Le Front National ou le nouveau visage du socialisme

Le FN vient de se choisir une rose bleue comme emblème : le socialisme de ce parti ne se cache même plus !

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Marine Le Pen By: Rémi Noyon - CC BY 2.0

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Le Front National ou le nouveau visage du socialisme

Publié le 22 novembre 2016
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Par DoM P.

FN
Marine Le Pen By: Rémi NoyonCC BY 2.0

On parle beaucoup du Front National, ces jours-ci. C’est normal : face au vide politique et aux désillusions des militants socialistes, seuls les extrêmes parviennent à rassembler. Et quel rassemblement ! Des gens en colère, aigris, révoltés… à tort ou à raison, peu importe. Le profil parfait pour organiser des manifestations et fomenter des révolutions, mais certainement pas pour réfléchir à des solutions intelligentes, dont les résultats attendus ont quelque chance de voir le jour.

Si aujourd’hui je veux vous parler du Front National, c’est que ce parti, qui fut celui d’une droite traditionnelle forte et nationaliste, a beaucoup évolué depuis que la fille a succédé au père. Au point que récemment, celle-ci a ouvertement exprimé ce que je défends moi-même depuis quelque temps : le Front National n’est pas un parti d’extrême droite. Et c’est vrai ! On pourrait en effet attendre d’un tel parti la défense extrême d’une politique de droite ou la défense d’une politique de droite extrême. Ou les deux. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit sans mal qu’il n’en est rien, bien au contraire.

Le programme du FN : un État fort

Attardons-nous donc sur le programme du Front National.

Cinq grandes sections :

  1. Autorité de l’État
  2. Avenir de la Nation
  3. Politique étrangère
  4. Redressement économique et social
  5. Refondation républicaine

Dans la première, on retrouve beaucoup des thèmes classiques d’un parti nationaliste : la primauté des Français, la restauration de la force de l’État, la défense de la nation, etc.

Mais au milieu de ceux-ci, déjà, bon nombre d’indices sur la nature de ce mouvement politique.

En effet, le programme propose une Stratégie de développement économique de l’Outre-mer et la priorité d’accès aux marchés publics locaux et nationaux aux PME/PMI françaises. Évidemment, cela ne peut se faire qu’en imposant des règles économiques restreignant les possibilités d’action des entreprises et/ou en augmentant les coûts pour la collectivité. Deux résultats qu’on s’attend davantage à voir chez les socialistes qu’à droite (nous admettrons qu’en France, le débat est biaisé, puisque la droite n’a de droite que le nom).

Le programme se poursuit par le Transfert progressif à l’État des compétences relatives aux transports régionaux et à l’action économique. Non content que les transports soient gérés par l’État, le FN souhaite une plus grande centralisation, laquelle se décline de bien d’autres manières dans la suite du programme. Façon de voir typiquement socialiste…

D’autres propositions valent aussi le détour : Arrêt de la transposition des directives de libéralisation des services publics marchands, contrôle intégral de la fixation des tarifs appliqués aux ménages et aux entreprises dans les secteurs stratégiques, obligation d’assurer une parfaite continuité territoriale à prix raisonnable vers l’Outre-mer, action au niveau des centrales d’achat pour rétablir un équilibre entre le commerce indépendant et la grande distribution, séparation par la loi des banques de dépôt et des banques d’affaires, en cas d’extrême nécessité et de risque pour les dépôts des particuliers, nationalisation, même partielle et temporaire, des banques de dépôts en difficulté, action déterminée de la France au niveau international pour une interdiction des produits dérivés spéculatifs et une taxe mondiale sur les transactions financières.

Cela, rien que dans la sous-section intitulée « État fort ». On comprend vite à quel usage cette force sera mise.

Dans celle nommée « Services publics », on nous rassure évidemment sur la pérennité de ceux-ci : interruption des processus de libéralisation liés aux procédures européennes, sanctuarisation des participations publiques dans les entreprises françaises, services publics garants du pouvoir d’achat en surveillant le marché, remunicipalisation de l’eau…

imgscan contrepoints 2013-2265 FNOn sent bien ici le fleuve de socialisme, si tant est qu’on comprenne le socialisme comme une idéologie qui veut régir la société sous une multitude d’aspects, et tout particulièrement l’économie.

Certes, un certain nombre de mesures sont plus typiques de la droite classique (sans parler d’extrême droite), comme les 40 000 nouvelles places de prison, l’application des peines de prison en supprimant les remises automatiques de peine, effort de défense suffisant, etc. mais il n’y a là rien d’extrême…

Le FN et « l’avenir de la nation »

La deuxième section traite de l’avenir de la Nation. Et le festival de socialisme continue : Fonds d’intervention pour la campagne, transport fluvial favorisé, renforcement du rail, rapprochement entre la SNCF et RFF, prix unique du livre maintenu, dispositifs favorisant notre exception culturelle (quotas de diffusion d’œuvres françaises, aides spécifiques à l’industrie française, etc.), encadrement des pratiques agricoles et industrielles, politique énergétique écologique, etc.

Là encore, du socialisme à tous les étages, à peine modéré par quelques mesures typiques de la droite.

Et, malheureusement, les autres sections poursuivent sur le même registre : Création d’un Conseil stratégique permanent de la mer, grande politique de développement de l’Afrique, création d’une Caisse de compensation et d’amortissement de la dette paysanne, loi Achetons français, mise en place de droits de douane, etc.

Après ce survol rapide des propositions du Front National, grâce auquel on voit qu’une part importante de celles-ci est lourdement teintée de socialisme, on peut raisonnablement  penser que le qualificatif d’extrême-droite n’est guère applicable.

Du nationalisme, du socialisme, du conservatisme au menu du FN

Suite à une analyse un peu plus poussée, on s’aperçoit que les propositions du FN tournent autour de trois axes :

  1. Son cheval de bataille historique : le nationalisme. Sur ce point, guère de changement, le FN est un parti sans conteste nationaliste et patriote.
  2. Les mesures économiques : une majeure partie d’entre elles sont d’inspiration socialiste.
  3. Les mesures sociétales : la plupart sont clairement de droite classique.

Dans aucun des ces axes ne se dessine clairement une politique extrême. Le mélange des trois ferait au contraire penser à une recette savamment dosée ayant pour but la captation d’un électorat aussi large que possible. Et ça marche ! Combien d’anciens communistes au FN ? Désormais le premier parti ouvrier, le Front National, pestant contre l’ultralibéralisme des étatistes d’en face qui lui renvoient l’accusation à juste titre, semble n’être plus qu’un parti parmi tant d’autres. S’étant acheté une respectabilité, il ne fait plus preuve d’extrémisme que dans sa vénération du tout-État.

Du national-socialisme bon teint

Et finalement, c’est maintenant, et maintenant seulement, que ce parti si souvent accusé d’être nazi, offre un programme qui fleure bon son national-socialisme. Et du coup, s’il peut encore porter l’étiquète d’extrême-droite, c’est grâce à Staline et ses relais qu’il le doit. Il ne fallait surtout pas, à l’époque (comme aujourd’hui d’ailleurs), qu’on puisse voir deux formes de socialisme se battre. Par un tour de passe-passe incroyable, le National Socialisme est devenu, sinon dans les faits1, au moins dans les esprits, significativement différent de la politique menée dans l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Il fallait en effet un ennemi comme il en faut un maintenant.
Combien de décennies la farce a-t-elle duré ? Combien durera-t-elle encore ?

Le résultat, c’est qu’aujourd’hui en France, il n’y a plus que le choix entre socialisme rouge, socialisme vert, socialisme rose, socialisme bleu clair, et socialisme bleu… Marine. »

Le libéralisme est inaudible, la droite a perdu ses repères, et l’extrême droite est à gauche. Que les Français s’y perdent et cessent de voter, il n’y faut guère chercher plus loin…

  1. Le parti Nazi a appliqué huit des dix « commandements » décrits dans le Manifeste du Parti Communiste de Karl  Marx et Engels :
    1. Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l’État.
    Objectif non atteint, mais en bonne voie via le planisme agricole poussé et la limitation des fermages.
    2. Impôt fortement progressif.
    Fait.
    3. Abolition de l’héritage.
    Objectif non atteint, mais en bonne voie via des taxations massives.
    4. Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.
    Fait.
    5. Centralisation du crédit entre les mains de l’État, au moyen d’une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’État et qui jouira d’un monopole exclusif.
    Fait.
    6. Centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens de transport.
    Fait.
    7. Multiplication des manufactures nationales et des instruments de production ; défrichement des terrains incultes et amélioration des terres cultivées, d’après un plan d’ensemble.
    Fait.
    8. Travail obligatoire pour tous ; organisation d’armées industrielles, particulièrement pour l’agriculture.
    Fait.
    9. Combinaison du travail agricole et du travail industriel ; mesures tendant à faire graduellement disparaître l’antagonisme entre la ville et la campagne.
    Fait.
    10. Éducation publique et gratuite de tous les enfants. Abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Combinaison de l’éducation avec la production matérielle, etc.
    Fait.
    Pour information, les points 2, 6, 7, et 10 sont atteints aujourd’hui en France, le point 3 est en cours, et les points 4 et 5 sont d’ores et déjà envisagés.
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  • Cher DoM.P
    Grand lecteur de Bastiat, Revel et Hayek, dit la biographie. Je vous suggère de reprendre les textes que les deux derniers consacrent l’un au totalitarisme (la route de la servitude) et l’autre à la démonstration que socialisme et national-socialisme ne sont que les deux faces d’une même médaille (la grande parade). Qu’est-ce que l’extrémisme ? C’est de franchir deux pas de plus d’un coup. En général, les totalitaires (autre nom des partisans d’une extension continue des pouvoirs de l’Etat par la voie dite républicaine) franchissent un pas supplémentaire seulement à chaque fois. En France, il n’y a pas de parti libéral. L’échiquier politique est constitué de courants qui pratiquent la surenchère à qui ira plus vite et plus loin dans le totalitarisme. Haine des riches, haine de l’étranger, c’est toujours une forme de haine qui les anime. Alors les programmes, à partir du moment où le consensus anti-libéral est une réalité, ils ne font qu’entretenir une telle surenchère. Le protectionnisme, qu’il soit français ou européen, ce n’est jamais que du protectionnisme, c’est-à-dire une école d’appauvrissement rapide et généralisé. L’extrémisme est une réalité lorsque la situation est devenue si mauvaise que de mettre au pouvoir des Mélenchon ou des Le Pen, cela donne un déferlement de violence. En sommes-nous à l’abri ? Faut-il préférer des gens qui se trompent en conservant certaines limites ou des gens qui nous trompent tout en se trompant, car ils n’en conserveront aucune ? « La démocratie est un train qu’il faut quitter lorsqu’on est arrivé à destination » disait Erdogan. Expliquez et commentez, les Mélenchon et les Le Pen !

    • Cher Brutus,
      Je suis d’accord avec l’essentiel de votre remarque (j’ai d’ailleurs lu les livres dont vous parlez. En fait, j’ai lu tout Bastiat et tout Revel 😉 )
      Mais je suis en désaccord sur votre définition de l’extrémisme. Pour moi, ce n’est pas la vitesse de déplacement qui fait qu’on est extrême, c’est jusqu’où on veut aller.

      Exemple : Toto n’aime pas les riches. Il veut les taxer. Une fois, puis deux, puis trois… Tous les ans il en rajoute. Quand il a tout pris, il les force à mettre un signe dollar jaune sur la poitrine. Quelques années après, il les envoie en camp.
      Popol n’aime pas les riches non plus. Il veut les taxer aussi. Mais il n’aime pas perdre du temps. Il crée une taxe à 50% et s’arrête là.

      Chez moi, Toto est extrémiste. chez vous, c’est Popol.
      Je n’aime ni l’un ni l’autre, mais à choisir, je préfère vivre avec votre extrémiste au pouvoir qu’avec le mien….

      • Oui, mais si on est potentiellement concerné par le dollar jaune et les camps, on préférera sans doute le second.
        Si on préfère le premier, c’est la théorie de la grenouille qui s’applique…

      • Vous supposez que Popol se pose une limite. On se demande bien pourquoi il ferait ça après avoir réussi à voler 50% de vos richesses et qu’il essaierai pas d’aller jusqu’à 75%.

        En France, l’amoncellement des lois et des taxes, l’intrusion de l’État dans toutes les parcelles de vie qui va jusqu’à légiférer sur les boissons que vous buvez et le poids de votre fille mannequin sont tels en plus de cela tous les partis se proposent dans rajouter une couche. Je crois qu’on peut aisément dire que vos partis sont extrêmes…

        • Vous supposez que Popol se pose une limite. On se demande bien pourquoi il ferait ça après avoir réussi à voler 50% de vos richesses et qu’il essaierai pas d’aller jusqu’à 75%.

          Popol et ses fonctionnaires ont le pouvoir, ils n’ont aucune peine à voter ses lois qui pillent le peuple pour leur propre bénéfice.
          Si maintenant Popol est obligé de faire voter ses lois par le peuple entier, c’est une autre paire de manche.

          Ça donne en général 70% des électeurs qui comprennent très bien qu’on va les piller et votent « non », contre 30% de fonctionnaires qui sont tout à fait pour et qui vont voter « oui ».

  • Je suis sur la même longueur d’ondes que vous, mais au lieu de parler de différents types de socialismes (vert, rouge, bleu, bleu marine), je parle de constructivisme : http://www.contrepoints.org/2013/10/13/142516-brignoles-victoire-du-fn-victoire-des-constructivistes
    mais on se retrouve sur l’essentiel : le vrai clivage politique du XXI siècle est bien entre les libéraux et les socialauds-constructivistes!

  • Bonjour,

    J’ai une remarque et une question.

    1/ Ma remarque, c’est que JM Le Pen s’est toujours défendu d’être d’extrême-droite, affirmant que le FN était un parti « de centre droit » (entendu notamment en 1995, de la bouche de l’intéressé). La position que Marine Le Pen a ouvertement exprimé sur le sujet n’a donc rien d’une nouveauté.

    2/ Ma question vient d’une incompréhension à la lecture du paragraphe qui renvoie à la note de bas de page.

    Vous y écrivez que « dans les faits » le national-socialisme a appliqué plus de 80% des préconisation marxistes, tout en expliquant que cette politique était significativement différente de celle menée en URSS. Est-ce à dire que, contrairement aux nazis, les soviétiques n’ont pas appliqué le marxisme, faisant des premiers les véritables marxistes, au contraire des seconds ? Sans volonté d’offense, ce n’est pas clair. Qu’un libéral tel que vous puisse insinuer que la politique de l’URSS était significativement différente d’un État ayant appliqué les principes marxistes me semble farfelu. Ou alors je n’ai rien compris.

    Merci.

    • Bonjour Jimbo,

      Merci pour votre remarque, je ne connaissais pas cette sortie de JMLP. Cela dit, je n’ai personnellement jamais trouvé ce parti si extrême que cela, du moins dans les mesures préconisées. Il avait plus l’air, du temps du père, d’être extrême à cause du décalage gauchiste de tout le spectre politique, laissant une place vide à droite.

      Quant à votre question, et sans vouloir vous vexer, le sens de ma phrase vous a effectivement échappé. J’ai dit : « le National Socialisme est devenu, sinon dans les faits, au moins dans les esprits, significativement différent de la politique menée dans l’URSS ». Autrement dit : « Même si le National Socialisme n’est pas différent de la politique de l’URSS dans les faits, il l’est cependant dans les esprits »
      Il est bien évident que Lénine & Co ont appliqué le communisme de tonton Karl avec beaucoup de soin. Ce qui n’a pas empêché Hitler, cela dit, de les critiquer sur ce point, en se vantant d’appliquer le marxisme mieux qu’eux.
      Le but de ce paragraphe était donc bien de mettre un signe = entre les deux régimes.

      • Le « sinon » m’avait échappé, mes excuses -_-‘.
        En effet ça semble plus logique !

        Pour ce qui est du positionnement de JMLP, je ne retrouve pas sa déclaration de 95, mais je l’ai entendu dire ça à plusieurs reprises, et depuis longtemps. Ici, en 2002 : http://goo.gl/ROX9LW.
        Je sais qu’il a fait une autre déclaration de ce type en 2007 pour Paris Match.

        Par ailleurs, j’ai l’impression que le discours du FN s’est, sur certains sujets, droitisé.

        Dans les années 80, les propos de JMLP et des cadres du FN étaient très durs envers les immigrés. Le droit du sang était un thème qui revenait systématiquement. Puis progressivement, l’essentiel du discours est passé de « ils viennent en France prendre nos emplois, pomper nos allocations et se reproduire par millions » à quelque chose de beaucoup plus victimaire, dénonçant le système d’alternance droite/gauche, la non proportionnalité du scrutin législatif, le prétendu boycott des médias, etc. sans pour autant renier le thème de l’insécurité, qui n’est qu’un thème classique de la droite après tout.

        Au début des années 2000, Marine Le Pen a même fait des déclarations en faveur de l’avortement, ou tout au moins montrant son indulgence sur le sujet, ainsi que sur la nécessité d’intégrer l’Islam (je n’ai plus les termes exacts).

        Ce n’est qu’au moment où Sarkozy, Guéant, Guaino et Cie ont remis les discours musclés au goût du jour que le FN a repris ses thèmes de prédilection. Enfin, c’est l’impression que j’en ai d’après les souvenirs que j’en ai…

        Du reste, hors des questions d’Europe (et encore pas toutes), d’Islam, de sécurité et d’immigration, le programme du FN ressemble de plus en plus à celui de Mélenchon, c’est indéniable.

  • A votre question dichotomique (extrême gauche ou droite) je réponds en ouvrant une troisième voie : « extrême con » 🙂

    Le « programme » du FN est un mix racoleur et irréaliste : nons, les millions de « nouveaux français » ne disparaîtront pas, non le protectionnisme ne fera que rendre la production française plus chère et plus obsolète, non la Franc ne sortira pas de l’euro (sauf si elle se fait virer) parce que sa dette pharaonique doublerait en étant payée en francs dévalués, non, le conservatoire à fonctionnaires ne facilitera pas le redressement du Titanic.

    • Cette histoire de la dette qui doublerait a été démontée par Charles Gave il y a déjà bien longtemps: la dette est libellée en monnaie légale. Si la monnaie change, la dette reste libellée dans la nouvelle monnaie légale. Il n’y a pas d’augmentation de la dette. Si elle était de 2000 milliards d’euros, elle deviendrait de 2000 milliards de nouveaux francs, à condition que un nouveau franc = un ancien euro.

  • Je n’avais pas vu passer ton article Xavier.
    Je le lirai ce soir. Il a l’air bien construit, à la lecture des premiers paragraphes…

  • Votre article est tres bien argumenté, j’avais d’ailleurs comme projet de faire l’equivalent, mais je n’ai pas eu suffisamment de temps. Je projetais de l’appeler : « L’anti-libéralisme du FN se rapproche du socialisme ».
    Au-dela du projet du FN, il y a d’autres faits ou écrits récents qui le prouvent :
    – la défense de l’exception culturelle française aux coté du PS, de l’UMP et du FdG;
    – le vote à l’unanimité de la loi anti-Amazon
    – le refus d’ouverture le dimanche et le soir aux cotés de la CGT
    – l’emploi des termes « plan d’austérité », « mondialisation sauvage », « ultra-libéralisme », « brader les services publics » dans la même acceptation que celle du FdG ou du PC
    – Contre la privatisation du train jaune de Cerdagne, encore une position commune avec la CGT.

    En conclusion, on pourrait dire qu’effectivement sur le plan économique, le FN d’aujourd’hui est très proche des positions du PC ou du FdG, même si les diatribes contre « les méchants capitalistes qui s’en mettent plein les poches », sont remplacées par « la très soviétique UE, responsable de tout ce qui fonctionne mal en Europe ».

  • Bonne synthèse de ce qu’est le FN mais je trouve (après lecture du lien suivant) qu’il est bien un parti d’extrême droite.
    http://www.contrepoints.org/2013/04/05/120594-gauche-droite-de-quoi-il-sagit-vraiment-et-pourquoi-les-liberaux-gagneraient-a-le-comprendre

    • La question de ce qu’est le clivage droite-gauche est âprement débattue, ici comme ailleurs.

      Ce lien l’interprète comme un axe changement/stabilité, ce qui selon moi est absurde.

      Il existe deux axes pertinentes à mon avis:
      1 – Égalité/liberté (ou Constructivisme/Conservatisme, car le constructivisme est toujours égalitariste)
      2 – Nihilisme/Conservation de la société (négligence ou prise en compte du bien commun)

      Le socialisme est à gauche sur les deux axes: Il voit l’injustice dans l’inégalité, alors que le libéralisme la voit dans la contrainte artificielle.
      Le socialisme est aussi nihiliste, il refuse que l’État préserve la société dont il a la charge.
      C’est aussi le cas des libertariens.

      Le libéralisme est à droite sur le premier axe (il est injuste ce contraindre, l’égalité de fait n’est pas injuste); et il n’est conséquent que s’il est aussi de droite sur le second, car l’individu ne peut inscrire ses projets dans une société en bouleversement (autrement la propriété foncière n’a pas de valeur si son cadre culturel n’est pas stable).

      Le FN est de gauche sur l’axe 1 (mais moins que le PS) et de droite sur l’axe 2.
      C’est probablement ce que nous avons de mieux dans notre piteuse offre politique.

      • Âprement débattue, et pas que chez nous, chez nos voisins aussi :

        http://www.contrepoints.org/2011/01/22/11828-lextreme-droite-est-elle-de-droite

        • @ Nick de Cusa

          Il est inutile et fallacieux de cacher l’ombre sombre des 30% de citoyens français votant F.N. derrière un phénomène européen « pseudo-identique », très irrégulièrement partagé!

          Cette habitude française d’élargir ses tendances nationales moins brillantes à toute l’Europe est agaçante car simplement fausse et en tout cas, très diversement répartie!

          Elle n’est en tout cas pas le meilleur moyen de dédouaner la France de ses errances nationales!

          Soit on se veut « leader » européen avec l’Allemagne, comme au « bon vieux temps », bien obsolète! En gardant sa prétention de « Lumière du monde », quand la réalité plaide pour l’inverse, on se doit de reconnaitre que le discours de D.de Villepin, à l’O.N.U. était le « chant du cygne » de cette forme française de communication.

          Soit, on se rend compte de la nouvelle réalité et on en prend acte!

          Je n’ai rien contre votre pays, béni des dieux, associant tous les avantages géographiques à une population où la proportion de c … n’a rien d’exceptionnelle! Votre histoire et ses vestiges sont remarquables, admirables. Mais il y a des comportements qui ne correspondent pas à votre culture héritée, sauf à croire que le « verbe » (les mots) est apte à changer les réalités, ce qui ne se vérifie pas!

          • S’il vous plait, apprenez à faire la différence entre nous et les intellos et journaleux qui l’ouvrent alors qu’on leur a rien demandé.

            Et oui, tout ce petit monde est nul au point d’associer MLP à Nigel Farage ou Trump, que voulez vous…

      • Pas du tout d’accord avec vos commentaires.

        « Égalité/liberté (ou Constructivisme/Conservatisme, car le constructivisme est toujours égalitariste) »

        Je ne vois pas en quoi la liberté serait du conservatisme étant donné que le conservatisme consiste à préserver la société du moment. Qu’en est-il donc de la liberté dans une société communiste ?

        « Le libéralisme est à droite sur le premier axe (il est injuste ce contraindre, l’égalité de fait n’est pas injuste); et il n’est conséquent que s’il est aussi de droite sur le second, car l’individu ne peut inscrire ses projets dans une société en bouleversement (autrement la propriété foncière n’a pas de valeur si son cadre culturel n’est pas stable). »

        Je ne vois pas comment un individu pourrait inscrire un projet libéral dans une société stable, type monarchie féodale…

      • @ Fucius
        Seriez-vous alors d’accord d’estimer que de classer « à droite » ou « à gauche » ne sont que des facilités de langage, gommant les différences comme les avis particuliers de chaque individu, sur chaque sujet précis avec pour corollaire de mépriser « le centre », ce « tiède », « mi chèvre, mi chou », qui n’a évidemment pas l’idéologie suffisante pour imposer un système simpliste?

        Du genre « le bien commun avant l’intérêt individuel », « l’égalité de droits quelles que soient les circonstances (et particulièrement le passé) », donc « le report de toute responsabilité sur l’état central, au prix d’une soumission totale des citoyens aux lois du pouvoir? à GAUCHE

        ou « de l’initiative personnelle la plus libre », « d’une adéquation parfaite entre travail et revenus », « d’un égoïsme justifié laissant à chacun la libre traduction de ses intentions solidaires », « de la primauté de l’individu sur la société nationale » à l’exception limitée des taches strictement régaliennes, et finalement (il faut bien le constater!) de la connivence entre les pouvoirs politiques et les pouvoirs d’argent.

        Les « pouvoirs d’argent » ont pu se libérer de la tutelle des pouvoirs politiques nationaux en créant les multi-nationales.

        Les pouvoirs politiques tentent (pour nous) de faire de même dans l’Union Européenne.

        « L’union fait la force » (l’union des « individus »): l’inverse a rarement été démontré depuis David et Goliath! (Sauf peut-être la (pas vraiment) seule « Wallonie » contre le traité CETA, modifié depuis)

        Il y a donc, forcément, une place pour ce « centre », sans doute moins idéologique mais plus pragmatique, apte à « gérer « l’ensemble », sans « l’a priori provenant de son étiquette idéologique », sur chaque nouveau problème, mais avec les lois du « bon père de famille » (ce qui est « équitable » – pas égalitaire – sera toujours moins critiquable), trouvant une solution de « moyen terme » entre des positions « inconciliables »: la perfection n’existe pas sur terre: autant s’y habituer très tôt!

        C’est possible, mais il est extrêmement rare d’avoir raison tout seul!
        Comme entre la théorie et la pratique, le « gap » est énorme!
        Mais nous vivons dans « la pratique »! Le « réel »! Pas l’idéologie, les mots, ni les concepts, aussi « nobles » soient-ils!

  • FN=PCF des années 50-60…Quand à l’extrême droite (la v raie) elle s’appelle « œuvre Française » ou « jeunesses nationalistes » par exemple….

  • Si le fn veut exercer plus de pouvoirs local et national il doit séduire . Nous avons , sauf quelq exceptions été biberonés aux socialismes ( gauch ET droite et nous le sommes TOUJOURS en particulier par les puissants médias électroniq ( radios …) Les mentalités y sont forgées au plus jeune age il faut aller chercher les votes là ou ils se trouvent

  • «libérer au maximum l’entreprise des contraintes de toute nature qu’elle subit», «libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme », «renégociation de la durée hebdomadaire du temps de travail par branches d’activité», «simplifier le Code du travail», «développer les régimes de retraite complémentaire par capitalisation», «obtenir des économies budgétaires en réorganisant la Fonction Publique, par le non-remplacement d’une partie des départs en retraite».

    A votre avis, d’où sortent ces extraits?

  • Vous dîtes que l’impôt fortement progressif est d’ors et déjà en vigueur en France. Vous rigolez!

    Le prélèvement qui fait plus de recettes à l’Etat que tous les autres réunis est la TVA, un impôt ultra-régressif puisque plus le contribuable est pauvre, plus il consacre une part importante de son revenu à la consommation.

    Et je signale au passage que les tranches supérieurs de l’IR et de l’ISF ne que les sous-classes inférieure et moyennes de la classe capitaliste. La haute bourgeoisie y échappe, même sans s’expatrier.

    • La TVA n’est pas un impôt, mais une taxe comme son nom l’indique.

      La « haute bourgeoisie » (terme marxiste, cela fait perdre de la crédibilité à celui qui l’emploie…) échappe en grande partie à l’impôt grâce aux niches fiscales. D’où la volonté des libéraux de remplacer le système actuel avec toutes ses niches par une flat tax avec un taux modérés, éventuellement avec un première tranche exonérée d’impôt, voire avec un système d’impôt négatif pour certains, dans le but de soulager les classes moyennes sans faire fuir les riches qui dépensent, investissent, créent des richesses et des emplois. Le tout aurait, en plus, pour effet d’augmenter les rentrées fiscales par diminution de l’évitement fiscal, par la venue ou le retour en France des plus aisés, par l’augmentation des autres entrées fiscales tirées de l’amélioration de la situation économique etc.

    • Invité : plus il consacre une part importante de son revenu à la consommation.

      Le fait est que son salaire est taxé, que l’État lui prélève encore 20% de TVA sur un produit ou l’État s’est déjà LARGEMENT servi en amont, au moment de la production.
      En gros les pauvres devraient payer leurs produits entre 30% et 80% moins cher sans le racket de l’état.

      Exemple :le carburant, élément indispensable du travail, coûte 68% PLUS CHER aux pauvres à cause des taxes et on ne parle même pas des autres dépenses ( carte grise, achat, assurance).

      Invité : Vous dîtes que l’impôt fortement progressif est d’ores et déjà en vigueur en France. Vous rigolez!

      Dans les faits oui en majeure partie, mais c’est aussi une question d’angle de vision. Vous êtes pour le communisme donc en dessous du pillage total, vous estimez que la « justice sociale » n’est pas rendue.

      Même si nous avions tort sur notre idée de liberté et d’égalité en droit, le fait est que tous les socialismes finissent par un appauvrissement des pauvres assorti souvent d’une faillite du pays pour faire bonne mesure.

      La dette est déjà de 5000 milliards d’euros, 246% du PIB, auquel l’état français, qui emploie un salarié sur trois, et qui taxe le plus au monde après la Belgique rajoute 70 milliards chaque année.

      Game-Over 100% socialiste !

  • En France, la biodiversité politique est en effet une grosse farce, et c’est à qui sera le plus étatisto-marxiste.

    Pas étonnant que les moins aveugles prennent la fuite !

  • Avec le FN nous risquons d’arriver à ceci : « Tout par l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ! » Mussolini

  • « Cela ne peut se faire, évidemment, qu’en imposant des règles économiques restreignant les possibilités d’action des entreprises et/ou en augmentant les coûts pour la collectivité. Deux résultats qu’on s’attend plus à voir chez les socialistes qu’à droite (nous admettrons qu’en France, le débat est biaisé, puisque la droite n’a de droite que le nom). »

    Ben non. Au contraire, c’est exactement ce qu’on attend de la droite en France. La droite française a toujours été et sera toujours protectionniste. C’est dans son ADN.

    Désolé, mais je n’ai pas lu la suite, car dès le début de l’article, on s’aperçoit que l’auteur n’a pas compris ce qu’était la droite et je crains que le reste soit du même tonneau. Peut-être que j’y perds quelque chose et que la suite relève le niveau, mais le debt ne m’incite pas à en lire plus.

    La droite française est, et a toujours été, PAR NATURE, étatiste, anti-libérale. C’est dans ses gènes, c’est sa nature. Tant que les libéraux n’auront pas compris cela, ils seront toujours déçus par la droite, il en seront toujours les cocus. Et ils s’étonneront après coup que les médias et autres gauchos associent les libéraux et le libéralisme à la droite.

    HS: je sens qu’on va bien « rigoler » quand les libéraux qui aujourd’hui pensent déceler quelques éléments de libéralisme chez Fillon se cogneront à la réalité du personnage, qui n’est qu’un conservateur de plus.

    • HS: je sens qu’on va bien « rigoler » quand les libéraux qui aujourd’hui pensent déceler quelques éléments de libéralisme chez Fillon se cogneront à la réalité du personnage, qui n’est qu’un conservateur de plus

      D’une, personne n’a d’illusion et se rend bien compte que c’est le choix du « moins pire » et de deux le pouvoir est tout entier dans les médias et corporations d’État qui sabotent toute tentative de réforme depuis des décennies et poussent au racket fiscal. Que la droite ne soit pas « libérale », c’est un fait, mais négliger la responsabilité des médias et corporations d’état dans la trajectoire de la France c’est occulter une énorme partie du problème.

      • Un homme ou une femme politique courageux ne se laisse pas dicter sa politique par les médias, les sondages ou la rue. Cf. Mme Thatcher. Fillon s’y réfère mais je doute qu’il ait la moitié de ce qu’elle avait dans le pantalon.

        • Ce n’est pas seulement une question de « courage » mais de système politique.

          En France, il faut composer avec le parlement et donc les partis politiques qui eux sont très noyautés par les corporations, voir même à la tête de ses corporations tout particulièrement à gauche. Etmême si la volonté est là coté parlementaire, l’état est faible avec les forts, une fronde dure et bien relayée par la propagande peut retourner la situation parce que les parlementaires suivront les partis politiques et donc les corporations.

          Les médias et les gauchisasses commencent déjà à « préparer les esprits à la lutte » : Fillon aurait un programme « ultralibéral » « extrémiste » « radical » (lol quoi !?) et « les électeurs du FN se reportent sur lui » (rhétorique de « l’empoisonnement du puits »).

          Le pouvoir et les médias sont plus fragmentés et indépendants en Grande-Bretagne, au début du mandat de Thatcher, la situation était dramatique puisque l’Angleterre était sous tutelle du FMI, la volonté parlementaire était là et les médias gauchistes étaient désemparés. Par la suite, la guerre des Malouines lui a redonné une marge politique qu’elle avait perdue.

          Mais ce bout de femme était extrêmement combative vous avez raison sur ce point: elle n’a rien lâché et a profité de la moindre occasion alors qu’un minable comme Sarkozy faisait des cadeaux à la gauche en espérant les amadouer.

          Fillon aura-t-il les soutiens nécessaires et sera-t-il assez malin et record ?

          • Accident de correcteur « retors » et pas « record » !

            « Fillon aura-t-il les soutiens nécessaires et sera-t-il assez malin et retors ? »

            La monstrueuse bataille « État cancéreux vs France » qui s’engage dépend en bonne partie de la communication, il faut un président malin, presque machiavélique, un tigre politique avec un timing parfait pour bloquer le chantage des médias « Cosette & lutte des classes ».

            Je ne le vois pas trop comme ça le Fillon, il est trop « vieille France tranquille », mais qui sait !?

          •  » il faut composer avec le parlement et donc les partis politiques qui eux sont très noyautés par les corporations, voir même à la tête de ses corporations tout particulièrement à gauche »

            La blague. Vous-avez idée du nombre de lois qui sont votées chaque année en France ? Et en proportion, du nombre de lois qui émane du gouvernement ? La composition est manifestement facile à trouver. La volonté du Parlement est d’avaliser la politique du roi-président, certainement pas de représenter le peuple et de servir de contre-pouvoir.

            L’État est faible avec les forts non pas par manque de volonté parlementaire, mais parce que l’État est là pour se servir, et comme l’État c’est la majorité élue, le Parlement suit bien volontiers. Et quand on a la main sur le crédit illimité, on se dit qu’il n’y aucun problème à inviter d’autres convives au banquet même s’ils sont bruyants.

            • « La volonté du Parlement est d’avaliser la politique du roi-président »

              Le parlement n’a la volonté « d’avaliser » tant que c’est dans ces intérêts, et donc dans celui des partis politiques, et donc des corporations d’état.
              En bref ont dit exactement la même chose.

              La bataille va être rude…

        • Fillon se réfère à Thatcher comme Trump à Regan ou comme Poutine se réfère à l’URSS ou le pouvoir Chinois à Mao ou les républiques communistes d’Amérique Latine au Ché.

          Ilmryn, les médias bien pensant d’hier sont les mal pensants d’aujourd’hui et ainsi de suite, d’ailleurs la droite ne s’en prive pas avec D’assaut au Figaro, médias largement subventionné qui ne manquera pas de faire des tribunes d’éloge sur Fillon avec l’argent du contribuable.

          Personne n’as d’illusion? Mouais enfin depuis dimanche soir il faut être de sacrée mauvaise fois pour voir le traitement des résultat et le biais Filloniste de la majorité des articles, aucun ne ressasse son piètre passé gouvernementale, son origine séguiniste et gaulliste-social, bref le mec passe de Séguin à Tatcher en 5 ans, c’est un cas de radicalisation express inédit sous la 5ème République: permettez d’en doutez fortement ahah.

          Et puis Fillon est le candidat des LR et nouveau Centre de là à ce qu’il rassemble pour être au second tour rdv dans 7 mois.

  • Je suis loin d’être une flèche en politique mais il me semble que ce qui différencie le communisme et le nazisme, bien qu’ils puissent tout les deux leurs idéologies dans le socialisme, est que le communisme se veut international et veut la mort des nations (prolétariat de tous les pays), tandis que le nazisme comme son nom l’indique est un mouvement nationaliste et xénophobe en réaction au communisme qui avait émergé en Russie et en Pologne et dont les Allemands à l’époque avaient très peur. Hitler, bien qu’il admirait Staline, justement pour ce qu’il avait « réussi » sur le plan économique, s’était présenté en rempart du communisme et avait ainsi gagné énormément de soutien populaire. Le nationalisme étant un marqueur de droite, voir très à droite, il me semble que, oui, le FN est un parti d’extrême droite.

  • En France, nous avons une pluralité de partis, mais un seul choix : celui de l’État, de la collectivisation. C’est-à-dire que l’on a l’insigne honneur de venir choisir comment et par qui on va se faire dépouiller.

    Ajoutez à cela que le régime présidentialiste s’apparente à une véritable monarchie élective qui tend vers l’absolutisme dans lequel on élit un « lider » qui est chef de l’exécutif et dont la Constitution prévoit un Parlement non pas pour représenter le peuple, mais pour servir d’organe avalisant la politique du Fidel local grâce au fameux scrutin majoritaire à deux tour qui dans l’esprit de De Gaulle, qui était un militaire faut-il le rappeler, devait servir de plébiscite au roi-président.

    Comme De Gaulle était pas une bille, il a pris soin de permettre au Staline français de dissoudre l’Assemblée Nationale si le peuple vote mal, de ne pas promulguer les lois, de choisir de quelles lois on va débattre au Parlement et même de faire passer les siennes en force.

    La France est un régime absolutiste avec un vernis démocratique que sont les élections. Multipliez les primaires ne changera rien. Vous pourrez avoir 15 tours d’élection, vous ne serez jamais libre avec une telle Constitution. Et je les soupçonne d’avoir inventé les primaires pour se chercher une légitimité qu’ils n’ont pas.

    Plus j’y pense et moins je vois de différence concrète entre la France et l »une de ces fameuses démocratie populaire de l’Est.

    • … et envoyer à l’assemblée nationale des députés qui n’ont jamais été élus ?

    • +1

      vous ne serez jamais libre avec une telle Constitution

      +1000

      Quand on compare la constitution française de 58 avec celle des états-unis on comprend tout de suite le problème.
      http://tinyurl.com/texte-de-la-constitution-de-58

      Après quelques vague borborygmes sur « le peuple » en préambule, TOUS les autres articles sont un ficelage en règle des pouvoirs pour les déposer tout entier au pied de la caste gouvernante. L’article 24 par exemple ressemble à une blague Carambar :

      ARTICLE 24.
      Le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques.

      En clair « JE décide de tout avec mes amis du gouvernement et JE contrôle qu’on ne déconne pas »…

      Poids de l’état dans le PIB
      1958 34,6
      1974 39,3
      1975 43,4
      1980 45,5
      1985 51,9
      1990 49,5
      1995 53,5
      2000 51,4
      2003 54,5
      2004 53,4
      2005 53,4
      2006 52,7
      2007 52,3
      2008 52,7

      2016 57%

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