Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.
En France, l’heure est à la révolte. Le gouvernement, à court de ressources, cherche par tous les moyens à récolter davantage d’argent sur le dos de Français qui n’en peuvent plus. Et qui le font savoir. Tondus, moutons, pigeons, enragés, libérés de la Sécu, autant de mouvements protestataires nés des délires fiscaux et de l’avidité des étatistes au pouvoir.
Deux épisodes récents sortent pourtant du lot : la taxation rétroactive des PEA, PEL et assurances vie, et la révolte bretonne contre l’écotaxe.
Sur le papier, la première avait tout d’une opération de spoliation comme l’État français sait rondement les mener : un geste technique voté à la va-vite, une situation de fait accompli et une retenue sur des intérêts qui aurait malgré tout laissé une partie de son pécule à l’épargnant, donc pas de quoi se plaindre n’est-ce pas ? La formule devait rapporter 600 millions d’euros aux comptes de la Sécurité sociale en 2014. Depuis que le gouvernement a revu sa copie, les bénéfices escomptés pourraient être réduits de deux tiers, à supposer que le projet révisé ne soit pas entièrement rejeté par le Conseil constitutionnel.
À l’arrivée, un improbable feuilleton comme le résume Thibault Doidy de Kerguelen sur Contrepoints. Mais pourquoi le gouvernement a-t-il fait partiellement marche arrière ? La rétroactivité tant décriée n’est certainement pas en cause, puisqu’elle était un point central de la réforme fiscale, volontaire et assumée.
Selon moi, certains élus ont fait machine arrière lorsqu’ils ont réalisé qu’il y avait douze millions de PEL en France. Douze millions de petits épargnants, absolument pas riches, et pour longtemps dégoûtés des projets d’imposition socialistes. Le mal est probablement fait mais l’État français ne peut plus, ou n’ose plus, s’aliéner un si grand nombre de personnes.
Venons-en au deuxième épisode, l’écotaxe et les portiques bretons promptement « démontés » les uns après les autres. Le recul est à la fois plus récent et plus spectaculaire puisque lié à une authentique révolte, une bonne vieille jacquerie paysanne. La référence au bonnet rouge est tout sauf anodine. Certes, l’État a réussi à maintenir un dernier portique en le faisant défendre par les CRS mais malgré la victoire tactique la guerre est perdue. L’idée d’une taxation automatique des poids-lourds a vécu face à la mobilisation bretonne.
Là encore, l’État a reculé, bien qu’ayant engagé des frais importants. Il n’y a rien de surprenant à voir les politiciens renoncer face à la violence de la rue – on sait avec quelle facilité ils se plient aux revendications syndicales ou anti-OGM formulées dans le même langage – mais la nouveauté est ici de voir le gouvernement contesté sur une réforme où son intérêt financier est immédiat. Il s’est effrayé de l’intensité de la rébellion.
Sur ces deux épisodes, sur des questions fiscales, l’État a reculé, au moins temporairement. Nous sommes donc devant un nouveau paradigme. La légitimité fondamentale de l’impôt est remise en question, et à travers elle celle de l’État et de ses élus.
La courbe de Laffer vient de s’agrémenter d’une troisième dimension, la violence. Sous forme de menace ou de façon concrète. Voir l’autorité renoncer à des recettes fiscales face à des protestations musclées ouvre un champ de possibilités entièrement nouveau.
À travers l’amateurisme politique du gouvernement filtre un message dangereux pour la république : « si vous êtes trop menaçants ou trop nombreux, nous ferons machine arrière ». Dangereux, parce qu’il est entendu et sera appliqué à la lettre, d’autant plus facilement que l’État n’a plus guère les moyens de juguler les révoltes.
Hollande et son équipe chercheront probablement de son côté à diviser pour mieux régner : pas trop de mécontents à la fois, pas de cibles trop susceptibles de s’assembler sur le terrain. Un vrai numéro de funambule. Quant à réduire leur train de vie, n’y pensons même pas, bien que 96% des Français privilégient la baisse des dépenses dans le cadre des efforts pour la réduction des déficits publics. La quantité de mécontents possibles va augmenter dans des proportions ahurissantes…
Que se passera-t-il lorsque la France au pied du mur devra envisager une mesure globale et brutale comme une taxation de tous les comptes bancaires à la chypriote ?
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Sur le web.
L’état mafieux a encore de la marge.
On focalise sur le holdup chypriote, car c’est un précédent violent et spectaculaire, mais il y a d’autres leviers qui seront actionnés avant.
-hausse de la TVA
Le maximum en Europe est à … 25 % !
Politiquement, la « gôche » est contre car pas progressif… Mais le génie de la TVA est d’être invisible, inodore, sans saveur…. Les veaux ne comprennent pas, ne se rendent pas compte.
Même à 20 % ils devraient se révolter… Donc monter la température jusqu’à 25 % ne rencontrera que peu d’obstacles.
-la planche à billet de la BCE
Là encore, ce fait fondamental est systématiquement ignoré. La BCE, sur ordre des Bruxellois, est à la manoeuvre depuis l’été 2012. Elle maintient, par de nombreux artifices plus ou moins légaux, les taux au plancher. Et ils le resteront pendant longtemps.
Hollande peut donc compter sur ses amis européens (il y a collusion, et absolument pas dissension ). Il pourra continuer à endetter le pays, SANS EFFET SECONDAIRE immédiat.
-ajoutons le génie fiscal. On suspend l' »éco tax », mais Bercy trouvera bien des expédients. L’erreur de l’éco tax est de s’attaquer à deux lobby qui ont le sang chaud (les paysans / les transporteurs routiers).
Mais augmentez la… CSG, la CRDS ou que sais je… qui va brûler des portiques ? Personne.
Je résume :
-il n’y aura pas de baisse des dépenses « publiques » (cela provoquerait l’implosion du Système)
-ponctions + endettement continueront d’être mis en oeuvre, la folle équipée se poursuivra cahin caha.
-cela fait 30 ans que cela dure, cela peut durer encore longtemps
C’est le scénario japonais : une lente agonie.
+ 1000
0% de TVA a Hong kong, revenir en france, même pas en rêve.
La france est plus communiste que la Corée du nord. (je ne mets pas de capital a france c’est fait exprès).
Dernières nouvelles de la France : La famine règne dans les villes et les campagnes. Les hommes, femmes et enfants sont réquisitionnés pour creuser le canal Seine-Rhin. Des opposants sont envoyés dans les mines de fer. Hollande Kim jong conseille le maréchal Ayrault sur le renforcement de la ligne Maginot.
Rester à Hong Kong surtout, ne quitter ce paradis sous aucun prétexte et surtout ne revenez jamais, jamais…
Et alors ? : « A travers l’amateurisme politique du gouvernement filtre un message dangereux pour la république : si vous êtes trop menaçants ou trop nombreux, nous ferons machine arrière. »
L’état a toujours fait machine arrière, il a toujours reculé devant les réformes, c’est toujours les fonctionnaires ou les étudiants qui sont dans la rue.
Depuis quelques temps ça change, un peu, ce n’est vraiment pas ce qui m’enchante, mais comme il n’y aucun moyen d’être pris au sérieux autrement.
Surtout le fait qu’un état libéral n’a que peu de chance de voir le jour car, les libéraux, à la manière des écologistes, se refusent à être des activistes, trop sale pour eux… donc nous avons des Bretons avec des burnes et des libéraux (dont je fais partie) qui tirent des plans sur la comète.
Les bonnets rouges? Vous allez voir qu’une fois de plus c’est un gouvernement socialiste qui va faire tirer sur la foule.
Rien de nouveau sous le soleil.
quand on sait que lorsque l’on payera le 100% de son salaire en impôts, il y aura 100% de chômeurs. c’est à croire que le gouvernement est corrompu par une puissance étrangère pour ruiner la France
photos manif quimper 02 11 13 https://www.facebook.com/media/set/?set=a.593650787363260.1073741829.588556347872704&type=1
Une seule clé permet de comprendre la singularité de la politique française depuis 18 mois. L’obsession de la réélection en 2017. Or seule l’acceptation de cette impossibilité dans l’esprit de notre président conduira à des réformes utiles à notre pays. Aidons-le à en être convaincu le plus tôt possible…
Curieuse période (mais rafraichissante à certains égards), toutes les chapelles, groupuscules, lobbies, logiciels, églises, idéologies rêvent d’un renversement (et l’appellent) pour imposer leur fantasme, recette ou ambitions… il va forcément y avoir des déçus car peu de vainqueurs. la clé de l’avenir ne sera uniquement politique mais pragmatique et énergétique :).
Avant de développer un petit rappel : si l’histoire montre que dans les périodes de doutes/dépressions l’affrontement entre les progressistes (qui veulent tout changer) et les conservateurs (qui ne veulent rien changer, voir revenir au passé) la sortie de confusion, donc le nouvel équilibre, se fait bien souvent par une alliance entre les plus modérés des deux camps… ou d’habiles subterfuges pour rallier le maximum d’esprits de chaque coté (Voir l’empereur Constantin face à un empire déchiré entre païens et croyants qui fini par remporter la mise en pratiquant un subtil mélange des deux) ou Napoléon qui pour calmer la France fracturée entre républicains et royalistes s’affuble d’une cocarde tout en se proclamant empereur.
L’humain reste l’humain, autrement dit un animal sociale par nature (et pour cause l’énergie profite mieux à chacun quand elle est mise en commun donc démultipliée. Nous le savons depuis que nous avons commencé à chasser le mammouth en groupe, ce fut aussi la justification énergétique de l’esclavage, bientôt remplacée par la traction animale plus rentable qui allait tirer la croissance mondiale pendant 5000 ans jusqu’en 1800 avant l’explosion des énergies fossiles…qui arrive à son terme. Un animal malin, curieux mais aussi peureux de tout (c’est cette « peur », plus marquée que chez d’autres espèces, et semble résulter de la rencontre entre la conscience et la réalité de la mort, qui aurait contribué à développer les superstitions puis les religions, les civilisations et la science). Une fois que l’on à cela en tête il convient de relativiser les « idéologies » et les « concepts clés en main » et d’analyser la situation de manière pragmatique, lucide et la plus constructive possible c’est à dire ouverte (non fermé sur un logiciel plutôt qu’un autre) seules compte les « solutions » concrètes aux maux de notre temps.
Le jour ou les citoyens auront compris que depuis toujours la clé de la croissance (emploi, richesse, sécurité) provient uniquement du ratio de Kw/H moyen disponible par habitant (en optimisation constante depuis des milliers d’années cf : muscle individuel, muscle en commun, traction animale, roue, énergies fossiles) nous aurons fait un grand pas. En clair, plus le kw/h par habitant et rare plus la croissance ralentie.
Quelques exemples :
– Fin de l’empire Romain. Celui-ci il ne peut plus « piller » plus d’énergie (céréales cause traction musculaire et animale) qu’il ne consomme pour alimenter sa croissance. La faute aux frontières géographiques atteintes : à l’ouest la mer, au sud le désert, à l’ouest montage et steppes et enfin au nord… marécages et forets au nord du rhin) dés lors la monnaie romaine va dévisser, le prix de l’énergie augmenter, le cout de l’armée devenir plus chère… effondrement.
– Crises énergétiques de 1720 à 1780 dites « crises d’ancien régimes » du à l’explosion du cout de l’énergie de l’époque (les céréales traction animale oblige) suite à de mauvaises récoltes à répétitions et l’action des spéculateurs… ce fut l’une des raison de la révolution.
– Crises des années 1871-1914 désordre économique à répétition du à la montée en puissance anarchique des industries du charbon puis du pétrole en Europe et des rivalités pour celles-ci… (EX : 1871 L’Angleterre première importatrice de céréales abandonne du jour au lendemain l’achat à la Russie et à l’Europe centrale au profit des USA qui avaient mécanisés plus tôt)
– Expansion 1946-1971 : Le secret de l’opulence des pays anglo-saxons (USA en tête) tient à la maitrise du pétrole (accords d’achnaccary 1928, accord famille Seoud 1945 dit pacte du Quincy) à l’instar de l’empire Romain avant son effondrement.
– Crise de 1971/73, l’énergie matricielle (pétrole) augmente de … 300%… début du chômage de masse et de la dette qui n’était qu’une manière d’acheter de la croissance artificielle à crédit (tout en continuant à enrichir les groupes et lobbies pétroliers et leurs intermédiaires ou obligés). La bulle explose en 2007…
Source :
h**p://petrole.blog.lemonde.fr/2011/10/31/lempire-romain-et-la-societe-dopulence-energetique-un-parallele/
h**p://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_d’Achnacarry
h**p://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_du_Quincy
h**p://petrole.blog.lemonde.fr/2013/04/11/croissance-dette-facture-energetique/
h**p://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Fitaaj_aPPo
Une conférence récente (et assez explosive) à ce sujet au Sénat
http://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik
et pour ceux qui veulent pousser plus loin la réflexion, l’analyse toute récente et exemplaire du physicien François Roddier sur le lien entre la thermodynamique, la vie et la civilisation.
h**p://www.youtube.com/watch?v=6lNz5vmKEFA