Expatriation : dans quel pays aller et pour quoi faire ?

HSBC vient de sortir son étude annuelle sur l’expatriation et les expatriés. Pour gagner de l’argent, choisissez l’Asie, pour vous la couler douce, choisissez la France.

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Expatriation : dans quel pays aller et pour quoi faire ?

Publié le 1 novembre 2013
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Par Thibault Doidy de Kerguelen.

L'expatriation sera dans des pays différentes selon vos objectifs
By: fdecomiteCC BY 2.0

HSBC vient de publier « Expat Explorer » qui est la plus grande enquête mondiale consacrée aux expatriés et à l’expatriation. Expat Explorer analyse tous les aspects de la vie à l’étranger, des questions financières à la qualité de vie en passant par les avantages économiques de l’expatriation et l’éducation des enfants à l’étranger.

  • l’étude porte sur plus de 7000 expatriés dans plus de 100 pays, interrogés entre mai et juillet
  • l’échantillon de l’enquête a été conçu de manière à recueillir l’opinion d’une population d’expatriés représentative au plan international
  • l’« expatrié » est toute personne âgée de plus de 18 ans, originaire d’un pays développé et vivant actuellement dans un autre pays que son pays d’origine

 

Ce qui a changé par rapport à l’an passé

  • de nouveaux eldorados émergent mais l’Asie est toujours en tête
  • les serial expats, les expat lifers, les nouveaux profils d’expat’ : les 18-34 ans

 

L’Asie toujours en tête

Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine mais aussi le Vietnam, l’Indonésie, la Turquie et le Mexique attirent de plus en plus les jeunes expatriés attentifs à leur carrière, ainsi que des sociétés internationales cherchant à y renforcer leur présence.

Les conclusions de l’étude HSBC Expat Explorer 2013 montrent que par rapport à la moyenne générale la probabilité d’être affecté à des missions internationales est plus de deux fois supérieure pour les expatriés travaillant dans les pays dits VITM (Vietnam, Indonésie, Turquie, Mexique). À noter que la Turquie attire particulièrement les cadres de la finance et de l’assurance : près du tiers des expatriés dans ce pays travaillent dans ces secteurs (alors que la moyenne mondiale se situe à 10 %).

L’Asie est non seulement la destination où les rémunérations des expatriés sont les plus élevées au monde mais la région est toujours plébiscitée pour sa qualité de vie et s’affirme désormais également comme une destination privilégiée pour le dynamisme de sa vie sociale. Dans l’étude de 2013, la Thaïlande remporte de nouveau haut la main la première place pour la facilité d’installation, d’intégration et la qualité de la vie sociale. L’Asie est la zone où les rémunérations sont les plus fortes en moyenne de 15 % supplémentaires par rapport au reste du monde.

 

Les serial expats

Plus d’un tiers des expatriés interrogés n’en sont pas à leur première expatriation et ont vécu au moins une fois à l’étranger avant leur destination actuelle d’expatriation.

Les destinations les plus populaires pour ces adeptes de l’expatriation sont le Royaume-Uni (14 %), les Émirats Arabes Unis (11 %) et l’Australie (8 %)

 

Les expat lifers

L’étude indique également que 46 % de ces expatriés expérimentés sont des expatriés à vie, qu’ils ont entre 35 et 54 ans, et que 39 % d’entre eux se sont expatriés afin d’avoir de meilleures perspectives de carrière.

Si l’on regarde les destinations les plus populaires, c’est l’Asie et le Moyen-Orient qui attirent le plus les talents, avec une forte augmentation dans la région du Golfe depuis le début du siècle. À l’inverse, le nombre d’expatriés qui choisissent les pays d’Europe comme pays d’expatriation pour un nouveau poste à l’étranger décline notamment depuis le début de la crise de la zone euro.

 

Les nouveaux profils : les 18-34 ans

La génération Y (des 18-34 ans) constitue un nouveau profil d’expatriés.

Ils sont davantage attirés par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine. Ces jeunes représentent 50 % des expatriés dans ces pays contre 37 % en moyenne pour les autres pays. Le potentiel de croissance et le dynamisme ambiant dans ces pays attirent particulièrement cette génération.

 

Vie sociale et amoureuse des expatriés

L’Asie est la seule région où les expatriés considèrent généralement avoir une vie sociale plus riche depuis leur expatriation (35 %, contre 26 % en moyenne). À l’inverse, c’est à Oman qu’ils considèrent que leur vie sociale s’est le plus dégradée (71 %).

La vie sociale en expatriation est un facteur clé : en effet, les pays où les expatriés indiquent avoir une meilleure vie sociale que dans leur pays d’origine sont également ceux qui apparaissent en tête du classement des pays où il est le plus agréable de vivre. Pour exemple, la Thaïlande occupe la première place, mais aussi la Chine (quatrième), Singapour (sixième) et Taïwan (huitième).

Selon l’étude HSBC Expat Explorer, les expatriés sont généralement plus chanceux en amour lors de leur expatriation :

62 % des expatriés au Brésil indiquent avoir rencontré leur conjoint depuis leur expatriation. La Russie et l’Italie se placent également en haut du classement avec respectivement 61 % et 58 %.

  • 40 % des expatriés déclarent avoir rencontré leur conjoint depuis qu’ils se sont expatriés, contre 21 % qui déclarent le contraire.
  • c’est d’autant plus vrai pour les femmes qui sont 10 % de plus que les hommes à avoir rencontré leur conjoint au cours de leur expatriation (43 % pour les femmes).

 

La France plébiscitée par les retraités et les parents

La popularité de la France auprès des retraités, qui ont tendance à disposer de plus de temps libre en raison de leur statut, semble provenir du fait que plus de la moitié (59 %) d’entre eux pense que la France est un lieu intéressant sur le plan culturel et qu’elle offre une bonne qualité de vie (51 %) (logement peu cher, frais de santé peu chers, spectacles peu chers).

Sur bien des aspects (fiscalité, carburants, consommation courante, personnel d’entretien), le coût de la vie en France peut être plus élevé, mais le pays se démarque par ses coûts modérés en matière de garde et d’éducation des enfants. Les parents expatriés constatent généralement une amélioration de la qualité des services de garde (56 %) et de l’éducation des enfants (53 %) depuis leur installation et ont vu ces postes de dépenses diminuer. Les enfants semblent avoir un mode de vie beaucoup plus sain, sont susceptibles de passer davantage de temps à l’extérieur mais aussi de passer plus de temps avec leurs parents que dans leur pays d’origine (effet 35 heures ?).

Ce facteur, associé à d’autres éléments, tels que la santé et le bien-être des enfants, classe la France à la troisième place sur 24 pays dans la catégorie « S’expatrier en famille ». C’est l’Allemagne qui est classée première. Cette catégorie ne tient pas compte de l’aspect carrière et revenus, mais uniquement des conditions de vie en famille. Si on ajoute ces autres critères, la France est plutôt en bas du classement (28e place) : les expatriés en France ne bénéficient généralement pas de salaires ou de niveaux de confort plus élevés que dans leur pays d’origine.

Les expatriés en France sont plus inquiets qu’ailleurs par la barrière de la langue (44 % contre 17 % en moyenne). Ainsi, la vaste majorité des expatriés essaye d’apprendre et d’utiliser le français (93 %).

Au classement général, tous critères confondus, la France se classe 17e, loin derrière l’Allemagne qui arrive au deuxième rang global.

 

Comparaison du prix des dépenses courantes

Les pays sont classés selon leur coût effectif. Le calcul est réalisé sur l’examen des changements sur le revenu disponible après la relocation, c’est-à-dire le changement dans les sommes dépensées en biens essentiels dans les pays d’expatriation comparés à leur pays d’origine.

La Thaïlande est classée première et les pays d’Asie et périphériques sont globalement les mieux classés. La France n’arrive qu’en 32ème position sur 37.

Vous pouvez consulter les résultats détaillés de l’étude Expat Explorer sur le nouvel outil interactif Expat Explorer. Cet outil dresse un classement des pays d’après trois facteurs :

  1. Économie des expatriés
  2. Vivre l’expatriation
  3. S’expatrier en famille

 

Les expatriés peuvent ainsi voir la place qu’occupe leur pays dans le classement Expat Explorer de cette année en se rendant sur le site :http://www.expatexplorer.hsbc.com/

À lire aussi sur Contrepoints, notre série de portraits Ma Vie d’Expat qui présente des portraits d’expatriés à travers le monde. Idéal pour choisir où partir.


Sur le web.

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  • Danemark, Finland, Suède, Norvège ?

    Il y a beaucoup de mauvais élèves dans ces stats.

    La France paye t’elle cette étude pour faire revenir les expats.
    Venez, nous sommes vos amis, ne fuyez pas: bzzzzz laser sur les économies.
    Oups, y’en a pu !

  • Ces expats-là sont un petit nombre de gens qui sont ou « citoyens du monde » ou des abeilles butineuses, bien formées professionnellement, à la recherche de meilleurs pollens.
    Mais les migrants du monde ne sont pas, dans leur grand nombre, ceux qui sont étudiés par la HSBC, ceux-là cherchent de se sortir des mauvaises conditions (économiques, sécuritaires, politiques, il y a de tout) qui prévalent dans leurs dans leur pays d’origine. Quand ils s’expatrient ce n’est pas un choix positif, d’ailleurs il y en a proportionnellement peu qui font le saut.

  • Je suis à Taiwan depuis plus de 15 ans. Au départ, ce fut par raison amoureuse. C’est d’ailleurs la première raison d’expatriation: se marier avec une femme étrangère. Cependant, si je reste ici plutôt que de retourner en France, c’est parce que je me plais mieux ici et que je n’ai pas envie de me faire tondre par l’Etat français!

    • La France Libre : par raison amoureuse ? Je comprends. Les Taïwanaises (et, en fait, les femmes de la plupart des pays étrangers) sont tellement moins snobs et plus gentilles que les Françaises (et spécialement les Parisiennes).

      Le socialisme déteindrait-il sur les relations de couple ? 😉

  • Merci pour cet article. Autre avantage du status d’expatrié – en plus de favoriser les rencontres et même avec un contrat de droit français – c’est d’avoir le choix de ne plus financer ces parasites de la sécu française (SS).

  • Je suis a Hong kong et chine.

    Hong kong : impots 17% , TVA 0%, et surtout 0 Enarques.

  • L’étude de HSBC n’a aucun sens à mes yeux. Non mais vous avez vu la place de la Chine ? Une dictature où le niveau de pollution est tellement élevé que des parents enferment leurs enfants chez eux avec défibrilateurs, les touristes étrangers désertent de plus en plus le pays. Ne pas prendre en compte cet élément essentiel de la qualité de vie est une tromperie envers les candidats à l’expatriation.

    • 2 ans en Malaisie, 12 ans a vivre et a travailler en Chine, 2 enfants ayant passe leur BAC sur place, un retour en France en 2013 en pleurant et un retour a Shanghai prévu en 2014 avec un CDI pour un poste base a Shanghai.
      Le tout volontairement et a ma plus grande joie.
      @sweepingwave: avez vous vécu/visité en Chine? Avez vous déjà été expiât? La Chine n’est pas une dictature mais un pays communiste avec une économies dirigées (comme celle de Singapour que l’on oublie souvent, rappelez vous qu’a Singapour ne sachant faire le distinguo entre ce qui est autorise et ce qui est interdit il est préférable de considérer tout comme interdit). Est ce un mal lorsque l’on dirige plus d’un milliard d’habitants? Je vous invite a venir voir et a discuter avec des Chinois en villes comme dans les campagnes.
      Je n’ai JAMAIS rencontres d’expats avec des défibrillateurs, j’ai des amis a Beijing et OUI la pollution est la mais c’est un choix que nous avons fait, alors ne critiquez pas des décisions personnelles.
      La qualité de vie reste malgré tout bien supérieure a celle de la France a bien des égards.
      Si je dois choisir un point parmi milles qui me font repartir: la lecture de votre commentaire, vous ne voyez que par le petit bout de la lorgnette.
      Maintenant il est clair que je ne mettrais peut être pas la Chine en numéro 1 mais je la mettrais définitivement devant la France
      @Stephane Montabert: bien dit, bonne conclusion! Mais quel dommage d’en arriver la avec un si beau pays.
      Pour info je ne suis pas de gauche…

  • Pas assez de pays, très dommage car très intéressant.

  • Les candidats à l’expatriation sont de plus en plus nombreux. C’est pour cette raison que nous sommes allés rencontrer ceux qui ont franchi le pas. Nous sommes allés rencontrer les expatriés d’Asie du Sud-Est, d’Australie et nous sommes maintenant en Amérique du Nord.

    Notre but, comprendre leurs motivations au départ et ce qui fait rester les expat’ dans leur pays d’adoption. On constate que les profils sont très différents entre les personnes qui ont choisi l’Asie du Sud-Est ou des destination moins exotiques comme l’Australie ou le Canada par exemple. La vie professionnelle et personnelle diffère radicalement.

    En Asie les Européens passent beaucoup de temps ensemble, ils ont besoin de se retrouver pour pallier à la différence culturelle qui est plus forte que dans les pays plus occidentalisés.

    Pour tous ceux qui sont intéressés par les témoignages des expatriés, n’hésitez pas à aller visiter le site : http://www.mylittlebigtrip.com

  • Taïwan me semble intéressant car sécurité juridique et démocratie y sont au rendez-vous…

  • Partir. C’est le choix, la grande décision, le point fondamental.

    Partir dans sa tête d’abord, puis faire les démarche franchement et larguer les amarres.

    Le pays que vous vous êtes choisi ne vous plaît pas? Aucun problème, changez-en. Vous êtes déja parti, vous pouvez le faire encore.

    L’important n’est pas de se choisir une destination mais de quitter la France.

  • « HSBC vient de publier « Expat Explorer »  »
    J’ai arrêté de lire après.
    HSBC est une organisation financière pourrie jusqu’à la moelle. Les bobos s’effraient de GoldmanSachs, mais à coté de HSBC, GS, c’est des anges.
    Ils sont en procès depuis 1999 (les USA leur demandent un demi-kerviel (environ 2.5 milliards) sur des ventes de merde en boite à leurs clients en 1999-2000.
    Ils sont trempés jusqu’au cou dans des affaires de blanchiment d’argent de la drogue (2 milliards de settlements en 2013 aussi).
    HSBC reste fortement soupçonnée de blanchir l’argent très très sale, prête à faire des affaires sur les deals les plus foireux pourvu que l’interlocuteur mette du sent-bon et une cravate.

    Pas le genre d’émetteur d’avis à suivre….

    • Les grandes banques sont divisees en groupes, equipes, etc. qui ne travaillent pas dans les memes etages, villes ou pays.

      Je doutent que les economistes et autres salaries du department recherche d’HSBC aient quoi que ce soit a voir avec les pratiques de certaines equipes (vous avez raison du reste, HSBC n’a pas tres bonne reputation).

  • Ce genre d’exercice est à prendre avec des pincettes car très influencé par la formation et la culture des auteurs. Prenez le QI par exemple. Un test fabriqué par un anglo saxon, blanc, baptiste, riche ne donnera pas les mêmes résultat qu’un test fabriqué par un papou resté proche de la nature. HSBC est une banque anglo-chinoise – cqfd.

  • Bonjour,

    Comme nous le racontent de nombreux expatriés et voyageurs qui ont séjourné au Cambodge, les atouts de ce pays sont l’accueil chaleureux et la gentillesse de sa population, les paysages des campagnes et des plages paradisiaques à couper le souffle, ainsi que le grand nombre de sites historiques et culturels à découvrir toujours sauvegardés du tourisme de masse. De plus, le coût peu élevé de la vie attire de plus en plus d’occidentaux à s’installer définitivement sur ce paradis sur terre.

    Nous vous proposons une aide à l’expatriation et à l’installation au Cambodge. Nous pensons qu’une installation au Cambodge doit se faire à votre rythme et confortablement afin que vous puissiez apprécier pleinement la découverte de ce nouveau pays, de sa population et de ses charmes.

    Afin que ce projet de vie soit une réussite, nous vous suggérons une période transitoire d’un à trois mois dans notre Maison de Confort Pochentong située à la périphérie de Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Cette maison dispose d’un vaste jardin dans un cadre de vie paisible et calme sur un terrain d’un hectare.

    Dans le but de confirmer votre projet de vie, vous allez séjourner à la Maison de Confort Pochentong, vous allez être aidés, conseillés dans la recherche d’un lieu de vie confortable et dans l’installation dans votre futur domicile.

    Notre connaissance de terrain, de l’administration, nos différents partenariats, nos réseaux seront des atouts indispensables pour une expatriation réussie. Outre le personnel qui assurera votre confort de vie, vous allez être choyés et orientés par trois personnes franco-khmères durant ce séjour. Cet accompagnement original peut être l’une des clés indispensables pour la réussite de votre projet de vie.

    Pour de plus amples informations, n’hésitez pas à consulter notre site internet ou à nous contacter pour que l’on vous envoie une brochure illustrée de photos et un devis personnalisé le cas échéant.

    Nous restons à votre disposition pour toutes informations complémentaires.

    Cordialement,

    EAC
    Expatriation Asie Cambodge
    Aide pour une expatriation et une installation réussies au Cambodge

    EAC vous propose des services personnalisés d’aide et de conseils pour une expatriation couronnée de succès au Cambodge

    Site internet : http://expasiecambodge.canalblog.com/
    Contacts: expatriationasiecambodge@gmail.com

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