En sacralisant l’État-providence par le biais d’un discours pseudo-scientifique, il devient impossible de trouver des solutions pour sortir du marasme économique dans lequel nous sommes empêtrés.
Par l’auteur du site « Bobo libéral ».
Lors d’une émission sur BFM business, un économiste dressait une analyse de la situation économique actuelle, expliquant qu’une des raisons profondes du déséquilibre qui régnait dans le monde, toujours sur le plan économique, était que la Chine, et les autres nations dites émergentes, étaient en phase de rattrapage. La chine étant un pays jeune sur le plan de son développement, elle ne pourrait pas se permettre de financer des systèmes sociaux aussi imposants que ceux de la vielle Europe et de l’Amérique du Nord, aux nations développées et matures. En conséquence, la Chine bénéficierait d’un réservoir de mains-d’œuvre aux salaires dérisoirement bas en comparaison des nôtres, expliquant cette désindustrialisation sauvage qui sévit sous nos latitudes. Par ce biais, elle pourrait engranger une croissance, rapide et soutenable, qui lui permettrait, à terme d’avoir les moyens de se doter de systèmes sociaux, identiques aux nôtres, mettant ainsi un terme à cette concurrence déloyale, source de toutes ces perturbations financières que nous subissons depuis des années. Alors patience !
Cette théorie explicative est largement partagée par la communauté des économistes, mais au-delà de son exactitude ou de son inexactitude, ce qui m’intéresse sont les postulats sur lesquels elle se fonde, c’est-à-dire les axiomes qui autorisent ce cheminement de pensée aboutissant à de telles conclusions. Le principe de cette théorie revient à dire que n’importe quel État connaît une évolution tracée d’avance, à l’image d’un corps organique dont on aurait étudié les différents stades de développements immuables dans leurs natures et leurs déroulements.
Et dans ce cas précis, un État, au bout d’une certaine période, se doterait de systèmes sociaux qui le feraient muter en un État-providence moderne. Ce serait une évolution inéluctable, à laquelle tous les États devraient se soumettre, et cela sans exception. Nul ne pourrait se soustraire à cette loi naturelle. Ce qui pourrait varier, ce sont les différents chemins empruntés pour atteindre cette phase de l’évolution étatique. Les anciens États l’ont fait dans la souffrance, à tâtons, se hasardant parfois dans des expérimentations catastrophiques, comme le communisme ou le nazisme, pour finalement au lendemain de la seconde guerre mondiale achever leur mue en États-providences proprement formés et constitués. Pour les jeunes nations, la voie serait toute tracée par leurs aînées occidentales, et il ne resterait plus qu’à les rattraper, en se dopant certes, ce qui provoquerait ces fameux déséquilibres.
Dans tous les cas, l’État-providence serait une étape inéluctable. Il n’est pas question de le remettre en cause une seule fois. Il est aussi nécessaire que l’air que l’on respire. Son immanence est celle des lois de la gravité.
Notez que ce discours fait preuve d’un certain réalisme. Il reconnaît à l’État-providence un coût, la possibilité de le financer. Il ne suffit pas de le décréter pour qu’il soit là ; il faut pouvoir se le payer. Et la Chine est encore trop pauvre pour s’offrir ce luxe. Ce constat accepté que les États-providences coûtent rend ce discours acceptable, moins niais, réaliste et sérieux. Ses tenants ne passent pas pour des doux utopistes s’affranchissant de toutes réalités économiques. Il faut trimer un temps pour avoir un État-providence en bonne et due forme.
Mais ce discours consacre un autre point, qui est rarement soulevé. L’État-providence coûte. Il est immanquablement un poids financier. Les services qu’il propose, le plus souvent la santé, la retraite et l’éducation, ne peuvent que consommer des ressources, et jamais en créer. Ils ne peuvent faire l’objet d’aucun profit ; ils ne sont que des dépenses se finançant uniquement par les gains réalisés par l’économie de marché.
Alors que produire des chaussures en engrangeant des gains par le libre marché est une évidence pour la majorité d’entre nous, et Dieu sait ô combien les chaussures sont utiles à notre vie quotidienne, cela paraîtrait incongru d’en faire de même avec la santé, les retraites ou bien l’éducation. Ces domaines sont du ressort exclusif de l’État, lui conférant le titre pompeux d’État-providence.
Si l’on reprend l’exemple de la Chine, cette nation se doit de rattraper notre niveau d’endettement et d’improductivité pour devenir une nation pleinement accomplie !
En sacralisant l’État-providence par le biais de ce discours pseudo-scientifique, il devient difficile, voire impossible, de trouver des solutions pour sortir du marasme économique dans lequel nous sommes empêtrés. Alors que la raison même de ce marasme est justement cet État-providence dont le financement devient problématique, voire impossible.
L’État-providence n’est pas un passage obligé, une étape nécessaire à l’évolution des civilisations, c’est au mieux une erreur catastrophique aux bonnes intentions, au pire un vaste enfumage consacrant des privilèges. L’État-providence est une aberration économique qui ne se justifie par aucun discours, aussi scientifique soit-il. La seule chose qui est démontrable et scientifiquement valable à son sujet est sa nocivité patente et permanente.
Toutefois aujourd’hui une brèche vient d’être ouverte dans ce dogme, le Roi du Pays-Bas a annoncé lors d’un discours la fin de cet État-providence. Ce n’est qu’un début. Mais si cela se confirmait dans les faits, je ne m’inquiéterais par pour ces économistes qui nous expliquaient hier la nécessité absolue de l’État-providence pour notre survie. Par une dérobade intellectuelle dont ils sont passés maîtres, ils nous feront passer cela pour un nouveau stade de développement civilisationnel, une maturation inéluctable et quasi-prévisible de nos organismes sociétaux et étatiques. Une évolution naturelle à laquelle, comme toujours, nul ne pourra échapper.
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Sur le web.
C’est en effet une fumisterie que de dire que nous avons besoin pour certaines activités non régaliennes de la providence, que ce soit celle de l’état ou celle d’une autre divinité.
On peut tout placer sous le pouvoir de la providence: la santé, l’éducation, certes, mais pourquoi pas l’alimentation des populations – viande, fruits, légumes, fromages, pâtisseries, boissons alcoolisées et non alcoolisées ? Et puis aussi, l’habillement, les loisirs, etc…
La théorie de la providence suppose que l’économie de marché ne peut produire en quantité suffisante certains biens ou les produira trop cher pour que tout le monde puisse en consommer. C’est ce que pensaient les communistes. On a vu à l’oeuvre leurs solutions.
C’est l’histoire, les circonstances qui expliquent que, dans tel pays, la même activité est exercée par l’état ou par des acteurs privés. Pourquoi, en France, la distribution de l’eau, les autoroutes dépendent-ils de sociétés privées alors que dans d’autres pays plus libéraux, c’est l’état qui s’en charge? Aucune autre justification que des circonstances historiques. Pourquoi en Belgique plus de la moitié de l’enseignement est-il pris en main par des groupements catholiques ? Même réponse.
L’Etat-providence sous sa forme actuelle n’a été mis en place que dans les pays occidentaux et depuis la deuxième guerre mondiale. Jusque là, la société s’était remarquablement développée sans lui. On peut donc penser que loin d’être « une étape incontournable », c’est au contraire un accident de l’Histoire dû à des circonstances exceptionnelles.
La France atteint le paroxisme de l’état providence, cet Etat qui se mêle de tout en claironnant que c’est pour le bien de tous. Son coût explose et les artifices habituels pour le financer ne tiennent plus. L’enfumage se révèle tous les jours un plus ce qu’il est. Même les évidences comme celles à juste dénoncée dans l’article ne tiennent plus. Changement de paradigme. Ceux qui gouvernent la France, sans le vouloir, poussent certaines logiques tellement loin qu’ils en sapent tous les fondements. merci à eux, même à leur corps et esprit défendant. Le monde change, en faisant tout pour le maintenir dans l’état qui leur convient si bien, ils vont en accélérer l’indispensable mutation. Peut être, voire sans doute, des moments douloureux à venir, mais certaines renaissances passent par là.
le roi des Pays-Bas et non du Pays-Bas : c’est un ensemble de provinces (autrefois les Provinces-Unies : Hollandes, Zélande, Frise, etc.)
La Hollande, pas les Hollandes
Il y a un minimum a assurer ,un filet de sécurité suffisant géré au niveau local;L’autre piste étant celle de l’impôt négatif…
Il s’agit du meme ^pocede de rhetorique » d’elus qui voudraient faire croire qu’isl connaissent l’avenir.
J’attends avec impatience des tests de personnalite d’un individu elu(comparaison avant/apres election):aucune modification du qi,aucune nouvelle qualite,Hyper confiance en soi(perte de reperes idem que alcoolemie ou prise stup.)
L’Etat providentiel social-démocrate est l’inéluctable développement de l’idéologie socialiste appliquée au long du XXe siècle, du même ordre que les expériences communistes et fascistes.
Inéluctable parce que l’humanité est ainsi. Avant de savoir que le feu brûle, elle doit faire l’expérience douloureuse de la brûlure. Avant de rejeter définitivement le socialisme sous toutes ses formes, l’humanité doit d’abord connaître la douleur de la faillite de la social-démocratie. Grâce aux politiciens dans de nombreux pays (Obama, Hollande…), aux institutions internationales (FMI, OCDE…) et aux BC (Fed, BoJ…) qui accélèrent le mouvement, ça ne va désormais plus tarder. Evidemment, plus la gangrène socialiste aura étreint profondément le corps économique et social d’une nation, plus les amputations seront sévères. Et on sait qu’aucun anesthésique connu, notamment monétaire, ne permettra de calmer la douleur de la faillite du socialisme.
On ne peut que prévenir la gangrène idéologique : il n’y a pas d’alternative à l’interdiction du socialisme.
Discours assez curieux. En quoi produire des soins, du savoir, ce n’est pas produire des ressources ? J’aimerai également bien connaître votre curieuse logique qui voudrait qu’une tâche produite par le privé serait productive quand la même tâche produite par le privé ne le serait pas. Exemples : clinique vs hôpital ou école privé vs école publique. Dans chacun des cas, les deux entités produisent la même chose, diriez-vous donc que les cliniques privées ne consomment que des ressources sans en créé ? J’ose espérer que vous ne faites pas la grossière erreur d’assimiler création de richesse et profit, ce serait vraiment une grave faute intellectuelle.
correction : « qu
correction : « quand la même tâche produite par le public ne le serait pas. »
L’état vous vends des services, que vous les vouliez ou non, et a un prix qu’il peut augmenter à l’infini (impôts)
http://www.contrepoints.org/2011/11/09/54632-letat-un-gigantesque-destructeur-de-richesses
« …. et à un prix …. »
« J’ose espérer que vous ne faites pas la grossière erreur d’assimiler création de richesse et profit, ce serait vraiment une grave faute intellectuelle. » Sur ce point, Lionel37, vous avez raison. Il ne faut pas confondre profit et valeur ajoutée. La valeur ajoutée est la description monétaire de la création de richesse, tandis que le profit est une des parts résultant de la répartition volontaire de la valeur ajoutée.
En revanche, vous semblez faire la grave erreur intellectuelle de confondre production et création de richesse. Produire, travailler, investir est nécessaire mais insuffisant pour créer des richesses. En soi, creuser des trous un jour pour les reboucher le lendemain est une production mais cela ne crée aucune richesse. En plus de la production, il faut également et impérativement échanger volontairement cette production pour qu’une valeur supplémentaire, une richesse nouvelle, apparaisse.
L’échange contraint (vol, impôt, esclavagisme, cotisation obligatoire, pillage) ne crée aucune richesse : au mieux, il se contente de la déplacer, au pire, il la détruit. La clinique privée en concurrence crée de la richesse parce qu’elle procède de l’échange volontaire. L’hôpital public, comme n’importe quelle structure publique, déplace une richesse préalablement créée par ailleurs mais n’en crée aucune supplémentaire, parce qu’il résulte de l’échange contraint. Si on ne mesure pas la valeur ajoutée d’un hôpital public, ce n’est pas un artifice comptable arbitraire, une sorte de complot capitaliste. C’est tout simplement que la valeur ajoutée de l’hôpital public n’existe pas.
Accessoirement, on comprend que la TVA à taux faible et uniforme est le seul impôt intelligent, le seul qui ne pénalise pas la création de richesse mais au contraire l’accompagne. La TVA permet de connaître le niveau de taxation au-delà duquel l’Etat déborde de ses fonctions régaliennes et détruit de la richesse par abus de pouvoir. Ce taux maximum de TVA détermine le point d’inflexion sur la courbe de Laffer.
Pour éviter cette faute intellectuelle que vous me prêtez, je fais justement la distinction entre création de richesse et création de valeur monétaire (ou de valeur d’échange), les deux n’étant pas équivalente. L’exemple typique est celui du PIB qui mesure non pas la création de richesse mais la création de valeur monétaire. On peut créer de la valeur monétaire en échangeant, sans pour autant créer de richesses et même en détruire (exemple la pollution, toutes les externalités négatives découlant de certains échanges monétaires), et inversement on peut échanger ou même donner (au sens du don) et créer de la richesse sans création de valeur monétaire.
Vous oubliez simplement que l’hôpital public, tous les servies publics découlent de choix sociaux et donc sont entièrement volontaires ! Ceci dit, même s’il était « contraint », cela n’empêcherait nullement la création de richesses ! Il y a un côté absurde à considérer qu’un bien produit par un agent A soit considéré comme création de richesse quand le même bien produit par B ne le serait pas !
En réalité, on mesure très bien la valeur ajoutée d’un hôpital contrairement à ce que vous prétendez, la production de services dits « non marchands » est mesurée et est comptabilisée dans le PIB !
Quant à la courbe de Laffer, c’est la simple traduction graphique d’un proverbe bien connu, mais dans les fondements empiriques et même théoriques sont plus que branlant. Ses défenseurs invoquent souvent l’exemple reaganien, or, il suffit de regarder les données de l’OCDE sur la période pour s’apercevoir que les recettes fiscales n’ont pas augmenté durant cette période mais bien baissé. Vous me permettrez donc de douter un peu de Laffer !
Soyons précis sur ce qu’on entend par richesse. pour ma part, cela s’assimile à la valeur d’usage du bien ou du service produit.
« tous les servies publics découlent de choix sociaux et donc sont entièrement volontaires »
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Sacré Lionel ! En préjugeant du volontariat relatif aux choix sociaux (au prétexte démocratique, sans doute ?), vous racontez n’importe quoi et vous le savez parfaitement ! Mais au moins, notre discussion n’est pas vaine puisque vous reconnaissez implicitement que le volontariat est le préalable indispensable à la création de richesse. C’est un bon début pour espérer comprendre le réel.
« la production de services dits « non marchands » est mesurée et est comptabilisée dans le PIB ! »
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Dans le faux PIB tel que publié actuellement, on mesure la prétendue VA des services publics par leur coût. Autrement dit, on confond destruction et création de valeur ! Ce mensonge comptable proprement inouï est d’ailleurs facile à comprendre et combattre. En effet, dans le monde fascinant des collectivistes, plus le coût des services collectivisés augmente, plus le PIB s’accroît ! N’y a-t-il pas un petit quelque chose de bancal dans ce joli raisonnement ? Soyons sérieux ! Personne n’a jamais pu mesurer la VA des services publics parce que c’est impossible : on ne peut pas mesurer ce qui n’existe pas. Le seul PIB qui fait sens est le PIB marchand par habitant (et encore, après déduction des excroissances étatiques qui faussent les comptes).
« Soyons précis sur ce qu’on entend par richesse. pour ma part, cela s’assimile à la valeur d’usage du bien ou du service produit. »
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Pour mieux cerner le concept de valeur dont le défaut de compréhension vous empêche de produire un raisonnement correct, parcourez ces articles (http://www.wikiberal.org/wiki/Valeur).
non le volontariat n’a rien à voir avec la création de richesses, j’adopte votre point de vue. L’eau; l’air sont des richesses inestimables et pourtant le volontariat n’a rien à voir là-dedans.
En effet dans un Etat démocratique, je vois mal en quoi les décisions prises ne seraient pas l’expression d’une volonté des individus (bien évidemment, une moyenne puisque certains seront toujours opposés, mais ça c’est quelque chose d’intrinsèque à la vie en société, laisser « le marché » (encore faut-il s’entendre sur ce qu’on entend par là car beaucoup utilise ce concept sans le maîtriser) décider ne change pas ce problème puisque les choix de chaque individu agissent sur l’ensemble de la collectivité.
Dans le « faux PIB », autrement dit vous en ôtez ce qui ne vous plaît pas ! pas très rigoureux intellectuellement ! En effet, on mesure la VA par son coût, comme dans le privé on mesure la VA par son coût salarial et son coût capitaliste (profit) ! Or comme dans le public, le profit n’existe pas, il n’y a aucun problème méthodologique !!
Ce que vous dites à propos du public ‘plus le coût s’accroît plus le PIB augmente » est exactement la même chose que pour le privé ! Désolé de vous faire remarquer cette évidence !
On ne peut pas mesurer ce qui n’existe pas ! pour le coup, c’est moi qui vous traite de fantaisiste, prenons un chirurgien,, il n’y a pas de valeur ajoutée lorsqu’il répare une artère et maintient un individu en vie ? Allons, allons, mon cher ami, un peu de sérieux ! Parlons entre gens non sectaires ! Vous vous contentez de dire : le seul PIB qui compte c’est le pib marchand, mais vous aurez beau le hurler, cela n’en fera pas une vérité.
J’attends avec impatience votre définition de la richesse, si vous êtes capable d’en donner une !
« prenons un chirurgien,, il n’y a pas de valeur ajoutée lorsqu’il répare une artère et maintient un individu en vie ? »
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Ce n’est pas le problème. Si pour créer cette richesse indéniable (réparer une artère malade), il a fallu détruire préalablement une richesse au moins équivalente par la spoliation, le bilan de richesse nouvelle est au mieux nul, plus couramment négatif. En cas de collectivisation totale, pour réparer les artères de l’individu A (parasite membre du parti unique), il faudra sacrifier la vie de l’individu B (esclave du parti unique) qui n’aura accès à aucun soin mais devra les financer en totalité. Dans ce cas extrême, l’esclave paye 100% d’impôts tandis que le parasite perçoit 100% des recettes fiscales. C’est l’échange contraint absolu, qui reste rare car le parasite, criminel socialiste, n’a généralement pas intérêt à tuer son esclave. Le parasite socialiste laisse à l’esclave juste de quoi survivre (cf Corée du Nord ou Cuba pour les cas pratiques observables). La création de richesse nette n’est pas liée à l’activité du chirurgien mais au statut de l’échange qui encadre son activité : volontaire ou contraint, privé ou public, libre ou collectivisé.
Il n’y a aucune VA mesurable dans le secteur public. La VA d’une activité publique non régalienne apparaîtra si et seulement si elle est mise en concurrence, entièrement privatisée. C’est aussi pourquoi il convient d’interdire le socialisme sous toutes ses formes, y compris la forme social-démocrate.
« en quoi pour réparer une artère, il aurait fallu détruire de la richesse ? »
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En quoi a-t-il fallu détruire de la richesse ? Mais enfin ! Le chirurgien du public n’est pas payé par son client mais par la spoliation fiscale préalable qui finance son activité. La raison de l’absence de VA du secteur public ne doit pas être cherchée ailleurs. Celui qui bénéficie de la chirurgie gagne une richesse tandis que celui qui paye pour cette opération perd une richesse équivalente. Entre richesse créée et richesse détruite, le bilan de la VA publique est au mieux nulle.
Encore une fois, ce n’est pas l’activité du chirurgien en elle-même qui est en cause mais le cadre de l’échange, souillé par le péché originel de la contrainte.
Les faits sont incontournables et le sectarisme idéologique consiste à les nier. Jamais personne n’a pu calculer la VA publique. De nombreux économistes s’y sont essayés mais aucun n’a réussi à construire une théorie permettant de la mesurer. Tout au plus utilise-t-on l’ersatz des coûts, ce qui est un mensonge statistique fondé sur la confusion entre consommation (destruction) et production (création) de valeur.
La VA publique n’existe pas.
en quoi pour réparer une artère, il aurait fallu détruire de la richesse ? Vos propos ressemble vraiment à ceux d’un sectaire loin de la réalité. Vous nous dites le parasite A tueras l’esclave, mais c’est sans valeur, vous vous contentez de l’affirmer. Je pourrais tout aussi bien dire le parasiet A vit sans tuer l’esclave B, c’est tout simplement de la spéculation, du délire, sans valeur.
Vous oubliez simplement un détail qui n’en est pas un dans votre exemple : le fait que la santé est universelle dans nos sociétés, ce qui rend votre exemple absurde caduc.
La richesse crée ne dépend pas de qui la crée mais de ce qu’elle est en elle-même, autrement dit, la richesse provient de l’objet ou du service produit et non pas de qui le produit.
Vous vous contentez de prétendre qu’il n’y a pas de VA produite par le public, mais vous êtes incapable de nous le prouver. Tout simplement parce que la valeur ajoutée est ce qui est produit en plus des biens ou services reçus par une entreprise. Or que ce soit une entreprise privée ou publique, cela ne change pas ! Vous pourrez le tourner dans tous les sens, et même si ça va à l’encontre de votre idéologie, c’est un fait, un fait logique même !
Cette question est au centre de l’économie, qu’est-ce qui crée de la richesse ?
De ce qui est considéré comme étant utile. Et qu’est-ce que l’utilité ? Ce qui permet de satisfaire un besoin.
L’utilité est purement subjective, dans le sens qu’elle ne dépends que de décisions individuelles, elles ont un lien avec le réel certes, mais elle repose sur l’appréciation d’un individu.
Alors pourquoi considére-t-on que ce qui est produit par le public ne crée pas de richesses à la différence de ce qui est dit privé. Cela repose sur le cadre juridique.
Dans le privé, c’est-à-dire dans un cadre de respect des droits de propriétés privées, qui se définit par le principe de non-aggression, ne sont considérés comme légitime que les échanges libres, non forcés, ou un individu va obtenir un bien ou un service pour la satisfaction de ses besoins. Tous ces échanges ne peuvent se comparer sur une échelle numérique, ils reposent sur des évaluation subjectives . Mais on peut affirmer une seule chose, ils se font sur la base du volontariat, et en conséquence ils sont tous pourvoyeurs de richesses.
Dans le public les échanges sont soient par définition forcées ou empéchées. Il y a une insatisfaction, soit à payer pour un service dont on ne veut pas, soit à ne pas pouvoir payer un service que l’on voudrait avoir. Certains individus subissent en conséquence des pertes, que l’on ne peut comparer avec les gains des autres échanges libres se déroulant dans la société. La chose que l’on peut affirmer est que des individus subissent des pertes, et qu’il n’y a pas d’État de satisfaction générale de tous les membres de la société.
(les gens sont en général insatisfaits en permanence, ou du moins ils ne se priveraient pas d’avoir une qualité de service toujours supérieur, ce dont je parle sont les services potentiels rendus dans le monde réel)
De façon plus concrète, le secteur public ne permet pas d’opérer de calcul économique, c’est-à-dire d’allouer aux mieux les facteurs de productions qui sont forcement rares pour assurer la meilleur satisfaction des consommateurs. De plus son financement repose sur l’impôt, et non pas sur des échanges volontaires, par conséquent il ne subit par les conséquences que subissent une entreprise privée quand elle voit son public la quitter. Le public ne subit par les conséquences de ses actes, puisqu’ils peuvent se financer par l’impôt. Et cela malgré les bonnes intentions qui guident son action.
Je tiens à préciser une chose, vous affirmez que la richesse d’un objet dépend non pas de qui la crée, mais des propriétés de l’objet lui-même. En fait elle dépend de la valeur que lui attribue celui qui acquiert cet objet, et dans cette valeur il peut y mettre ce qu’il veut, aussi bien les propriétés de l’objet que l’estime qu’il porte à celui qui la créé.
« en quoi pour réparer une artère, il aurait fallu détruire de la richesse ? »
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En quoi a-t-il fallu détruire de la richesse ? Mais enfin ! Le chirurgien du public n’est pas payé par son client mais par la spoliation fiscale préalable qui finance son activité. La raison de l’absence de VA du secteur public ne doit pas être cherchée ailleurs. Celui qui bénéficie de la chirurgie gagne une richesse tandis que celui qui paye pour cette opération perd une richesse équivalente. Entre richesse créée et richesse détruite, le bilan de la VA publique est au mieux nulle.
Encore une fois, ce n’est pas l’activité du chirurgien en elle-même qui est en cause mais le cadre de l’échange, souillé par le péché originel de la contrainte.
Les faits sont incontournables et le sectarisme idéologique consiste à les nier. Jamais personne n’a pu calculer la VA publique. De nombreux économistes s’y sont essayés mais aucun n’a réussi à construire une théorie permettant de la mesurer. Tout au plus utilise-t-on l’ersatz des coûts, ce qui est un mensonge statistique fondé sur la confusion entre consommation (destruction) et production (création) de valeur.
La VA publique n’existe pas.
Vous faites une grossière erreur en confondant, circulation monétaire et destruction de richesses. En réalité, que ce soit la collectivité ou le client seul qui paie, il n’y a aucune destruction de richesses ! C’est même tout le contraire, il y a justement création de richesse (maintien en vie d’un individu) qui n’aurait pas eu lieu si le patient avait dû payé lui-même et si ceux qui paient avaient épargné au lieu de consommer ou encore consommer en important ! Pour revenir un peu sur ces fadaises selon lesquelles c’est seulement dans l’échange « volontaire » (encore qu’il faudrait être capable de ce qu’on entend par volonté et volontariat) que se crée la richesse, juste deux exemples : 2 paysans produisent de quoi vivre, ils le consomment individuellement. Comme il n’y a pas d’échange volontaire, selon votre raisonnement, il n’y a pas création de richesses. Par contre, s’ils échangent leur production pour la consommer, il y aurait création de richesses ! Vous voyez que votre raisonnement est absurde. Un autre exemple : Les pyramides, Versailles, etc, ce ne sont pas des richesses ? Pourtant, je ne crois pas que ceux qui les ont construites étaient tellement « volontaires » !
En réalité, celui qui paie pour l’opération d’untel, ne perd aucune richesse, au contraire, il a la garanti qu’il aura aussi la possibilité d’être soigné s’il se trouve dans le même cas. C’est tout simplement le principe de l’assurance. Sans compter qu’il n’y a aucune garantie que l’argent soit consommé et surtout consommé en tant que production produite en France, comme je l’ai dit au-dessus.
En réalité, ce qu’aucun économiste a réussi à montrer, c’est qu’un système de prix « libre » serait plus juste pour mesurer la richesse produite qu’un système de prix réglementé. Ou dit autrement, qu’il n’y a aucune raison valable pour considérer qu’un prix « du marché » soit considéré comme le « juste » prix.
l’etat providence est une création ideologique assez récente. elle n’existait pas au 19ième siècle, par exemple. ses promoteurs, notament les travaillistes anglais, en 45, pretendaient que la deuxième guerre mondiale était du au fait qu’il n’y avait pas eu dans les années 30, assez de protection pour les masses laborieuses, et qu’elles s’étaient ainsi jetées dans les bras des partis fasciste.
cela n’a jamais été prouvé, les causes étant plutot géopolitiques. la première guerre mondiale, par exemple, ne peut avoir pour cause, le manque de protection: elle arrive aprés une periode de forte croissance économique mondiale, la belle époque, et est déclanchée par le pays qui à poussé le plus loins les acquis sociaux à cette date: l’allemagne.