Par Charles Sannat.
Il y a quelques jours, alors que nous étions tous occupés et préoccupés par le shutdown américain et les risques de défauts de paiements liés au conflit opposant républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette, des documents confidentiels du FMI, le Fonds Monétaire international, fuitaient dans la presse américaine.
C’est le Wall Street Journal qui a sorti ce dossier concernant les différentes réunions et tractations qui ont eu lieu en 2010 autour du sujet des plans d’aides nécessaires à l’économie grecque.
Les notes et les procès-verbaux du conseil d’administration du FMI sont accablants sur la façon dont il a été décidé d’aider la Grèce. Tout ce que nous disons depuis le début de la crise grecque, à savoir que les plans d’aides à la Grèce n’aident pas la Grèce, ni l’économie grecque et encore moins la population grecque mais sont des plans de sauvetages des banques, en particulier des banques européennes.
Ces documents confidentiels sont accablants sur la façon dont la Grèce a été et reste traitée aujourd’hui car sa situation est sans espoir économiquement parlant. Il a été décidé de sacrifier un pays entier pour préserver les bénéfices des grandes banques commerciales. Tout cela est une évidence depuis le début pour qui observe avec un tant soit peu de jugeote la situation.
Lors de la réunion du 9 mai 2010 du FMI, le conseil d’administration a approuvé le premier plan de sauvetage de la Grèce. Pourtant, il y a eu des désaccords considérables au sein même de l’institution et lors des différentes réunions. Néanmoins, Américains et Européens disposent de suffisamment de droits de votes pour pouvoir ignorer les autres avis, raison pour laquelle les pays émergents insistent de façon de plus en plus importante sur la réforme des institutions internationales.
Le directeur exécutif suisse René Weber dira :
« Nous avons des doutes considérables quant à la faisabilité du programme… Nous avons des doutes sur les hypothèses de croissance qui semblent être trop favorables.
Même un petit écart négatif par rapport aux projections de croissance de base rendrait le niveau d’endettement insoutenable sur le long terme… Pourquoi la restructuration de la dette et l’implication du secteur privé dans le plan de sauvetage n’a pas été considéré jusqu’ici ?… »
Pour une raison somme toute assez simple. « L’implication du secteur privé », ce sont les banques commerciales. Restructurer la dette grecque, abandonner des créances impossibles à rembourser c’était amputer d’autant les bénéfices et les fonds propres des grands banques commerciales du vieux continent. Cela signifiait faire des augmentations de capital en urgence, voire même demander à chaque État d’aller renflouer directement ses banques respectives.
Le directeur exécutif brésilien Paulo Nogueira Batista dira :
« Les risques du programme sont immenses… À l’heure actuelle, les programmes risquent de substituer aux financements privés des financements officiels. En d’autres termes, ce programme peut être considéré non pas comme une opération de sauvetage de la Grèce, qui devra subir un ajustement déchirant, mais comme un plan de sauvetage des créanciers privés de la Grèce, principalement des établissements financiers européens. »
« Notre décision d’aller dans le sens de ce programme problématique et risqué ne doit pas être interprétée comme signifiant que nous soutiendrons à l’avenir de telles politiques. À l’avenir, nous souhaitons nous assurer que le fonds monétaire international ne soit pas mené sur la voie d’approuver un programme qui peut se révéler mal conçu et finalement insoutenable. »
Voilà qui est limpide de clarté. Je rappelle que nous sommes le 9 mai 2010 et que déjà tout est parfaitement connu et anticipé concernant les conséquences délétères des politiques de rigueur menées en Grèce. Non seulement c’est connu, mais c’est en plus dit, écrit et acté sans que cela ne change rien aux décisions prises par nos gouvernants européens.
Le directeur exécutif argentin Pablo Andrés Pereira dira :
« L’alternative d’une restructuration volontaire de la dette aurait dû être mise sur la table… Les autorités européennes auraient été bien avisées d’arriver à un processus de restructuration ordonnée de la dette. La ligne du FMI est que la stratégie approuvée n’aurait qu’un impact marginal sur les problèmes de solvabilité de la Grèce… Or il est très probable que la Grèce soit dans un état aggravé après la mise en œuvre de ce programme. »
Encore une fois, nous savions exactement ce qui allait se passer avec l’effondrement de l’économie grecque, ce qui ne pouvait qu’aboutir à une spirale infernale de chute de l’activité, baisses des rentrées fiscales, augmentation de la dette… sans oublier les dégâts sociaux et les ravages humains.
Le directeur exécutif égyptien Shakour Shaalan dira que :
« Nous souhaiterions avoir de plus amples précisions sur les hypothèses… des projections de croissance à moyen terme qui nous semblent plutôt optimistes… Nous souhaiterions savoir si la restructuration de la dette a été parmi les options envisagées dans le programme d’aide.
La restructuration de la dette peut être considérée comme défavorable, mais elle doit être envisagée. »
Le directeur exécutif indien Arvind Virmani dira que :
« L’ampleur de la réduction budgétaire sans aucune politique monétaire en accompagnement est sans précédent.
C’est un fardeau de la taille d’un mammouth que l’économie pourra difficilement supporter.
Même si le programme est mis en œuvre avec succès, cela pourrait déclencher une spirale déflationniste de la baisse des prix, baisse de l’emploi, et la chute des recettes fiscales qui pourraient éventuellement compromettre le programme lui-même. Dans ce contexte, il est également nécessaire de se demander si l’ampleur de l’ajustement ne construit pas le risque d’échec du programme et l’arrêt des paiements conséquents…
Il est à craindre que le défaut et la restructuration soient inévitables. »
Là encore, le FMI était parfaitement au courant des risques qui pesaient sur la Grèce et de l’inutilité de telles mesures prises isolément, c’est-à -dire sans le levier de la dévaluation monétaire… liée au dogme de l’invincibilité de l’euro.
Le directeur exécutif chinois Il Jianxiong dira que :
« Les risques pour le programme sont importants… La projection de croissance semble optimiste. »
C’est pour le moins laconique et peu étayé bien que cela reste juste dans les faits.
Cette année, en juin 2013, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, revient sur le dossier de la Grèce en sortant l’inaltérable « on ne pouvait pas savoir » expression fourre-tout servant surtout à exonérer de toute responsabilité des gens qui sont censés pourtant en exercer.
« En mai 2010, nous savions que la Grèce avait besoin d’un plan de sauvetage, mais pas qu’il faudrait une restructuration de la dette… Nous n’avions aucune idée que la situation économique générale allait se détériorer aussi rapidement qu’elle l’a fait… »
Et nous, nous devrions croire Madame Lagarde qui ne savait pas ce que n’importe quel économiste de comptoir pouvait parfaitement prévoir dès le plan d’aide à la Grèce connu. Nous savions tous que la dette de la Grèce serait effacée à un moment ou à un autre et que plus l’on attendait, plus le coût global pour les contribuables européens serait élevé.
Résultat : plus de 3 ans après, nous allons recommencer avec le cirque de la dette grecque… qui n’a jamais été aussi élevée que maintenant.
Heureusement, comme le dit le FMI, désormais tout va beaucoup mieux puisque :
« Le programme actuel a déjà intégré les leçons du précédent. Il dispose d’un cadre pour la réduction de la dette de la Grèce et un engagement des Européens à accorder un allègement de dette supplémentaire, si nécessaire pour maintenir la dette sur le chemin prévu dans le programme, et à condition que la Grèce respecte ses objectifs budgétaires en 2013 et 2104. En outre, la Grèce a demandé et reçu un allègement de la dette. Sur des hypothèses de croissance, nous prévoyons une reprise tirée par une amélioration du sentiment, que les réformes puissent fonctionner, mais nous sommes plus prudents qu’avant et nous nous rendons compte qu’il faudra certainement plus pour que la Grèce renoue durablement avec la croissance. »
Que voilà des propos officiels et rassurants alors que la réalité, qui va nous rattraper dans quelques jours, est tout autre.
La Grèce et ses créanciers affichent d’importants désaccords.
Le ministre des Finances grec Stournaras a ainsi affirmé que les conditions posées par les créanciers (UE, BCE et FMI) risquent d’être drastiques tout en annonçant (ce qui reste de la posture politique) qu’il refuserait tout plan qui alourdirait l’austérité sans comporter de « mesures structurelles ».
En clair, la Grèce veut une nouvelle annulation de sa dette et c’est une évidence économique à défaut d’être une évidence morale incontestable.
Il faut bien avoir à l’esprit qu’en 2010 (moment où ont été prises les notes dévoilées plus haut dans cet article), la dette publique de la Grèce était de 133 % d’endettement sur PIB.
Aujourd’hui, en 2013, nous en sommes à 175 %… On ne peut donc pas dire que la politique menée jusqu’à aujourd’hui par la troïka ait brillamment réussi à régler les problèmes. Au contraire. Comme prévu, tout s’est bel et bien aggravé.
Or pour le moment, personne ne veut entendre parler de nouvel effacement de la dette grecque. Fin septembre, les négociations ont d’ailleurs été interrompues, officiellement pour des « raisons techniques » comme l’avait indiqué le communiqué de l’époque. Depuis, rien n’avance, et l’absence de constitution d’une nouvelle coalition gouvernementale en Allemagne empêche toute reprise du processus de négociation.
Nous sommes en 2013, tout le monde savait que nous allions vers l’échec. Nous y sommes. Il ne reste plus qu’à trouver à nos brillants mamamouchis une nouvelle idée, ou un nouveau tapis pour cacher ce nouveau problème. Le régler ne semblant jamais avoir fait partie des plans de nos dirigeants.
C’est un véritable scandale politique, économique, c’est un scandale de ce qu’est devenue l’idée européenne, c’est une honte démocratique, et pourtant… le silence est le plus total.
Pathétique.
—
Sur le web.
Belle synthèse. Il faut rappeler en effet que ces bailouts n’avaient qu’un seul objectif :
-empêcher la faillite de pas mal de banques européennes (directement ou par effet de ricochet)
-et donc empêcher, in fine, la dislocation de l’Euro
Mais il faut également rappeler une vérité brûlante :
-les Grecs sont complices
Au mieux passivement au pire indirectement.
Eh oui… ils refusent de voir, refusent de prendre la seule décision qui s’impose : dire merde à l’UE, à la zone Euro, et sortir de l’euro.
Ils ont la nostalgie de l’époque bénie où ils pouvaient s’acheter des Audi et BMW, en euros, s’endetter en euros comme tous les ouvriers allemands…
Les Grecs ont eu l’occasion, Ã plusieurs reprises, de renvoyer tous leurs politiciens corrompus, et complices.
Ils ne l’ont pas fait.
Tant pis pour eux.
Ils pouvaient voter Aube Dorée ou extrême-gauche… Ils ont préféré l’UMPS.
Tant pis pour eux.
Et ce qui est fascinant c’est que les années passent, le problème grec n’est bien entendu pas réglé (il n’y a pas de solution dans le paradigme actuel, c’est à dire la Grèce dans la zone Euro)…. et ils ne font toujours rien !
Cinq ans déjà .
Combien d’années tiendront ils ? Combien d’années leur faudra t il pour comprendre ?
Il y a sans aucun doute une complicité grecque.
D’abord parmi la classe politique, aux commandes.
Ensuite chez les électeurs qui ont reconduit les mêmes tocards (pour ne pas dire autre chose).
Ceci étant rappelé, il faut tout de même préciser que d’autres facteurs entrent en jeu.
Imaginerait-on par exemple quiconque lever le petit doigt si un grand voisin décidait de s’emparer de quelques îles (voire de l’autre moitié de Chypre) ? L’hypothèse est moins farfelue qu’il n’y paraît lorsque l’on connaît bien le dossier, car au-delà du différend historique et des revendications territoriales turques se pose en ce moment avec acuité la question du pétrole de l’Égée et de Chypre.
Je pense, à titre personnel et sans aucune preuve, que des menaces de cette nature ont été proférées pour faire accepter les mesures. Je suis conscient que ce n’est qu’une spéculation, mais je conçois mal que l’aspect stratégique n’ait jamais été pris en compte.
Très curieusement les instances européennes ont repris les négociations d’adhésion de la Turquie dans la zone euro … Ce n’est pas encore fait mais cette manoeuvre plus politique qu’économique ne serait-elle pas liée à la situation calamiteuse de la Grèce afin d’endormir les velléités hégémoniques territoriales de la Turquie sur une partie de la mer Egée susceptible d’être riche en hydrocarbures ? Il faut rappeler à la décharge de la Grèce que ce pays est sur-armé avec des équipements allemands et français et le budget de la défense du pays contribue lourdement au déficit du pays, ceci avec encore une fois l’approbation des Etats européens fournisseurs d’armes. La Grèce ne sera jamais abandonnée par l’Europe pour des raisons stratégiques, mais la note pour les contribuables pourrait être adoucie par un rapprochement concret entre l’UE et la Turquie. Naturellement tout ceci dépasse même les banquiers qui de toutes les façons tireront des profits quelle que soit l’évolution de la situation …
J’avoue mal comprendre cette décision de reprendre les négociations d’adhésion compte-tenu du contexte politique actuel (en Turquie d’une part, dans les pays de l’Union d’autre part).
Je n’y vois pas – sans autre élément en tout cas – de volonté d’endormir la Turquie. Entretenir la tension, comme vous le soulignez, satisfait plutôt les vendeurs de canons et les banquiers.
Je ne partage pas votre analyse sur le fait que la Grèce ne sera pas abandonnée en cas de problème. Personne n’aura le courage politique d’affronter un pays aussi important que la Turquie (stratégiquement, économiquement, symboliquement) pour protéger un pays secondaire et en ruines comme la Grèce (d’autant que l’image déplorable entretenue dans les médias rendra difficile l’acceptation du soutien dans l’opinion publique).
D’ailleurs, personne ne s’intéresse à Chypre qui est pourtant occupée et colonisée pour une grande partie et l’entrée de ce pays ou le début des négociations d’adhésion n’ont rien changé à cet état de fait.
@jacqueshenry: Ah oui les méchants banquiers tirent toujours profit de la misère sur cette Terre…
Au fait l’argent dans les banques, les assurances, les bons d’état du Trésor, etc… c’est le votre. Juste comme ça.
Quant à la Turquie, ça fait quelques années qu’elle semble avoir fini de croire rentrer un jour dans l’UE. Après tant de refus on se fait une idée. Alors soit la reprise des négociations est bien un « coup » politique par rapport à la Grèce, soit – et c’est le probable – le résultat de l’idéologie naïve de certains qui trouverait tellement bien de s’élargir jusqu’à la mer de l’Oural alors même que des pays voisins comme la France et l’Allemagne n’arrivent pas à faire politique commune. Et tout cela sera décidé et voté à Bruxelle, ville Belge à la situation « ethnique » tellement caractéristique de cette Europe désorganisée.
Article courageux car, l’opinion publique, y compris chez de prétendus libéraux, tend à fustiger les Grecs et leur intolérable laxisme en matière d’affaires, oui mais :
– qui a accepté que ce pays rentre dans l’europe ?
– qui a accepté l’organisation des JO sur leur sol ?
– les banques lorsqu’elles prêtaient à ce pays, elles n’avaient aucune idée des comptes Grecs, vraiment ?
Bref, ce pays qui était montré comme un exemple (rappelez vous !) alors que tout le monde savait que la Grèce avait de grave problème structurels, la corruption y régnait en maître et ce à tous les étages de la société.
Pour planquer sous le tapis, il a même été fait appel aux compétences de Goldman Sachs qui a littéralement aidé les Grecs à de l’emballage de bilan.
De nos jours, la farce continu, on occupe le terrain avec l’affaire du parti Aube Dorée, selon les reportages on a droit à de la compassion ou une accusation du bilan passé des Grecs, mais débattre des vrais causes et effets il n’est pas question.
La Grèce nous montre beaucoup de choses, mais nous continuons de les ignorer, le pire constat qui s’impose est celui d’un haut niveau de corruption qui implique les institutions européennes, la BCE, le FMI, les états, le tout sous couverts de rapports de « spécialistes ».
Un monde d’experts et de spécialistes, une responsabilité diluée, un monde voué à sa perte.
Le modèle a été importé des US avec les Subprimes, les banques ont poussé la logique du surendettement en basant leurs schémas de croissance sur la base de rapports d’experts, puis ont vendu des produits (titrisations) financiers en les faisant labelliser AAA, certains ont clairement joué contre leurs clients en prenant des positions baissières contre lesdits produits titrisés, et pour finir, elles ont emballé le tout dans des contrats d’assurances qui garantissaient ou étaient censés le faire, tous les risques.
Comble d’ironie, lorsque tout ce château de cartes a commencé de s’effondrer, ce sont les citoyens qui ont été priés de combler les manques, comme toujours.
C’est le même scénario avec les états.
Nous assistons à la confusion des intérêts privés et publics, bien entendu au détriment des derniers, et dire que certains rêvent d’un monde ou le privé règne en maître, ceux la commettent la même dramatique erreur de croire en un système, alors que celui ex Soviétique devrait leur rappeler qu’il n’y en a pas.
Il y a une réforme structurelle de nos systèmes à entreprendre, il faut cloisonner de manière infranchissable l’état et le privé, c’est complexe, mais parfaitement réalisable, après tout, nous sommes à l’ère de la transparence, non ?
Ce ne sont pas des systèmes fussent-ils libéraux, qui nous permettront de vivre mieux, ni même croire en l’avènement d’entités humaines remarquables, autant attendre le messie (d’où les religions et les idéologies…).
Il s’agit de politique et de gestion avec une obligation de tenir des comptes et respecter des budgets, ainsi que d’agir en connaissance de cause.
Autrement dit, efforçons nous de gouverner avec les systèmes qui sont les nôtres, quels qu’ils soient (sauf penser idiotement que le monde puisse être uniforme) mais en en respectant des préceptes libéraux.
Un système, qu’il soit à dominante socialiste, communiste, capitaliste, et ce que l’on s’adresse à l’état ou au privé, se transforme et a une chance de le faire qu’en acceptant des préceptes libéraux.
Nul besoin de radicalité, le monde ne se refera pas en un jour, combattre l’une ou l’autre des composantes est une entreprise illusoire et destructrice de l’intérêt commun.
La, devant nos yeux, en ce moment même, l’argent qui est prêté à la France et participant à son surendettement voire sa ruine, l’est sur quelle base ?
Nous savons tous que cette fuite en avant va mal finir, l’état est hautement (i)responsable mais, nos préteurs, ne le sont-ils pas également ?
Dès lors, je serais bien tenté, en tant que citoyen et surtout contribuable, de leur adresser un joli bras d’honneur à ces créanciers qui finiront impécunieux (1), le jour ou ils nous présenteront la facture, via FMI, Europe et BCE, comme pour la Grèce, évidemment !
La France est juste beaucoup plus riche que la Grèce, elle bénéficie de la mansuétude de nos créanciers et de celle de l’europe car nous occupons une place centrale et personne ne sait ou ne saurait prétendre connaitre l’étendu des collatéraux en cas d’effondrement financier de notre pays.
Néanmoins, comme les Grecs, nous continuons d’avancer en toute irresponsabilité vers un désastre annoncé, il y a un jour ou nous rencontrerons le mur de la réalité, il est difficile de dire quand, mais c’est une évidence de le dire, en définitive, entre les Grecs et nous, ce n’est qu’une question d’échelle.
Pour la Grèce, les solutions sont nombreuses et le débat est vaste…
Quant au FMI, c’est une bande « d’experts », des faire-valoir, des exécutants de basses besognes, et il sera tout de même rappelé que les directeurs de cette merdique institution : Lagarde, succédant à DSK (!) ont étés mis en place par des dirigeants politiques, eux mêmes soutenus par qui déjà ?
(1) je m’organise, comme pas mal de monde, en conséquence.
« (1) je m’organise, comme pas mal de monde, en conséquence. »
Organisez-vous comme vous voulez mais ne plus avoir de prêteur signifie ne plus avoir d’économie. Or on ne prête pas à qui ne rembourse pas, même pas un peu.
Des solutions devront être trouvées à tous ces problèmes mais l’exil même à titre individuel n’en est pas une. A moins de finir ermite dans sa grotte.
Cher Tom
Trouvez les solutions et appliquez les, ce sera sans moi, ça fait 40 ans que je paye et je fais partie des gros contributeurs ou si vous le préférez des cons-tributeurs.
Basta.
Si vous avez une alternative, ça m’intéresse également.
Les taux élevés auxquels les états en difficulté empruntent ne sont-ils pas sensés rémunérer le risque des préteurs ? Si les banques sont sauvées par les instances internationales, où est le risque ? Comment justifier alors ces taux si élevés ?
On en revient toujours aux mêmes conclusion.
La Grèce doit sortir de l’Euro et retrouver une monnaie nationale.
Sinon sa situation serait comparable a celle d’une équipe de football de division d’honneur qu’on inviterait à jouer la Champion’s League européenne; en espérant qu’elle obtiendrait des résultats.
Retrouver une monnaie nationale mais pour faire quoi ? Dévaluer puis faire de l’inflation ? C’est pas de l’appauvrissement ça aussi ?
Autant – pour eux – rester dans l’euro et faire de l’austérité à l’Allemande. Ca prendra dix ans mais ils s’en sortiront mieux qu’en trichant continuellement avec leur monnaie comme on le faisait par le passé. De toute façon il n’y a que des solutions désagréables.
L’industrie italienne se portait très bien du temps de la lire, et des dévaluations multiples.
Quant à la Grèce… ils récupéreront tous les touristes d’Europe.
Car enfin… il faut remettre les choses en perspective.
Vous dites « faire de l’austérité comme en Allemagne »… mais avez-vous été en Grèce ? Il y a quoi en Grèce ?
Rien, Ã part :
-du soleil, la mer
-des vieilles pierres
-des gens sympa
-de la feta
C’est tout.
Ca pèse pas lourd… en Euros.
Mais en Drachmes, ça irait… comme ça allait avant.
A part la période pénible des colonels… je pense que les Grecs étaient plutôt heureux.
Aujourd’hui, dans l’Euro, ce sont des serfs. Rien de plus. Des esclaves.
Ils ont profités de l’euro. Maintenant ils payent (même s’ils ne sont pas tous responsable de la situation).
Si ils veulent sortir de l’euro, ok. Mais je doute que ce soit ce qu’il y a de mieux pour eux.
Enfin il n’est pas nécessaire de copier le business plan de l’Allemagne, mais simplement de faire des réformes structurelles et libérer l’économie grecque.
Il n’y a pas que le soleil.
D’après l’OCDE, il y avait en proportion moins d’industrie en Grèce qu’en Allemagne (sans surprise), mais en revanche plus qu’en France…
De fait, la France est aujourd’hui une économie de service.
Pour autant si des Taïwanais arrivent à faire des machines-outils, je ne vois pas pourquoi ce serait un horizon inatteignable pour les Grecs. Et des Français bien sûr.
Cher Christophe,
Arrêtez SVP de propager des clichés éculés : l’industrie pèse 22% du PNB (contre 15 à 18% pour le tourisme et 7% pour le secteur primaire – source http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Gr%C3%A8ce).
Mon article sur l’industrie grecque :
http://grece.blog.lemonde.fr/2010/05/07/les-grecs-ne-produisent-rien-qui-na-pas-lu-ou-entendu-cette-assertion/
« Il a été décidé de sacrifier un pays entier pour préserver les bénéfices des grandes banques commerciales. »
Les bénéfices ? La solvabilité, oui ! Ce qui revenait à « sauver » tout le système bancaire européen.
Pour ce qui est des sacrifices, ça s’appelle des réformes. Et la Grèce c’est la France en pire.
Sèchez vos larmes, et apprenez que l’argent de ces grandes banques que vous détestez … c’est le nôtre !
La Grèce est une grosse entretenue de mauvaise foi, qui ne fait pas l’ombre d’un effort pour redresser sa situation délirante : des gens riches, un Etat pauvre, où personne ne paie son énergie, ses transports, ss taxes foncières, ses impôts ni sa TVA.
Vous ne savez pas de quoi vous parlez, et ne situez pas très précisément jusqu’à quel point les européens doivent devenir les esczlves des grecs et payer leurs fantaisies …
je ne comprends pas votre haine dans vos propos sur la Grece. Vraisemblablement c’est vous qui ne savez rien !!. Francaise habitant en Grece depuis des annees.. je vous informe que les salaries grecs payent leur impots a la source c’est a dire directement preleves sur le salaire mensuel. Par la suite la declaration annuelle permet la regularisation car sur les sommes prelevees mensuellement les charges arge , loyers les biens etc..)(comme enfants a chne sont pas incluses. donc les grecs attendaient justement de declarer leurs imports fin de reprendre une partie des sommes versees en trop.or maintenant si on a pas travaille toute une annee ni n’avoir rien percu du chomage (car beaucoup on perdu leur travail depuis 2010) on vous ponctionne un minumum de 158 euros. des personnes radicalement a la rue se voient payer des sommes sans avoir aucune aide financiere .
les banques donnent que de grandes leçons aux clients de base . Les erreurs stratégiques démontrent des lacunes impensables ! Heureusement que la gestion des pme et des petits commerçants est plus rigoureuse
Conclusion tout cela laisse la Grèce dans une impasse insurmontable au détriment de la finance .