Interdiction de la prostitution : une perspective chrétienne et libérale

Ni le christianisme ni le libéralisme ne recommandent l’interdiction de la prostitution.

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Prostituée au Mexique (Crédits : Tomas Castelazo, Creative Commons)

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Interdiction de la prostitution : une perspective chrétienne et libérale

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Publié le 13 octobre 2013
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Ni le christianisme ni le libéralisme ne recommandent l’interdiction de la prostitution.

Par Philippe Bouchat, depuis Bruxelles, Belgique.

Ceux qui me lisent depuis un an maintenant savent que je prône un libéralisme chrétien. Comment a agi le Christ avec Marie-Madeleine ? Il ne l’a pas condamnée, ne l’a pas jugée, mais lui a pardonné son péché et lui a juste recommandé de ne plus pécher « Moi non plus je ne te condamne pas; va et désormais ne pèche plus ».

Qu’en retenir ?

1° le chrétien ne peut aborder la problématique de la prostitution sous l’angle moral (même si je reconnais que certaines morales non chrétiennes condamnent la prostitution) => haro donc à ceux qui invoquent la religion chrétienne pour condamner les prostituées : ce sont des hérétiques ! Les choses doivent être clairement dites!

2° le chrétien ne condamne pas la prostituée : non seulement le chrétien ne juge pas sur le plan moral (voir 1° supra), mais il ne juge pas non plus sur les autres plans social, sociétal, économique, juridique, etc => pas question donc de discriminer les prostituées de manière hypocrite.

3° le chrétien considère la prostitution comme un péché : encore faut-il préciser ce qu’est et ce que n’est pas un péché : contrairement à ce que le commun des mortels pense, le péché n’est pas une faute morale, mais une atteinte à sa nature (en hébreu, le péché se traduit par quelque chose comme « ce qui manque sa cible, son but »); en commettant un péché, l’homme manque donc à sa vocation d’être libre, voilà pourquoi l’Église condamne le péché (pas le pécheur !) : parce qu’il porte atteinte à la liberté de l’homme. Or le christianisme est religion de la Liberté, en se prostituant l’homme (la femme) porte atteinte à sa dignité d’être libre par nature.

4° le Christ – et à sa suite l’Église – pardonne le péché : puisque la vocation de l’homme est d’être un être libre, ce n’est pas en le jugeant et en le condamnant pour son péché, que l’Église va le libérer : seul le pardon a cette vertu de libération … pour autant qu’il s’agisse d’un pardon authentique, c’est-à-dire d’un par-don, d’un don par-delà le péché : l’Église redonne la liberté au pécheur qui se repent par-delà son péché !

5° le Christ recommande de ne plus pécher : puisqu’il a réintégré l’homme dans sa liberté, le Christ demande au pécheur pardonné de ne plus succomber au péché et de retomber dans l’asservissement de ses sens.

En résumé, l’Église, à la suite du Christ, adopte une position de liberté vis-à-vis du péché en général et de la prostitution en particulier. L’Eglise ne condamne pas la personne des prostituées et de leurs clients, mais informe qu’en commettant l’acte de prostitution, l’homme tombe dans l’esclavage de ses sens (ce qui est le péché, pas une faute morale), mais en rappelant que le pardon (la libération) est toujours offert à celui qui se repent.

On est donc très loin des positions conservatrices et des caricatures largement répandues. Voilà pourquoi je suis chrétien ; voilà pourquoi je suis libéral ; voilà pourquoi je ne condamne ni les prostituées ni leurs clients.

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  • Admirable. Merci M. Bouchat pour ce rappel très simple mais ô combien éclairant dans ce débat.

  • On peut citer Saint-Thomas :
    « Le gouvernement humain dérive du gouvernement divin et doit le prendre pour modèle. Or Dieu, bien qu’il soit tout-puissant et souverainement bon, permet néanmoins qu’il se produise des maux dans l’univers, alors qu’il pourrait les empêcher, parce que leur suppression supprimerait de grands biens et entraînerait des maux plus graves. Ainsi donc, dans le gouvernement humain, ceux qui commandent tolèrent à bon droit quelques maux, de peur que quelques biens ne soient empêchés, ou même de peur que des maux pires ne soient encourus. C’est ce que dit S. Augustin:  » Supprimez les prostituées et vous apporterez un trouble général par le déchaînement des passions.  »  »

    Il est clair que pour Saint-Thomas la prostitution est un mal, mais son interdiction est mal plus grand encore.

  • « « Moi non plus je ne te condamne pas; va et désormais ne pèche plus ». »

    C’est pas la devise du Socialisme ? :p

  • Que pensez vous de réformer cette religion ? Il serait peut être temps de libérer aussi la religion, non ? Je m’explique. Je suis croyant, mais sous une forme plus universelle: le « est » et le « je » me suffit comme preuve de l’existence de dieu. En plus je suis aussi créateur car je donne la vie. Pour moi la religion est souvent une castration et bride la beauté réelle de Dieu. Dieu est partout, il est infini. Le faire rentrer dans des schémas et des codes humains me fait de la peine. Cordialement.

    • Vous n’ êtes pas le créateur du mécanisme de la création.
      La grâce de Dieu se rencontre par la prière .Pas la prière du bouddhiste, qui ne rencontre pas Dieu, mais celle dont la force « verticale » guide votre vie.
      La religion, c’ est l’ Homme qui reconnaît Dieu et guide sa vie selon sa bienveillance et ses signes révélés à travers le temps.

      • Bon, et comment vous expliquez que j’ai deux enfants ?

      • Le mécanisme de la création. Cela me laisse sans mots, ni réponse. En existe t’il une ? Pour moi avant le big bang, il y a un big inconnu. Dieu a créé, qui a créé Dieu. Pour moi je crois que panthéiste est plus simple à gérer. Cordialement.

        • L’ esprit humain n’ est pas charpenté pour tout comprendre.
          C’ est ainsi que l’ on parle du « mystère de la création » qui est accepté ainsi à travers la foi.
          Cette foi en Dieu relèvera toujours de l’ élucubration ou sera au mieux regardée avec condescendance comme une solution pour angoissés des questions métaphysiques ,vue par les gens cherchant à accoler une équation à toute chose.
          Caractéristique étonnante de la foi, elle touche toutes les intelligences, et elle me laisse démuni pour vous fournir une équation révélatrice.
          Il n’ y a rien de plus empirique et intime que la prière et la foi.
          Pas d’ explication au mécanisme mais des rapprochements extraordinaires vérifiés au quotidien qui apparaissent parfois avec évidence.

          • Je viens d’apprendre que j’etais panthéiste….et je suis d’accord sur le fait que nous ne sommes pas équipés pour comprendre Dieu. Je ne vois pourtant pas l’interet de la foi, la religion ou de la prière. Cela ne nous écarte t il pas justement de Dieu ? En nous limitant ? Pour en revenir aux prostitués, c’est une évidence qu’une femme qui veut vendre son corps peut le faire. Que vient faire Dieu là dedans. Pourquoi le prendre en otage ou en témoin, ou lui faire dire ce qu’il ne dit pas ? C’est pas contre l’auteur, mais ça fait 2000 ans que l’on nous fait le coup du Jésus Marie, et 40 ans que les keynésiens nous le mettent bien comme il faut. Libérons nous.

          • @Golum, réponse à votre message dessous,
            La foi, c’ est comme une jambe ;prendre conscience que vous l’ avez rend illogique un déni à posteriori.
            La religion, c’ ets une reconnaissance, un moteur, un fil conducteur.
            La prière, c’ est l’ acte transcendant, la communion.
            Et tout ça, c’ est no limit.
            Je pense qu’ il vous est pénible de vouloir vivre sous des lois que vous n’ avez pas écrites, des lois non négociables.
            Mais bingo!Contrairement à certaines » religions de paix et d’ amour », le catholicisme ne vous contraint pas à la conversion. Il vous veut libre afin de le suivre en toute conscience.La prostituée est bien victime, pas condamnable.Elle est libérée par la miséricorde si elle le désire.
            Pour les Keynésiens, désolé, je n’ ai pas compris.

  • Cela dit ,bravo pour cet article.
    Il est rare de lire ou entendre un article d’ une telle qualité sur le sujet.
    A envoyer à B.Lahaie…

  • @Philippe, merci pour ce billet. Je partage avec vous la conviction que le chrétien se doit d’être libéral. Inversement, être libéral, c’est déjà adopter un comportement chrétien, même s’il manque la légitimité, la justification ultime de la liberté comme un don divin.

    Vous écrivez que « le péché n’est pas une faute morale, mais une atteinte à sa nature ». Mais l’atteinte à la nature humaine, le refus de la liberté détruisant la « vocation humaine » d’être libre (à l’image de Dieu), n’est-elle pas justement la définition de la faute morale ? Il me semble qu’il ne faut pas craindre d’utiliser les mots dans leur sens véritable, celui qui ne ment pas. La morale consiste à décrire la nature libre de l’homme en onze règles individuelles, nécessaires et suffisantes à la vie commune, accessibles à l’entendement de chacun à travers les cultures et les époques, à savoir les dix commandements éclairés, « accomplis » par le onzième, le plus important, « ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. »

    La reconnaissance de la faute morale est possible à la condition qu’elle soit le préalable non à une condamnation qui divise mais au pardon qui unit, à l’exemple du bandit crucifié avec Jésus, repenti et pardonné (« aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis »). Celui qui condamne (la prostituée ou ses clients) commet ainsi une faute morale parce qu’il interdit le pardon. En revanche, il est du devoir de l’honnête citoyen correctement éduqué de dénoncer les fautes morales pour ce qu’elles sont lorsqu’il les observe. Dans l’affaire qui nous occupe, l’obsession normalisatrice délirante des socialistes, en condamnant la prostitution par le biais des clients, est une faute morale, fruit de leur irrépressible besoin de dominer autrui à travers l’argent, le sexe ou le pouvoir. NVB, les socialistes et les féministes militants devraient comprendre qu’ils font partie de la troupe des faux moralistes qui voulaient lapider la femme adultère mais qui s’en allèrent, à commencer par les plus âgés. La morale que les socialistes prétendent imposer n’en est pas une : ce n’est qu’un péché de plus.

    Il est important et sans nul doute difficile de comprendre comment la prostitution devient une faute morale. « Va et désormais ne pèche plus » est une phrase qui invite au doute et à la réflexion, la prostitution (l’adultère) n’y étant pas explicitement dénoncée. Partager une relation sexuelle (tarifée ou non) n’est pas une faute morale en soi. Le penser revient à considérer que toute relation sexuelle est potentiellement contraire à la morale, absurde refus de la nature autant physique que spirituelle de l’humanité. Le sexe n’est pas la luxure. Comme vous l’évoquez fort justement, c’est plutôt dans l’esclavagisme des sens, les rapports de domination et de violence, le mépris de soi et d’autrui, la négation de l’amour, la refus de la famille comme institution sociale élémentaire, que la prostitution, exactement comme le socialisme, devient une faute morale.

    • Merci cher @Cavaignac pour votre analyse circonstanciée! Débat intéressant que celui de la faute morale. Je retiens pour ma part que, lorsque le Christ demande aux Juifs qui n’ont jamais péché de jeter la première pierre, il était en train de dessiner. J’interprète cette scène comme ceci : le Christ déplace la question du plan moral (avec la lapidation comme punition de la faute morale) vers le plan de la liberté (le fait que les évangiles ne précisent pas ce que le Christ a dessiné est la preuve de ce passage vers la liberté pour moi).
      Cela dit, au-delà de cette « querelle », je pense que nous sommes d’accord sur le fond.
      Bonne soirée! phb

      • @ Cavaignac & phb

        Je suis aussi assez d’accord sur le fond.

        Je pense qu’après c’est une simple question de définition de termes.
        Qu’appelle-t-on « faute morale »?

        La morale fait référence au bien et au mal. Or pour un chrétien, la notion de bien et de mal ne peut être légitimement définie que par Dieu. Le chrétien oppose donc la morale divine, aux différentes morales humaines (et autres).

        Or la morale divine définit bien le concept de faute, soit le péché. C’est d’ailleurs assez logique que le créateur définisse comme « faute » tout ce qui consiste à manquer le but, c’est-à-dire l’acte par lequel une créature se détourne de ce pour quoi elle a été créée.

        C’est pourquoi tous les péchés se retrouvent du point de vue du créateur sur le même plan, et Jésus va pleinement dans cette logique en invoquant simplement le fait de n’avoir jamais péché (de manière globale) pour pouvoir juger cette prostituée… 

  • Bonjour,
    je suis d’accord avec votre article car la prostitution ne s’attaque pas aux libertés d’autrui mais quid du serial killer ? Doit-on aussi lui dire : « Va et désormais ne pèche plus » ?
    Ne faudrait-il pas distinguer condamnation pénale et morale ?

    • Oui, @Bulledeciel, vous avez raison : dans le cas du serial killer, il s’agit d’une faute pénale qui débouche sur une condamnation pénale. Mais, même dans ce cas (surtout ?), l’Eglise considère que son par-don est toujours offert, car il reste une parcelle à sauver…Bref, l’Eglise distingue l’acte de la personne. Bon dimanche !
      phb

      • Toujours d’accord mais pensez-vous dans ce cas que la condamnation pénale d’un assassin est également contraire aux valeurs chrétiennes ?

        • @Bulledeciel, non pas la condamnation pénale « rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César » : c’est l’application même de la laïcité qui empêche que l’on soit en théocratie. En revanche, la condamnation morale, oui, c’est contraire à la foi chrétienne. belle soirée, phb

  • Le péché n’est pas qu’une atteinte à la nature de l’homme, c’est aussi et surtout un détournement de Dieu : celui qui pèche se détourne de son Créateur, s’en sépare : c’est un drame pour un chrétien.

    Il est du devoir (charité) de tout chrétien de montrer sa faute à celui qui se détourne de Dieu, afin que le pécheur puisse retourner à Dieu en sollicitant son pardon.

    Mais aujourd’hui, le problème de la prostitution n’est pas tant celui-là que la prostitution « forcée » où il n’est nul question de liberté, mais d’esclavagisme, de réseau de proxénétisme, d’exploitation des prostituées.

  • Moi je condamne les « clients » : ils profitent de la violence que se font les prostituées afin d’exercer leur activité pour abuser de leur corps en toute impunité. Tapez « prostitueurs tumblr » sur votre moteur de recherche préféré et vous saurez de quel « lait de la tendresse humaine » ces gens se délectent.

  • je ne suis pas très au courant de la doctrine catholique, mais il me semble que si tel pape dit un truc ça a force de « loi morale » et puis de toutes façons ça regarder le client et le prostitué .
    On pourrait vous demander en quoi un chrétien a le droit de dicter à AUTRUI sa conduite pour des raisons morales ou non.

    Et si les dites personnes concernées sont adeptes d’une religion ne condamnant pas la prostitution.

    Il me semble bien que la question doit être abordée du point de vue de la foi du client et de celle du prostitué. et si ils pratiquent eh bien ils ont tranché la question morale.

    La seule est vraie question est au nom de quoi j’ai moi le doit d’interdire ( car il s’agit bien au vrai de cela) à des adultes consentants de faire ce qu’ils veulent si ça ne me nuit pas.

  • Un peu récupératrice votre conclusion : « Voilà pourquoi je suis chrétien ; voilà pourquoi je suis libéral ; voilà pourquoi je ne condamne ni les prostituées ni leurs clients. ».

    Je ne suis pas Chrétien, ni croyant, ni athée, ni agnostique, je suis libéral sachant que ce n’est pas un état qui puisse se définir comme étant unique.

    Malgré ce qui nous différencie, je ne condamne personne, encore moins les prostituées ou leurs clients.

    J’ai parfaitement compris votre positionnement chrétien libéral et la volonté de vous exprimer en tant que tel, mais, ce que je n’apprécie pas en traitant pareil sujet, c’est que vous ramenez la religion dans l’espace public.
    Je sais que certains puristes (pour ne pas dire illuminés) poussent leur conception (utopique) du libéralisme à ne plus considérer l’espace public, leur modèle est d’ailleurs très proche de celui de l’ex URSS.

    Sauf à me démontrer le contraire, nous évoluons dans des états de droit, certes très (voire abominablement) imparfaits, mais c’est la réalité.
    En apportant une religion aux débats, ce qui n’est absolument pas sa place car, d’une part je revendique toujours le fait que soit respecté ma non religion, et d’autre part cela ouvre de facto le débat à toutes les autres religions qui s’en trouvent légitimées.

    L’état de droit ne peut s’imposer à tous que décapé de toutes considérations : religieuses, ethniques, notamment.

    C’est en persistant avec des attitudes telles que les votres, que nous en arrivons à introduire un débat totalement surréaliste sur la place publique… au sujet des horaires d’ouvertures pour piscines alternativement réservés aux femmes ou hommes, celui d’un personnel soignant masculin ne pouvant exercer ses fonctions sur certaines femmes, etc, etc, etc… le tout masqué par un voile de circonstance.

    Ainsi, je ne peux vous laisser traiter un sujet tel que la prostitution comme vous le faite, sans réagir.
    Vous pouviez le faire à la condition de le traiter par le prisme de votre religion où celui de vos convictions politiques, pas en amalgamant les deux.

    Pour ma part, ma liberté s’arrête ou commence celle des autres, je vous le répète, à vous comme à d’autres, investis d’autres fois : respectez ma non croyance.

    Merci.

    • Je suis assez d’accord avec vous Patronus. BIen que je fusse formaté catholique, et que l’on me dise panthéiste (je viens de l’apprendre), je trouve que mélanger religion et libéralisme est une mauvaise idée. La religion a été longtemps la justification pour museler le peuple et lui faire payer des impôts. Nous avons oublié la religion au profit de l’Etat qui veut également nous protéger. On connait tous le résultat que cela donne: A vouloir proteger les gens d’eux même, en leur piquant le fruit de leur travail et en leur supprimant leur liberté. On tombe finalement dans le bien, le mal, la punition, le chatiment…le paradis. Pfffu barbant, quoi. Pour moi Dieu est tellement plus simple que cela, ainsi que le libéralisme. Je ne comprends pas pourquoi on voudrait compliquer les choses….Libérons Dieu des humains.

  • Je ne suis pas d’accord. Vous parlez de la prostitution comme s’il s’agissait d’une relation entre 2 personnes consentantes.
    Hors, il s’agit bien d’un système mondial qui transforme des femmes et des enfants en marchandises.
    Rapport Parlementaire français N°3334, 2011, p34 : 90% de la prostitution est étrangère et très majoritairement issue de la traite par des réseaux, chiffre officiel de la police, de différents institutions, de municipalités.
    Alors, dans le duo prostituée-« client », il y a bien un coupable, qui profite de la vulnérabilité d’une femme, et une femme contrainte.
    Et je pense que faire porter « la faute » aux 2 est une position conservatrice, d’autant plus que vous ne pointez pas la responsabilité du client-prostitueur.
    L’abolitionnisme ne condamne aucunement les personnes, il condamne les actes du client prostitueur, quant à la personne prostituée, qui pourrait la condamner pour ce qu’elle SUBIT?
    Ne craignez-vous pas que votre position de non intervention ait comme effet de cautionner ce système qui exploite des plus fragiles?

    • C’est comme les drogues, il faut rendre les choses légales et libres.

    • C’est bien ça…
      La prostitution en soi ne doit pas être objet d’interdiction ou autre. Il y a toujours deux personnes entrant en relation tarifée et donc contractuelle. Après, il est possible que l’une ou l’autre ne soit pas réellement libre en entrant dans cette relation. Qu’elle soit victime de coercition. Ce qui arrive souvent à la prostituée. Mais le problème n’est pas la prostitution en soi, plutôt le proxénétisme. Ce qui est condamnable et punissable c’est d’imposer la prostitution, pas la prostitution. Un peu comme imposer à quelqu’un de construire une maison en lui volant son passeport, et en gardant tout l’argent du contrat est quelque chose de condamnable (esclavage ou assimilé), alors que construire une maison pour quelqu’un n’est évidemment pas un acte condamnable (ni sur le plan moral, ni sur le plan légal).

    • si vous avez la misère, si vous avez le sexisme vous aurez la prostitution( ou une forme équivalente qui est le mariage forcé)…
      donc devenons prospères et libres…
      je me fous qu’il y ait des réseaux, tout le monde est pour l’interdiction des réseaux et de l’esclavage ( ou presque), la seule question qui vaille..si deux personnes consentantes…

    • et ce terme de prostitueur est assez singulier…il sous entend que les prostituées apparaissent par la simple volonté des clients éventuels…

      ça devient très agaçant d’être obligé de défendre les clients des prostitués , les fumeurs, les drogués les alcoolo les racistes etc… ce n’est pas un approbation, mais un refus de juger les actes des autres quand ils ne nuisent pas à autrui, et leurs pensées aussi odieuses qu’elles me paraissent…

  • La prostitution librement consentie est un bienfait social, qui évite bien des drames.

    Le seul volet à poursuivre est la contrainte (macs agressifs).

  • Bonjour je vous remercie à toute les francais qui pense que la prostutution éviter les violés,faire respect la prostitution en évitant d’être réalisé devant le monde.je suis pour punir les vendeurs vendeuses de leur corps et leur clients si sera est effectué devant le monde est pour évite le regarder des enfents. Faire une annonce, et être réalisé dans un endroit securise. Faire respect la prostitution pour évite les violés.Merci

  • Cette future loi est stupide et tyranique.

    D’abord c’est emblématique des faux-culs hypocrites socialistes: ils n’interdisent pas la prostitution mais la demande de service de prostituées. Quelle incohérence!!!

    Mais surtout, le problème de la France est de vouloir tout réglementer ou interdire. Laissons la liberté aux gens.

    Liberté aux gens de faire ce qu’ils veulent de leur corps. La loi interdit déjà le proxénétisme et les contraintes sexuelles. Donc si la loi actuelle est appliquée, toutes les prostituées sont volontaires. Alors c’est quoi cette politique moralisatrice qui veut imposer de bonnes moeurs et interdire l’usage de services sexuels.

    C’est le début de la tyrannie où l’état va vérifier ce qui se passe sous les draps.

    Enfin il faut être plus qu’idiot pour croire que cette loi fera disparaître la prostitution. Ca va seulement precariser et mettre en danger les prostituées qui s’enfonceront dans les forêts et les zones industrielles, la nuit, pour échapper à la police. Résultat: il y aura plus d’agressions de prostituées, la police occupée à verbaliser les clients pour financer l’état, sera encore moins disponible pour pourchasser les delinquants.

    Et au final, pour se proteger des agressions et mieux se cacher encore plus de prostituées auront des macs..
    lieu de faire une nouvelle loi stupide, ils feraient mieux de faire appliquer les lois existantes contre le proxénétisme, la traite d’êtres humains et les violences sexuelles.

    Mais c’est bien plus facile de taxer les clients… Une bande d’hypocrites..

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