Le constat a déjà été fait ici, à plusieurs reprises, de l’étendue du désastre idéologique de la droite qui n’arrive pas, faute de la moindre colonne vertébrale, à se reconstruire. Il y a encore six mois, la gauche, de son côté, pouvait encore vaguement prétendre à une certaine unité, si ce n’est autour d’un chef, inexistant, au moins autour d’idées, certes mollassonnes, mais devenues, par la force de la répétition gnangnan, le véritable fond de commerce traditionnel social-démocrate français. La situation a cependant beaucoup évolué ces six derniers mois et c’est maintenant la confusion la plus totale qui règne dans les beaux esprits de gauche.
Eh oui : la gauche, gentille, câline, ouvrière, multiculturelle et de tous les combats, semble franchement en peine, ces derniers mois, pour trouver un angle d’attaque solide lui permettant à la fois de regagner une assise auprès des classes populaires et moyennes qui l’ont désertée, et offrir un souffle, même modeste, à ce pays dont elle a la charge à présent, un peu à l’instar d’une poule qui aurait un couteau pour se défendre contre le monde méchant.
Mais voilà : les discours des « élites » ne suffisent pas pour galvaniser les troupes. Personne ne croit plus en la parole de Hollande ou d’Ayrault qui passent clairement pour des charlatans, des bonimenteurs ou de pénibles technocrates perdus dans leurs tactiques politiciennes de plus en plus minables et déconnectées des besoins de la population. La droite ne produit rien de valable, ne s’oppose finalement en rien au projet de société catastrophique que la gauche balbutie entre deux cocktails éventés, ce qui met la gauche dans l’embarras, tant son sparring partner lui est indispensable pour exister un peu.
Vient alors le temps des révoltes ouvertes : la grogne, jusqu’à présent rentrée, ressort de mille et une façons. Les actes de résistance plus ou moins active se font jour. Les messages sont multiples mais le fond est parfaitement constant : les impôts, les taxes, les cotisations, les ponctions, les prélèvements ont atteint un seuil insupportable. Et là, c’est la stupeur : ces protestations sont, clairement, populaires et ne déclenchent pas de désapprobation massive. On y trouve de tout, mais on y trouve aussi des jeunes. Pire ! Le mouvement le plus clairement contestataire provient directement de l’une de ces régions où le socialisme se croyait en terrain conquis.
Il n’aura pas fallu longtemps pour qu’une riposte, brouillonne, erratique, prenne vaguement corps, composée de ces postillons que les tribuns éructent lorsqu’ils parlent trop vite en alignant les sophismes et les cris d’orfraie pour camoufler leur totale confusion mentale.
Ces derniers jours, c’est même l’avalanche. Libération et Le Monde, avant-garde officielle des Phalanges Germanopratines Armées de Lutte Contre La Bêtimonde, ont distribué les coups de canons journalistiques en pilonnant leurs lecteurs de ces fines analyses anthropologiques, sociologiques, philosophiques et historiques permettant enfin de coller un concept sur ces mouvements protestataires. Le résultat est stupéfiant de nouveauté, d’inventivité, et pour tout dire, de justesse : tout ça, c’est fachisse.
Ainsi, Libération laisse quelques unes de ses colonnes subventionnées aux nécessaires sociologues et autres anthropologues qui, en toute objectivité, feront comprendre au lecteur que la France vient de s’engager sur la pente savonneuse des heures les plus sombres de son histoire, qu’on croyait révolues, mais que finalement non : le racisme est de retour, mes enfants, et ça fait peur.
Devant cette menace plus du tout fantôme, pour Françoise Héritier, une solution se dégage :
Je pense qu’il est temps, à l’école, que l’éducation civique rappelle le respect que l’on doit aux autres, quelle que soit la couleur de la peau.
Rassurez-vous, m’âme Héritier, l’Éducation Nationale s’emploie très effectivement, entre deux sessions de djembé citoyen et autre macramé littéraire, à injecter ces notions directement par pression dans le crâne des élèves qui lui sont confiés, afin d’extirper la matière inutile par filage. C’est pratique : la matière citoyenne écoconsciente rentre, le cerveau vierge ressort, tout le monde est content, et l’éducation civique est un parfait échec. Raison supplémentaire d’en faire encore plus, je suppose.
Il y a cependant un souci : tout ça n’est pas très compréhensible :
J’ai du mal à expliquer le contexte actuel. On peut sans doute le mettre en liaison avec d’autres faits, comme la montée du Front National. Pourquoi cette idéologie marche-t-elle ? Il faudrait des armées de sociologues et d’anthropologues pour analyser la situation. Certes, il y a aujourd’hui en France des gens qui souffrent, ce que l’anthropologue, Colette Pétonnet, appelait « le fond du panier ».
Nous avons donc d’un côté Françoise qui, bien qu’étant anthropologue et étudiant le contexte actuel, en appelle à une armée de sociologues et d’anthropologues pour analyser la situation ; de l’autre, nous avons Colette qui, pour passer le temps, manipule du fond de panier, et Françoise qui admet, du bout des lèvres, que ce serait ce fond là qui souffrirait un tantinet. À côté, une saine envie de facepalmer les impétrantes prend le lecteur lucide qui se sent bien baladé par ces fumisteries anthropologues à deux sous. Je crois en effet, sans m’avancer beaucoup, que le fond du panier emmerde assez prodigieusement ces zintellectuelles là. D’abord parce qu’il ne pense pas droit, bien sûr, mais ensuite et surtout, parce qu’il sait, et qu’elles savent, que ce fond de panier n’est pas, justement, qu’un fond, mais qu’il monte assez haut dans le panier au point de faire prendre peur à la mince couche du dessus des zintellectuels sociologues affûtés comme Colette & Françoise.
Eh oui : si le « fond du panier » s’énerve vraiment, ou s’il décide simplement de refermer les robinets à pognon, la mince couche du dessus risque de se retrouver sans moyens et rapidement dégringoler dans, justement, le fond du panier.
Le reste de l’article est à l’avenant, où l’on découvre que finalement, la France qui grogne n’existe pas vraiment (ce qui est troublant puisqu’on croyait à une résurgence d’un passé qu’on croyait révolu, mais finalement, non) :
Quand je voyage en France, ce bonheur de vivre au quotidien me saute toujours aux yeux.
D’ailleurs, les journaux sont remplis de ce bonheur de vivre au quotidien qui saute aux yeux, au portefeuille ou dans les roubignolles aussi un peu parfois. Vous trouvez tout ceci confus, contradictoire, étonnamment creux pour une analyse ? Que voulez-vous, c’est un peu le problème avec les anthropologues lâchés dans les colonnes du journal en faillite financière et intellectuelle : ça ne ressemble à rien, et la rédaction foutraque de la pigiste en charge de l’article n’arrange absolument rien.
Restent des bouts de mensonges énormes, éhontés, truculents tant ils sont gros :
nous payons bien moins d’impôts que dans les années 60…
Conclusion : les gens qui se rebellent actuellement ont simplement un sentiment d’insécurité fiscale. C’est tout. Pas de quoi rouspéter en rue.
Côté Le Monde, on n’est pas en reste : grâce à un bataillon de politologue / sociologues et journalistes affûtés comme du beurre chaud, on « découvre » que la contestation ne serait pas organisée autour d’un parti (oh, non, sans blague !), que la récupération par l’UMP marche très moyennement (oh, non, sans blague !), mais que tout ça serait tout de même bien à droite et bien conservateur, avec des petits bouts de rance et de Front National dedans, n’est-ce pas. Cette « analyse » n’est pas scriptée, c’est spontané, sans préparation.
Soyons parfaitement clairs : comme nous sommes en démocratie, que le peuple a, dans sa souveraineté et son intelligence, voté à gauche, élu un président de gauche, et porté haut les valeurs de tolérance et d’égalité républicaine, il en vient naturellement que si on se rebelle, on ne peut être que factieux. Rebelle sous un gouvernement de gauche, c’est, forcément, la marque infâme d’un fascisme assumé. C’est d’ailleurs la formidable conclusion, toujours dans Le Monde, à laquelle arrive Daniel Lindenberg, cet imbécile vulcanisé — i.e. cuisiné suffisamment longtemps au soufre du communisme — et qui rebondit maintenant très bien d’un amour à l’autre (de Mao à BHL) en choisissant toujours le mauvais côté de l’analyse, celle qui consiste à crier « facho » à celui qui émet une opinion différente de la bouillie qui lui sert d’avis officiel. C’est assez consternant quand on y réfléchit deux secondes puisque c’est un chaud partisan du « Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État » qui de façon assez décontractée traite les autres de fascistes…
Ces quelques exemples ne sont pas fortuits. Comme des champignons à la bonne saison, les articles de la même trempe et sur des sujets connexes à l’actuelle grogne fiscale font leur apparition dans tout ce que la presse de gauche et conscientisée compte dans ses rangs ; et vas-y que j’explique pourquoi la courbe de Laffer n’existe pas, en fait (quitte à s’appuyer sur ce bouffon de Piketty qui truque ses chiffres pour faire avaler ses amères pilules taxatoires), et vas-y que je fais un petit éditorial indigent sur le plan argumentaire mais tellement rassurant et léni(ni)fiant pour le pouvoir en place, pour bien faire comprendre qu’il ne faut surtout pas s’élever contre le gentil président, et bien vite … rentrer dans le rang :
Qu’il est amusant de voir toute cette génération qui fut, jadis, contestataire et la première à réclamer profiter des fruits de la croissance, à ouvrir en grand les vannes de la consommation, de la libération et de l’hédonisme, s’arcbouter sur ses petits acquis, ses certitudes, et démontrer un conservatisme, un encroûtement sur des valeurs qui ont démontré leur inefficacité (pour ne pas dire nocivité). Qu’il est intéressant de voir le douloureux passage de témoin d’une génération qui aura toujours pu voir l’avenir comme rempli de progrès et d’améliorations, à cette génération qui n’hérite essentiellement que de dettes, de promesses creuses, et d’incertitudes sur tout son avenir ! À cet aune, que semblent ridicules les tentatives d’analyses de cette classe qui n’a jamais voulu admettre sa défaite devant les évidences de la chute du mur, de la libéralisation progressive de l’empire chinois, des dérapages catastrophiques de la démocratie socialisante, qu’elle fut européenne ou américaine.
Pas étonnant qu’ils déclarent ne pas comprendre : ils n’ont pas les outils pour !
—-
Sur le web
Ce n’est qu’un sondage certes, mais le désaveu populaire envers la gauche ne semble pas vraiment se concrétiser.
On apprend, par exemple, qu’à Lille, Martine Aubry, fossoyeuse des entreprises avec les 35h , l’emporterait haut la main, avec 60% d’intentions de votes aux municipales dès le premier tour.
Consternant.
L’absence d’alternative crédible y est peut-être aussi pour quelque chose.
l’absence de capacite a accepter une alternative y est peut-etre pour quelque chose
@richar-ump : consternant en effet mais, les municipales ne sont que l’élection d’un maire, je pourrais vous citer des villes ou un maire communiste est élu et reconduit par des gens de droite.
Inversement, dans ma commune, le maire est UMP, il sera élu tant qu’il aura le désir et la force de l’être bénéficiant aussi des voix d’électeurs de gauche.
Pour les municipales particulièrement, les gens se fichent de l’appartenance politique, pour ma part, nous avons une commune sans dette et très bien gérée, dès lors, what else ?
Nous qui ambitionnons des réformes, il faut avant toute chose repenser notre système électoral, les élus sont prisonniers de leur clientélisme.
avant de voter aux municipales, les gens devraient surtout aller jeter un coup d’œil sur le site internet qui donne le taux et l’évolution de la dette par habitant. Depuis que ma commune est passée à Gauche, plein de choses ont été développées et organisées pour la plus grande satisfaction des habitants et la mairie a donc été ré-élue dès le 1er tout la dernière fois. Sauf qu’en allant faire un tour sur le site en question j’ai découvert que la dette par habitant a explosé et est passé de bien en-dessous de la moyenne nationale a bien au-dessus.
Ils sont fous ces socialauds.
Jeune, je vivais dans un pays communiste.
Il y avait des « dessus du panier » qui montrer aux « dessous du panier » que le communisme est l’aboutissement de toutes les formes d’organisation sociale.
Nous savons tous maintenant comment ça a fini.
Le « dessus du panier » français est exactement dan la même situation maintenant. Et ça va finir de la même façon.
P.S. mais qui lit actuellement Libération et/ou Le Monde ?? A part vous h16 peut-être ??
Tiens ? L’Immonde fait dans le publireportage, maintenant ?
Au lendemain d’une manifestation monstre à Madrid contre les mesures d’austérité, l’ancien premier ministre Zapatero a laissé une interview intéressante dans El Païs dans laquelle il préconise un gouvernement de techniciens issus de la société civile et une refonte de certains articles de la Constitution espagnole (35e anniversaire) afin d’interdire l’accès au pouvoir à des personnes non qualifiées ! Voilà le genre de révolution qu’il faudrait faire en France avant que ce ne soit vraiment trop tard !
http://politica.elpais.com/politica/2013/11/23/actualidad/1385241338_816422.html
Bon article. Et il est a noté que la propagande, digne des grandes heures du nazisme, qu’on nous inflige actuellement, et en réalité de moins en moins efficace. Moi qui suis « en bas », dans le fameux fond du panier, j’imagine, je peux affirmer sans crainte que 9 personne sur 10 rejettent en bloc toute ces conneries et se rendent aujourd’hui compte de la situation réelle. Malheureusement, il y a la deuxième lame. D’abord celle qui veut changer votre opinion. Ensuite celle qui, si vous n’êtes toujours pas convaincu par leurs discours, consiste à vous faire croire que vous êtes isolé et que vous ne pouvez donc rien face à eux. CQFD!
En revanche, je nuancerai une chose dans vos propos, et plus généralement, sur ceux de ce site: non, nous ne sommes pas proche de l’Union Soviétique, du communisme. Il y a des similarités. Mais je crois que, dans sa structure, cela rappel bien plus le National Socialisme d’Hitler que le soviétisme de Lénine. D’ailleurs, lisez Mein Kampf et vous vous rendrais vite compte qu’il ne doit pas y avoir beaucoup de gens dans l’Assemblée qui ne l’ont pas lu, visiblement….
Cependant, je pense qu’on nous sommes avant tout dans un système totalitaire d’un genre nouveau, plus « doux », moins visible. Le soviétisme ou le nazisme, ou le fascisme en général, est toujours caractérisé par l’image d’UN homme. Hitler, Staline, Franco, Mussolini…. Ils ont tous porté l’image et le poids de leur régime. La violence perpétrée par leur régime leur été directement reliée, en personne, permettant le combat, via l’identification d’un ennemi clair.
Aujourd’hui, nous nous battons contre une hydre qui possèdent des milliers de têtes et qui repoussent et même se multiplient à une vitesse vertigineuse. On met en cause le Président, mais au fond, tout le monde sait qu’il n’est qu’un buisson qui ne cache pas la forêt. Alors on se bat contre quoi? C’est un peu comme un bateau. Si vous avez une fuite dans votre coque, mettez une rustine dessus. Mais si vous en avez des milliers? Vous remontez sur le pont et essayez de garder la tête hors de l’eau le plus longtemps possible sans vraiment d’espoir, attendant l’intervention miraculeuse de secours hypothétiques. On en est là. La menace est diffuse, imprécise, comme autant de fuite dans notre coque qu’on ne peut identifiées individuellement. Alors on laisse tomber et se laisse submerger. D’autant qu’on a pris bien soin de faire ça en pleine mer et de dérouter tous les bateaux qui auraient pu nous secourir histoire de nous laisser en huis clos dans notre merde.
On a besoin d’un objectif clair pour se révolter. La fiscalité peut etre un catalyseur. Mais ensuite, contre qui se révolter?
si, si ,
la révolte est très précise, la bureaucratisation rampante. Et il faudra « couper » des milliers de têtes.
Je ne vois aucune raison valable pour qu’il n’y aient pas de centaines de milliers d’ex fonctionnaires au chômage/rmi, mais que pour ceux du privé le seul et unique horizon.
Si on part du postulat (pour moi très valable) que les seules véritable créateurs de richesse soient les participants (employeurs/employés) du secteur privé, il faut réduire la bureaucratie a chaque « dégraissage » du secteur privé . Mécaniquement.
Or actuellement le gouvernement fait le contraire.
@bobomede
Je ne vois pas la raison de cibler la révolte contre les fonctionnaires
Individuellement non, mais ils sont deux millions de trop.
L’article de Le Goff est affligeant. Il n’excuse pas le président d’être faible (comme l’a dénoncé très tôt le magazine Mariannne), il ne lui cherche pas des circonstances attenuantes (la France est aussi lié au pacte europeen). Il encense Hollande pour ne mener ni une politique social-democrate et surtout pas libéral.
Pendant 5 ans ils se sont foutu de la gueule du Figaro et de leur Sarko-mania et maintenant ils embrassent Hollande au bas du dos.
Moi qui vous croyais à Contrepoints « parano » de dénoncer une presse gauchiste, je crois que la vérité est qu’ils justifient depuis des années leurs subventions d’Etat.
Je plussois. Le Monde publiait des critiques argumentées quand Sarko était au pouvoir, mais depuis 6 mois ils sont dans le déni de réalité et ont perdu toute crédibilité à mes yeux.
AFP/ Les Suisses refusent la limitation des salaires
Il n’y a aucune confusion à gauche si vous évaluez la propagandastasi au second degré. Vous y trouvez bien la cinquième colonne et le village Potemkine.
C’est plus que de la confusion. J-M LePen avait eu un trait de génie… il y a 30 ans pour qualifier ceci.
Le sida mental.
Rien de plus, rien de moins.
Le lien avec le biologique est ici évident : c’est une maladie auto immune.
Ils ne pensent pas bien, ni mal. Ils pensent contre eux-mêmes.
Anyway. On se fait un peu du mal en lisant Libération, en cherchant les horreurs, le pus mental (permanent désormais).
On le voit, le feu de la destruction créatrice devient urgent.
Le « fond du panier » va (volontairement et/ou involontairement) asphyxier tous ces parasites qui se permettent en plus de lui faire la morale.
Nous allons réduire la base imposable, tout simplement. Ce qui conduira à la mort des parasites.
C’est le seul moyen pour s’en débarrasser.
Et oui, précisons le, le processus ne sera pas calin. Car les parasistes ne se laisseront pas faire. Comme tout système organisé, ils vont se défendre. Pour leur survie.
C’est une lutte à mort.
Code socialiste :
Article 1 : les socialistes ont toujours raison.
Articles 2 : si les solutions socialistes ne fonctionnent pas cela ne peut venir du socialisme.
Article 3 : le déni de réalité n’existe pas pour les socialistes puisque le socialisme est incréé.
Article 4 : les socialistes ne peuvent être jugés que sur leurs intentions.
Article 5 : si la réalité ne correspond pas aux intentions socialistes la réalité se trompe.
Article 6 : les conséquences des décisions socialistes ne peuvent qu’être favorables à l’intérêt général.
Article 7 : l’intérêt général doit être, en général, l’intérêt des socialistes.
Article 8 : les socialistes ne produisent pas de richesses, c’est vulgaire.
Article 9 : les socialistes ont besoin de richesses, c’est juste.
Article 10 : les socialistes doivent prendre les richesses à ceux qui les produisent, c’est ainsi.
Articles 11 : ceux qui produisent les richesses ne sont pas socialistes, c’est ballot pour eux.
Articles 12 : le socialisme par son action bienfaitrice donne un sens à la captation de richesses.
Article 13 : le socialisme n’exclue pas d’épuiser toutes les richesses pour sa propre subsistance.
Article 14 : le peuple socialement conscientisé comprendra le bien fondé de la situation.
Article 15 : le consentement à l’impôt sera d’autant plus accepté qu’il n’y aura plus du tout de richesse.
Articles 16 : si les socialistes ont tort, veuillez vous référer à l’article 1.
Scoop ! On a enfin identifié l’espèce à laquelle appartient le « Français moyen ».
Photo ici :
http://tinyurl.com/qcj2hhn
C’est un « mougeon ».
😉
sans parler du veau dont parlait De Gaulle
c’est tout-à-fait ça
L’article est une charge contre la presse et quelques intellectuels « de gauche », c’est à dire contre le parti pris éditorial et, en l’occurrence, de recherches superficielles sans intérêts pratiques.
On est loin en effet de Zola et de Lévi-Strauss.
L’indigné est d’abord sensible à sa situation personnelle. Le fond du panier s’y trouvait déjà depuis plus d’une décennie, le haut également.
L’analyse exhaustif d’une situation économique et sociale française n’est pas une mince affaire. Ce n’est donc pas au « Café du Commerce » qu’elle se fera même si tout ce qui s’y dit n’est pas inintéressant.
La confusion règne dans les esprits comme elle règne dans les partis politiques dont le rôle dans la situation catastrophique actuelle n’est pas négligeable.
L’UMP est responsable de l’accession au pouvoir du Grand Incompétent et de la corruption galopante de notre société.
Le PS est responsable d’avoir gagné les élections avec des promesses intenables fondées sur un déficit d’analyse.
Rien ne change vraiment dans notre beau pays. Les talents se déchaînent pour conquérir le pouvoir mais s’avèrent incapables de gouverner.
Le plus amusant, sinon le plus triste, est que les plus bruyants sont également les plus responsables de notre déclin en tant que nation. N’oublions pas que la politique suicidaire imposée par l’UE a été approuvée et souvent voulue par tous les gouvernements depuis Pompidou au mépris de la volonté du peuple exprimée par référendum.
Ceux qui gouvernent le font contre le peuple, là est la légitimité de la protestation, pas dans l’intérêt corporatiste opportuniste des uns et des autres.
ma pôvre pôvre ville natale…..