occupent ».
Voilà pourquoi si philosophiquement je suis plutôt pour un revenu universel d’existence (ne faites rien, si en échange je vous paye et que vous me laissez la plus grande liberté à travailler, et à produire des richesses), il faut reconnaître que c’est une absurdité dans le monde réel.
L’inactivité est mortifère pour une société.
Bref. Je voulais juste rappeler que les aides (scandaleuses en effet, des prébendes plutôt) ne sont qu’une face de la pièce macro économique.
@ Christophe,
un exemple extrème pour démontrer que vous ne réfléchissez pas à « tout ce qui ne se voit pas ».
Steve Jobs n’a pas fait d’études (mark zukerberg non plus d’ailleurs) et n’a pas fait ni médecin, ni avocat, ni contrôleur ratp, ni caissier ni autre (ni mark zukerberg non plus d’ailleurs).
Et pourtant, ils ont créé leur propre emploi, leur propre richesse.
La « qualification » que vous retenez et que vous pensez que les pauvres ne pourront jamais avoir est mauvaise, elle vient de votre conformisme à l’esprit dominant qui veut que la qualification, c’est un diplome.
La qualification, c’est l’habilité à servir le consommateur, et toute personne qui travaille l’acquiert et progresse continuement.
Les pauvres en sont pas destinés à rester pauvres, c’est ce que l’on appelle le concept de « dureté de la pauvreté ».
cad combien de pauvres restent pauvres dans le même décile de revenus au bout de 10 ans.
Et on se rend compte que la dureté de la pauvreté est bien plus forte en france qu’aux USA.
Pour sortir les pauvres de la pauvreté, il n’y a que le travail, voilà le REEL comme vous dites, cad la VERITE …
Votre blabla culpabilisateur (Steve Jobs !) n’y changera rien :
-la pauvreté n’est pas mal en soi. Elle est en outre relative (« pauvre » en Afrique ou « pauvre » en France ?)
-c’est pourquoi je préfère parler de « petits salaires », pour des petits emplois, pour cette masse de gens.
-j’ai donc ouvert dans mon commentaire le débat sur le coût du travail, en précisant bien que les aides n’étaient qu’un volet du problème.
-enfin, sur une note plus personnelle : vous parlez du « réel », dont je suis aussi un ardent partisan, mais lire un tel concentré béat sur le fait que Steve Jobs n’a pas fini son college degree, et que donc tous les espoirs sont permis pour les millions de prolos dans ce pays, c’est le bonheur, une vision du paradis (socialiste) qui est à hurler de rire.
-le Réel c’est Gauss. Vous avez 10 % de débiles mentaux, plus ou moins légers, d’idiots du village, sur les bras dans votre population française. Ca fait 6,6 millions de gens.
Vous en faites quoi ?
Le RSA ou les beaux discours sur « Steve Jobs », hein ?
Vous leur dites : « toi aussi tu vas créer ta startup comme Facebook » ?
Non bien entendu.
Vous leur donnez une dignité en leur filant un boulot à leur niveau, en rendant possible leur employabilité, c’est à dire en agissant sur le coût de ce travail (au delà du salaire, tous les problèmes que j’évoquais : règlementations, fiscalité etc.).
Des boulots dans le service qui rendraient en outre un véritable (et massif) service collectif (enfin des humains reprendraient la place dans les espaces publics, en lieu et place d’automates).
J’en ai marre de ce béni oui ouisme qui affecte souvent ceux qui se prétendent être « libéraux » et qui citent Bastiat comme brevet de bonne pensée.
Dans ce cas précis, désolé, mais vous pensez mal.
@ Christophe :
En quoi fair référence à Jobs, évoquer des évidences et dire que tous le monde peut s’en sortir est culpabilisateur ?
Hors sujet.
Est-je dis que la pauvreté était un mal en soi ? non. hors sujet.
La pauvreté ne peut être qu’absolue, la pauvreté relative (coef de gini par ex) est une idiotie inventée par les jaloux et les envieux qui veulent vivre au dépens des autres.
Le bonheur est une chose différente de la pauvreté ou de la richesse, et seul un pays libre peut permettre le développement économique.
Je dis juste que les gens peuvent s’en sortir par eux même, tout l’inverse du socialisme, hors sujet.
J’avais déjà remarqué votre référence à Gauss, vous continuez, mais malheureusement pour vous, il s’avère que j ‘ai fait des études statistiques, et que je sais qui est ce monsieur et quel est son oeuvre.
Les 10 % sont liés à une loi statistique mathématique pour calculer une marge d’erreur dans le calcul de probabilité, rien à voir avec une science sociale, et dire qu’il y a 10 % d’imbéciles est non seulement insultant, masi parfaitement faux et non prouvé.
Citer des gens savants ne vous rends pas savant, et affirmer des énormités ne suffit pas pour avoir raison, cela s’appelle juste de la cuistrerie.
Curieusement, dans des pays du monde un peu plus libéraux, il n’y a pas 10 % d’assistés, cela veut donc dire que les gens peuvent s’en sortir par eux-mêmes…
Les gens qui ne sont pas assez productifs pour s’en sortir tout seul seront aider par la charité privée locale, jusqu’à ce que leur productivité leur permette de vivre.
On ne file pas un boulot au gens, remarque constructiviste et étatique condescendante
=> ils trouvent du boulot par eux-même.
Un service collectif, ça ne veut rien dire, c’est une lubie socialiste.
Avoir foi en l’être humain, ce n’est pas du béni oui ouisme, hors sujet.
C’est vrai que penser que l’être humain est un abruti par nature, incapable de se prendre en main, et que des êtres « supérieurs » comme vous, »qui savent » mieux qu’eux ce qui est bon pour eux, doivent donc avoir tout pouvoir pour décider comment ils doivent vivre, ça c’est bien penser ?
Vous pensez trop Rousseau ou Hobbes, pensez un peu Locke, pensez mieux et réfléchissez un peu plus avant d’avancer des arguments que vous ne maîtrisez pas svp…
@christophe @stephane
D’abords je préfère le raisonnement à Christophe car il ne part pas sur un préjugé de classe sociale. Ensuite je n’aime pas la vulgarité de Stéphane qui peine à amener des éléments contradictoires probants, hormis quelques détails (gauss) mais là encore ce n’est ni prouvé dans un sens ni dans l’autre.
bref, est-ce motivant de ne pas avoir de perspective d’emploi et en plus de ne pas avoir un sous en poche ?
Ou est-ce supportable de rechercher un emploi en ayant un revenu temporaire qui permette de couvrir des charges indispensables pour ne pas être inemployable par conséquence du statuts de SDF ?
En réalité l’aide n’est pas un luxe, il se justifie par le niveau de vie fixé largement au dessus du nécessaire alimentaire.
Je pense que c’est fallacieux, de quoi parle-t-on lorsque dans cet article et ses études, il est question d’heures travaillées ?
Est-ce que vous réfléchissez un peu au delà , et vous demandez : que font ces gens qui ne travailleraient plus ?
Il me semble presque évident qu’ici il n’est pas question d’heures travaillées, mais d’heures de travail rémunéré (d’emploi).
Or nous savons déjà que les heures de travail non rémunérées représentent en volume au moins autant si ce n’est souvent beaucoup plus que les heures de travail rémunérées.
Qu’ont fait ces déserteurs de l’emploi ? Il est question de -20% pour les femmes, dans les années 70… il n’y a pas photo, elles se sont consacrées à leur foyer et plus particulièrement à l’éducation de leurs enfants.
Cette expérience américaine n’est pas la seule de son genre or les autres ont bien montré que ces « désertions » concernaient des catégories particulières telles que les mères célibataires, les jeunes étudiants (pre/post bac) pour ne citer que ces deux-là .
A mon avis, ce genre d’aide et en particulier les allocations chômage devraient être dégressives dans le temps. En effet, sinon elles peuvent être ressentis comme des revenus permanents certes faibles mais auxquels on peut s’adapter dans certains cas. Cela ne pousse pas les allocataires a cherché mieux tant que la durée limite est atteinte.
Je vous recommande de méditer cette formule :
 » Il n’y a de richesses que d’hommes ».
Voilà .
Tout le libéralisme est ramassé dans cette simple et prometteuse formule.
Les droits fondamentaux et imprescriptibles de l’être humain représentent son capital de départ.
Les pauvres sont pauvres parce qu’ils n’ont aucun capital, c’est-à -dire en fait aucun « droit » (étatisme).
Les pauvres ont le droit de rester pauvres pour enrichir leurs proxénètes socialistes.
Quelques cas vécus :
Un jeune type qui souffrait du dos. Je lui propose de lui offrir une première séance chez mon ostéopathe. Réponse : « sûrement pas, je risquerais de rater mon invalidité » (sic !!!) Beau plan de carrière à 24 ans !
Administration belge : j’y suis engagée avec un Master et un CCV à faire pâlir, mais au « barême » de niveau 1. Soit. Ma collaboratrice a quitté l’école à 16 ans, et n’est pas trop futée (encore que …) : elle gagne un peu moins que moi (300 euros environs), mais vu ses faibles revenus, elle dispose d’une ravissante maison sociale avec jardin, de transports entièrement remboursés par son employeur, d’une crèche gratuite, et de trois fois mon pécule de fin d’année : au total – nous nous sommes amusées à compter – elle gagne plus que moi ! Super motivant …
Il existe une redistribution fiscale dont personne ne conteste le principe, mais chaque année, on en rajoute : tout ou presque se paie à la tête du client, et il est même question en Belgique de baisser la TVA sur l’électricité pour les « petits consommateurs », ce qui écarte en principe les familles nombreuses ou les entreprises. Encore une « usine à gaz », des flots de fonctionnaires, et des fraudes à la pelle !
Pendant ce temps, on pourchasse pur fraude le type qui a deux euros de provision sur Pay Pal !!!
La démonstration de l’auteur vaut pour les années 70, mais pas aujourd’hui.
Sans parler de la gaussienne…
Je prend trois cas pour illustrer :
années 50 : mon grand père, analphabète, trouve du boulot en 10 min, au bistrot… mon grand père coté français, juste le certif, n’a jamais eu à chercher un travail : pour 10 centimes, il changeait de boite.
Années 80 : mon père, bucheron sans diplômes, trouve du boulot en 1 mois. Il n’a jamais eu à torcher un CV de sa vie.
Années 2010 : moi, master 2 en sciences, ne trouve rien dans mes cordes après 800 CV envoyés, et bosse avec mes cousins dans une casse auto.
Et je parle là de vrais boulots, pas des CDD à la gomme qu’on nous impose : bonne paye (ma mère et mes grands mères n’ont jamais eu à travailler : pas besoin), CDI, sécurité de l’emploi et tout le tremblement. Le diplôme était un sésame, mais y en avait pas besoin pour faire son trou.
Avant, tu étais un paumé ou un gus sans diplômes, et ben y avait des possibilités : gardien de prison, soldat (l’armée recrutait en masse, le gengen aussi), policier, le BTP, l’agriculture…
Avant , la gengen avait plus de postes que de candidats… maintenant, c’est 16000 gus dont un tiers de bac+5/bac+8, pour 250 places. Et je parles là du SOG.
Les chômeurs longue durée de l’époque, c’était même pas les meurtriers, mais les débiles mentaux, les alcoolos invétérés et les ermites…
Et pour les mecs trop limités pour bosser à l’usine, il y avait encore les services techniques et la voirie (j’ai eu à bosser avec des gus de 50 ans alcoolos, analphabètes ou à moitié débiles).
Ben oui, la fonction publique ça sert aussi à caser des mecs inemployables dans le privé…
Aujourd’hui, que feraient-ils ?
Les allocs sont certes des trappes à emploi, mais permettent d’acheter la paix sociale et de tenir les gens sans emploi.
Si ils n’avaient pas de revenus, il leur fraudait tout de même de quoi les occuper et qu’ils aient à manger, sans quoi, avec 6 millions de chômeurs officiels et 9 officieux, ce serait un sacré m*rdier.
Dans d’autres pays avec un chômage endémique, les clans s’occupent de te trouver du « travail »… mais ici ?
Si on respectait les idées de l’auteur, on n’aurait même pas besoin des roms pour avoir une recrudescence de la délinquance de misère et de la maraude.
(note : je doute fort que l’auteur ait connu la vie au RSA ou la rue. Ayant connu les deux, je puis vous dire que je suis très attaché à l’état providence… ).
@mps
Et encore, tu as de la chance. J’en connais un paquet qui sont caissiers bac+5 collectionneurs de CDD.
Sans parler que si tu n’es pas titulaire, tu dois dégager pour laisser ta place à F., qui n’en branles pas une, et qui est malade 6 mois par ans mais en fait en vacances (du vécu)…
@Deres
Toujours pareil :
Les 10% d’inemployables, t’en fait quoi ?
Dans ma vie, j’ai demandé une fois l’aide de l’état providence.
A l’époque, une fonctionnaire professionnelle m’a gentillement expliqué que le RMI je ne l’aurais car j’habitais avec quelqu’un qui avait un salaire (ma compagne, contrat en alternance). Par contre, si j’avais dit que j’habitais chez mes parents (bon revenu, propriétaires), j’aurais eu le RMI.
Donc, on s’est activé sévère, on a mangé des pâtes en allant faire les courses à pied pendant quelques années, le temps qu’on fasse un peu d’expérience et que nos salaires montent à force de <>.
Maintenant on engraisse à fond perdu cet état obèse avec nos impôts durement gagné.
Depuis, en étant poli (gros effort) l’état providence peut aller se faire voir ailleurs : si tu n’es pas un professionnel du système, le système t’éjectera. D’où professionnalisation des assistés.
Je n’attends maintenant qu’une chose : que l’état providence crève de sa providence.
+0% d’inemployables, certes il y aura toujours un certains nombre de laissés pour compte au nom du progrès. Mais il y a toujours du travail moins visible moins conventionnels pour ces gens.
A vrai question est de savoir si un revenu de base permettrait de développer un modèle de start-up moins sponsorisées et plus individuelles. Je pense que oui, car le coté créatif se développe bien mieux quand il y a moins de contraintes d’ordre économiques.
Tant que l’on ne saura pas expliquer qu’il faut une masse d’argent moyenne pour créer un emploi, on ne peut pas considérer le même schéma quand cet argent est versé sous forme de rente (vieillesse ou chômage). Mais rien n’empêche de revoir la recette qui permet de passer à un stade stimulation de création d’emploi. En effet pourquoi la masse sous forme de rente est-elle si grosse par rapport à la masse disponible pour les actifs ?
Merci pour cet article.
Il est important que le libéralisme s’adresse aussi aux couches les plus démunies et les plus fragiles de la société. A vouloir les aider avec de l’argent, cette étude montre qu’on les corrompt et qu’on les enfonce et qu’on les repousse encore plus hors de la société. En effet, en travaillant moins, ils participent de moins en moins à l’économie et sortent donc de la société des hommes. En effet, qu’est-ce qu’est l’économie sinon que la somme des services que les hommes se rendent les uns aux autres?
Je note quand même que l’effet négatif de ces aides est la plus néfaste pour les hommes célibataires ou sans enfants. Aider un père de famille ponctuellement n’aura pas trop de conséquences négatives. De manière générale, le mariage est un bon cadre pour sortir de la pauvreté. Le taux de pauvreté est particulièrement haut chez les jeunes femmes qui élèvent un ou des enfants seules. C’est alors qu’on se rend compte que les réponses ne sont pas seulement économiques, mais qu’elles sont aussi centrées sur les valeurs.
Comment mieux aider ces gens au RSA et au chomage à trouver un emploi?
– En baissant le coût du travail. C’est possible en baissant les charges en contrepartie de la baisse des dépenses sociales contre-productives.
– En dérèglementant le droit du travail. Plus il est facile de renvoyer quelqu’un, plus facilement on va l’embaucher…
– Une politique économique libérale qui permette de retrouver une bonne croissance serait le meilleur moyen d’éviter que le jeu à somme nulle que nous vivons actuellement et qui déchire la société.
En parlant de célibat :
Plus qu’une question d’aides sociales, c’est un cercle vicieux.
Vas essayer de te trouver une femme (pour durer, pas un coup du soir hein !) quand tu est au chômage ou avec un salaire de m*rde, loin de ton réseau amical ou familial…tu m’en diras des nouvelles !
Or plus tu es célibataire, et plus tu te complets dans les aides car tu n’as de responsabilités, donc moins de chances tu as de trouver un travail, etc… et ça empire avec les années car tu t’endurcis.
Le célibataire peut être plus mobile, une famille ça devient vite difficile à déménager.
Je ne pense pas qu’il faut pénaliser un célibataire, mais repenser ceci aussi car en terme d’emploi c’est aussi le premier à demander le salaire le plus agréable au patron.
Pour briser le cercle, il faut une économie (libérale) en croissance qui donne sa chance à chacun (et n’incite pas à l’oisiveté).
Le travail existe en dehors de l’emploi.
Vous employez systématiquement le mot travail quand vous parlez en fait de l’emploi.
Ça par exemple : « En effet, en travaillant moins, ils participent de moins en moins à l’économie et sortent donc de la société des hommes. » C’est complètement faux, « l’économie » repose sur un travail non rémunéré conséquent qui apporte les conditions de prospérité, de bien-être, d’opportunité, qui permettent de développer des activités éventuellement lucratives (l’emploi).
Être sans emploi ne veut pas dire ne pas travailler, ne pas avoir d’activité, ne pas prendre soin de ses proches, ne pas contribuer à la société.
Le travail au noir et le troc existe aussi en-dehors de l’emploi. C’est vrai. Mais pour parler d’économie, il nous faut des transactions monétaires!
Les services qu’on rend gratuitement, comme s’occuper de ses enfants ou de grand-parents, n’entrent pas dans le périmètre de l’économie.
Le travail, c’est rendre un service à quelqu’un d’autre de tel manière que cette personne te rende service en retour. La plupart du temps, on est payé en argent, dans le cadre d’un emploi, mais cela peut aussi être la marge d’un vendeur ou bien par un troc. Par contre, pour que ce travail, cet effort entre dans l’économie, il faut qu’il y ait quelqu’un qui le valorise (en ait besoin) et vous paie en retour. L’aide bénévole est certes un bien pour la société, mais la vraie valeur économique ne se crée que lorsque votre service donne lieu à une contrepartie.
Comme une réponse à cet article, en voici un qui vient de sortir justement sur l’aspect sociologique du travail, sur la nature supposée de l’Homme http://revenudebase.info/2013/10/travail-paresse-argent/
Ça c’est un article de quelqu’un qui n’a jamais travaillé de sa vie, ca. L’origine du RMI aujourd’hui RSA, est due à l’immigration patronale, en tout cas pour la maintenir, l’origine du chômage de masse est due au libre-échange déloyal voulu par le grand capital. Il y a près de 5 millions de chômeurs en France et cela est lié en grande partie à l’orientation économique UMPS depuis quarante ans, le chômage de masse n’est que le résultat de la mondialisation dont, le cheval de Troie, est la commission européenne qui nous impose l’euro, outil des banques d’affaires. Pour moi la France est en train d’entrer dans une logique de mort clinique, branchée sur des câbles monétaire, dans cette logique, il suffit pour le grand capital tout comme un médecin de débranger l’appareil dans des régions où des gens contesteraient l’esclavagisme monétaire imposé par l’oligarchie mondiale.