Un article de l’aleps.
Il y a au moins au gouvernement un homme qui n’improvise pas et qui voit loin. C’est notre ministre du Redressement Productif. Arnaud Montebourg met une équipe de choc pour réaliser les 34 projets de la Nouvelle France Industrielle. C’est ce que soulignait Le Figaro le mardi 8 octobre, qui donnait les noms de quelques heureux élus : Carlos Ghon (Renault), Antoine Frérot (Véolia), Olivier Plou (Gemalto) et quelques autres belles affiches du CAC 40.
Cette initiative s’inscrit dans « le plan des investissements d’avenir » conçu par Louis Gallois, un plan doté au départ de 1,7 milliards d’euros et centré autour de 34 projets. Il va de soi que seuls de grands directeurs de très grandes entreprises peuvent savoir ce qui est bon pour l’industrie française. Les PME, les TPE : des amateurs ! Le marché : myope, il ne peut voir plus loin que le court terme !
Il y a eu dans l’histoire de la planification soviétique une période connue sous le nom de « plan des directeurs » : le Parti avait écarté de la direction du Gosplan les sovkhozes et les séides du communisme pour les remplacer par de grands ingénieurs à la tête de très grandes agglomérations industrielles : les kombinats. Galbraith, dans le Nouvel État Industriel, avait fait le parallèle avec la concentration des entreprises américaines, et se réjouissait de la perspective de convergence entre l’Est et l’Ouest. Hélas, le sort s’est acharné sur les dinosaures soviétiques et américains, c’est l’extraordinaire dynamisme de petites et moyennes entreprises qui ont poussé la croissance aux États-Unis et pas tellement dans l’industrie.
Mais, comme toujours, ce qui a échoué ailleurs va réussir en France. D’ailleurs, le but de la planification industrielle n’est-il pas « d’augmenter la part de marché de la France dans le monde », créant ainsi 45 milliards de produit et 480.000 emplois d’ici 2020 : voilà du sérieux.
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Sur le web.
raciste, discriminatoire et imbécile.
Moi, je voudrais des étiquettes précisant : “ceci a été réalisé par un être humain, et lui permet de vivre”.
Si nous avions boycotté les tee shirt chinois, puis leurs productions de pous en pous soiphistiquées, ils seraient restés pauvres.
Serions-nous devenus riches ? Evidemment non ! Quelques français auraient fait des tee hirts, mais peu se seraient vendus en raison de leur prix. Les boites d’import-export les sociétés de logistique et de distribution ne se seraient pas développées, et le consommateur aurait regardé mélancoliquement les deux tee shirts acheté au prix fort “pour faire leur année” …
La suite ? Les chinois “pauvres” grâce à nous ne seraient pas en situation de venir en masse faire du tourisme chez nous (ils seront bientôt 2 millions/an) ni dépenser en moyenne 5.000 euros, comme une étude récente l’a prouvé.
Montebourg est un vrai visionnaire !
Voir aussi Lfoundry,
La faillite du plan
Semi-conducteurs.
Mais nos ENArques persévèrent dans l’erreur depuis les années 70
de croire que l’Etat est le mieux placé pour sélectionner les projets d’avenir car il est plus important et aurait une meilleure vision d’ensemble. Cela est exact concernant les seuls projets où la masse critique financièreest prépondérante, comme l’atome et l’espace, mais faux partout ailleurs. Et c’est à cette absurdité que l’on doit tous les plans qui ont échoué : plan Calcul, plan Machine Outil, plan Semi Conducteurs et Jessi qui –ce sont les Américains qui le disent –ont détruit l’industrie des semi conducteurs en Europe. A venir le plan Beffa annoncé par Jacques Chirac. Est caractéristique de l’incapacité de l’Etat –et de tous les États à choisir les techniques d’avenir-le plan télévision haute définition où la France et le Japon ont perdu des milliards en se lançant dans une haute définition analogique au moment où des israéliens inventaient la compression de données et la TV numérique avec quelques millions. La leçon que se refuse à comprendre Bercy, c’est que laseule façon de créer une économie forte est d’encourager le maximum d’entrepreneurs à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale car personne, même les entrepreneurs ne savent pas quelles seront les techniques qui vont émerger et dominer dans 20 ans ou même 10 ans. Il leur faudrait également comprendre que pour cela, il est nécessaire que les créateurs d’entreprise trouvent l’argent dont ils ont besoin et que cet argent soit fourni par ceux qui le possèdent. C’est en effet la seule façon non seulement d’être sélectif mais aussi d’apporter aux jeunes entrepreneurs les réseaux et l’expérience de Business Angels qui les ont précédés dans la création de richesse et en connaissent les chausse-trappes. Confier ce rôle à des fonctionnaires distribuant l’argent public, c’est l’échec assuré
d’actualité, le livret
http://pratclif.com/economy/LIVRE_NOIR_ENA.pdf
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Le chômage, enfant des énarques de Bercy
Hollande lui même n’investit que dans l’immobilier…
En 1986, Alain Madelin, alors ministre de l’Industrie, à la suggestion de l’iFRAP, propose au ministre des Finances, Edouard Balladur, d’introduire dans le Code fiscal français une disposition encourageant les investisseurs à investir dans les créations d’entreprise en leur permettant de déduire de leur revenus les pertes en capital éventuellement subies par ces investissements. A titre d’exemple, l’article 1244 du Code fiscal américain autorise jusqu’à 100.000 $ de déduction annuelle du revenu. Que va-t-il être décidé dans notre pays ? L’article 163 octodéciès, va généreusement octroyer 75. 000 francs (environ 11. 430 euros), soit 10 fois moins. Le chiffre de 100.000 $ ou € est pourtant crucial car c’est la misemoyenne d’un investisseur lorsqu’il aide une entreprise à démarrer comme Business Angels. Avec 75.000 francs, l’effet sera nul et de fait, 20 ans plus tard, l’argent collecté par les entreprises au titre du 163 octodéciès est misérable. Que s’est-il passé ? Comme le raconte un