Les Français sont de plus en plus nombreux à oser se dresser contre de nouvelles lois, mesures, règlements qu’ils jugent injustes. Sommes-nous à la veille d’une révolution libérale ?
Entre les Bonnets Rouges qui lancent un ultimatum au gouvernement pour la suppression définitive de l’écotaxe, les cavaliers qui refusent une augmentation de TVA qu’hippique et les Tondus qui annoncent des mouvements pour le 11 Novembre, les mouvements visibles sont nombreux.
Mais le plus grand changement est invisible, s’opère dans les esprits des Français qui se lèvent non pas dans la chaleur des manifestations et mouvements d’opposition, mais seuls contre la froideur implacable de la machine bureaucratique. Seuls, car c’est un combat qu’ils sont nombreux à mener mais qui les isole, les sépare ; aussi nombreux qu’on soit, face à l’administration, on est un individu, un matricule, on est seul.
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’attaquer aux URSSAF ; la gourmandise de l’administration n’y étant pas pour rien. Les entrepreneurs, indépendants et salariés sont de plus en plus nombreux à quitter la Sécurité sociale. Les Tondus font la grève du RSI. D’autres suivront.
Et l’implacable machine en écrasera certains. Elle les broiera, les assommera sous les Cerfa, leur crachera ses codes et redressements au visage, les déshabillera. Quand on menace de lui couper les vivres, l’État vous coupe le bras, les jambes, la tête. Il vous ampute de votre énergie, de votre temps, de vos revenus, de votre patrimoine, plus que d’habitude. S’assure que vous ne vous relèverez pas. Le combat pour la liberté est risqué.
Et ceux qui se lancent le savent. Ils savent ce qu’est un redressement, ils suivent les aventures de Laurent C. qui a quitté la Sécu et sont conscients que ce n’est pas une sinécure. Ils se lancent pourtant. Pourquoi ?
Les ministres l’évoquent à demi-mot, les collectivistes tentent de lutter depuis leurs autocars syndicaux ou leurs tribunes : le consentement à l’impôt est menacé s’il n’est pas déjà rompu, le lien national est fragile si tant est qu’il ne soit pas brisé. Le point de saturation est atteint.
Les politiciens hésitent entre deux réactions, deux stratégies. C’est tout le système qui se repositionne. Certains veulent durcir la répression, les autres veulent la canaliser, la reprendre à leur compte. Deux députés, deux attitudes : Jean-Jacques Urvoas et Marc Le Fur ont chacun choisi leur camp, leur combat ; l’un veut maintenir sa place dans le système en place, l’autre veut assurer sa place quoi qu’il advienne.
Mais s’il est aujourd’hui une place vacante, c’est celle de leader : aucun chef ne se dégage, aucun porte-parole. Chaque mouvement a ses responsables, ses organisateurs, mais la contestation n’a pas d’autre visage que celui des Français. C’est un bon signe, mais aussi un risque.
Un bon signe parce qu’il témoigne de la spontanéité du mouvement, qui déplait aux habituels organisateurs de manifestations, fêtes au village et séquestrations festives. Mais un risque parce que les politiciens sentent l’appel d’air d’une part, et que les Français pourraient être tentés de chercher un homme providentiel (ou une femme, peu importe). L’homme providentiel, c’est vous.
Et si la place est vide, c’est parce que les Français sont dans une impasse. Une impasse idéologique, un cul-de-sac de la pensée : ils comprennent que l’État est la source de plus en plus directe de leurs problèmes, mais ne peuvent pas penser de solutions sans lui. L’État, qui légitime tout en donnant à tout une « base démocratique », qui détruit l’opposition en faisant auprès des récalcitrants de la « pédagogie », qui est tellement bon et protecteur qu’on ne peut douter de ses intentions. Comment en vouloir à des despotes bien intentionnés ? Comment lutter contre la pensée unique si elle est bienveillante ? Comment refuser de prendre part aux festivités, à l’accomplissement du bien, à l’anéantissement du mal ? Comment s’opposer à une dictature de la bonne conscience, au monopole des bonnes intentions, à l’altruisme érigé en système ?
Droite et gauche sont empêtrées dans le même piège : la dictature de la volonté générale bienveillante. Leurs avantages et privilèges mis à part, les hommes politiques sont sincères, les syndicalistes aussi, et veulent le bien pour l’humanité – leur vision du bien.
Pour rassembler, on demeure vague, et les mots employés plaisent à tous ; comment refuser la justice, la dignité, le courage, l’optimisme ?
Il y a de nombreux obstacles intellectuels, de nombreux périls idéologiques sur le chemin de la liberté. Les Français devront affronter le camp du bien.
Car à leurs revendications de liberté, on leur opposera le besoin des autres, le sens du devoir, le sacrifice altruiste, l’humanisme dont chacun doit faire preuve et faire la preuve. S’ils veulent faire plus que sortir la tête de l’eau, s’ils veulent qu’on leur laisse une part supérieure des fruits de leur travail au strict nécessaire pour survivre et faire vivoter leurs entreprises, ils devront mettre à bas la morale altruiste, refuser le devoir de charité. Refuser que la solidarité soit un devoir, qu’il soit obligatoire d’aider son prochain tant qu’on a plus que lui. Non pas refuser d’aider, mais refuser d’y être forcé ; quand la force se veut juste, c’est à ce prix qu’on la combat.
Sinon, les Français peuvent toujours se lancer dans un combat contre l’impôt qui les vise, pas contre l’impôt en soi ; contre les réglementations qu’ils jugent excessives, pas contre l’excès de réglementation en tant que tel ; contre l’injustice qu’ils subissent, pas contre celle qu’ils commettent ou dont ils bénéficient. Mais alors, ils resteront à la merci du tyran collectif, de la société bien pensante et de ses chiens de garde médiatiques, politiques, syndicaux, associatifs. Leur liberté sera autant entravée par les lois explicites que par les règles implicites, et ils ne pourront qu’espérer diriger les chaînes et les coups de massue fiscale vers d’autres.
Ils ne pourront qu’espérer alors que le « projet de société » unique retenu sera le leur, ou un projet qui les arrange, mais pas s’affranchir de l’idée dangereuse qu’il ne doit et ne peut y avoir qu’un seul projet pour toute la société.
Ce que doivent revendiquer les Français, ce n’est pas un nouveau projet de société, c’est la fin du projet de société ; l’éclosion de la multitude, le bourgeonnement et la fructification de leurs projets personnels qu’ils pourront porter ensemble s’ils le souhaitent mais qui ne les écraseront pas. Le foisonnement harmonieux des individus contre l’uniformité famélique du collectif, la danse des potentiels réalisés, des accomplissements en puissance et des épanouissements en cours plutôt que la marche cadencée et grégaire vers le précipice commun qui nous recouvrira tous de taxes, de règles et de bonnes intentions.
S’ils veulent s’affranchir de l’uniforme, les Français devront lutter contre le Bien, ou plutôt contre l’obsession dévastatrice de sa poursuite. Alors, et alors seulement, ils feront le bien. Et surtout, ils seront libres, et pourront tâcher d’être heureux.
Je ne partage pas enthousiasme de l’auteur sur 1 point important
tous ces mouvements de grogne sont avant tout CORPORATISTES, et surtout pour la défense des avantages, subventions, niches fiscales, etc…
– les professions hippiques manifestent elle pour une flat tax : la même pour tous ? non ils manifestent pour conserver le droit de payer moins que les autres..
– les nez rouges veulent ils moins d’impots ? non.. ils veulent des subventions, et encore des subventions pour maintenir leur activité qui nourrit chichement les ouvriers, et grassement les dirigeants…
– les artisans veulent ils se libérer du racket des chambres consulaires ? non, ils veulent interdire le libre entreprise… et qui ils s’en prennent ? aux auto entrepreneurs, qui pèsent 1% du marché, qui font le boulot qu’ils ne veulent même plus faire..
La révolution pour déconstruire ce qui chacun de nous tenons pour important, n’est pas pour demain…
Si, les bonnets rouges peuvent très bien se satisfaire d’autre chose que de subventions. Dans le Télégramme mercredi, il y avait une pleine page expliquant combien ils étaient écrasés par les contraintes administratives. Mais les négociateurs gouvernementaux ne viennent pas lire le Télégramme à Brest, ils s’arrêtent à Rennes, juste au delà de la frontière, qu’on peut franchir d’un pas en arrière en cas de panique.
Les centres hippiques, les taxis, etc., ne sont contre la libre entreprise que parce que la leur a été bridée et qu’ils en ont payé le prix. Rendez-leur ce qui leur a été pris de manière indue, et la plupart n’auront plus d’objections. Donnez aux artisans les facilités des auto-entrepreneurs, rachetez à leur prix les licences que buralistes et taxis ont du payer pour exercer, il y aura quelques remous mais tout s’arrangera très vite. Chacun demande ce qu’il pense avoir des chances d’obtenir, mais ça ne veut pas dire que la grande majorité ne se satisferait pas d’autres solutions. Virez 90% de la paperasse, vous sauvez la moitié des entreprises en difficulté. Adoptez le code du travail suisse, vous sauvez l’autre moitié. Permettez aux gens d’investir, créer, exporter, et d’en toucher une part significative des fruits, vous doublez le nombre d’entreprises.
@Michel je suis bien d’accord pour simplifier…. et faire cesser tout travail gratuit pour le compte de l’administration… Je suis bien d’accord pour libérer entrepreneuriat, des contraintes administratives… pour emprunter aux suisses leur code du travail.
Mais ce n’est pas du tout ce que demande les manifestants… les artisans ne veulent pas du tout travailler en franchise de TVA, payer impôts et taxes sur le chiffre d’affaire ….
Je ne sais pas ce ce que vous considérez comme « indu » concernant les centres hippiques, tant le statut d’exploitation agricole n’est pas et de loin, le plus taxé des statuts indépendants…
Concernant les taxis, si je vous lis bien, vous demandez à ce que l’état rembourse une licence qu’il accorde à 0 €… et que le taxi accepte de payer une fortune à un autre taxi qui la revend… Il s’agit d’une transaction purement privée…. Je ne vois pas du tout en quoi , le nouvel acquéreur devrait se retourner contre l’état …
A t on vu un petit commerce se retourner contre la mairie qui a accordé un permis de construire pour une grande surface, siphonnant sa clientèle ?
le beurre et l’argent du beurre… quelle belle révolution ?
Je suis d’accord avec vous que les manifestants ne demandent pas l’application des solutions libérales, et d’ailleurs le contraire serait pour le moins surprenant. Par contre, je suis parfaitement convaincu que nombre d’entre elles seraient acceptées par les mécontents si elles étaient présentées avec un minimum d’astuce et de pédagogie, et que c’est parce qu’elles nuiraient, non pas aux mécontents, mais aux dirigeants ou aux représentants corporatistes, qu’elles sont écartées.
Quoi qu’on puisse dire maintenant, centres hippiques ou artisans ou taxis se sont lancés sur la base d’un calcul de rentabilité économique avec les conditions qui prévalaient alors, imposées par l’état. Si l’on veut migrer vers des conditions plus libres, on doit trouver des transitions loyales. Par exemple, pour les taxis, on permet à chaque détenteur de licence aujourd’hui de créer chaque année un quart (ou un tiers, il faut calculer combien amène à un remboursement dans un temps raisonnable) de licence qu’il peut vendre à son propre bénéfice en gardant la licence originale. Les premières années, ça rembourse l’investissement, à terme une licence ne vaudra plus rien, et l’état n’a rien à débourser. Je suis sûr qu’il y a des solutions de ce type pour tous, qu’en se fixant l’objectif d’un système simple qui rende équivalent pour le client le choix d’un artisan ou d’un auto-entrepreneur, et qui ne donne plus de bénéfices à l’un ou à l’autre qu’en fonction de son travail et non de son statut, on peut le construire. Bien entendu, chacun va réclamer un avantage sur l’autre, mais même dans un état libéral, l’état doit imposer à chacun un cadre où chacun part avec les mêmes chances et règles, et s’il change les règles, il doit y avoir pour les anciens un rattrapage loyal des avantages aux nouveaux venus.
Hello MichelO,
J’aime bien votre idee d’une transition en douceur des avantages acquis. Ca semble plus realiste qu’un point de vue à l’emporte-piece. Le coup de pouvoir diviser une license de taxi en 3 ou 4 c pas bete.
« Mais s’il est aujourd’hui une place vacante, c’est celle de leader : aucun chef ne se dégage, aucun porte-parole »
Je dirai tant mieux. Un mouvement diffus est plus difficile à stopper qu’un mouvement organisé autours d’un leader charismatique. L’Etat peut toujours abattre une personne, ses moyens sont illimités, mais elle ne peu s’attaquer efficacement à des milliers de personnes qui portent chacun une petit morceau de la contestation.
« Droite et gauche sont empêtrées dans le même piège : la dictature de la volonté générale bienveillante. Leurs avantages et privilèges mis à part, les hommes politiques sont sincères, les syndicalistes aussi, et veulent le bien pour l’humanité – leur vision du bien. »
Oui, mais au début. Ensuite, cette volonté de bien faire se pervertis en volonté d’imposer ses vues aux autres, car l’on souhaite protéger ses propres conditions en supposant que tout le monde vie de la même manière. D’une manière générale, j’ai toujours des difficultés à faire confiance aux personnes qui souhaitent mon bien sans que je les ait sollicité pour quoi que ce soit.
Cet article est très intéressant, comme évoqué par l’auteur, il montre que les français se lâchent, se désinhibent et contestent les privations de liberté qu’impose ce gouvernement.
Je comprends également que les français ne sont pas contre l’Etat en tant que tel, ce qui est une bonne chose de mon point de vue, l’Etat étant indispensable dans notre modèle, mais que les français veument recadrer l’Etat dans son rôle d’Etat et qu’il ne se substitue aps à leur libertés.
Certes, ce n’est que le début, mais j’y vois des signes encourageants.
Cher LOL,
Je suis d’accord pour dire que tant mieux si aucun leader ne se manifeste encore au milieu de tous ces mouvements spontanés de mecontentement.
Neanmoins au bout d’un certain temps, il faudra bien qu’un homme se leve et devienne le point de ralliement de tous ces mouvement à tendance anti-taxe abusivent qui penchent vers le liberalisme sans le savoir, ou bien peut-etre sans se l’avouer ou sans l’assumer.
Sinon ces mouvements peuvent etre detournes ou bien finir par s’evaporer.
Ces energies de mecontentement doivent a un moment etre rassemblees en l’election d’un president de la republique.
Mais il faudra qu’en parallele le parlement ait ete infiltre par suffisamment de liberaux, et on en est encore loin.
Désolé Baptiste, mais il va falloir attendre encore longtemps pour la révolution libérale.
Beaucoup de mouvements se créent car maintenant il s’agit de leurs poches dans lesquelles on prélève pour financer le bonheur collectiviste. Tant que c’était dans la poche des autres, personne n’a sourcillé.
Ces mouvements défendent leur biftek, pas la liberté.
La France réclame majoritairement un pouvoir de l’Etat fort, la seule exigence étant que ce soit au frais des autres
La France, sans doute, la Bretagne, sûrement pas. Il sera intéressant de voir si les autres régions choisissent l’appel à l’état à la mode lorraine ou son rejet à la mode bretonne.
KrisLille a raison, mais le fait que les gens protestent parce qu’on tape dans leurs porte-monnaies directement et non pour avoir la retraite à 55 ans pour quelques catégories, 32h payés 38h, et toutes les autres chimères est quand même un indice intéressant et qui peut rassembler plus largement que le simple combat d’une corporation.
Heureux d’apprendre que la Bretagne renonce à toute forme de subventions et réclame à cors et à cri un marché totalement libre avec la concurrence qui en découle
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai affirmé deux choses, l’une que la Bretagne n’est pas majoritairement favorable à un pouvoir de l’état fort, l’autre que les Bretons sont ouverts à d’autres solutions que les subventions, et qu’un marché loyal, c’est-à-dire libre des subventions *et des freins* (qu’elles ont le plus souvent été mises en place pour compenser) ne leur fait pas peur.
Compte tenu de la suite évidemment hautement prévisible dès le soir de l’élection d’Hollande, je me suis dit que le prochain choix sera pour la liberté ou le collectivisme intégral, les mouvements spontanés démontrent qu’au fin fond d’eux mêmes, les français sont trop attachés à la liberté pour sombrer.
Le PS n’a jamais fait sa mue en renonçant aux vieilles lunes collectivistes, Sarkozy étant à terre, ils n’ont pas jugés utiles d’avoir un programme puisqu’il suffisait de raconter n’importe quoi pour être élus : Ils le paient aujourd’hui. Le pouvoir pour le pouvoir dans le contexte actuel c’est une page qui se tourne…
Hollande n’a pas inventé tous les maux qui lui sont reprochés…
– 40 ans d’inconséquences politiques, dont les électeurs versatiles, à la mémoire courte et bien naifs portent une très grande part de responsabilité
– 40 ans d’inconscience syndicale tant patronale que salariée. .. qui ne représentent qu’eux mêmes et les avantages qu’ils en tirent.
– 40 ans de déliquescence des élites, issues des grandes écoles, et qui se répartissent entre la haute administration, la banque et les grandes entreprises … sans jamais avoir pris le moindre risque, la moindre décision les engageants personnellement…
Sarko avait déjà promis la simplification, le retour de la valeur travail… sans jamais toucher aux 35h.. .en votant l’ecotaxe, en creusant lui aussi la dette, signant l’austérité lui aussi incapable d’engranger la moindre réforme de l’état et de l’administration, incapable de résister aux diktats de la finance etc..
Hollande ne fait guère mieux… mais pas plus mal…
Quel parti dispose d’un programme d’interet général ?
De mon côté j’ai choisi de ne plus me faire payer mes heures sups mais de les prendre en temps libre. Gagner plus pour payer plus ? Non merci. Désormais je travaille moins pour gagner moins. Les socialistes devraient être ravis.
Je pense que oui… sinon ils n’auraient pas fait les 35h…
moi je suis parti, je travaille pareil pour gagner plus et j’ai pas a dealer avec des francais, tout benef
La révolte des bonnets rouges n’a rien de libérale, ce qu’ils ne supportent pas, c’est la concurrence ! et je ne pense pas que ceux et celles qui travaillent dans les abattoirs attendent la suppression du SMIC.
Ce qu’ils ne supportent pas, ce sont les distorsions de concurrence. Ceux et celles qui travaillent dans les abattoirs attendent qu’on les paie le juste prix de leur travail, et que ce prix ne soit pas moins élevé qu’ailleurs au prétexte qu’il faudrait décompter du kilo de poulet vendu par l’abattoir la taxe pour les transports en commun à Marseille nord, l’écotaxe pour construire un canal Carhaix-Rennes, la taxe pour compenser le mal-être du poulet dans sa cage, la taxe pour construire des logements 60% plus chers pour consommer 5% d’énergie en moins, et de leur salaire les charges pour un système de santé et de vieillesse que le monde nous envie et que nul ne copie, Dieu l’en garde ! Ca n’est pas la part salarié qui rend les salaires français non-compétitifs, ce sont les charges, et comme en général les Français sont dans le top de ceux qui produisent le mieux, avec des charges « normales » et une taxation sensée de l’économie, il n’y aurait pas besoin de smic, les salariés gagneraient de toute façon plus !
Sur un autre fil, vous expliquez que souhaiter la libéralisation de la sécu n’est pas libéral.
Maintenant, vous nous expliquez que se révolter contre une hausse d’impôt n’est pas libéral.
…
Vous êtes vraiment dans le déni…
Personne ne dit que les Bonnets rouges sont des libéraux convaincus, c’est une évidence.
Par contre, alors que massivement les Français rejettent les impôts, et que la réduction des impôts est une idée ô combien libérale, il faut être d’une incroyable mauvaise foi pour ne pas reconnaître les faits : certaines idées libérales sont aujourd’hui clairement revendiquées par des Français (la plupart du temps sans le savoir, d’ailleurs).
M. Marfaux, le déni serait plutôt de votre coté puisque sur l’autre fil je dis « …ce n’est pas l’apanage des libéraux » une nuance semble donc échapper à votre objectivité.
Beaucoup défendent leurs libertés individuelles mais aussi certains privilèges hérité des socialo démocrates comme si c’était des acquis naturels.
Certains veulent le beurre et l’argent du beurre pour imager.
Je pense que la liberté peut être mis à mal lorsque l’Etat Social Democrate cherche à nous imposer l’Egalité ( celles des droits mais pas des devoirs) et une Fraternité (à sens unique).
Suite à la dégradation de l’état français par l’agence Standard & Poor, le gouvernement continue de mentir en nous disant que cela n’a aucune importance.
Cependant l’agence de notation a constaté, comme beaucoup de Français, aucune volonté politique de baisser les dépenses et c’est pour cela qu’elle a abaissé la note et continuera de l’abaisser dans un futur proche.
Ce déni de la gravité de la situation ne peut plus durer.
Les Français en ont assez de payer à fonds perdu.
Il faut que ça devienne très violent dans les semaines à venir.
Il y a des bouchons dans les guichets des impôts. Pas des riches mais des pauvres. Ceux qui ne peuvent pas payer ces impôts de merde. Ces gens, vont devenir violent.
C’est évident.
Un riche se casse las de se faire raquetter, un pauvre casse tout las de ne plus pouvoir manger !
Il va y avoir un nivellement…..par la violence.
Quel discours enflammé, on se croirait presque à un meeting de la CGT…
@ph11 : les merguez en moins…