Par Vincent Bénard.
Bientôt débutera la campagne pour les élections municipales. Vous allez donc, dans les grandes villes, être submergés de messages favorables aux « nouvelles mobilités », c’est-à-dire aux vieilles recettes des transports en commun, à la carrosserie et au marketing remis à neuf.
Ah, le Transport-en-communisme…
Pas une semaine sans qu’un journal, un colloque, un reportage TV ne vantent la fabuleuse modernisation des transports en commun, la nécessité de nous « délivrer de la dictature de l’automobile », le tout, bien sûr, enrobé dans un beau petit paquet de « nécessaire décarbonisation (sic) des transports », parce que « l’énergie fossile, ça réchauffe le climat », comme le non-réchauffement de ces 17 dernières années le prouve amplement.
Et de vanter les villes qui se sont « modernisées grâce au tramway », d’encenser les gadgets les plus coûteux, de porter au nues l’inventivité de nouveaux transports alternatifs de type télécabine urbain (!). Sans oublier les louanges au grand Paris, projet ferroviaire dont une analyse sommaire montre pourtant qu’il sera un tonneau des danaïdes, estimé pour l’instant à 30 Milliards, et certainement bien plus, car ces projets sont toujours sous-estimés au stade des études.
L’inéluctable déclin du ferroviaire urbain
Je prends d’ores et déjà les paris que le futur (de moyen terme) sera automobile, et que les transports en commun à infrastructure propre de type ferroviaire connaîtront à partir de 2025 un déclin rapide.
En effet, les transports en commun de type ferroviaire se caractérisent, d’abord, par leur rigidité : parcours rigide, horaires rigides, stations rigides. Ensuite, leur niveau de disponibilité est perfectible : il faut souvent interrompre le trafic pour entretenir les voies. Enfin, tous les réseaux de transport en commun, en France, ont pour désagréable caractéristique de ne pas couvrir leurs coûts par la vente de billetterie. Celle-ci ne représente que 15% des coûts dans certaines villes de province, la moyenne tournant autour de 20%, seul Paris affichant un taux de couverture un peu meilleur.
Or, les usages de la ville se diversifient. Les emplois se déplacent vers la périphérie, les logements vers la proche ceinture « rurbaine », parce que les gens et les employeurs vont chercher l’espace là où ils peuvent encore se l’offrir. La multiplicité des couples « origine-destination » par voyageur, dans l’espace et dans le temps, rend plus que jamais l’auto-mobilité désirable et nécessaire, car les transports en commun à infrastructure rigide ne peuvent évidemment pas répondre à cette diversité de la demande.
Internet 3.0 et « driverless cars », une révolution à l’horizon
Et surtout, une révolution majeure se profile dans le domaine de l’auto-mobilité. À partir de 2020, et peut-être même avant, commenceront à rouler des voitures sans pilote, ou « driverless cars ». Imaginez le tableau : vous avez besoin d’aller quelque part. Vous appelez, grâce à une application de type über, une voiture, en lui précisant votre destination. Si vous optez pour l’option « luxe », l’application vous envoie une voiture individuelle (ou réservée à votre petite famille). Si vous recherchez l’économie, elle vous envoie un minibus pour lequel l’ordinateur a calculé un parcours permettant de recueillir intelligemment plusieurs passagers à proximité les uns des autres, et de les déposer dans une aire géographique commune, par exemple une zone à forte concentration d’emplois.
À quel prix ? Songez qu’aujourd’hui, un taxi coûte, en journée, 1,70€ du km (à Nantes), mais que le tarif kilométrique fiscal n’est que de 36 centimes. Ce dernier tarif est assez représentatif du coût actuel de roulage sans chauffeur, ce qui vous donne une idée du « tarif luxe » possible pour un service de « driverless car » à la demande. Cela représente une division par 5 par rapport au bon vieux taxi, qui va évidemment mourir.
Et encore, ce coût peut être réduit. En effet, ces véhicules automatisés auront beaucoup moins d’accidents (l’informatique buggue moins que les conducteurs, ne picole pas, etc.), ces voitures auront donc moins besoin d’équipements de sécurité passive coûteux, et leur assurance sera négociée en gros par des loueurs. En outre, et même si d’aventure la voiture électrique ne parvenait à s’améliorer suffisamment pour être viable, les constructeurs ont dans leurs cartons des prototypes de petits véhicules urbains à deux places capables de consommer moins de 2-3l/100km en ville lorsque le trafic sera fluide, et dont les technologies sont en cours de finalisation.
Un coût d’objectif inférieur 30c/km en version « luxe » est donc parfaitement envisageable, et ce coût sera encore réduit considérablement pour les offres « semi-collectives », les taxi-brousse des temps modernes.
Mieux encore, ces technologies ne coûteront « presque rien ». En 2009, des spécialistes américains de la question estimaient qu’en grande série, l’adaptation des véhicules existants1 à l’automatisation de la conduite pourrait revenir environ 5000$ par véhicule en 2020. Ils étaient quelque peu pessimistes. En 2013, le lauréat des « Gordon Moore Awards » remis par la société Intel à de jeunes inventeurs prodiges est allé à un étudiant roumain de 19 ans qui a réussi à recréer l’équipement caméra et radar du prototype google pour moins de 4000$… D’ici 2020, la barre des 1000$ devrait être allègrement franchie, et ce pour des performances très supérieures à celle des prototypes actuels.
Ces véhicules pourront vous lâcher à votre destination et, s’ils n’ont pas immédiatement un autre client à prendre, aller stationner dans un emplacement dûment réservé dans une partie de la ville où l’espace réservé à cet effet ne sera pas trop coûteux et où la recherche de stationnement ne créera pas d’embouteillage. Fini la congestion urbaine, et les dégagements polluants qui augmentent avec. Or, les deux arguments que les auto-phobes nous servent pour justifier « la lutte contre l’automobile » sont justement la pollution et la congestion. Que trouveront-ils après ?
Bref, pour un trajet domicile-travail de 10km, vous pourrez bénéficier d’une offre comprise entre 1 et 3 euros (du même ordre qu’un ticket de bus actuel), sans supporter autant de promiscuité et d’insécurité qu’actuellement, et sans que le contribuable n’ait à rajouter 4 à 5€2. Vous n’aurez plus besoin de posséder une seconde voiture, voire, pour nombre d’entre vous, d’une première voiture. Les mesures de la qualité de l’air des villes vont plus encore qu’aujourd’hui montrer une forte amélioration. Plus besoin d’ajouter de troisième ou de quatrième voies aux périphériques urbains pour les faire redevenir fluides.
Et sans difficulté de stationnement, les quartiers commerçants de centre-ville vont pouvoir espérer revivre, s’ils savent créer une offre attractive par rapport aux usines commerciales à grand parking en périphérie… et par rapport à Internet. Bref, les transformations sociétales induites par les « driverless cars » vont bien au delà de la seule question du transport.
Ce scénario est-il certain ?
On me dira : « Vous êtes trop optimiste ! » « Cela prendra plus de temps ! » « Ça coûtera plus cher que ce que vous dites ! » Peut-être. Certains le croient. Mais quand une innovation est vraiment porteuse de valeur ajoutée pour ses clients, elle trouve très vite preneur, l’histoire récente de l’internet et de la téléphonie nous le montre chaque jour. Et il est une constante dans l’histoire des innovations: leur impact à court terme est toujours sur-estimé, mais les transformations qu’elles induisent à moyen et long terme sont toujours sous-estimées. Et si le scénario ne prend forme qu’en 2025 ou 2030 au lieu de 2020, qu’est-ce que cela change, au fond ?
Le seul danger, pour ce scénario « rose », c’est l’État, au sens large (y compris collectivités publiques) : quels bâtons réglementaires et fiscaux mettra-t-il dans les roues des entrepreneurs en déplacements 3.0 pour « protéger » les taxis ou les salariés de ses régies de transport ? Pour que son tramway inauguré à grands frais ne subisse pas le sort de ses prédécesseurs des années 60, démontés dans l’indifférence générale ?
Rappelons que de mauvaises réglementations peuvent gravement handicaper un secteur innovant. Quand les premières automobiles apparurent au tournant du XIXème et XXème siècle, la Grande Bretagne, sous l’influence du lobby des fabricants de diligences, imposa que ces véhicules nouveaux ne puissent dépasser 7 km/h et soient précédés d’un porteur de drapeau à pied ! Au contraire, la France adopta une attitude libérale vis-à-vis de ce nouveau moyen de transport. Eh bien, au début du siècle, l’automobile anglaise était embryonnaire, alors que ce secteur innovant était bouillonnant en France. Le monde a bien changé ! Bref, si l’État choisit de protéger à outrance les transporteurs actuels, publics ou privés, alors oui, il peut gravement obérer cette révolution qui s’annonce… Et que nous irons observer ailleurs.
Attitudes politiques et mobilité
Les politiciens tendent à croire qu’ils sont élus pour nous imposer leurs lubies, lesquelles sont largement nées des phénomènes de mode. L’auto-phobie et le « transport-en-communisme » sont les sous-produits de ce biais comportemental de nos politiciens. Mais la noblesse de la politique est-elle de façonner la société selon ses propres vues, ou de créer un cadre permettant à chaque citoyen de façonner sa vie selon ses aspirations ? Si vous répondez par le second volet de l’alternative, alors vous devez admettre que l’auto-mobilité est, de loin, le moyen de transport le plus désirable, et qu’il convient d’en rendre l’exercice plus facile, et non plus infernal, comme veulent le faire tous les ayatollahs plus ou moins verts de l’auto-phobie de France.
Tout politicien rationnel et respectueux des aspirations de ses citoyens, et de leurs deniers de contribuables, devrait annoncer qu’il lance une grande réflexion sur la prise en compte des transports individuels autonomes de demain, avec pour corollaire la fin des investissements disproportionnés dans les gadgets ferroviaires qui permettent de faire de belles inaugurations, mais dont la valeur actualisée à 20 ou 30 ans est très largement négative.
Mais en attendant que ce futur radieux se matérialise, il faudra bien gérer les transports existants. Quels choix sont alors possibles, en gardant à l’esprit la nécessité de ne pas lancer aujourd’hui de grands projets qui seront obsolètes dans 10-20 ans ? Le choix le plus intelligent en matière de transport urbain devrait d’abord porter sur l’ouverture à la concurrence des offreurs de transport urbain ou interurbain, ce qui incitera à la modernisation des bus, qui ne nécessitent pas d’infrastructure spécifique, et à la création de services de transport collectifs de petite taille modernes (« Jittneys ») plus adaptés que les grandes lignes aux demandes de transport point à point en périphérie urbaine. De tels services, du domaine concurrentiel, introduiraient graduellement les technologies les plus utiles à leur développement (parcours adaptables, réservation à la demande, etc.) et trouveraient de nouvelles solutions aux attentes des usagers aujourd’hui non résolues par le petit monde très conservateur du transport public. Mais évidemment, cela suppose que le transport en commun soit facturé à son vrai prix, quitte à ce que les usagers les plus modestes soient directement subventionnés. Un tel changement de paradigme financier réclamerait beaucoup de courage politique !
Hélas, gageons que les municipales qui viennent seront encore pour nos candidats l’occasion de promettre toujours plus de tramways et autres gadgets dispendieux, au rapport coût global sur service rendu déplorable.
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Liens :
- Et si on libéralisait l’offre de transports collectifs ?
- 35 milliards pour les transports IdF, appel au moratoire
- Le « développement urbain autour des transports en commun lourds », un échec patent
- En finir avec le fantasme ferroviaire
- Métro Grand Paris : les coûts effarants d’un projet à l’intérêt très contestable
Blogs d’intérêt : Driverless car Market Watch | Driverless car HQ |
Articles :
- Rio Tinto deploys driverless trucks (en environnement minier)
- Price Waterhouse Coopers prévoit une chute des ventes totales d’automobiles du fait des driverless cars
- (PDF) Rapport KPMG 2013 sur les self-driving cars
- Point de vue tempéré, d’un chercheur du MIT : Driverless cars, ce sera un peu plus long que souhaité
- L’adaptation des véhicules existants au mode Driverless est sérieusement envisagée par plusieurs start-ups, a condition que le véhicule soit déjà équipé d’une boite automatique. ↩
- Les auto-phobes affirment fréquemment que les automobilistes ne payant pas la route (sauf cas particulier des autoroutes) sur laquelle ils roulent, ils bénéficient aussi d’une subvention. C’est oublier que les taxes spécifiques aux automobilistes (TICPE, cartes grises, etc.) ont un produit supérieur à ce que la puissance publique consacre aux routes (source, PDF), alors que les paiements spécifiques des usagers des transports en commun sont très inférieurs à ce que l’écosystème des TC reçoit. Autrement dit, les automobilistes sont contributeurs nets de leur système de transport, les usagers des TC sont receveurs nets. Cet article de Contrepoints donne plus de précisions sur ce sujet. ↩
Au vu des lobbies et de nos gouvernants qui ne gèrent qu’à très court terme (il suffit de voir annonces et contre annonces chaque jour), eh bien ce seront des pays comme l’Inde en pleine novation qui bénéficieront de ces transports avant nous.
Sans compter qu’avec notre stupide répression routière (stupide car elle ne s’attaque pas aux vrais délinquants) et le racket institutionnalisé, tout le secteur automobile va s’écrouler en France.
(J Parcoureur http://www.monbestseller.com/manuscrit/radars-et-justes-sanctions-texte-integral)
+1
Pour que ça marche en France, il faudrait que les fabricants de voitures puissent fournir à l’état la méthode d’imposition, car si l’état ne peut imposer, alors rien ne peut voir le jour ici.
L’auteur de l’article oublie que seul l’état possède la mission du bien du peuple, les gens qui veulent faire des affaires en France ne doivent pas viser le bien commun mais celui de l’état, ensuite celui ci fera, en grande pompe, la promotion du bien qu’il aura fait à notre pays.
C’est ce que l’on appelle la dictature du c’est pour ton bien, c’est un nouveau concept entre le communisme et l’autorité paternelle dans une famille.
En ce sens, pour que ça marche, il faut absolument infantiliser le peuple, cette mission là a bien réussi.
C’est pour des article de ce genre que je viens sur contrepoints. Merci
Merci !
Par précaution, les voitures automatiques seront interdits en Europe, en attendant que les pays étrangers les déploient et développe les champions nationaux correspondants. L’automobile française, déjà moribonde et ayant fait trop tôt pour des raisons politiques le choix du véhicule électrique sera alors en voie d’extinction définitive …
Il faut laisser la place à la concurrence sur les transports comme ailleurs. Suivant les cas, les individus et le moment, la meilleur solution peut être très différente … Les transports en commun peuvent être une bonne solution dans de nombreux cas … Mais pour cela, il faudrait déjà, libéraliser le système en particulier au niveau des cars. Le souci est que les ayatollas politiques veulent toujours imposer leurs lubies sans se demander qu’elle est le besoin réel. Le métro lourd dans les centres villes est très efficace. Les métros légers sont souvent plus discutables car ce sont finalement souvent des bus en plus coûteux et moins pratique et pas forcément plus rapide ou avec un débit plus important. Le transport ferré à moitié vide en région est une aberration. Ou alors il faudra le faire avec des objectifs de coût beaucoup plus bas (train moins coûteux, suppression des stations bâtiments, service aux heures de pointe uniquement …) Le TGV est surtout la solution pour des trajets jusqu’à 4 ou 5h. Au delà, il est clair que l’avion est beaucoup plus intéressant …
bonjour,
il faut bien comprendre tout de même que le chemin de fer et le métro, et autres tramways et pourquoi pas les bus sont des moyens de transports en commun certes, mais ce sont des moyens de transports anciens très anciens, d’une époque ou la voiture individuelle n’existait pas !
Le modèle (s’il y en avait un) était d’abord d’avoir un moyen de transport pour se déplacer, sinon, c’est à pied, voire en vélo !
Si certaines compagnies ferroviaire s’en sortaient mieux à une époque parce qu’elle avait finalement le monopole du déplacement, il en est tout autrement aujourd’hui.
Aussi, comme tous produits, ce dernier doit s’adapter/évoluer.
Les quartiers de gare sont toujours des endroits « mortels ». Héritage d’une époque où les compagnies de chemin de fer se faisaient concours sur leurs splendeurs avec de majestueuses constructions en tout genre. Allez à l’étranger, et vous verrez les gares ! ce sont de magnifiques centres commerciaux en tout genre, ouvert tout le temps, avec des gens se promenant. Les consommateurs croisants les voyageurs. Pour la sécurité, il n’y a pas mieux que la foule par rapport à un immense hall vide.
Pour ce qui est de la fréquentation des trains, il faut libérer l’initiative aux opérateurs. Les gens prennent un transport en commun parce qu’il leur est utile. Une compagnie est plus à même de savoir d’où viennent leurs passagers et où ils vont. Ce n’est pas aux politiques de dire ce qu’un opérateur doit proposer comme offre. Et comme l’avait aussi écrit Vincent à une époque (il me semble), vaut mieux payer un taxi à la mamie isolée dans son village plutôt que de faire arrêter un train 5 fois par jour dans son village pour les quelques rares fois où elle se décidera à l’utiliser ! 😉
« quitte à ce que les usagers les plus modestes soient directement subventionnés » ?
Concession de nature politique, je l’avoue. Cela coutera bien moins cher de financer une « carte taxi sans pilote » aux 20% de bas revenus, que de construire des trams. Et nous sommes en France: réformer le système sans carotte sociale sera difficile.
Mais j’admets que ce n’est pas une proposition « idéale »
Les automobole complètements automatique poseront un vrai problème légal, qui est responsable en cas d’accident ? le propriétaire ou le constructeur ?
Excusez-moi, je reprends :
Les automobiles complètements automatiques poseront un réel problème légal : Qui sera responsable en cas d’accident ? le propiétaire ou le constructeur ?
Les blogs us que je lie en fin d’article traitent le pbm juridico assuranciel. Pas insurmontable, bien au contraire.
Si l’ordinateur est en tord, la compagnie du logiciel (qui aura sa propre assurance).
Si mal entretenu, négligence, propriétaire du véhicule (voir assurance).
Ça n’a aucune importance. De toute façon c’est l’utilisateur qui paiera, via le prix d’achat, le tarif de location, ou la prime d’assurance.
En pratique, généralement on fait payer le dernier maillon de la chaine, à charge pour lui de se retourner contre le maillon immédiatement précédent si il estime que c’est de sa faute, etc. récursivement. Et l’intervention des assurances simplifie le bordel : elles remboursent à ta place mais récupère le droit de se retourner contre le tiers responsable, et comme lui-même est également couvert par une assurance (parfois la même !) c’est pas la peine.
Mouhais, sauf que dans les accidents de la route il n’y a pas que des dégats matériels, il peut y avoir du pénal.
Un facteur qu’il me semble manquant dans cet interessant texte est le rapport avec la densité de population et la gestion des flux. Si dans des zones ou la densité est faible, la neccessité de transport lourd est discutable, dans les zones a forte densité (ie Paris et petite couronne), les voies necessaires aux transport des milliers++ de voyageurs doivent avoir un débit très important et donc avoir une forte capacité horaire : rapporté au m² disponible, rien n’est plus performant que le métro… sauf la téléportation. Après, de nouveaux développement (télétravail, etc…) peuvent reduire la demande
Exact. Les zones centrales a haute densité, resteront métro-compatibles. Mais en province, la densité n’atteint jamais les seuils de rentabilité nécassaires.
(J’ai souhaité rester court)
Encore faut-il qu’il subsiste des zones centrales à haute densité. Or si ce qui justifie la haute densité c’est le prix élevé du petit transport local, tandis que ce qui la rend possible c’est le bas prix du gros transport de masse.
Si le prix du petit transport se rapproche de celui du transport de masse, la configuration spatiale optimale redevient celle qu’on observait dans le passé : un dense réseau de petites unités urbaine, relativement peu concentrées.
Paris va se vider
@P: Paris intramuros se vide déjà, mais un tel mouvement, s’il se produit, sera assez lent. Et nul ne peut prédire quels autres atouts les grandes villes sauront trouver pour garder leurs habitants, le coût du transport n’étant pas la seule variable à prendre en compte. Je ne serai donc pas aussi catégorique. Mais sans doute la suburbanisation va continuer sa progression.
On a surtout compris que les pétroliers n’aiments pas les transports en commun qui peuvent négocier des grosses commandes par rapport à un automobiliste qui est obligé de prendre le prix à la pompe.
La route est massivement subventionnée et les automobilistes sont bénéficiaires nettes. Rémy Prudhomme est d’ailleurs obligé d’inventer des recettes, d’écarter des couts et d’enlever des subventions pour arriver à ces conclusions. Je rappelle que Rémy Prudhomme est le gars qui est capable de vous « prouver » que la concurrence dans la téléphonie mobile par Free est une mauvaise chose pour l’économie…
Typiquement s’ils comptent en recette ce qui n’est pas perçu sur la route mais sur les activités de transport et l’automobile, alors il est fallacieux d’exclure les subventions et défiscalisation aux transports et à l’automobile. Son cout de capital est également faux puisqu’il ne prend en compte que le cout des travaux et oublie la valeur du foncier, y compris sur les places de parking dont le financement par le promoteur est une obligation légale qui surenchérit le prix des loyers…
Dans tous les cas le marché a choisi, les transports en commun : essayer de convaincre une entreprise de s’installer en dehors d’une zone non desservie par du transport lourd… d’ailleurs à Paris les automobilistes sont minoritaires par rapport aux deux roues et aux transports en commun.
« La route est massivement subventionnée et les automobilistes sont bénéficiaires nettes. »
Source de cette extraordinaire affirmation ?
Quelque part dans un de ses lobes frontaux, je crois, et pas ailleurs.
Débat récurrent. Pleins d’études contradictoires sur le sujet.
tiens je tombe sur ce genre de commentaire, sans me faire l’avocat du diable, nos impôts payent toutes les routes que nous utilisons, et les autres ont les payent certes, mais n’y a-t-il pas une participation des différentes couches étatiques, lors de la construction des concessions ?
« …..La route est massivement subventionnée et les automobilistes sont bénéficiaires nettes. .. »
C’est une blague : http://www.contrepoints.org/2013/11/20/146832-financement-des-infrastructures-et-ecotaxe-halte-a-lintox
Revenus (en milliards d’euros)
Taxes sur les produits pétroliers 32,26
Taxes à l’immatriculation 1,92
Revenus des péages autoroutiers reversés à l’État 3,93
Taxes sur la possession de véhicules (ex : TVS) 1,27
Autres taxes 1,20
TOTAL 40,58
Sans compter les retombées économiques annexes générées par les utilisateurs de la route, ces derniers payent sous forme de taxes diverses et variées près de 3,5 fois le prix de tous les investissements routiers annuels en France !
Ce que vous décrivez ressemble un peu à ce que l’on trouve à New York. Beaucoup de taxis que l’on peut héler à tout moment pour le prix d’une course au final assez faible. Certains me répondront que l’on a bcp de mal à trouver un taxi aux heures de pointe mais globalement ca ne marche pas si mal que ça.
Mais, il est sur que la voiture automatique et une application Iphone pousse le concept beaucoup plus loin et sera une révolution.
Je me réjouis d’avance.
La concurrence fait bouger les choses. Si les conducteurs de taxi devaient disparaître et être remplacer par beaucoup plus de voiturettes sans conducteurs aux petits prix, je ne sais pas qui pleurerait leur absence! Personne qui a attendu pendant des heures pour un taxi au petit matin sous la pluie, c’est sure!
Personnellement je trouve que le problème avec les transports en commun c’est qu’on est obligé de voyager avec n’importe qui et cela peut être très désagréable et même dangereux. Surtout après une soirée en ville.
On connait tous la haine irrationnelle de Mr Benard pour les transports en commun.
Le train et les gens de la SNCF, en particulier. De même que les pauvres chauffeurs de taxi dont il souhaite la mort
Donc son article manque complètement d’objectivité et sert plutôt de pretexte à régler des comptes (probablement personnels) avec différentes corporations.
Cela commence par une belle dose d’idéologie bien lourdingue avec le très mauvais jeu de mot (transport en commun…isme) qu’il utilise répétitivement, pour faire rire, depuis des années, sur différents sites et blogs.
Zappant complètement la dernière catastrophe climatique qui a dévasté les Philippines, il rajoute une couche de négationnisme à propos du réchauffement climatique, pensant, sans aucun doute pour lui, que les automobilistes n’y sont pour rien et que les scientifiques qui prétendent le contraire sont des comploteurs.
Cerise sur le gâteau, il parie (comme tout bon turbo-libéral qui se respecte, qui passe son temps à faire des paris. Leurs forums d’ailleurs, regorgent abondamment des termes « je parie que … « ) que l’automobile va définitivement vaincre les transports en commun.
On est là en plein délire. Il faudrait d’abord multiplier par trois le réseau routier , ce qui est exclu , à moins d’exproprier massivement les habitants des villes. Mais le turbo-libéral anti-expropriation n’est probablement pas à une contradiction près, pour imposer sa vision du « tout-automobile. »
De même cette lubie de la voiture qui se conduit toute seule n’est pas chose possible sur l’ensemble de notre réseau routier actuel inadapté.
Et de toute manière on sait que l’homme a de bien meilleurs reflexes qu’un robot et donc une voiture avec un conducteur virtuel sans reflexes, ça ne marchera jamais au niveau de la sécurité, surtout dans le trafic mêlé aux voitures conduites par de vrais chauffeurs.(à moins que Mr Benard veuille interdire à l’homme en chair et en os de conduire ? )
c’est un vrai commentaire, ou c’est du second degré ???
Cela dit, je suis content de voir qu’un futur Nobel fréquente le site : vous êtes le génie que le GIEC attends, parce que pour le moment ils sont dans le noir complet et parfaitement infoutu de faire le lien antre le réchauffement et un cyclone comme celui des Philippines (page 14-4 du rapport : )
« Cyclones
Based on process understanding and agreement in 21st century projections, it is likely that the global frequency of occurrence of tropical cyclones will either decrease or remain essentially unchanged, concurrent with a likely increase in both global mean tropical cyclone maximum wind speed and precipitation rates. The future influence of climate change on tropical cyclones is likely to vary by region, but the specific characteristics of the changes are not yet well quantified and there is lowconfidence in region-specific projections of frequency and intensity. »
Heureusement, vous êtes là !
Et vous êtes là aussi pour calculer le besoin de multiplication du réseau (par trois). Magnifique. Sachant que par ailleurs au MIT ils ont calculer que l’automatisation permet de multiplier les débits par 4 ( les véhicules forment des « trains » avec distance de sécurité réduites et vitesse optimisée, pour une sécurité multipliée), vous nous pronostiquez une multiplication par 12 des volumes transportées. Extraordinaire.
Et vous êtes encore là pour rappeler que les réflexes d’un homme (0,5 seconde minimum pour un pilote automobile sur-entrainé, plutôt 1 s pour le commun des mortels) sont bien meilleurs que ceux d’un robot …
Mercis Harrisbourg 🙂
» Sachant que par ailleurs au MIT ils ont calculer que l’automatisation permet de multiplier les débits par 4 ( les véhicules forment des « trains » avec distance de sécurité réduites et vitesse optimisée, pour une sécurité multipliée »
oui c’est ça comme à Disneyland hein ?
Si comme Mr Benard le souhaite, l’ensemble des utilisateurs des transports en commun se rabattaient sur un vehicule individuel, il faudrait effectivement trois fois plus de routes qu’actuellement pour éviter d’arriver tous les jours sur son lieu de travail à midi en étant parti à 7 heures du matin.
Actuellement à Paris, le RER A ne peut plus respecter ses temps de parcours entre la banlieue est et la banlieue ouest à cause d’encombrements sur le réseau ferré (un temps théorique de 30 minutes pour un parcours donné se traduit en pratique par 55 minutes à 8 h du matin) .
On imagine ce que ça donnerait sur le réseau routier !
Vous n’êtes pas très clair …
Ce n’est pas l’objectif actuel des véhicules automatiques, mais en théorie, avec des réactivités très importantes, ceux-ci pourraient très bien respecter des distances de sécurité minuscules que ce soit devant ou sur les côtés. Cela augmenterait fortement les débit des routes.
J’ajoute qu’une diminution du prix des véhicules et des à côtés (assurance, parking, …) pourraient pousser les gens à plus se doter de véhicules spécialisés pour les trajets quotidiens au lieu d’utiliser des véhicules multi-fonctions (famille, courses, vacances, achats meubles, …). Si en semaine la moitié des véhicules parisiens étaient des petites smart électriques, cela résoudrait un large partie des soucis de pollution, de bouchons et de parking.
Bah si vous savez mieux en ingénierie que les gars du MIT alors…
Pour info, on sait faire des robots qui évitent les obstacles même mobiles de manière passive. Quels que soient les réflexes d’un conducteur humain, il ne sera jamais capable de faire mieux.
» il faudrait effectivement trois fois plus de routes qu’actuellement pour éviter d’arriver tous les jours sur son lieu de travail à midi en étant parti à 7 heures du matin. »
N’importe quoi. l’utilisation d’un simple algorithme de tri, s’il est bien foutu, permet de calculer la trajectoire optimale de chaque véhicule quelque soit leur nombre, en temps réel, du début à la fin du trajet.
» Sachant que par ailleurs au MIT ils ont calculer que l’automatisation permet de multiplier les débits par 4″
Çà veut dire 4 fois MOINS de voies, pas 3 fois plus. Ou dit autrement, 4 fois plus de monde sur les même routes se déplaçant aussi vite qu’aujourd’hui, mais adoptant des comportement bien moins dangereux (un robot contrôle ses angles morts, lui!).
Évidemment que nous sommes dans le second degré, je ne suis pas dupe …
D’ailleurs, dans tous les véhicules, l’airbag est déclenché par un gros bouton rouge sur lequel le conducteur doit appuyer. Ce qui est bien plus efficace qu’un calculateur …
Je suis très clair
Quand Monsieur Bénard dit, avec force effets de manches, qu’il faut stopper tous les programmes d’investissements de transports en commun et cherche à démontrer qu’il a raison, avec « sa fiction » des véhicules sans conducteurs (je note, qu’il n’a pas dit que ces véhicules seraient électriques mais à essence…. pour mieux faire ch.. les écologistes) ; je dis que c’est une ânerie qui décrédibilise fortement les libéraux.
Cher Harrisburg,
Vous êtes un troll (vos interventions sur d’autres articles en sont la preuve). On peut démonter une à une vos convictions, vous passez à la suivante sans gêne. C’est ce que l’on appelle un « god of the gaps »…
Votre nouveau « trou » est celui des véhicules électriques et bien restez-y !
sdw > harrisburg est plus qu’un troll, il paraît un peu trop informé sur les écrits de l’auteur pour être un simple gloglo de passage qui s’est perdu sur Contrepoints.
Son acharnement à rester sur Contrepoints alors qu’il est clair qu’il n’a pas le niveau pour en comprendre le contenu, ainsi que son vocabulaire le trahissent aussi, il est ici en mission, ne vous y trompez pas.
Certainement un militant ou autre idiot utile.
Voire pire, un salarié dont le métier est de semer le doute sur les sites qui ne roulent pas pour le camp du Bien. Ils sont quelques uns à effectuer cette noble tâche, on les repère assez facilement 🙂
S’ils sont tous aussi efficaces, on ne craint pas grand chose, c’est déjà ça.
« …On connait tous la haine irrationnelle de Mr Benard pour les transports en commun…. »
On : Pronom indéfini
Tous : Au nom de qui parles-tu ?
Haine irrationnelle : Donc pour toi lorsqu’on s’oppose à une idée par un raisonnement construit et argumenté on est atteint de haine irrationnelle.
Je crois qu’en matière de haine irrationnelle tu projettes tes névroses sur les autres.
Bref Harrisburg ton cas est désespéré, la raison t’es étrangère.
Pour ceux qui veulent se faire une idée de ce que peut donner le transport par câble :
http://telefeeriqueduvercors.blogspot.fr
Incroyable mais vrai. Il faut dire que la région grenobloise accueille une sacrée bande de socialo-ecolos durablement irresponsables.
Un article très rafraichissant que j’ai eu le bonheur de lire ce matin dans un tramway collectiviste du sud parisien, bondé comme un wagon à bestiaux. Mais rien qu’en imaginant qu’un jour ce concept de driverless cars pourrait être mis en oeuvre… mon trajet s’en est trouvé nettement moins pénible.
Merci 😉
Augmentation de la vitesse, d’où étalement encore plus grand. Élimination du facteur humain presque tout le long de la chaîne de livraison, réduction des primes d’assurance, livraison finale n’importe où, à n’importe quelle heure, on peu même imaginer le colis qui « chasse » le portable de l’acheteur et envoie une notification quand il est à une certaine distance. Sans compter conduite parfaite avec peu d’erreur donc moins d’usure des pneus, freins…
Allez rechercher ce qui était annoncé comme progrès techniques à la fin des années 60 et début des années 70 !
Je me souviens qu’au début des années 80, un personnage très érudit m’avait impressionné en annonçant que dans moins de 30 ans qu’1/5 de la population vivrait dans l’espace, et personne pour trouver une objection…. 🙁
Pour le politicard moyen, le lancement d’un programme de transport en commun, cest :
– une décision à mettre à son crédit pour justifier son mandat totalement inutile par ailleurs
– une possibilité de corruption sur l’attribution du marché
– une façon de se démarquer de la masse car lui n’empruntera jamais ce type de transport
Avant de fantasmer sur la voiture toute automatique, il faudrait déjà que la voiture électrique (annoncée depuis quand déjà ?) perce.
L’asservissement total d’un véhicule est beaucoup plus compatible avec un tout électrique.
Citoyen : « L’asservissement total d’un véhicule est beaucoup plus compatible avec un tout électrique. »
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Aucun rapport !
Pour la conduite informatisée, le seul élément indispensable propre à un véhicule à combustion, c’est la boîte automatique. Tout le reste, à savoir la commande du volant, de l’accélérateur et du frein sont équivalents à ce qu’on peut trouver sur un véhicule électrique, du moment que c’est asservi hydrauliquement ou électriquement, ce qui est déjà le cas sur l’immense majorité des voitures de moyenne gamme actuelles (utilisés pour l’ESB, l’ABS, et autres systèmes de contrôle actif de conduite et de sécurité).
On a la preuve que la conduite automatique est opérationnelle, avec les exploitations minière qui commencent à s’en équiper (Suncor par exemple). Le seul véritable frein à la voiture automatique, c’est le néo-ludisme toujours croissant de l’Etat et les allatoyahs du principe de précaution.
L’investissement dans le transport public est,dirais-je,une utilité pour l’état afin de mieux mettre en valeur la loi du transport,mais il est aussi important pour les citoyens de protéger ces biens et de les respecter,car pour un voyage lointain,choisir une voiture spacieuse est la meilleur idée
Douai est une magnifique démonstration par l’absurde de ce que les transports en commun ne doivent pas devenir: des investissements colossaux avec un mode de transport qui ne fonctionne pas, et qui gêne tout le monde…Signalons au passage qu’une seule ville a choisi ce désastreux mode de transport: Istambul! Chacun aura compris….