Improvisons une réforme fiscale vite fait

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Improvisons une réforme fiscale vite fait

Publié le 26 novembre 2013
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Il fallait bien faire quelque chose. Les hordes de la droite fasciste, de la bourgeoisie réactionnaire et du patronat assoiffé de sang frais d’ouvriers, véritables zombies des heures les plus sombres de notre histoire, se levaient de tous les coins poussiéreux de France pour réclamer qui des baisses d’impôts, qui des abandons de hausse de TVA, qui des délais avant un pourtant sain matraquage fiscal. Devant ces colonnes infernales de putréfactions d’un autre siècle, le premier ministre n’y est pas allé par quatre chemins : il a lancé un grand chantier de réformes fiscales.

En plus, ça tombe bien, c’était dans le programme de François Hollande Candidat Du Changement Maintenant. Et comme chacun sait, le président s’est personnellement engagé à scrupuleusement tenir chacune de ses promesses, ce qui nous annonce encore trois années et demi d’un bonheur sirupeux pendant que la France continuera de cahoter gentiment sur la route de la servitude socialiste écoconsciente. Partant de là, et compte-tenu de la montée assez vive des ébullitions citoyennes, il était plus que temps de lancer le chantier en question.

Bien sûr, là où certains, chafouins, pourraient y voir de la précipitation de la part de Jean-Marc Ayrault, d’autres n’y verront que l’application stricte d’un plan décidé à l’avance, et qui se déroule exactement comme prévu, ahem broum bref. D’ailleurs, tout ceci ne sent absolument pas l’amateurisme et la réaction à chaud aux événements qui refusent de se plier aux injonctions politiques pourtant répétées ; on a ainsi beau faire un tapage médiatique à tout casser contre le méchant racisme qui s’installe en France, les gens ont un mal de chien à s’y intéresser. Il faut dire que les couvertures de Minute ou les contre-couvertures de Libération ne suffisent pas à assurer un revenu correct au contribuable lambda qui continue, en revanche, à se voir violemment assaisonné par les services de Bercy, de sa commune ou de n’importe quel prestataire qui répercutent inexorablement les hausses de toutes les charges sur lui.

La grogne montant, les défilés dans les rues de Paris se multipliant, les couleurs des bonnets se faisant toutes les semaines plus nombreuses, les Trois Stooges du gouvernement, Ayrault, Moscovici et Cazeneuve, ont donc lancé le sujet, en fin de semaine, histoire de prendre un peu les gens par surprise.

Réforme fiscale ce sera donc.

pièges à souris comme le fisc

Objectivement, ça tombe bien : on ne peut pas dire que le code des impôts, ou que la fiscalité en France en général soient des plus simples. Il y a de quoi faire. Et on sent que nos trois minustres ne seront pas en peine pour trouver des idées de réformes truculentes et autres améliorations flagrantes du quotidien chez le contribuable français. En effet, quelques heures sont à peine passées depuis que le brave Ayrault a balancé son idée, que déjà Moscovici s’est immédiatement senti impliqué ; il est même totalement über-en-phase et en mâchouille pensivement ses branches de lunettes que ça cogite là-dedans que je ne vous dis que ça que ça va dépoter sévère quand ça va sortir, ce sera grand. Et une fois que le premier ministre s’était exprimé en lançant quelques pistes, Cazeneuve a immédiatement abondé dans le sens de son N+2 en déclarant en substance que « oui bon ben heu des tas d’autres pistes sont possibles, hein d’abord ».

Il faut dire que ce gros malin de Jean-Marc a bien préparé son dossier.

Vendredi, alors qu’il range deux trois crayons, sa secrétaire débarque dans le bureau, un peu à l’improviste. Instant de doute qui se lit immédiatement dans les yeux paniqués de la brave dame : Jean-Marc serait-il en train de faire ses cartons, déjà ? Les dénégations ne serviront à rien, Josiane ne veut pas lâcher l’idée que c’est cuit pour Jean-Marc. Piqué au vif, il se décide à passer outre les atermoiements langoureux du bivalve qui sert de président actuellement et, prenant son courage à deux mains, tente le tout pour le tout : ce sera une grande réforme fiscale. Pouf. Voilà, c’est lancé.

Samedi, il ne fait pas beau. Cela tombe bien, cela permettra à Jean-Marc de passer deux trois coups de fils pour bien annoncer son idée à tous et à toutes. La presse bruisse déjà de ses idées géniales. Ah ça, quand il faut y aller, il y va, le petit Jean-Marc. Ça décoiffe !

Dimanche, il ne fait pas meilleur ce qui a donné l’occasion à Jean-Marc d’expliquer que les pistes possibles pourraient porter sur la saisie de l’impôt à la source d’une part et la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu d’autre part.

« Le prélèvement à la source, c’est sympa, c’est à la mode, et c’est plus simple pour tout le monde puisque ça fait moins de papier à saisir pour les salariés, hein, Josiane, qu’en pensez-vous ? Et pour la fusion CSG et IR, il est plus que temps qu’on remette un peu d’ordre là-dedans, c’est illisible toutes ces petites lignes, n’est-ce pas Josiane ?

Voilà voilà.

Oh, et profitez-en pour appeler Pierre Mocho… Machinvici, là, oui, y’a le numéro dans le gros Rolodex bleu, là, et aussi son majordome, oui, Bernie Cazanova … Pardon, Cazeneuve, oui, c’est ça. »

Le lundi, fatalement, lorsqu’il s’agit de bien tout réexpliquer en détail, devant un parterre de journalistes, c’est la déroute et l’emberlificotage de première bourre. D’autant que Josiane n’a apparemment pas réussi à bien coordonner les idées pétillantes des uns et des autres et voilà Bernie qui dit des choses différentes et Pierre qui maugrée des trucs consensuels mais mous de chez mous…

Il faut dire qu’à bien y réfléchir (c’est-à-dire loin des fumets méphitiques de Matignon où, très clairement, on s’intoxique les uns les autres avec des idées issues directement d’une digestion trop abondante de flageolets), la fusion entre l’impôt sur le revenu et la CSG promet d’être particulièrement complexe à mettre en œuvre, pour ne pas dire impossible. En première analyse, sachant que les deux impôts ne recouvrent pas les mêmes bases de ponction, que les contribuables payant l’un ne sont pas toujours des contribuables payant l’autre et inversement, on sent qu’un épais tapis s’est placé sur la course du premier ministre qui se l’est pris en pleine course.

Quant au prélèvement à la source, dans un pays où le nombre de part, la situation familiale, la gestion des personnes handicapées, les tutelles, les dépendances sont déterminants pour l’impôt, on comprend que sa mise en place promet de grands moments de bonheur citoyen et de divulgation de données sensibles à des tiers. Sans compter qu’en plus, tout le monde n’est pas salarié. Très clairement, un second tapis s’est ajouté au premier et celui-là aussi, le premier ministre s’est pris un autre pied dedans.

Le vol plané est donc logiquement épique, et fera probablement terminer le pauvret tête la première dans l’argenterie ou les biscuits de Grand-Mère. Josiane a d’ailleurs sorti sa trousse de premiers soins.

La réforme n’est pas encore faite qu’elle a déjà un goût amer dans la bouche des Français, puisque la moitié n’y croit pas.

C’est logique, du reste : si l’on s’en tient au track-record tant de la majorité précédente que de l’actuelle équipe au pouvoir en termes d’impôts, l’augmentation reste l’option la plus probable, et de loin. Quant à la justice ou l’équité, elle a bien vite été oubliée pour de précédentes taxations rocambolesques ; au détour de certains discrets articles, on apprend par exemple que la taxe à 75%, qui devait viser en priorité les grosses entreprises, ratera sa cible. Pire, on apprend en parallèle que certaines catégories de rémunérations sont exclues du dispositif, comme celles des intermittents du spectacle. Si l’on peut se réjouir que certains contribuables passent entre les gouttes d’un déluge d’impôts de plus en plus soutenu, on ne peut pas s’empêcher de penser que la justice dont nos socialistes se gargarisent ressemble à s’y méprendre à une grosse plaisanterie sur le dos des payeurs.

prelevements constants

Amateurisme, crispation, cacophonie et sentiment d’injustice : difficile de voir cette réforme sous les meilleurs auspices. Tout pointe dans une direction vraiment pas rassurante : la réforme sera un vaste marais putride, faite de petits arrangements entre différentes corporations pour maintenir des avantages ou amoindrir les ponctions, et d’âpres négociations entre patronat et syndicats, organisations au demeurant de moins en moins crédibles pour représenter qui que ce soit, y compris elles-mêmes.

On peine à voir l’intérêt du contribuable. Et surtout, les bidouillages improvisés d’Ayrault ont toutes les chances de se retourner contre lui, ou pire, d’accroître encore le mécontentement général…

—-
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  • « par exemple que la taxe à 75%, qui devait viser en priorité les grosses entreprises, ratera sa cible.  »

    C’est peut etre de l’ironie de votre part, du second degré, si vous croyez comme moi qu’au contraire elle ne ratera pas sa cible, mais la touchera de plein fouet.

    Il en est de la « vente de l’impot » au public comme du marketing des produits inutiles, ou des boniments de camelots de foire : on fait un numéro et on vend du rêve, et quand le couillon se réveille, il est trop tard.

    L’impot vise les méchants du CAC 40? bravo! clap! clap! FInalement l’impot fracasse les PME? Ah.. ouais… fallait pas rêver…

  • Hum, une souris qui a un bébé sans tomber enceinte… (je croise les données)…est rentrée dans une grosse machine putride pour finir à la télé.
    C’est bon, j’ai le message en entier !

    J’aime le thème de la putréfaction (Golum aime ça), et ça tombe bien car les taux d’emprunt de la France commencent à augmenter. Je crois qu’il va falloir s’habituer rapidement à cet état de fait et aimer se prélasser dans cette putréfaction.
    En effet la grosse machine à pu est lancée à pleine vitesse dans la direction du mur. Même en ramassant la Marine au passage, l’explosion faciale est inévitable. Les dégâts seront bien sur dégueux (plein de partout, berk) et surtout ça va faire très mal par où ça passe.
    Bref, pauvre souris.

    • Euh…. regardez le graphique sur 5 ans.

      Elle est où la hausse ?

      2,19 % sur l’OAT 10 ans, ça casse pas 3 pates et demi à un canard hollandais.

      http://www.bloomberg.com/quote/GFRN10:IND/chart

      Beaucoup vont être déçus… à attendre telle la Soeur Anne une hypothétique hausse des taux qui forcerait le bras de Hollande.

      La BCE a baissé ses taux, a fait transpirer un QE européen, les stats officielles se dégradent (la récession revient)… Bref, le « marché » des dettes souveraines, déjà contrôlé, par le devenir de plus en plus.

      Les banques centrales veillent.

      • Pas de hausse des taux donc tout va bien. Exactement ce qu’ont dit les Grecs de 2000 à 2010.

        • Le parallèle que vous faites est totalement idiot.

          Et pour de très nombreuses raisons.

          Si nombreuses que je me demande si vous n’êtes pas un troll ?

          Allez j’en énumère quelques unes (histoire de vous rafraîchir la mémoire) :

          -Grèce / France… Grosse différence d’échelle. Non ? Donc enjeux très différents.

          -2000 à 2008, la croissance, les bisounours, le miel. Depuis 2008, la situation a « un peu » changé, vous en conviendrez.

          -Avant 2011…. C’est Trichet le patron de la BCE. Un homme bien élevé, un petit fonctionnaire, pas très brillant, laborieux.
          Depuis, on a Draghi… une ferrari dans la crapulerie.
          Donc, là encore, on a « un peu » changé de paradigme.

          -Avant 2011, Bruxelles a tatonné dans l’art du bailout, de la triche, de la magouille. On sentait que les mecs n’étaient pas au point.
          Depuis… et dans la douleur, ils ont fait d’énormes progrès.

          -Avant 2011, il y avait un vrai marché des dettes souveraines (primaire et secondaire). Depuis Draghi, depuis le premier LTRO en décembre 20011, et depuis le funeste mois d’août 2012, ces marchés n’existent plus.

          La liste est encore longue.

          Bref. Il est évident que nous avons totalement changé de paradigme. Et ce que vous avez appris sur les bancs de l’école ne s’applique plus.

          • Je comprends que vous ayez en ce moment plein de raisons de vous énerver, mais ne voyez-vous pas une parfaite analogie entre la décennie de tromperie et de dépenses publiques sans compter de la Grèce, justifiée a posteriori par le fait que le monde était d’accord puisqu’il la laissait faire, et notre situation française actuelle ?
            La Grèce a été admise dans l’eurozone parce que l’on croyait à Bruxelles ou Francfort que c’était croître ou mourir, la France est soutenue par Draghi parce que c’est ça ou éclater. On a changé les mécanismes et les personnes, pas les principes de la justification des « bons » choix par le maquillage. La Grèce était en bonne santé et loyale, puisqu’elle était appréciée de ses partenaires et que ses taux restaient stables. La France est loin du gouffre, puisqu’on lui prête à bas taux.
            Ou croyez-vous vraiment que la Grèce ne commettait pas les mêmes erreurs que la France aujourd’hui, que sa croissance était saine, bref que tout y allait bien jusqu’à 2008 ?

          • Sous marine et le retour aux francs, il faudra payer la note. Non ?
            La France est comme la Grèce, car elle consomme à crédit. C’est un fait. Sans l’Allemagne, l’Europe et surtout la France seraient dans la merde.
            On peut tourner autour des chiffres, des courbes. Les taux vont monter. C’est obligé.

  • Ce gouvernement, c’est l’illustration du pathétisme des élus.

    Ils ont 10 seaux dont 7 vides et 3 à moitié remplis et percés de surcroit. Néanmoins ils s’activent dans tous les sens en essayant de faire croire qu’ils vont remplir à ras bord les 7 seaux vides avec les 3 à moitié plein.
    Le pire ? c’est que certains d’entre-eux en sont convaincus.

    Le socialisme, c’est un miracle permanent.

    • Oui, c’est un peu ça. On peut dire aussi que l’équipe d’avant a laissée que des seaux vides et percés. Que le petit nabot a prit ses jambes à son coup…..pfuu, c’était moins une !
      Pour moi la France c’est de plus en plus comme un morceau de poisson laissé au soleil un jour d’été bien chaud. (très rapidement il y a des milliers de petits bruits sec: les vers). J’avais fait cette expérience en pensant que les chats seraient content (ces cons ils n’avaient rien captés).
      C’est très positif ce que je raconte. Si si. Car observez un simple fait: de cette putréfaction re-naît une population vive, efficace, pleine de vie. Comme certaines graines qui doivent passer l’hivers avant de germer au printemps.
      Là où c’est pas bon, c’est de ralentir le processus (un frigo peut prolonger le processus très longtemps pour mon poisson). Le socialisme c’est une sorte de frigo qui ralentit/empeche le pourrissement nécessaire à l’apparition de la vie.

  • Allez un p’tit coup de Sécu et du fameux « monopole »… Ceux qui pensent que des plaintes contre les ministres ont une chance…

    ******************

    Selon une information du Point.fr, la plainte contre Valérie Trierweiler, l’accusant de recel de détournement de fonds publics, a été jugée aujourd’hui irrecevable.

    En mars 2013, l’hériter du groupe Casino, Xavier Kemlin, accusait Valérie Trierweiler de « détournement de fonds publics » et estimait que les impôts « ne pouv(aient) servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel d’une dame avec qui la nation n’a aucun lien juridique ».

    « Entendu il y a quelques jours par le doyen des juges du tribunal de grande instance de Paris, l’homme qui dénonçait « un scandale d’État » n’a pas convaincu les magistrats », indique le site.

    **************
    Comme le dit l’ami Clooney dans la pub : « What else ? »

    Hum ?

    Que vous faut il de plus, de preuve supplémentaire pour accepter la nature mortifère, démoniaque mais surtout violente de la Mafia ?

    Et vous pensez toujours qu’un « juge » (ah ah ah ah) européen ou pas, voire le TASS ici, va vous donner raison ?

    • Non, on est tous d’accord. C’est balle dans la nuque pour ceux qui reste. Pour vous ça ira 🙂

      • La balle dans la nuque c’est un peu… excessif. Mais surtout c’est laborieux.

        Il y a plus efficace, car plus massif : l’asphyxie financière.

        On va saigner la Sécu, et tout le reste de l’appareil de coercition fiscal et de rapine, en asséchant la base imposable (volontairement et/ou involontairement bien entendu).

        Voilà pourquoi je célèbre chaque faillite de PME, chaque chômeur supplémentaire, chaque milliard d’endettement supplémentaire.

        Individuellement, ce sont bien entendu des drames humains (un type dans le privé qui perd son boulot à 50 est socialement mort, voire mort tout court).

        Mais collectivement c’est un puissant levier. Les autres le font volontairement (expatriation, professions libérales qui réduisent de 20 % leur temps de travail), etc.

        Voilà la véritable arme de destruction massive.

        Et pas une quelconque « cour de justice », une quelconque « élections », autant de piège à cons comme disait Audiard.

        On va les saigner. Leur pouvoir ne tient que par notre argent et notre travail, en clair notre servage.

        J’en veux profondément à tous ces « libéraux » en chambre qui n’ont pas encore compris qu’il s’agit d’une lutte à mort.

        Et que des débats bien élevés, des manifs en loden avec les berceaux, les tshirt papa maman rose bonbon à la con, des beaux articles dans le Figaro, des campagnes électorales festives… NE MENENT A RIEN.

        Il faut aller au coeur, trancher dans le vif, extraire la substantifique moelle du bordello ambiant : c’est à dire la thune, la rapine, voilà le levier qu’utilise la Mafia pour nous asservir.

  • SCOOP ! Hollande va être déchu pour fraude fiscale

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