Pourquoi, malgré une importante création monétaire et les faibles taux d’intérêt de l’eurozone, l’inflation se fait-elle toujours attendre ?
Un article d’Open Europe.
Un ferme rappel de ce qui reste une question clef de la politique allemande (et donc européenne). On parvient à peine à imaginer une telle une au Royaume-Uni, en particulier avec une inflation annuelle limitée à 1,6% (août 2013).
Le journal consacre une dizaine de page à l’inflation. La principale question que se pose Handelsblatt est de savoir pourquoi, malgré une importante création monétaire et les faibles taux d’intérêt de l’eurozone, l’inflation se fait toujours attendre. La situation actuelle est comparée à l’hyperinflation qu’a connu la République de Weimar des années 1920, ce qui montre à quel point cet épisode de l’histoire du pays est fermement ancré dans la mémoire collective allemande.
L’analyse elle-même est naturellement extrêmement technique mais les explications fournies par l’article sont assez parlantes sur les interrogations qui se posent actuellement en Allemagne sur l’inflation :
– Les banques centrales ne mesurent que les prix à la consommation. L’article suggère que la mesure habituelle basée sur l’indice des prix à la consommation ne rend pas pleinement compte de l’inflation réelle puisqu’il n’inclut pas les prix des actifs ni ceux du logement.
– La création monétaire ne permet pas d’alimenter l’économie réelle. L’article suggère ici que bien que la création monétaire soit significative, elle ne permet pas d’alimenter l’économie réelle parce que les banques ne consentent que peu de prêts et que les entreprises économisent davantage. Cette situation pourrait également trouver une explication dans la tendance au « deleveraging » (désendettement des entreprises) dans un but de stabilisation en période de crise. Pour ces raisons, la monnaie créée est donc restée au sein du système financier sans avoir été injectée dans l’économie au sens large et donc sans avoir créé l’inflation attendue.
– Il est encore trop tôt pour mesurer pleinement l’effet des politiques de la BCE. Cet aspect semble lié à l’argument précédent. De fait, l’article suggère que les faibles taux d’intérêt ainsi que d’autres mesures spécifiques que la BCE a entrepris n’ont pas encore fait connaître tous leurs effets. Leur impact définitif serait plus clair après la reprise.
– Que va-t-il donc se passer ? L’article en conclut que ces mesures auront vraisemblablement un effet et que l’inflation apparaîtra inévitablement.
Bien qu’il ne s’agisse que de l’opinion d’un auteur, le ton général ainsi que l’argumentation sont très convaincants.
Par conséquent, l’arrivée de l’inflation constitue un réel sujet de préoccupation, notamment car elle pourrait déjà avoir fait son apparition sans que les statistiques ne le montrent encore. Cette idée serait en phase avec les inquiétudes récemment soulevées par la Bundesbank relativement au fait que des taux d’intérêts faibles et une politique monétaire souple sont susceptibles de créer des bulles financières déjà annonciatrices d’une nouvelle crise.
L’Allemagne et l’Europe sont encore loin d’être sorties de ce débat. Alors que la BCE envisage encore de nouvelles opérations de LTRO (Long term refinancing operations) pour accompagner les interventions des autres banques centrales ainsi que l’important différentiel de croissance entre l’Allemagne et d’autres pays en crise, cette question pourrait revenir à nouveau sur le devant de la scène.
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Sur le web. Traduction : Joelle Kamel pour Contrepoints.
L’inflation.
La chose dont on parle le plus, et que l’on comprend le moins.
Le tout rehaussé par des épisodes psychotiques historiques : Weimar, les Assignats etc. Un cauchemar collectif qui reste gravé dans l’inconscient.
Mais revenons à des considérations plus prosaïques :
-il n’y a pas d’inflation, car on ne la mesure pas.
C’est une Lapalissade. Quand le prix des appartements doublent en moins de 10 ans à Paris… c’est de l’inflation. Et même massive.
Mais on ne la « compte » pas. C’est pratique.
Idem quand un indice boursier prend 20 % en 6 mois c’est de l’inflation.
-on ne veut pas la compter
Les politiciens sont experts dans la manipulation du « taux d’inflation ». Et leurs sbires statisticiens inventent des tas de trucs.
Exemple : « l’ajustement hédoniste ».
Année 1 : l’ordinateur vaut 1000 euros.
Année 2 ; l’ordinateur vaut 1000 euros… mais la taille de son disque dur est passé de 300 à 500 Go.
Les crapules de l’INSEE vont considérer que c’est « mieux »… et que donc si le prix facial n’a pas bougé,… il a donc BAISSE.
Baisse de prix virtuelle mais qui aura un effet bien réel (vers le bas) sur le taux d’inflation général.
Les américains vont plus loin dans la crapulerie, avec le principe de la substitution. Le prix du boeuf s’envole ? Pas grave, tu vas changer et passer au poulet, dont le prix est moins élevé. Bilan : le taux d’inflation baisse. Magique.
-on ne la voit pas… car elle tombe dans un trou noir
Eh oui comme la lumière dans un trou… noir d’où son nom.
L’inflation « disparaît » dans le trou noir de la déflation.
On pourrait aussi appeler cela l’effet de base.
Si je pars de -5 (récession), et que j’ajoute +5 (inflation) j’obtiens 0… donc pas d’inflation visible.
C’est bien ce qui se passe depuis 2008.
Depuis 2008, de nombreuses banques, entreprises, puis des états auraient dû faire faillite, et donc créer de la déflation. Une dépression éco durant laquelle les prix sont aspirés vers le bas. Etranglés par les dettes, on vend à l’encan, les prix des « actifs » s’effondrent, renforçant le besoin en capitaux propres…le circuit infernal.
Et comme le passif des uns est l’actif des autres, la contamination est globale.
Les banques centrales ont déversé des torrents d’argent sur le Système… parvenant à boucher les trous (pour passer de -5 à 0)… sans donc créer de l’inflation « visible » .
Elle ne se voit pas, mais elle est bien réelle.
Eviter/atténuer une récession massive, des fermetures d’entreprises… est bien un effet inflationniste.
Voilà pourquoi l’argument selon lequel « la création monétaire n’alimente pas l’économie réelle ».. est une hérésie, un red herring pour enfummer le populo, pour lui faire croire que c’est virtuel, que c’est quelque chose entre banquiers qui n’a aucune conséquence pratique.
-Les 1000 milliards du LTRO « prêtés » aux banques européennes
-ont évité à ces banques de déprécier leurs actifs (en les vendant), et donc de faire faillite
-en évitant la faillite, on a conservé des emplois (banques, mais ensuite entreprises)
-ces emplois ont continué à consommé, investir, alimentant la machine économique
-les banques ont pu continuer à acheter.. de la dette émises par les états souverains
-ces états, ayant des acheteurs pour leurs dettes, ont pu continuer à dépenser plus que leurs recettes et à construire des ronds points, et à payer des fonctionnaires (toujours plus nombreux) eux mêmes consommant etc.
Depuis 2008, c’est sans doute la plus grande escroquerie, en Europe et bien entendu aux USA, où les crapules tiennent le même discours : « c’est virtuel, ça n’a pas d’effet ».
Non.
La création monétaire générale (BCE, BOJ, FED, BOE) a eu un effet MASSIF sur l’économie réelle, vous, moi, et un effet inflationniste (dans le sens annulation de la déflation).
La BCE ne crée pas de monnaie, ce sont les banques commerciales !
(nb: je parle de la zone euro)
… Et alors ?
Encore une fois : la pensée magique.
Quand la BCE « prête » 1000 milliards aux banques commerciales, via le LTRO, ces 1000 milliards sont -en partie- replacés auprès de la BCE. Mais une autre partie sert :
-de collatéral pour acheter des actifs (par exemples des dettes souveraines)
-ces nouveaux « actifs », serviront ensuite de collatéral auprès… de la BCE elle-même (les programmes « non conventionnels » créés par Trichet) afin de roll over les dettes existantes ou en créer de nouvelles.
Etc. etc. Une vaste farandolle. Le bonneteau géant. « Vous le voyez, hop, vous ne le voyez plus ».
Le fait de savoir qui est la poule, ou qui est l’oeuf, est assez dérisoire.
Les banques centrales crééent de la monnaie (aussi). La seule différence c’est avec quel degrés de sournoiserie elle le font.
La BOE, la FED sont « cash » avec les QE.
La BCE, elle, est totalement sournoise en :
-passant par la bande
-en faisant des « prêts » (qu’il suffit de roll over pour l’éternité, CF les programmes « non conventionnels » du père Trichet)
-en utilisant littéralement des prêtes noms : la BCE ne peut pas acheter les dettes souveraines sur le marché primaire.
Pas grave ! Elle file le fric aux banques « commerciales » complices, qui elles achètent la dette et font donc baisser les taux (ce que veulent toutes les BC).
Voilà.
Mais on enfume les gens avec des acronymes exotiques et des circuits complexes.
D’ailleurs, à ce sujet, on voit clairement que la BCE a un triain de retard par rapport aux autres BC.
Sous entendu : la BCE à terme lancera ses propres QE (Draghi a menacé de le faire avec le fameux OMT : Outright Monetary Transactions
http://en.wikipedia.org/wiki/Outright_Monetary_Transactions
Il le fera.
C’est inévitable.
Je vous remercie pour cette analyse intéressante et ce nouvel angle de vue.
Bravo Christophe ! Vous venez d’expliquer en quelques lignes ce qu’aucun journaliste (excepté Bruno Bertez), ni politique, ne dit.
Après ce constat que tous devraient faire, il convient d’analyser les conséquences possibles de cette situation inédite.
Il faut afficher un joli taux de croissance!
On calcule la croissance par la différence de PIB entre 2 années moins l’inflation.
Plus l’inflation est faible, plus le chiffre de la croissance est élevé.
Dans un mode socialiste, on préfère lutter contre le chiffre que la cause.
Faire baisser le chiffre de l’inflation fait augmenter mécaniquement la croissance. C’est quand même plus simple de minorer l’inflation par un jeu comptable que de créer la croissance.
L’inflation, c’est comme le chômage, un chiffre manipulé.
Je plains les statisticiens qui doivent mesurer l’immesurable.
Quand le prix d’un actif monte, qu’est-ce qui est du à l’inflation et à la demande ? Pire est-ce que cette hausse n’est pas compensée par une force (liée à l’augmentation de la productivité par exemple) que l’on ne voit pas et que l’on ne peut donc mesurer ?
L’inflation et la croissance ne sont pas bien corrélés et en tous cas l’un de cause pas l’autre.
Pardon!
L’inflation et la croissance ne sont pas bien corrélés et en tous cas l’un ne cause pas l’autre
Il n’y a pas d’inflation dans la zone euro. C’est bien notre seul avantage d’ailleurs.
Voilà. C’est exactement ce nous disions : la pensée magique.
Qui sort de la boîte tel un beau diable : « il n’y a pas d’inflation » !
Ca évoque Magritte : « Ceci n’est pas une pipe ».
On ne réfléchit pas à l’inflation, on répète -bêtement- des mantra.
-chaque année, la RATP augmente ses prix (+2.4 % en 2013)… soit au-delà du « taux d’inflation ». Mais non, c’est une fiction.
-l’immo à Paris a pris plus de 100 % en 10 ans. « Il n’y a pas d’inflation ».
http://www.ruedelimmobilier.com/niveau.php
-le CAC 40 a augmenté de 21 % depuis janvier ? « Il n’y a pas d’inflation »
-il n’y a plus que 8 gâteaux dans la boîte, au lieu de 10 avant ? « Il n’y a pas d’inflation ».
-les impôts ont ils augmenté de 1,5 % cette année ? Ou davantage ?
etc. etc.
… En face, on parle de quoi ? Du prix des ordinateurs, des tablettes, et des fringues qui viennent de Chine.
La belle affaire….
En outre pour clôre le débat :
-durant la même période vos revenus ont il pris +5 % ? + 10 % + 20 %
Car l’inflation doit toujours être mesurée à l’aune… des revenus.
Oui, les revenus ont augmenté en moyenne en France. C’est bien le problème d’ailleurs, on devrait être dans une situation de modération salariale vu que notre productivité ne suit pas.
Et non il n’y a pas d’inflation pour les pays de la zone euro.
« Les taxes foncières ont augmenté de 21%, soit deux fois plus que l’inflation, entre 2007 et 2012, selon une étude de l’Union nationale des propriétaires immobiliers. »
Il n’y a pas d’inflation.
Tentez de suivre peu. Je vous demande si les revenus ont augmenté de 5, 10 ou 20 %.
Pas de 1.32 ou 2.12 %
Vous êtes ridicule.
Et vous arrogant.
totalement d’accord avec vous:
dans ma region, le prix des maison de village à triplé en 15 ans.
le prix des services obligatoires ( assurances ) ou quasi obligatoires ( la compta quand on est a son compte ) monte tout les ans plus que l’inflation insee.
l’année dernière: hausse des impots foncier de 15%, cette année, hausse de 5%
et j’en passe …
depuis 20 ans, s’il ny avait pas eu la chine pour faire baisser le prix des fringues et de la hi-fi et informatique, les européens auraient connu une forte baisse de leur pouvoir d’achat.
Les revenus n’ont pas augmenté en France, je me rappelle en 88 quand j’ai commé à travailler, je gagnais sans qualification, 6500Fr, ce qui correspond à un peu moins du smic aujourd’hui.
Les salaires ont stagné et les prix se sont envolés, le pouvoir d’achat a fondu en 30ans.
En revanche, les salaires au dessus de 30000 Francs de l’époque, ont fortement augmenté.
Mais la base n’a pas bougé, mais elle est beaucoup plus aidée par de l’assistanat, voila ce qui a changé.
C’est simple.
Toute l’inflation monétaire a été capté par les 1% des plus riches.
Voir les prix de l’art moderne, immobilier, surtout de luxe, diamans, sacs Hermes , etc
Donc pour la population , aucune réelle augmentation de pouvoir d’achat. Elle n’a rien reçu de l’augmentation de la masse monétaire
Donc pas d’inflation au niveau des prix à la consommation GENERALE
Ridicule encore.
Le pass Navigo, c’est pour les rombières en Hermès ?
L’EDF ? Le gaz ? L’essence ? Remarquez l’essence il faut une voiture. Donc déjà un signe de richesse dans ce pays.
De plus, vous continuez d’ignorer les revenus, le second versant du Mont Inflation.
Enfin, dire que la masse des gens n’a « rien reçu de l’augmentation de la masse monétaite » est… une erreur.
Je l’ai démontré plus haut, vous ne lisez pas.
Alors je la refais simple :
-grâce au LTRO de Tonton Draghi
-la banque AXU a été sauvée de la faillite
-la banque AXU n’a donc pas été obligée de virer Monsieur Paul, caisser, pardon « conseiller » de son état.
-Monsieur Paul a donc conservé son emploi, et son salaire.
-Monsieur Paul a donc DIRECTEMENT profité de la création monétaire
Multipliez ce phénomène par X, et par Y domaines… et comprendrez que les embrouilles de la BCE, de Draghi ont eu un effet (bénéfique pour le moment) DIRECT et MASSIF sur vos vies.
Oui Monsieur. Vous êtes patron. Votre boîte est 100 % privée. Mais une partie de vos clients sont des « Monsieur Paul ». Et une autre partie sont des « Madame Françoise », fonctionnaire.
La BCE en faisant baisser les taux, grâce à l’impression de pognon, a permis aux états de continuer à dépenser plus que leurs recettes, et a permis à Hollande d’embaucher de nouveaux fonctionnaires, ou en tout cas de ne pas en virer. etc.
Soyez micro et macro à la fois, bon sang c’est le seul moyen.
je suis 100 % d’accord, et je comprends votre énervement, mais néanmoins j’ai bien peur que le ton de vos interventions fassent fuir et énervent les lecteurs, au lieu de les convaincre.
Je ne vous dirai pas que je ferai mieux à votre place, hein, mais si vous vous relisiez un peu calmement vous pourriez peut-être faire mieux passer le message …
« La création monétaire ne permet pas d’alimenter l’économie réelle. »
Autre explication en plus de celles avancées par l’auteur : Bâle III.
oui @christophe vous avez raison.
Par ailleurs , la façon dont vous suivez la « monnaie » dénote une maitrise certaine des circuits. Et je suis complètement d’accord avec votre analyse.
Mais , si vous avez une idée, y a-t-il un EXIT de cette situation ou la destruction de la monnaie et donc de la société actuelle ??
Quels seront les signes annonciateurs. Si vous pouvez les voire puisque c’est compliqué, je le reconnais !!
La masse de la monnaie centrale augmente tandis que la masse de la monnaie bancaire diminue . CQFD .
Il y existe une très forte inflation sur les matières premières et les prix immobiliers depuis devinez quand?Depuis en moyenne 1913 fin de l’étalon -or classique!En attendant Bundensbank réveilles-toi!
exacte: le 20ième siècle est le siècle de l’inflation, alors que le 19ième avait été le siècle de la déflation: les raisons sont assez bien connues:
pour le 19ième siècle:
hausse de la production constante à cause de l’industrialisation des procédés de fabrication: les usines concurences les artisans, et font baisser les prix.
forte démographie, qui entraine une grande modération salariale. pas de salaire minimum.
peu d’intervention des etats dans l’économie: se sont les cycles de hausse et de baisse qui régulent l’économie.
pour le 20ième siecle:
les deux guerres mondiales poussent les etats à s’endetter pour survivre et favorisent le dirigisme économique. l’inflation est utilisé pour purger les dettes.
éclatement de l’etalon et course à la devaluation des monnaies nationnales.
monté progressive de l’etat providence, qui pousse les etats à faire des dettes pour arroser leur clientelle en vu d’une réelection.
économie » regulée » par un système de clapet ( smic indexés à l’inflation )
la monté en puissance de la chine à la fin du siècle dernier agit comme une soupape au système. l’eventuelle remonté du yuan dans les année à venir, pourrait etre le signal déclencheur d’une nouvelle vague inflationniste ?
La Chine mais aussi les pays anciens soviet une voiture bas de gamme fort bien équipée chez la concession en France vers 6000€ ou est elle fabriquée ? Un objet simple comme un seau il y a 50ans en métal coutait fort cher quand il restait au fond du puits il fallait le récupérer ! en plastiq en 2013 c »est 2€
Parler de l’inflation sans parler des gains de productivité et du taux de change, c’est ballot.
S’il y a de l’inflation et des gains de productivité ça va.
S’il y a de l’inflation et pas de gains de productivité, ça va pas.
S’il y a de l’inflation, pas de gains de productivité et que le marché ne peut pas ajuster la monnaie comme c’est le cas actuellement avec l’euro, on est cuits.
A, eurusd = 1,35 le ble français n’est plus compétitif. Et on ne parle meme pas de biens manufacturés.
http://www.reuters.com/article/2013/09/23/markets-grain-europe-idUSL5N0HJ2C820130923
Prix normal du 50cl de bière à Munich dans un resto, un bistro ou une brasserie : 2.30 euros en 2006, 3.50 euros en 2012. C’est pas de l’inflation ça ?