La déflation, un danger pour l’économie ?

Commentateurs et hommes politiques dénoncent actuellement les dangers supposés de la déflation pour la croissance économique. Que faut-il en penser ?

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La déflation, un danger pour l’économie ?

Publié le 25 novembre 2013
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Par Vladimir Vodarevski.

déflationLa baisse des prix est-elle un danger pour l’économie ? C’est ce que suggère la presse ces derniers temps, en titrant sur les dangers de la déflation. Qu’est-ce que la déflation, et pourquoi pourrait-elle être un danger ? Pour explorer cette problématique, il faut d’abord expliciter les termes, notamment ce qu’on entend ici par déflation. Ils sont utilisés dans un cadre bien précis, celui du keynésianisme. Ensuite, bien sûr, le mécanisme qui, toujours selon le keynésianisme fait que la déflation, telle qu’elle est conçue par cette théorie, est néfaste pour l’économie. Enfin viendra la confrontation à la réalité.

La déflation qu’est-ce que c’est ?

Pour comprendre la déflation, il faut aussi – et d’abord car c’est plus simple – parler de son pendant, l’inflation. Et le mieux est de revenir à une économie dont la monnaie est constituée par l’or. Chaque pièce d’or a un certain poids, qui détermine sa valeur. S’il y a abondance d’or, la valeur de celui-ci diminue. Et donc ce qu’on peut acheter avec une pièce d’or également. Par conséquent, les prix, mesurés en monnaie or augmentent. C’est ce qu’on appelle l’inflation : les prix augmentent parce que la valeur de la monnaie diminue. Il y a plus d’or, la valeur de l’or diminue, les prix augmentent car ils sont définis par rapport à l’or. Il faut plus d’or pour acheter un même produit. Le prix, défini en quantité d’or, augmente donc.

La déflation, c’est le contraire. L’or devient plus rare, donc sa valeur augmente. Par conséquent, il faut moins d’or pour acheter les mêmes produits. La valeur de la monnaie augmente. Le prix, défini en quantité d’or, baisse.

Cependant, aujourd’hui, l’or n’est plus utilisé comme monnaie. Ni même l’étalon or, système dans lequel l’or a encore un rôle de référent. La monnaie est fiduciaire, c’est-à-dire basée sur la confiance. C’est la monnaie crédit, dans le sens où la création de monnaie provient du crédit. En effet, quand elles accordent un crédit, les banques créent de la monnaie (pour plus de précisions, voir ici). La banque centrale étant le créateur ultime. Elle peut créer autant de monnaie qu’elle veut.

Comment mesurer l’inflation dans un système de monnaie crédit ? Avec une monnaie or, on peut s’apercevoir plus facilement que les prix augmentent parce qu’il y a plus d’or en circulation. Mais pour la monnaie actuelle, comment faire ? Comment lier une augmentation des prix à une augmentation de la masse monétaire ? D’autant qu’il y a plusieurs agrégats monétaires (voir ici).

En fait, les statisticiens ont simplifié les choses. Ils ne mesurent pas l’inflation, mais l’indice des prix à la consommation. C’est-à-dire qu »il n’y a aucune considération d’augmentation ou non de la masse monétaire. Et tous les prix ne sont pas pris en compte. Par exemple, le prix des immeubles, des maisons, des terrains, des champs, des machines pour les entreprises, des actifs financiers, comme les actions, les obligations, etc.

Pourquoi cette simplification ? En matière de statistiques, il faut toujours se souvenir que les agrégats de la comptabilité nationale ont été définis largement en pleine période keynésienne, après la seconde guerre mondiale. Ils répondent donc à des définitions keynésiennes, et s’intègrent dans la théorie keynésienne.

La logique keynésienne

Selon les keynésiens, c’est l’argent qui est le moteur de l’économie. Plus on injecte d’argent, plus il y a de croissance. L’argent dépensé soutient la demande. Les entreprises voient la demande augmenter, donc elles investissent pour produire plus, ce qui crée de la demande (investissements+salaires supplémentaires), ce qui augmente les investissements, et ainsi de suite. C’est le multiplicateur keynésien. Une injection d’argent dans l’économie agit de façon démultipliée.

Dans le contexte de cette théorie, l’inflation, ce qui signifie donc l’augmentation des prix à la consommation pour les keynésiens, est le signe d’une croissance de l’économie. Elle n’est donc pas mauvaise. Elle est associée à la croissance, et jamais ils ne considèrent l’aspect perte du pouvoir d’achat. Implicitement, l’idée est que les salaires suivent, puisque l’inflation est liée à la croissance.

A contrario, la baisse des prix à la consommation est mauvaise pour la consommation, et donc la croissance. Selon le keynésianisme, quand les prix baissent, la consommation diminue car les consommateurs gardent leur argent, en espérant que les prix baissent encore. Il y a moins de dépenses, donc les entreprises produisent moins, donc il y a récession. Et aujourd’hui on ajoute : et donc les recettes de l’État diminuent.

Cette théorie paraît ainsi bien simpliste. Il suffit d’injecter de l’argent pour avoir de la croissance dans un pays, et ce sans aucun effort : pas de restructuration d’entreprises, pas d’interrogation sur les dépenses publiques, sur l’organisation de l’État, etc. Et, a priori, cette théorie paraît déconnectée de la réalité : en effet, quand les prix baissent, la consommation n’augmente-t-elle pas ?

Confrontation à la réalité

Pour confirmer leurs dires, les économistes d’aujourd’hui les confrontent à la réalité. Donc, dans la réalité, que constate-t-on ? Le problème auquel les économies ont été confrontées a plutôt été l’inflation. Pour rester au 20ème et au 21ème siècle, les guerres mondiales ont été financées par la planche à billets et ont provoqué une inflation importante (dans le sens keynésien de hausse des prix à la consommation comme dans l’acception d’origine de hausse généralisée des prix). Dans les années 1970, les pays occidentaux ont été confrontés à la stagflation : une stagnation de la production (c’est-à-dire pas de croissance ni de récession) et de l’inflation, au sens d’augmentation des prix à la consommation. Chose impossible selon la théorie keynésienne. Un pays comme le Brésil a également connu l’hyperinflation. Comme l’Allemagne de l’entre-deux-guerres.

D’autre part, la situation du Japon est présentée comme étant celle que doit éviter l’Europe : la déflation. Or, cela fait des années que ce pays essaie de se redresser par la dépense publique, les déficits publics, et des taux d’intérêt très bas, voire nuls. Sans résultat. Et c’est cette politique qu’on nous propose d’imiter.

La réalité donne plutôt raison à ceux qui considèrent une création monétaire excessive comme la cause des crises. Les banques accordent trop de crédit, aujourd’hui avec les encouragements des banques centrales, qui contrôlent la création monétaire puisqu’elles contrôlent les taux d’intérêt, ce qui provoque un boom économique artificiel, qui se finit en crise. On trouvera ici une synthèse de ces théories.

La crise actuelle elle-même provient de la création monétaire. Les États-Unis, à travers la Fed et le gouvernement fédéral ont encouragé le crédit, notamment hypothécaire, et surtout, aux personnes peu solvables. Ce qui a d’abord provoqué un boom de la croissance, à crédit, puis l’effet inverse, la crise. (Voir pour plus de précisions ici et ici).

La baisse des prix favorable à la croissance

Quant à la baisse des prix, elle semble plutôt favorable au développement économique. La baisse des prix d’un produit favorise ses ventes et permet le développement de tout un secteur économique. C’est le processus qui se produit depuis la révolution industrielle. Baisse des prix, augmentation des ventes, augmentation des bénéfices, augmentation des investissements. L’exact contraire du keynésianisme.

Aujourd’hui, on peut citer l’exemple du secteur des télécommunications. La baisse des prix, et l’augmentation des performances, tant dans le fixe et le mobile, ont fait exploser la demande, et permis le développement de toute une économie. Cette baisse des prix a entraîné croissance et emplois.

Dans le secteur des télécommunications justement, l’irruption d’un acteur dont la stratégie est basée sur les prix bas a entraîné des critiques. Cet opérateur menacerait l’emploi. Aujourd’hui, des articles fleurissent dans la presse mettant en avant la pression sur les prix à laquelle les entreprises font face. Le gouvernement critique même le groupement Leclerc sur ce sujet. Avec toujours l’idée que la baisse des prix menace l’emploi. Cependant, d’un autre côté, l’augmentation des prix est dénoncée car elle ampute le pouvoir d’achat. L’argumentation est très confuse.

En économie, on constate finalement l’existence de deux écoles. L’une, pour caricaturer un peu – mais pas tellement – qui promet de régler tous les problèmes sans effort. Le keynésianisme fait partie de cette tendance. Il suffit d’augmenter la dépense publique pour retrouver la croissance. Et si ça ne marche pas, il faut dépenser plus. Un keynésianisme mâtiné de socialisme, il ne faut pas accabler Keynes. Il faut donc réglementer la concurrence pour que les prix ne baissent pas, car c’est mauvais pour l’emploi.

La deuxième école peut être qualifiée de réaliste. Si l’économie va mal, elle doit se remettre en cause, se restructurer. Les remèdes miracles n’existent pas. Des efforts sont nécessaires. Et le progrès social nécessite une perpétuelle évolution

De nos jours, la première école est appelée politique de croissance, et la seconde austérité. Pourtant, c’est plutôt la seconde qui présente une politique réaliste de relance. Mais il est plus vendeur politiquement de suggérer qu’il est possible d’obtenir la croissance sans effort.

Le discours sur les dangers de la déflation s’inscrit dans un vieux débat. C’est l’idée que l’argent est le moteur de l’économie. Tout découle de l’argent. Avant même John Maynard Keynes cette idée prédominait, comme le montre Ludwig von Mises ici. A contrario, d’autres économistes s’inscrivent dans l’idée que l’économie découlent des échanges, que les prix véhiculent des informations, et que les remèdes miracles aux crises n’existent pas. Les crises pouvant être elles-mêmes provoquées par les politiques économiques.

Pour conclure, voici un extrait du Traité d’économie politique (que vous pouvez lire en cliquant sur le lien) de Jean-Baptiste Say, qui montre l’ancienneté du débat :

Les entrepreneurs des diverses branches d’industrie ont coutume de dire que la difficulté n’est pas de produire, mais de vendre ; qu’on produirait toujours assez de marchandises, si l’on pouvait facilement en trouver le débit. Lorsque le placement de leurs produits est lent, pénible, peu avantageux, ils disent que l’argent est rare ; l’objet de leurs désirs est une consommation active qui multiplie les ventes et soutienne les prix. Mais si on leur demande quelles circonstances, quelles causes sont favorables au placement de leurs produits, on s’aperçoit que le plus grand nombre n’a que des idées confuses sur ces matières, observe mal les faits et les explique plus mal encore, tient pour constant ce qui est douteux, souhaite ce qui est directement contraire à ses intérêts, et cherche à obtenir de l’autorité une protection féconde en mauvais résultats.


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  • très bon article, très clair

  • La difficulté consiste à accepter de raisonner au niveau macro-économique imposé par les socialo-keynésiens. Et l’auteur tombe dans le piège, par exemple ici : « quand les prix baissent, la consommation n’augmente-t-elle pas ? » Comme si tous les prix baissaient ou toutes les consommations augmentaient, au même instant, uniformément ! Ce n’est pas la réalité.

    L’inflation et la déflation posent des problèmes de même nature car l’ensemble des acteurs économiques ne les vivent pas de manière instantanée et uniforme. Inflation comme déflation créent des distorsions économiques injustifiées entre les acteurs qui détruisent la confiance, réduisent les échanges volontaires en dessous du potentiel naturel, donc réduisent la croissance au sens véritable du terme, à savoir celle du capital productif par tête. Comme il est impossible de vérifier la pertinence des raisonnements macro-économiques, la lutte keynésienne contre la déflation est tout aussi (faiblement) légitime que les critiques à son encontre. L’inutile débat n’a pas de fin.

    Ni inflation, ni déflation, voilà certainement la bonne solution. Et on en revient à Friedman…

    • oui, c’est probablement l’éxcé qui pose problème:
      le 19ième siècle a été le siècle de la déflation, avec pourtant un fort acroissement du pouvoir d’achat .
      à contrario, au 20ième siècle, il a eu plusieurs période de croissance économique avec une inflation modèrée.

  • « Dans le secteur des télécommunications justement » On pourrait regretter qu’il n’est pas pris l’exemple de l’immobilier qui n’est pas lié à une obsolescence dû à une évolution technologique.

  • Bon article.

    Quelques commentaires :

    1) ce qui est tragique, avec Keynes, c’ est qu’ il est mort trop vite. Sa theorie ne voulait s’ appliquer qu’ a une situation extremement specifique : la crise des annees 20 – 30, avec des nations tres cloisonnees, et une grande marge de manoeuvre pour la consommation privee (tout etait a faire, infrastructures, routes, ponts, confort domestique comme les machines a laver, les voitures, les frigos, etc etc…)… ca n’ etait pas fait pour durer, cette theorie n’ est plus applicable actuellement, mais comme elle avantage l’ etat et les politiciens court-termistes, elle l’ emporte souvent actuellement…. elle a ete formidablement recuperee…et ca me rend triste.

    2) Au fond, c’ est au niveau philosophique que tout se joue, et quelle notion on a de la VALEUR.
    Pour les keynesiens, la valeur est relative, on peut faire boire un ane qui n’ a pas soif, il suffit d’ imprimer des billets et tout le monde sera plus riche, consommera plus et fera entrer l’ economie dans un cercle vertueux, l’ inflation amene la croissance (et quand il faut que l’ inflation devienne de plus en plus rapide ? Ah ben tiens ils n’ ont pas de solution pour ce scenario). Le bons sens populaire devrait realiser que c’ est du bullshit.
    Pour les Autrichiens / austeres, la valeur c’ est ce qui est rare, il faut donc valoriser l’ epargne prudente, la vision A LONG TERME, l’ investissement rentable, les bases saines et solides. Voila pourquoi cette position marche dans les pays du nord. C’ est une bien meilleure solution… mais quel politicien s’ occupe de long terme ? Quel politicien dit a son peuple que l’ on n’ a rien sans rien ? C’ est la tout le drame. Les Allemands l’ ont fait superbement, ils peuvent en etre fiers… et aujourd’hui toute l’ Europe les blame. On marche sur la tete.

    Seule solution, la democratie directe a la maniere Suisse, pleine de bons sens populaire, et orientee sur le long terme.

    • Oui exactement.. +100
      Au fond, sinon, la demande peut croître a l’infini… la demande NON solvable.

      • Le mot « demande » en économie ne désigne que la « demande solvable », c’est tellement évident que le mot solvable est omis, et finit par être oublié… même par les économistes

    •  » la démocratie directe à la manière suisse  »

      marchera pas en france: ils feront tous comme au resto du coeur, aller demander du rab avec leur gamelle, avant de sortir en fumant une clope et monter leur quintal de graisse dans une clio neuve…

      • Bien sûr que si ça marchera en France.
        Il faut arrêter de prendre les gens pour des irresponsables, pour des enfants.

        • les élections municipales, c’est un peu la démocratie directe, non ?

          dans mon village, depuis 30 ans, la liste du maire fait 99% des voix: les gens vont voter pour montrer leur nouvelle voiture et voire comme les gens sont habillés, ils mettent la liste du maire dans l’urne, sans prendre le temps de mème rayer un nom pour en inscrire un autre: trop fainéant ! édifiant.

        • Vous avez une expérience des AG de copropriété?

      • Ca marchera, mais il faudra du temps aux Français pour se réapproprier ce qui leur revient de droit…

      • Cela marcherait aussi bien qu’en Suisse.
        La démocratie purement représentative est perverse.

      • A marché pendant 4,5 siècles dans les hautes vallées des Escartons du Briançonnais (à partir de Mai 1343 jusqu’à la Révolution et la nuit du 4 Août). Mais le dicton là-bas résumant la situation matérielle de l’époque est « 9 mois d’hiver, 3 mois d’enfer ». Ce qui ne les empêchait pas de savoir lire, écrire et compter à 90 % pour les garçons, 60-70 % pour les filles à la Révolution (50 % en France du Nord; 25 % en France du Sud à l’époque) et de couvrir la France avec ses instituteurs, les fameux « maîtres de Montagne »(famille Chopin par exemple de Saint-Crépin)

    • En effet la création monétaire empêche l’argent de jouer un rôle informatif, car elle l’empêche de décrire correctement la valeur des biens et services et elle le retire à ceux qui ont créé la valeur qu’il représente.

      Le capitalisme a besoin d’informations précises et d’un contexte stable pour que l’investissement soit aussi pertinent que possible – et même là des cycles sont inévitables.
      Il faut donc une monnaie stable, et que l’argent soit laissé à ceux qui l’ont gagné – à la fois pour qu’investir soit plus facile et pour que l’information de la valeur des activités soit claire.

      Le socialisme brouille tout – pas seulement en économie…

  • « Cette théorie paraît ainsi bien simpliste. Il suffit d’injecter de l’argent pour avoir de la croissance dans un pays, et ce sans aucun effort : pas de restructuration d’entreprises, pas d’interrogation sur les dépenses publiques, sur l’organisation de l’État, etc. Et, a priori, cette théorie paraît déconnectée de la réalité : en effet, quand les prix baissent, la consommation n’augmente-t-elle pas ? »

    Le socialisme s’oppose à la gestion rationnelle, donc détruit la prospérité.

    Un monopole national dans un secteur sert à empêcher que les biens et services de ce secteur soient valorisés par le marché (=le peuple), comme les autres: Il n’y a pas de prix. On ne donc peut pas gérer la quantité ou le processus de production selon la valeur des ressources consommées, ni chercher à améliorer les processus, sauf évidence (mais elles sont souvent trompeuses) ou transposition de méthodes développées dans le secteur privé dans des cas plus ou moins semblables.

    La création monétaire et la redistribution, autres piliers du socialisme, sont tout aussi délétères, en empêchant l’argent de jouer son rôle informatif.
    L’argent est une technologie de l’information, il décrit la valeur des ressources existantes et qui s’en est acquis le contrôle.

    Pour que la gestion soit efficace, l’investissement doit correspondre à de réelles ressources épargnées, en rapport avec celles que l’investissement doit permettre de produire. L’argent fournit cette information si la monnaie est stable, et si l’épargnant conserve le contrôle des ressources par lui destinées à l’investissement.
    Mais la redistribution et la création monétaire viennent tout brouiller.

    De plus la redistribution empêche de distinguer les activités facteurs de prospérité, en obligeant à considérer que la valeur a été produite là où elle ne l’a pas été, et n’a pas été produite là où elle l’a été.
    La charité privée n’a pas du tout cet effet de destruction d’information, elle ne brouille pas la distinction entre la réalité économique et le souci de son prochain.

    Le socialisme repose donc sur le mensonge.

  • Très intéressant, ça amène à beaucoup réfléchir… Keynes ça a marché dans les années 30 et je pense que ses oeuvres sur la macro-économie ont réellement servi cette science humaine à se développer.
    Bien entendu, il n’est pas bon de le sanctifier (comme l’a fait la Gauche) ni de le brûler.
    A chaque époque, chaque crise, ses solutions. Il va falloir en inventer une nouvelle.

    • « Keynes ça a marché dans les années 30  »

      Si vous entendez par là que le New Deal ait eu des effets économiques positifs, vous vous trompez.
      La gauche en a fait un mythe enseigné à l’école, aussi ridicule que la légende selon laquelle Ford haussait les salaires pour que ses ouvriers achètent ses voitures.
      Le New Deal, avec son cortège de politiques dirigistes et antiéconomiques, a causé la dépression des années 30.

      Sur ce sujet je vous recommande Thomas Sowell.

    • je ne suis pas sûr que le Keynesianisme ait réellement fonctionné, même dans les années 30…

    • « Il va falloir en inventer une nouvelle. » Les solutions à la crise de l’Etat-providence obèse sont connues. Il ne reste qu’à les appliquer. Et cela finira inéluctablement par l’interdiction complète du socialisme, nécessaire mesure de salubrité publique, déjà partiellement appliquée avec l’interdiction du nazisme.

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