Par Rafik Smati.
Les périodes pré-révolutionnaires ont ceci en commun que les dirigeants politiques et élites en place à ce moment-là se trouvent toujours dans l’incapacité à se représenter le processus révolutionnaire en cours. Ou dans le cas d’une prise de conscience ils se montrent dans l’incapacité de contrer ce phénomène du fait d’une attitude de défense liée à la préservation de leurs intérêts personnels.
Pourtant les signaux d’alerte se multiplient à tous les niveaux de la société, dans toutes les générations, dans tous les milieux sociaux… La grogne et la colère montent. La défiance vis-à -vis des institutions s’installe. Il faut être aveugle pour ne pas le voir !
Mais très logiquement l’équipe gouvernante en place tend à en minimiser la portée. Inversement, l’opposition parlementaire souffle opportunément sur les braises, sans toutefois comprendre qu’elle aussi porte une lourde responsabilité sur la situation actuelle.
Nous arrivons au bout d’un cycle, celui qui se caractérise par une professionnalisation de la vie politique nationale. Car si la politique est votre métier, donc votre gagne-pain, hé bien vous déploierez une énergie colossale à le perpétuer. Et ce faisant vous finirez par ne plus capter ces signaux, forcément faibles au début, d’une société vivante en perpétuel mouvement.
Cela est une constante depuis plus de 2000 ans. Les empereurs de la Rome décadente étaient les premiers à ne pas prendre conscience du processus d’effondrement en choisissant de privilégier la jouissance à court terme. Autre exemple symbolique : le 14 juillet 1789, alors que la Révolution française battait son plein, Louis XVI interrogeait naïvement La Rochefoucauld : « C’est une révolte ? » Et La Rochefoucauld de répondre : « Non Sire, c’est une révolution. »
Nous y sommes. À nous maintenant de préparer l’avènement de la France d’après.
L’opposition actuelle me rappelle les parlementaires d’Ancien Régime : ils tapaient sur la monarchie comme si ils étaient à part alors qu’ils faisaient partie du système. On voir comment ils ont fini…
C’est une évidence… ce qui reste difficile à percevoir au sein de cette tempête mémétique c’est vers quoi allons nous ? Plus d’état comme le prêche maintenant le FN ou moins d’état ?…. ou un état différent ?… bien malin celui qui arrivera à lire dans ce marc de café là en cet instant T….
Comme en 1789, il y a aujourd’hui en France trois catégories : le clergé, c’est-à -dire le monde politique, la noblesse, c’est-à -dire les fonctionnaires et le tiers-état taillable et corvéable à merci c’est-à -dire tous les autres. Il y a donc tout ce qu’il faut pour qu’une révolution apparaisse partant du tiers-état formule moderne pour balayer le clergé et la noblesse ! A vos manches de pioches !
a jacqueshenry… pas si simple, les grandes banques et le Cac40 payent de 7 à 8 d’impôts quand les commerçants, artisans et PME payent de 30 à 40%…. les très gros s’auto-exonèrent quand les petits et moyens sont rincés…. ce n’est plus possible…. quand aux fonctionnaires de bases il est rincés comme les autres contrairement au politique façon cahuzac… ça va craquer mais peut être pas comme vous l’imaginez ou comme nous l’imaginons. Bien à vous.
Je rajouterai à la Noblesse les kleptos du CAC
moi, cela me fait penser Ã
http://www.amazon.fr/Cest-révolte-Sire-cest-révolution/dp/284941042X
isparition du modèle social français ; affrontement direct entre le modèle individualiste anglo-saxon et le modèle communautariste religieux islamique ; faillite de l’euro, la dernière tentative de superstructure monétaire totalement archaïque ; fin de la plus-value industrielle au profit de la plus-value intellectuelle, etc. Mais les  » princes  » qui nous gouvernent refusent d’affronter cette réalité. Par méconnaissance ou par malhonnêteté, ils  » vendent  » encore au bon peuple une société déjà morte. Ils n’ont qu’un seul objectif : que le peuple continue de payer pour cette illusion. Et qu’une seule peur : que le  » tiers-état  » moderne se révolte comme en 89. Pourtant, qu’ils le veuillent ou non, la révolution a commencé !
Sauf erreur ma part sur la compréhension de votre commentaire quelles sont les référents historiques pour dire que le modèle français est un modèle « communautariste religieux islamique » ?. La France n’est elle pas une terre catholique depuis des siècles ?… Louis XVI, Napoléon, Napoléon III, De Gaulle… islamiques ?… excusez moi par avance si je n’ai pas compris la subtilité. Bien à vous.
Difficile de suivre le nombre croissants d’articles et de commentaire sans intérêts qui submerge la toile , ces le grands défauts de ce media , touts le monde est spécialistes et et ce sans obligé de faire partager son opinion et son expérience même et surtout si l’on n’en a pas , dans le temps c’était réservé au café du commerce et cela aurait du le resté .
Cher Jadereub,
Il fut un temps aussi ou, pour critiquer, il fallait savoir écrire.
« Cela aurait le rester »; remplacer par un verbe du 3 eme groupe, comme PRENDRE. Cela aurait du  » prendre ».
Mais merci, intervention doublement valable; tant sur le fond que sur la forme.