Par Jacques Gautron.
Une bonne nouvelle, oui enfin ! Celle qui peut nous faire espérer la sortie du tunnel, malheureusement on ne connaît pas la longueur du tunnel !
La plupart des commentateurs, des journalistes et même des hommes politiques s’accordent à constater que la crise que vit la France, de conjoncturelle, est devenue structurelle. Comment juger autrement la situation de la France qui ne réussit pas à relever la tête, alors que beaucoup de pays touchés en 2008 commencent à sortir de ce qui fut une crise conjoncturelle (voir surtout l’Espagne et la Grande-Bretagne et peut-être bientôt la Grèce).
C’est donc une bonne première nouvelle, car qui peut nommer les maux a plus de chance de savoir les guérir.
Ainsi, non seulement acceptons-en l’augure, mais surtout communiquons sur la découverte de cette évidence et participons à la faire vivre.
Est-il nécessaire avant d’y travailler d’établir un état des lieux ? Franchement je ne le crois pas, tellement de commissions s’y sont déjà attelées et tellement de rapports coûteux ont été produits en pure perte (Michel Camdessus, Jacques Attali, Michel Pébereau, Jean-Claude Trichet, Alain Minc, etc.). Il suffira de les relire et d’en faire la synthèse.
Structurelle signifie donc bien « de structure », ce sont nos structures qui sont malades. Qui dit structures, sauf erreur, dit aussi organisation – organisation de nos territoires et manière de les administrer. Ce qu’il faudrait modifier, pour ne pas dire changer, le terme est galvaudé depuis longtemps et encore plus depuis le 6 mai 2012, ce serait l’architecture de la France du plancher au plafond, puisque commencer par le plafond présenterait sans doute plus de résistances. Vous voyez à qui je pense.
Des libéraux incorrigibles, comme votre serviteur, ont la faiblesse de penser qu’à la base il faudrait déjà plus de démocratie. Une démocratie visible et praticable par le commun des mortels contribuable. Une vie démocratique qui toucherait à leur quotidien, aux services, aux structures (on y revient), aux infrastructures (on y revient encore) qu’ils utilisent chaque jour dans leur commune, leur département ou leur ville. Juste un exemple parmi tant d’autres, si on pouvait donner à chacun de ces contribuables la capacité de décider localement de la nécessité de construire des ronds-points, sachant ce que ça coûte, pensez-vous que nous en aurions autant (17 sur 16 kilomètres entre la sortie d’autoroute et mon domicile) ?
Alors oui, selon moi, cette bonne nouvelle tombe très exactement au bon moment. Attaquons-nous au plancher de la structure. Faisons de ces prochaines élections municipales les premières prises en main des structures locales de la France par ses électeurs.
Bien évidemment cela ne se fera pas à partir de listes et de candidats présentés par des partis qui ont tous créé, laissé perdurer ou participé à aggraver la crise structurelle de la France. Tant qu’on ne peut pas bénéficier d’un système d’élections uninominales à un tour, il faut encourager l’émergence de listes faites d’individus compétents, engagés à instituer la démocratie directe dans les villes et les villages. Oui, c’est possible si premièrement nous pouvons élire ceux qui s’engagent à le faire, et si les citoyens veulent bien s’impliquer activement – normalement un spectateur ne peut pas intervenir lors des réunions de préparation budgétaire, mais il peut demander la parole, cette parole lui sera sans doute donnée par des élus choisis sur leurs convictions d’instituer la démocratie directe. Il n’est pas non plus totalement interdit à un Maire d’instituer un référendum populaire pour autant que le sujet ne dépasse pas la sphère de compétence de la commune. Communiquons sur cette possibilité !
Je suis bien conscient que même si cela se passait ainsi dans beaucoup de communes, ce ne serait qu’un timide début vers un chamboulement de la structure. Cependant ce premier pas peut être important s’il permet de faire prendre conscience à beaucoup de citoyens que la démocratie pour le peuple et par le peuple, c’est possible. Essayons de travailler sur la base – le plancher de la structure – le reste viendra après, étapes par étapes, à l’occasion d’autres élections. Je crois beaucoup à la valeur d’exemple, ne laissons pas passer cette occasion sans la saisir.
Malheureusement les élus locaux n’organisent jamais de scrutin sur des questions interessant l’ensemble de leur population (la democratie directe).
Tou est décidé dans des commissions opaques réunissant seulement les élus et des technocrates et entériné par les votes des conseillers municipaux .
Par exemple les règlements d’urbanisme avec des questions essentielles comme dans le cas précis de ma ville
– pourquoi les immeubles sont interdits dans tel quartier
– pourquoi est-il interdit de construire sur un terrain qui a moins de 8 mètres de façade sur la rue
– pourquoi dans la ville voisine les immeubles peuvent avoir 10 étages alors que dans la nôtre c’est limité à 5 étages.
Totes ces décisions sont toujours du ressort de la technocratie mais les habitants ne sont jamais consultés là-dessus
La décision techno c’est pas top, mais je vois mal en quoi ça serait un progrès de consulter « les habitants » sur des question du genre « Tartempion a envie de rajouter un étage à son immeuble, qu’en pensez vous ? ».
Et comment vous faites, au-delà du bla-bla général. ?
Concrétement ??
Monsieur Jacques Gautron vous n’êtes pas un politichinel, vos saines préoccupations ne seront jamais à l’ordre du jour.
Une histoire de maires qui tourne vinaigre
Avant les municipales qui se profilent, le Grand Collomb de Lyon qui me semble être aussi le pays de Colombin depuis que Guignol et sa troupe ont migré récemment vers Paris, est tracassé par ces élections considérées comme « compliquées ». Il convoque ses archéoCNRSologues pour dégoter des trucs qui vont faire date. « Si vous me trouvez un truc intéressant avant les municipales je vous envoie au Bahamas farfouiller les coquillages, vous me ramènerez des bites… recroquevillées, vous voyez ce que je veux dire ? Ouais c’est ça, des scénobites, c’est pour les offrir à Bertrand ». Sans être langue de pute, il faut bien admettre que l’annexe du PC, euh le CNRS, est une concentration mondiale de chercheurnontrouveurs, encore une exception franchouille en quelque sorte.
Mais les Bahamas aidant, son équipe découvre à 50 m de profondeur des petits morceaux de cuivre. GC et son équipe déclare à télébouseux « Il y a 5.000 ans, les Lyonnais avaient un réseau de lignes téléphoniques ! »
« Lyon est la capitale des Gaules et pourtant elle n’a rien de bandant, c’est une ville de merde avec Collomb…à sa tête », éructe le Delanoé. Il convoque ses archéos : « Mes chéris, vous allez me sonder profond (gêne des archéos) Paris pour m’exhumer des vestiges techniques qui vont faire date. » – « Pour la peine, je vais vous allouer des galetas sociaux sur l’île Saint-Louis, ne me remerciez pas, ce n’est pas grand’ chose, juste des galetas de 400 m². » – Les chéris de Bertrand découvrent à 100 m de profondeur des petits bouts de verre. Bertrand se précipite chez Lucette de Pravda-2, celle qui a toujours le sourire figé et niais. « Alors Bertrand, qu’elle bonne nouvelle m’apportez-vous ? » – « Il y a 10.000 ans, les Parisiens avaient la fibre optique ! » –
Jean-Claude Gaudin, pastis à la main, affalé sur son transat est prévenu par ses sbires que sa ville passe pour une conne attardée.
« Mais qu’est ce qui me font ces bâtards du Nord ! » – Il convoque ses archéoCNRSmarins, des spéciaux à pieds palmés, pour qu’ils lui trouvent un truc dans les 15.000 ans qui fasse date. « Voilà pour vous, 10 kg de coke à dealer, non ce n’est rien ! » – Les archéos qui puent la sardine palabrent « C’est sympa putaing 10 kg mais on ne peut rien faire sans l’accord de Mémé, bon, on va aux Baumettes lui demander son avis ! » Le planton des Baumettes leur annonce que Mémé n’est pas encore arrivé, que les services techniques du PS préparent sa cellule et lui installent en ce moment une 3D offerte par les contribuables marseillais. Ils s’en retournent donc à son QG, déballent tout à Mémé en lui annonçant que Jean-Claude leur donne 20 kg de coke pour le contrat. Mémé se bidonne et se moque des petits bras de Jean-Claude et offre 30 kg de coke à condition qu’ils ne trouvent RIEN, comdab finalement, la routine.
Quelques jours plus tard ils se présentent devant Jean-Claude l’air dépité « Putaing, on n’a rien trouvé et on a fouillé profond pourtant ! »
Tout content, Jean-Claude se précipite à PACA-Pravdabouseux pour déclarer fièrement « Il y a 15.000 ans, les Marseillais disposaient d’un réseau wi-fi ».