Le Parti communiste chinois a reconnu dans un communiqué le rôle décisif du marché dans la distribution des ressources.
Selon le communiqué publié à l’issue de la 3e session plénière du 18e Comité central du parti communiste chinois, qui s’est clôturée mardi à Pékin, la Chine approfondira sa réforme économique pour assurer que le marché joue un rôle décisif dans la distribution des ressources, Le marché est souvent qualifié de fondamental dans la distribution des ressources depuis que le pays a décidé d’établir une économie socialiste de marché en 1992.
Selon le document, tout en conservant et en améliorant son système économique fondamental, le pays s’efforcera d’améliorer le système moderne de marché, celui de la macro-régulation et l’ouverture de l’économie. La principale tâche pour permettre au marché de décider de la distribution des ressources est d’établir un marché ouvert et unifié doté d’une concurrence ordonné.
Les terrains pouvant être utilisés pour les projets de construction dans les villes et les campagnes seront regroupés dans un marché unique. Les entreprises devraient avoir le droit d’opérer de manière indépendante et de se livrer à une concurrence juste, tandis que les consommateurs doivent être libres de choisir et de dépenser leur argent. Les marchandises peuvent également être échangées de manière libre et équitable.
Le parti communiste s’engage en outre à éliminer les barrières dans le marché et à améliorer l’efficacité et l’équité dans la distribution des ressources. Il créera également des règlements justes, ouverts et transparents pour le marché et améliorera le mécanisme de fixation des prix par le marché.
C’est une déclaration d’intentions (comme nous les aimons ici à Paris).
Si l’ouverture d’un marché unique chinois n’est pas concrétisée dans une loi-programme d’application universelle (c-à-d. passant au-dessus des pouvoirs territoriaux) et si une réforme rurale d’ampleur n’y est pas adossée, le gouvernement de Li Keqiang décevra beaucoup.
Pour le moment les milieux économiques s’interrogent, les milieux politiques en province aussi. Seule l’Administration qui ne voit rien bouger est sereine.
La bourse de Shenzhen qui anticipait une libéralisation forcée de l’économie a plongé de 2% aujourd’hui.
Qu’un gouvernement encore officiellement communiste le reconnaisse officiellement même si pas toujours appliqué est un progrès pour la liberté.La France devrait s’en inspirer!
Les observateurs remarquent que le comité de pilotage qui a publié la déclaration d’intentions (détails à suivre, ont-ils promis) est le bébé de XI Jinping, qu’il en prend le commandement personnel et en assumera donc les résultats ; ce qui est un gage d’implication du cabinet Li Keqiang dans la réussite de la réforme annoncée, bien que non encore explicitée. Ce qu’attendent les provinces.
De son côté, le Financial Times doute de la discipline des provinces : « There tends to be an impression outside China that this is a seamless authoritarian system and when the leadership says jump everyone jumps, but that is a very unrealistic view of how the country works,” says Kenneth Lieberthal, a former senior director for Asia on the National Security Council in the White House. “The reality is yes, everyone jumps but not necessarily in the direction the leadership wants. This is a system that can be highly disciplined and highly centralised but almost never is.”