Un billet d’humeur de Nicolas Nilsen.
Plus ça va, et plus je pense que le premier problème de la France est la méconnaissance crasse, par les élites soi-disant dirigeantes, des notions de base même de l’économie. Ils ont lu Marx pendant leurs études — puis certains se sont même passionnés pour Mao ou Castro. Ensuite, ils ont appris Keynes pour essayer de justifier leur folie interventionniste et leur mainmise de l’État sur l’économie. Et comme ils se revendiquent “de Gauche”, ils détestent les riches, les capitalistes, les patrons et les entreprises en général qui ne font, vous le savez bien, qu’exploiter les travailleurs …
Ils détestent aussi le “libéralisme” (qu’ils qualifient de “sauvage” pour que vous compreniez bien que c’est une chose plus horrible encore que le fascisme ou les camps staliniens), sans se rendre compte que lorsque, dans un pays, les impôts représentent la moitié du PIB, ce n’est tout de même pas exactement du libéralisme sauvage ! Et que lorsque l’État s’occupe de tout, réglemente tout, contrôle tout, ce n’est pas non plus du “libéralisme”. Mais bon, ils n’en sont pas à une contradiction près, et s’ils aiment bien parler de “libéralisme sauvage” c’est que ça permet aux gens des médias qui les interrogent d’avoir un petit frisson d’indignation justifiant l’intervention rassurante de leur grand État-Providence présentement en ruine ! Donc aucune chance que les vraies questions libérales soient vraiment posées ! Ils n’ont pas réfléchi à ce qui créait de la richesse et des emplois, et rien que ce mot de libéralisme leur fait penser à Guantanamo et leur donne des boutons.
Donc, si on résume : pour eux, il y a de l’argent à prendre dans la poche des sales riches qui touchent des dividendes. Ils ne savent pas que le “capital” mis au départ doit être rétribué — tout comme l’argent emprunté à un banquier doit être remboursé avec intérêts. Il ne savent pas non plus ce qu’est le capital : que l’entreprise en a besoin pour se créer, et qu’il faut donc trouver des sales “capitalistes” qui aient confiance dans leur projet, parient sur le succès de l’entreprise, pour pouvoir financer des machines et acheter les matières premières. Ces capitalistes, les gauchistes les détestent, tout comme les banquiers d’ailleurs. Il n’en veulent plus. Il veulent des entreprises sans capitalistes, donc plus d’entreprises en fait : juste des sovkhozes utopiques qui n’ont jamais marché (mais ils veulent tout de même avoir des voitures, remplir leurs frigidaires, acheter des télés ou des tablettes et se la couler douce lors de leur retraite à 60 ans !). Un gros État omniprésent qui ferait tout lui-même en prenant l’argent dans la poche des riches pour tout financer leur irait très bien ! C’est cool l’économie Étatiste et dirigiste car au moins on est débarrassé de ces sales patrons qui nous exploitent !
Bon, je vous ai fait un petit dessin : vous regardez rapidement et, à la fin, vous choisissez votre modèle. Moi je choisis le capitalisme – sans la moindre hésitation. Mais je sais que je suis très minoritaire en France et vous pouvez aussi choisir l’Étatisme (qui est très à la mode dans les instances dirigeantes en ce moment. Il mène à la ruine mais il y a des gens qui aiment le chaos.
Bonjour
Je ne suis ni capitaliste ni étatique, mais simplement libéral.
Dans un système libéral les moyens de production peuvent être soit privés, soit collectifs sur la base du volontariat, soit… autre chose à inventer.
Mon étendard n’est pas le capitalisme car il existe des capitalismes non libéraux (capitalisme de connivence entre autre)
Ni l’un ni l autre. Liberalisme c est a dire liberte d entreprendre. Responsabilisation des acteurs economiques et protection des plus faibles par un etat present,mais parcimonieux et reflechi.
Merci M. Nilsen, très grand cru que ce billet avec en prime toujours ce même humour, et si ça peut vous rassurer, vous n’êtes pas seul, même s’il est vrai que nous ne sommes pas nombreux…
Dans le capitalisme, il y a des entreprises ; dans le socialisme, il y a des camps.
J’ai aussi envie de dire libéral. Je suis ni capitaliste, ni socialiste. J’aime ma liberté. Pour l’instant la liberté est un luxe. Peut être un jour sera t’elle une volonté partagée. Celle ci conduira au capitalisme libéral.
Ne m’en veuillez pas, mais la question est plutôt mal posée ..
Partant d’un système capitaliste, le réflexe « socialiste » est de rechercher les correctifs à y apporter pour en amender les excès.
Partant d’un système étatiste (soviétique), les corrections à apporter serait en sens inverse; mais hélas, c’est impossible !
Ainsi donc, je me déclare socialiste.
Mais, attention, rien à voir avec ceux qui s’attribuent l’épithète.
Autant dire que Holland(ouille) est mon pire ennemi !
il n’y a pas que les dirigeants en France qui ont une méconnaissance crasse de l’économie !
Je suis toujours assez perpelexe ..je n’arrive à concenvoir ni un monde purement libéral, ni un monde purement socialiste..
J’imagine avec peine qu’une société humaine ne cherche pas à intervenir dans le domaine de la morale, ou de l’équité…certes en créant un problème nouveau à chaque fois qu’elle en croit en résoudre un parfois imaginaire…
J’ai aussi tendance à penser que, bien ou mal ,la libéralisation economique et donc le detricotage des machins publiques est la consequence inevitable de la liberalisation des échanges au sein de l’europe…
Aussi plutot que de passer par un éloge du liberalisme, je préfere la denonciation factuelle de l’incohérence de la situation acuelle via des exemples précis.
Où le point 4 ?$$ 1,2,3…5… Bizarre.
La fin est assez illisible.
Ça ne convaincra que les convaincus.
L’infographie est jolie cependant.
Est-ce que le système capitaliste permet de rétablir l’exonéranion fiscale des dividendes perçus par les actionnaires.
Partant du constat que l’entreprise a déjà payé les impots sur ses bénéfices et donc la distribution du dividende étant calculée APRES impôt., l’actionnaire ne doit pas être (une seconde fois ) imposé
Permettez-moi 3 questions… :
– êtes-vous sûr que le système actuel que vous portez aux anges ne nous mène pas directement à la ruine collective ?
– où vont les grandes richesses produites par votre système idyllique pour que tous les pays soient en crise ?
– quelle(s) responsabilité(s) ce système accepte-t-il de prendre encore en charge au regard des être humains qui le constituent ?
… et une remarque, sous forme de citation : « Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves. » Charles de Montesquieu