Un feu de paille, un peu de failles

Alors que la France s’embrase, beaucoup s’engouffrent dans la faille et tentent de surfer sur un légitime ras-le-bol. Mais, faute de réelles propositions, ils ne seront qu’un feu de paille.

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Un feu de paille, un peu de failles

Publié le 16 novembre 2013
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Les Français se révoltent contre un président qui aurait 15% d’opinions favorables selon la police, 1% selon les manifestants. Les Français ne s’attendaient à rien si ce n’est rompre avec le président précédent, et Hollande parvient à les décevoir. Son style normal garanti sans remous, sans goût et sans odeur avait les faveurs de Français las de voir s’afficher une réussite conquise à force de relations et de faveurs plus que de travail honnête, jusqu’à ce qu’ils comprennent que derrière le gant de velours se cachait du vent. Un vent qui souffle toujours dans la même direction, gonflant toujours aussi peu les voiles depuis longtemps déchirées de l’insubmersible France.

imgscan contrepoints 2013-2376 socialisme de copinageLa France a inventé le socialisme de copinage : on privatise les profits et on socialise les pertes pour les amis du pouvoir, on socialise les profits et on privatise les pertes pour les honnêtes gens. Ce dosage unique au monde de corporatisme et d’économie mixte n’avait aucune chance de fonctionner, et les statistiques ne décrochent que doucement grâce à leur total manque de fiabilité ; la taille de l’État dans l’économie, gigantesque mais pas aussi colossale que son poids, fausse tous les indicateurs de richesse créée, de chômage et de niveau de vie. Pour le plus grand bonheur des amateurs de précision et de pertinence, le retour à la réalité sera bien assez tôt perceptible dans le quotidien des Français.

Dans cette atmosphère de drôle de guerre, les Français attendent sagement la crise qui s’annonce de plus en plus sûrement en observant les nuages qui noircissent et grossissent à l’horizon ; le déni de réalité mondial est plus perceptible encore en France. Les Français hésitent, ne savent pas s’il faut faire semblant d’y croire ou de ne pas y croire ; ils se contentent de mettre en doute sans réellement prendre les devants.

Ils ont un comportement similaire dans leurs protestations : ils s’agitent, dénoncent les mesures fiscales et le grand bond en avant sociétal qu’on leur impose. Ce n’est pas comme si ils ne pouvaient pas s’y attendre ; la politique de François Hollande n’a rien de bien surprenant compte tenu de la route collectiviste que la France a commencé à emprunter il y a plusieurs décennies. Mais ils font semblant d’être outrés, dénoncent tous l’impôt de trop qui ferait augmenter la fiscalité d’un % de trop, réduirait les marges de quelques euros au litre de sueur, comme si la fiscalité qui prévalait jusque-là était supportable. En clair, les Français trouvent que « trop, c’est trop », disent cela et rien de plus faute de prendre le temps de définir l’acceptable.

Les Français avancent à vue, dans leur gestion du quotidien rendue impossible par la fébrilité gouvernementale aussi bien que du point de vue des idées ; ils regrettent l’humour de Desproges et Coluche mais déplorent celui de Minute. Imaginons les aujourd’hui ; combien de procès, de déclarations ministérielles et d’indignations à la sortie d’un de leurs spectacles ? Combien de groupuscules dissous pour une blague sur les juifs, les noirs et les arabes ? Interdirait-on les chaînes de télévision d’État qui diffusaient des propos qui hier faisaient rire et aujourd’hui incitent à la haine raciale ?

Les Français ne sont coupables que de leur laxisme face aux zélés, d’avoir toléré qu’on les rende aussi lisses et dociles. Ils aiment désormais les plaisirs sains et sans dangers, l’amour sans risques, les offres sans engagement et les cuisines sans odeurs. De ce point de vue, le politiquement correct, qui a à tel point réduit la liberté d’expression que les seuls à en user sont nécessairement armés de mauvaises intentions, n’est pas bien différent de la cigarette électronique que seuls refusent les vrais inconscients qui n’ont que faire de se ruiner la santé.

Ils se sont donc jusque-là laissés faire, acceptant une spoliation toujours plus massive et dont les justifications se faisaient de plus en plus abstraites. L’argent du contribuable a des résultats toujours moins visibles pour lui-même, l’augmentation des prélèvements va de pair avec une réduction de la croissance et un accroissement des inégalités, mais c’est la part sans cesse plus faible de liberté et de capitalisme qui devient insupportable. Même si l’argent du contribuable est gaspillé et atterrit dans les poches de fonctionnaires trop nombreux et rarement consciencieux ou de politiciens corrompus, il est scandaleux de chercher à se soustraire un tant soit peu à l’impôt, de refuser de servir avec le sourire un intérêt général chimérique, de tenter de briser les chaînes du lien social.

Ce soudain changement de perception n’enlève rien à la légitimité du ras-le-bol des Français ; il aurait été tout aussi légitime il y a 10 ans, ou 10 points de pourcentage, et l’est donc d’autant plus aujourd’hui.

Et bien entendu, à chaque cadavre ses vautours ; les plans sociaux ont leurs syndicats, les gouvernements impopulaires ont leur leaders d’opposition. Et pourquoi les candidats à quelque chose, de gauche ou de droite, anciens ou nouveaux, se priveraient-ils ? 85% des Français ont une opinion défavorable du président et se retrouvent dans leur mécontentement, l’occasion est trop belle.

On découvre ou redécouvre donc Mélenchon qui insulte les Bretons puis manifeste pour une révolution fiscale, pour représenter les anciens de gauche, et David van Hemelryck, pour représenter les nouveaux à droite. Leur point commun, c’est de se définir par différence avec l’existant ; il n’y a là ni révolution, ni réajustement des valeurs. Une petite marche arrière vers un passé meilleur tout au plus, où on ne sacrifiait pas les travailleurs et le lien social sur l’autel mondialiste (et où il y avait de la place pour l’industrie en France et des saucisses grillées le dimanche) et où les homosexuels vivaient leur amour dans le péché.

Pourtant, des solutions radicales, il y en a. Des alternatives cohérentes existent, il y en a deux :

  • La cohérence dans le collectivisme, ci-après dénommé « le pouvoir »,
  • La cohérence dans l’individualisme, ci-après dénommée « la liberté ».

L’expérience collectiviste réussit ; elle parvient à arrêter les opposants et les ennemis du peuple, à créer des pénuries et organiser le rationnement ; elle est inégalée aux jeux olympiques des camps de travail et des balles dans la nuque.

L’expérience individualiste n’a pas fait long feu dans l’histoire ; on a pu s’en approcher, certains pays en sont proches, mais elle laisse libre cours à une nature humaine parfois assez égoïste pour pousser certains hommes à innover et créer.

Si on voulait la suivre, on pourrait commencer par 10 réformes qui permettraient de générer croissance et emploi mais feraient peut-être un peu râler quelques lobbies ; s’appuyer sur des exemples solides où la libéralisation a fait ses preuves ; compter peut-être sur le retour des vraies élites qui tireraient réellement la France vers le haut.

Mais il faut de l’intégrité pour y arriver ; quelqu’un qui serait capable de prendre le pouvoir pour rendre aux Français leur liberté, quelqu’un qui serait capable de faire de la vraie pédagogie, c’est-à-dire pas seulement de marteler le même message jusqu’à ce qu’il soit accepté et intégré mais d’expliquer réellement la situation aux Français et les guider vers la lumière, quitte à ce qu’elle pique un peu les yeux au début. Ou, que les Français se rapprochent du réel en se rendant compte que les décisions prises par de lointains représentants ont un impact manifeste.

En attendant, les leaders à moitié autoproclamés, à moitié désignés par les médias grand public de la contestation des Français tenteront de leur confisquer leur révolte comme on confisque une révolution, en prévision d’une révolution qu’ils pourraient ensuite confisquer. Les Français ont, quoi qu’il en soit, tout intérêt à se préparer au pire ; et devraient prendre le temps de réfléchir à ce qu’ils veulent avant de huer ce qu’ils ne veulent plus.

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  • J’adore cette phrase : « on privatise les profits et on socialise les pertes pour les amis du pouvoir, on socialise les profits et on privatise les pertes pour les honnêtes gens »

    Par contre, vous utilisez des mots comme réfléchir, intégrité, etc…. je crois que vous ne parlez pas aux Français. Qu’est ce que le Français ?! Un anguille savonneuse, qui aime le système D et le socialisme.

    Je vais vous dire ce que le gens aiment: les promesses !

    Le reste, pfff, il faut réfléchir. Comme l’homme providentiel ne va pas arriver, ce pays est foutu.

    Sauf si bien sur un libéral peut jouer le jeu du socialisme: oublier l’intégrité et faire des promesses….mais bon, c’est tordu !

    • La France n’ est qu’ une promesse depuis la Révolution. Elle ne brille depuis que grâce à des intellectuels, des inventeurs, des savants, des gens libres des pouvoirs successifs.
      Heureusement, en 2013, nous avons NVB:
      http://lexpansion.lexpress.fr/economie/najat-vallaud-belkacem-se-felicite-du-retour-de-la-solidarite-fiscale-en-france_415806.html

    • « qui aime le système D et le socialisme »

      Mais non, les Français n’aiment pas le socialisme. Ils s’adaptent rationnellement au système qui leur est imposé par la force. Etre en situation de survie n’implique pas qu’on aime cet état. Les individus ne sont pas naturellement corrompus. Ce sont les institutions (socialistes) qui les corrompent.

      • Ils s’adaptent, bon à la rigueur.
        Ils n’aiment pas le socialisme, pas si sur.

        En tout cas : Ils sont malheureux et vivent mal dans leur peau: – ça c’est une certitude.

        Je suis d’accord sur le « naturellement corrompus ».

        Mon raisonement était le suivant:

        Vous avez des gens qui mangent de la soupe socialiste depuis 40 ans, c’est pas très bon, mais c’est pratique. Du jour au lendemain vous allez leur donner un super repas avec du gout et tout. (Mon beau père est socialiste et adore la purée et les saucisses, je sais de quoi je parle).

        Que se passe t’il ? Ils ne vont pas apprécier. C’est ce que j’essaye de dire du texte (des textes) de Baptise.

        Pour moi, c’est de la très bonne nourriture, mais hélas réservée à un petit nombre. Pourtant le message a l’air d’être adréssé au peuple. D’où ma proposition d’un homme providentiel qui pourrait proposer une soupe (en apparence) mais avec du gout. Pour habituer les gens doucmement à gouter la vérité. Bon, je suis tordu, je sais.

        • Je suis d’accord avec votre commentaire. L’agitation et les gémissements venant de toutes les directions sont la preuve du malaise français. Mais sans personne pour en faire la synthèse et essayer d’apporter des solutions c’est vain.
          J’ai assisté hier matin à une rencontre avec Denis Payre, et la réponse peut venir de Nous Citoyen: c’est ensemble que nous pourrons changer le cours des choses, c’est la seule alternative raisonnable…

  • Pourquoi,les politiques devraient rendre compte des promesses qui ont été faite puisse que vous les avez élus, quoi bon s’inquiéter de vous puisque vous leur avez délégué votre pouvoir. Maintenant vous avez signé c’est pour en chier; soyez heureux que l’on fasse semblant de vous laisser un peux de liberté afin que l’on vous le reproche. considérez le travaille que l’on fourni à s’occuper de vous car s’ils avait eu a faire avec des HOMMES l’histoire aurais pu être différente

    • Les hommes politique sont fonctionnaires. Ils n’ont pas de comptes à rendre. Ont ils une calculatrice ?
      Non.
      Perso je ne vote plus, et la liberté se mérite. (en tout cas la mienne)
      Elle ne va pas arrivée toute seule, et surtout pas avec des hommes politique (socialistes en plus…)
      Comme le dit Cavaignac, seule une petite partie à voter pour cette merde de Hollande. Le système est donc vicié. Après se masturber la tête pour un résultat egal à 0, c’est débile.

  • Pour être bref : les institutions de la Ve Republique nous oblige à déléguer pour 5ans le pouvoir à une poignée d’oligarques puissants issus depuis 30 ans de grandes familles idéologiques nobles.
    Qu’importe le taux d’abstention, les votes blancs, quelques voix suffiront à reélire ces gens.
    Pour en terminer avec le systeme : 2 solutions, une véritable insurrection ou alors un l’élection Providentielle d »un Grand homme (ou fe).

  • Je ne voit auccun salut dans la classe politique actuelle…Je crains que tout cela se termine très mal…

  • sous De gaules, le français étaient des veaux, aprés 30 ans de mitterrandisme, c’est devenu des poulets elevés aux allocations. quand on ouvre la porte du poulailler, ils sont effrayés par la lumière du soleil et courrent se protèger sous la bache du principe de précaution.
    difficile de faire une révolution avec des gaillards de cette espèce.

  • J’ ai fréquenté des veaux de race Holstein ils sont magnifiques avec leur houpette sur le front . Ce ne sont pas des animaux stupides
    Le Général a t-il prononcé cette phrase ? si oui il était peut etre un peu ivre ou déprimé mais alors il ne les connaissait pas bien
    Si vous ne respectez pas les français respectez les veaux .
    un mot sur cette Sacro Sainte CRISE l’auteur écrit : Les français attendent sagement la crise … » je pourrais vous citer des extraits écrits il y a 25 ans ou l’ on y était déja ……

  • Je viens juste faire un ptit tour sur ce site parce que je me demandais ou la droite libérale était passée , je me souviens que je vous avais laissé là la dernière fois … avec ce genre de « solutions » , il ne faut pas s’étonner qu’elle prenne l’eau , que les français se tourne vers une autre opposition de droite , encore moins fréquentable , et veuillent se protéger derrière des murs pendant que l’autre veut tout démolir…

    Vous avez quand même pas mal de points communs qui vous rapprochent comme par exemple ta conclusion , l’attente d’un sauveur – « Mariiiine » (lol) – : vous risquez d’attendre longtemps avant qu’on vienne vous sauvez …

    Je suis très attaché à la liberté et donc contre le libéralisme économique débridé qui consiste à donner le pouvoir à ceux qui sont plein de tunes et qui ne se soucie que du profit immédiat comme c’est actuellement le cas au niveau mondial.

    Emploi , croissance , profit … on nous les sert à toutes les sauces ceux-là …Le plein emploi archaïque a disparu depuis 40 ans avec les progrès techniques , la croissance dans notre pays ayant atteint sa taille adulte est également condamnée à tourner autour de zéro (sauf pays émergeants donc) et le profit comme but ultime pour l’humanité : pas fini de broyer du noir les français qui misent toute leur attente là-dedans … A la base , le travail sert à produire et avec cette logique c’est plutôt la production de tout et n’importe quoi inutilement , nocivement même qui sert à travailler …

    Enfin , il y a quand même plusieurs points justes et ou l’on est d’accord quand même dans cet article , j’ai juste fait jouer mon instinct de contradiction d’horrible gauchiste .

      • Flatter la population avec la pseudo liberté du libéralisme économique ne fait plus recette , l’illusion ne prend plus .L’accaparation du pouvoir est de plus en plus visible avec l’absence de conscience des marchés financiers ainsi les dictatures de l’argent qui se profilent à l’horizon.

          • Je ne vais pas lire tous tes articles 🙂
            « une vraie solidarité, volontaire » , celà s’appelle la charité : retour au moyen-âge religieux ^^

          • Allez, juste 5 paragraphes. Comment on discute si on n’écoute pas / ne lit pas ? http://www.contrepoints.org/2013/06/04/126607-la-solidarite-invisible-une-puissante-force-liberatrice

          • Désolé mais je n’ai pas dormi , je commence à ne plus avoir l’esprit très clair et tu m’affiches d’assez longs articles en guise de discution.

            Il est utopique de croire que l’homme est suffisamment généreux pour celà , il n’y a qu’à regarder ce que la droite est en train de devenir en France…
            Elle en est par exemple à réclamer le droit de sang (retour au moyen-âge encore) : ce qui profiterait au système que tu souhaites pour maintenir le pouvoir dans certaines familles .
            Le libéralisme ayant d’ailleurs été bati sur son opposé , l’égoïsme : ses fondateurs ayant imaginé un système ou l’homme serait à la recherche de ses propres intérêts qui devrait d’après leurs dires « profiter au bien commun » mais ce n’est plus le cas.

            La charité est beaucoup moins digne que la solidarité qui est un devoir contribuant à la paix sociale : sans ce genre de règle , les hommes comme les entreprises (pas toutes) auraient vite fait de se comporter comme des barbares , des prédateurs.

            Les états sont devenus dépendants du marché avec leur dette qui leur donne même des notes , comme ci ce dernier sans aucune conscience politique pouvait orienter des choix éclairés quand au devenir de l’humanité : les pays qui mettent à bas leurs protections sociales sont bons pour se faire piller par les multinationales.
            Je m’arrête là le sujet est vaste….

          • Les Américains sont 5 fois plus nombreux et 10 fois plus généreux que les fRancçais.

            Le socialisme détruit tous les solidarités à commencer par la première de toutes : la famille : trouvez-vous normal qu’on mettent ses aïeux dans des maisons de retraite immondes et qu’on ne s’occupe pas de ses propre enfants qui deviennent SDF (70 % des SDF ont de la famille) ?

            La charité est un acte de dignité et d’amour, la solidarité forcée qui ne bénéficie rarament à ceux qui en ont réellement besoin est répugnante. Le socialisme est bien la pornographie de la solidarité.

            http://www.libertas.co/wiki/Le_socialisme,_pornographie_de_la_solidarit%C3%A9_de_Christian_Michel

          • « la solidarité qui est un devoir contribuant à la paix sociale »

            J’espère que vous donnez l’exemple tous les jours.

            Les socialistes sont des imposteurs.

          • En quoi être contraint par le pouvoir, forcé par les autorités, obligé par la bureaucracie, est-il le moins du monde digne ? Qu’est-ce que la dignité à vos yeux ?

          • L’attachement à une famille n’est pas une valeur politique , républicaine , morale telle que la solidarité mais une valeur affective , comme l’amour : les français ne sont pas très « famille » , c’est comme çà … dans d’autres pays comme l’Italie par exemple on y est beaucoup plus attaché.

            Je ne sais pas dans quel monde tu vis mais le système libéral met les humains en concurrence en permanence , ces derniers accumulent de ce fait des tensions : sans un Etat ou quelque chose de similaire pour assurer la sécurité et s’occuper de solidarité , c’est la guerre civile directe … alors ta charité hein … tiens une petite pièce , tu as été bien brave … Non mais tu plaisantes , files moi ton porte-monnaie et ta carte bleue ! … Le seule alternative consisterait à l’imposer via un pouvoir autoritaire liberticide répressif : c’est le chemin que semble vouloir prendre la droite actuellement . Enfin plutôt le chemin démago qu’elle ne prendra pas une foi au pouvoir …

          • Navyh, vous gagneriez à mieux étudier ces questions dont vous discutez. Quelle drôle d’idée, qu’hors l’Etat tout relation humaine n’est que concurrence. D’où peut-donc vous venir une idée pareille ? A quelle point soutient-elle la comparaison avec la réalité des centaines d’interactions que vous avez chaque jour avec un grand nombre de personnes ?

            La charité ce n’est pas génial, on se porte tous mieux sans, et d’ailleurs on essaie tous d’éviter, la question n’en reste pas moins : en quoi le joug est-il préférable, c’est à dire la contrainte, la force, l’absence de liberté de choix ?

          • Aujourd’hui,nous avons besoin d’un Etat pour vivre en paix .
            La recherche de nos intérêts égocentriques tout en ayant besoin des autres conduisant à une attraction/répulsion dans une paix imposée qui n’est pas pour beaucoup ressentie intérieurement…les tensions s’accumulent puis la violence finit par éclater : d’ailleurs nos prisons qui débordent sont d’ailleurs assez significatives …

            Quel joug ?

            Il y a bien la laisse et le collier qu’on met aux « chiens » ?
            Tant que sa niche est confortable et que sa gamelle est pleine , il ne s’en rend pas compte la plupart du temps . C’est seulement quand il perd ce genre de chose essentielle qu’il commence à sentir le poids de ses chaines … en sucrant la solidarité par exemple …

          • Là on voit bien autour de nous que l’action de l’Etat garantit la paix et l’harmonie. C’est criant. Il étrangle de plus en plus de gens et ceux-ci réagissent par de la paix et de l’harmonie. N’est-ce pas ?

          • Oui : on serait loin mais alors très loin de quelques dizaines d’agités extrêmistes qui racolent du média …

            L’Etat a étranglé qui ? Ce n’est pas l’Etat qui manifestait son intolérance au printemps : la seule chose qui étrangle vraiment ce pays , ce sont ses conservateurs (quoi que l’espèce de loi sur la prostitution en est digne)
            Je ne comprend pas trop … on est dans un pays riche …5eme mondial , 20ème par habitant et les français passent leur temps à geindre parce qu’on pique un peu dans leur gamelle qui déborde la plupart du temps.

          • Et certains n’ont rien de mieux à proposer que de supprimer les vivre à ceux qui en ont le plus besoin pour parer à celà : non mais sérieusement , vous croyez que les pauvres vont vous regardez vous empiffrez pendant qu’ils crèvent de faim ?

          • Piquer c’est piquer. Quel niveau moral, justifier de piquer parce que l’autre a trop a son goût ?

          • La même qui trouve indécent que 86% de la fortune mondiale accaparée par 10% de la population .

          • Qu’est-ce quipermet de dire que c’est un accaparement et pas un développement comparatif, rattrapable ?

          • Vouloir faire croire à l’ensemble de la planète que chacun peut acceder à nos modes de vie gaspilleur est un mensonge et prôner une croissance infinie dans un monde fini irresponsable .
            A côté de celà , 50 % de la population adulte se contente de 1 % de la fortune mondiale.
            Sans prôner l’égalitarisme , c’est devenu n’importe quoi et çà va en empirant .

        • Bonjour Navyh, et merci de participer de façon modérée et argumentée au débat qui suit cet excellent billet de Baptiste Créteur. Cependant, vous appuyez votre raisonnement sur des postulats intellectuels inexacts et en conséquence vous vous méprenez (involontairement ?) sur le libéralisme. Le libéralisme n’est pas une idéologie qui s’opposerait à l’idéologie socialiste c’est une philosophie politique, qui souhaite (pour faire court) simplement que les fondamentaux républicains définis notamment dans la déclaration française des droits de l’homme et du citoyen soient respectés. Diriez vous que lors de la Révolution française l’accession de l’individu «sujet du roi» au statut de citoyen autonome est le triomphe de l’individualisme ? Comprenez que nous sommes nombreux à avoir ce même sentiment et que l’on peut douter de la légitimité d’un pouvoir à défendre l’intérêt général, dès lors qu’il met en œuvre des mécanismes hypocrites et inégalitaires qui collectivisent peu ou prou l’usage et le fruit, du travail, du capital, de la propriété, au profit de certaines classes (ou castes) sociales (fonctionnaires, élus, syndicats, régimes spéciaux…). Les libéraux défendront toujours la Démocratie (souveraineté du peuple) contre l’Aristocratie (souveraineté d’une élite) fut-elle de gauche ou de droite.

          • Pour Navyh. Nous voulons tous une société juste et apaisée qui aide vraiment les plus démunis de ses citoyens par des financements transparents et équitables. Mais sûrement pas une société égalitaristes qui se paye de mots creux tels que solidarité ou socialisme et qui dans les faits est de moins en moins généreuse. Ni charité (vertu religieuse), ni solidarité (sentiment moral socialiste), seulement la Fraternité républicaine (action humaine universelle).

          • @ Navyh. Pour ce qui est des activités agricoles, marchandes et commerciales elles sont à l’origine de toutes les civilisations, de tous les échanges, de tous les partages, de l’élaboration des langues, de la création des écritures, des unités de mesures, des monnaies, des moyens de locomotion, des codes, des règles, etc.. bref du progrès. La relation marchande est la plus vertueuse qui soit, elle est un contrat librement consenti entre celui qui vend le fruit de son travail pour vivre et prospérer et celui qui l’achète car il lui est nécessaire pour vivre et prospérer à son tour. Vous donnez à tort l’appellation de «libéralisme économique débridé» à ce qui est de l’anarchie économique (plus exactement de l’anomie). Les libéraux n’ont jamais été contres les codes et les lois car ils sont bien conscients que la liberté publique (ou naturelle) n’est pas la somme des libertés individuelles

          • – « le triomphe de l’individualisme ? » : passer à la télé ?

            – « on peut douter de la légitimité d’un pouvoir à défendre l’intérêt général » : oui mais se focaliser sur les dérives de nos politiques au niveau national ne font que masquer les dérives économiques qui se font au niveau mondial . L’objectif dans tous les cas de figure étant d’avoir des pouvoirs justes à tous les niveaux .

            -« seulement la Fraternité républicaine (action humaine universelle) » : c’est quoi exactement dans les faits ?
            Car à priori le néolibéralisme , sa course au profit et sa pensée économique ne se prête guère à la fraternité, à l’humanisme ou à quoi que se soit du genre : un chemin tracé pour la misanthropie m’apparrait plus clairement

            – je suis d’accord avec toi au sujet de l’échange mais son problème de l’échange est qu’il n’apparait que sous une forme économique et un vérible culte pour le pognon .

          • Cher Navyh, merci d’avoir pris la peine de me lire et pour ta réponse. Pour préciser ma pensée et afin d’éviter toute erreur de sémantique je souhaite cependant préciser les points suivants :

            l’individualisme (politique) est indissociable de la citoyenneté, il ne faut pas le confondre avec l’égoïsme. La reconnaissance de la prédominance de l’individu sur le groupe auquel il appartient est une valeur républicaine fondamentale. Elle permet d’affranchir chaque citoyen des chapelles de pensées et de l’influence collective, de garantir sa liberté de conscience et d’action.

            La fraternité est un principe constitutionnel français. Elle figure dans la devise de la nation. La fraternité est une relation humaniste, entre des citoyens engagées dans une communauté d’action pour concourir au bien commun et celui de chacun. Elle n’est pas un sentiment moral relatif et fluctuant qui n’engage à rien comme la « solidarité » dont se goberge tous les socialistes.

            Une fois de plus tu utilise à tort l’appellation de «libéralisme économique » ou « néolibéralisme» pour qualifier ce qui est de l’anarchie économique et plus exactement de l’anomie économique. Ta critique porte plutôt sur le capitalisme qui n’est pas une idéologie mais un modèle économique neutre utilisé aussi bien par les chinois (pourtant communistes) que par les américains (démocrates et républicains). Le problème ne vient pas de l’outil mais de ceux qui s’en servent mal !

            L’une des plus grande escroquerie du socialisme marxiste est d’avoir réussi à accoler une valeur négative au mot libéral. Une fois pour toute : un libéral aime la liberté, la sienne et celle des autres. « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 / Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi ». C’est pourtant clair, non !

            Enfin, seuls les nantis et ceux qui vivent de l’argent qu’ils captent sur le travail des autres peuvent se permettre de le mépriser. Il n’y aucune « course au profit » ou « culte du pognon » lorsque l’on veut entreprendre, prospérer, aider ses enfants, sa famille, ses proches, ses amis, sa ville, sa région, son pays, sa planète, les arts et la culture !

          • C’est bien , tu es resté sur l’idéal libéral mais la « main invible » ne marche pas : les conditions pour que celà fonctionnent n’étant pas respectées .

            Je pourrais citer par exemple : l’accès des marchés difficile (coût , différentes « ententes »…) , le manque de transparence et la concentration du capital notamment qui tendent à le démontrer …

          • Cher Navyh : le corporatisme, le capitalisme de copinage, les sociétés d’économie mixte, les favoritismes de connivence, les énarques sautant des ministères aux conseils d’administration des entreprises du CAC 40 où ils vont pantoufler au grès des alternances politiques, les conflits d’intérêt, la consanguinité entre public et privé, c’est justement tout ce que déteste le libéralisme comme la écrit Baptiste Créteur dans le billet ci-dessus. En fait tu es un vrai libéral qui s’ignore !

    • Vous êtes con ou c’est une tare de naissance. Peu importe, vous avez Hollande, toute la gauche est au commande. Ne changez pas de cap. Nagez dans le bonheur et votre idéologie. Votre homme providentiel va vous conduire sans souffrance, ni liberté jusqu’au bûcher.

      • Alors Golum , on a le réveil mauvais … pour changer de cap , il faudrait une alternative , pas une opposition qui s’enferme dans une démagogie sans issue pour ne pas dire extrêmiste

        • Ouai, tu as raison 🙂
          La France c’est oggy et les cafards.
          Tu te mets dans la peau du chat ou des cafards, mais à la fin….ça tourne en rond !

          Dire que l’on est de Gôche, c’est accepter d’être pauvre, dire que l’on est de droite veut dire: je ne veux pas devenir pauvre. Dire que l’on est liberal veut dire j’aime avant tout la liberté.

          Mais, la liberté est aujourd’hui en France, un luxe que seuls les riches peuvent s’offrir.

          Donc, ma conclusion est: interdisons le socialisme puisque cela nous rend pauvre. Au contraire rendons le libéralisme obligatoire, puisque c’est la seule richesse qui devrait être gratuite !

  • La France est un pays de Trolls. Les Français ne sont pas des veaux, mais des moutons. La France est un ZOO, un bestiaire sans avenir. Hollande perd ses implants capillaires, tout fou le camp….

    Il y a encore des gens pour soutenir la Goch, des gens qui continuent à parler du partage de l’argent des autres au profit de leur poche. Ras le bol, Français, Françaises, ne laissez pas les Trolls gagner sur votre liberté, battez vous. Cessez d’être des animaux, soyez des humains fiers, battez vous.

  • @Jeff 17 nov 19h21 Ces bornes ne peuvent etre déterminées que par la Loi  » Art 4
    Là il y a un os et pas qu’ un petit ! Qui fait la Loi ? Dans notre pays socialiste de gauche droite crochet et upercut
    par ex LEUR Loi sur leur mariage c’ est combien de votes ? quelq centaines et une trentaine de millions d’ abstentions c’ est ça LA LOI ?

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