Adieu, monde cruel !

Le monde est cruel : les CDI ne tombent pas du ciel.

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Adieu, monde cruel !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 novembre 2013
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S’il est de bon ton d’évoquer le « modèle » français, il est souvent malvenu d’évoquer le système, fut-ce pour en faire l’apologie. On veut continuer à croire, en France, que l’indignation, la contestation sociale et les manifestations festives et citoyennes sont spontanées, autant qu’on aime penser que les manifestations récentes sont manipulées, récupérées, partisanes. Les revendications collectivistes seraient individuelles, les revendications individuelles émaneraient de groupes – ou, pire, de groupuscules.

Ainsi, il va sans dire que la manifestation contre le matraquage fiscal sera forcément de droite, réactionnaire, égoïste ou fera le jeu de l’extrême-droite. Le raisonnement est implacable, comme tout raisonnement simpliste qui se respecte : l’extrême-droite se nourrit du ras-le-bol, donc le ras-le-bol est d’extrême-droite.

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Il est indéniable que le ras-le-bol nourrit l’extrême-droite. Ce n’est pas une bonne chose ; le programme et les principes du Front national sont au moins aussi mauvais que ceux des autres partis. Et, pour ne pas avoir à évoquer le ras-le-bol, les politiciens évoquent l’extrême-droite, le retour du racisme et la menace fantôme fasciste – fantôme, car il n’y a pas beaucoup plus fasciste que les étatistes au pouvoir.

Mais le ras-le-bol, élégamment transformé en « doute » sous la plume engagée (aux frais du contribuable) de Libération, est de plus en plus visible ; une part croissante des Français s’aperçoit que l’État intensifie le pillage du pays au profit des fonctionnaires, des élus et de leurs amis.

Une part croissante, mais insuffisante ; l’éveil des Français à la liberté, source d’espoir, survient dans un intense brouillard. Nageant dans le collectivisme le plus cru, le pays est cuit ; le système français a creusé assez profond le lit (ou la tombe) du pays pour que la réalité soit hors de portée des Français, qui n’ont pas les outils pour la comprendre et la voient au travers d’un prisme idéologique déformant.

La réalité, c’est ce qui ne disparaît pas quand on arrête d’y croire. – Philip K. Dick

S’ils n’ont pas les outils, c’est grâce aux bons soins de l’Éducation nationale, jamais à un exercice de propagande près. Et s’ils la voient au travers d’un prisme déformant, c’est grâce aux bons soins des médias, notamment de la presse, qui vivent sous perfusion étatique et auraient de plus en plus de mal à se passer de leur hôte.

Le Monde, par exemple, s’adonne à un magnifique exercice en présentant la détresse de trentenaires n’ayant pas de CDI. Précarité, incertitude, impossibilité de créer des liens : les difficultés sont nombreuses pour ces jeunes adultes qui enchaînent les CDD.

Ce qu’oublie d’indiquer Le Monde, c’est que ces jeunes devraient en réalité être considérés comme au chômage ; leurs emplois sont avant tout des CDD dans la fonction publique et des contrats aidés.

Alexandra, 29 ans, aligne déjà cinq CDD sur son CV. Diplômée d’un institut d’étude politique en 2006, elle a ensuite préparé le concours d’attaché territorial, qu’elle a obtenu en 2009. « Mais il y a une grosse arnaque : vous réussissez le concours, mais c’est à vous de trouver le poste », explique-t-elle. En attendant, elle obtient un CDD dans un des organismes HLM de la Ville de Paris. Ce sera le premier d’une longue liste, qui rappelle que le public est rarement exemplaire en matière de précarité. « Je connais tous les bailleurs sociaux de la ville. Ils se refilent mon CV pour faire des remplacements », rigole-t-elle. Mais entre-temps, elle perd le bénéfice de son concours et donc la chance de devenir fonctionnaire.

Bien entendu, la lucidité de ces jeunes et de la qualité de l’enseignement et de l’orientation en France ne seront pas remises en question, malgré de cinglants constats.

Alexandra, de son côté, réfléchit à accepter un CDI niveau bac +2, alors qu’elle a deux masters.

La question de cet immense gaspillage ne se pose apparemment pas pour Le Monde. Posons la.

Car le gaspillage dénoncé de l’argent public, de l’argent du contribuable, de vos taxes et impôts est souvent évoqué car on peut le quantifier, il s’incarne dans des monuments, des projets pharaoniques et des salles omnisports qui sont le tombeau de notre beau modèle français et des spectacles vivants qui sont sa procession funèbre ; mais il n’est que le pendant d’un gaspillage bien plus déplorable.

Alexandra a deux masters. Elle a passé des années à étudier, sur deux sujets différents mais sans doute connexes. Et elle cherche du travail, en CDI si possible, mais apparemment il n’y en a pas.

N’y a-t-il pas énormément à faire, aujourd’hui, en France ou ailleurs ? Les produits et services qu’aimeraient acquérir des individus n’importe où dans le monde n’ont pour limite que l’imagination, et le champ des possibles s’étend à mesure que les hommes créent, innovent, conçoivent.

Tous pourraient exprimer leur potentiel, quel qu’il soit, de multiples façons ; mais Alexandra a passé assez de temps à l’école pour accumuler deux masters et ne travaille que par intermittence.

S’il n’y a pas de travail pour Alexandra, c’est parce que lors de ses années d’étude, elle a mal appris des choses pour la plupart inutiles, à peine applicables dans le cadre d’un modèle dépassé.

Si elle avait appris pendant ses études, et surtout appris à apprendre, elle n’aurait sans doute pas trouvé d’emploi non plus ; produire en France coute très cher, et le pouvoir d’achat des potentiels acheteurs est maigre. C’est là qu’on trouve le gaspillage d’argent public, mais pas seulement ; les biais du marché créent une distorsion dans l’allocation des ressources qui détruit de la valeur.

Alexandra ne trouve donc pas d’emploi stable et a du mal à se projeter. Comme les Français dont l’emploi n’est pas garanti et dont le revenu n’est pas fixé par la loi, ces Français qui vivent dans la réalité et qui sont à la merci de l’arbitraire étatique, tributaires des décisions d’un État qui ratisse toujours plus large et plus profond pour financer son train de vie et celui de ceux qui ont eu la chance de devenir fonctionnaires, ou élus, ou les deux.

J’ai vraiment l’impression d’être une variable d’ajustement.

Alexandra sera une variable d’ajustement tant qu’elle ne s’ajustera pas. Baigner pendant des années dans une idéologie collectiviste qui a fait du déni du réel son épine dorsale n’aide pas, mais ce n’est pas impossible.

Cela suppose de comprendre qu’on ne peut pas décréter le réel, que la réalité est un magnifique champ de possibilités à explorer et réaliser mais n’est pas exempte de contrainte. Le monde est cruel ; il faut chercher son propre emploi, même après un concours, au besoin à l’étranger. Il faut offrir quelque chose aux autres, ou produire soi-même ce dont on a besoin, ou dépendre de leur charité. On peut perdre son emploi, on peut le créer, on peut en changer, en trouver. On peut créer, innover, produire, trouver du plaisir dans l’aboutissement d’une création, dans le sentiment de maîtrise et d’excellence, quel que soit le domaine où la compétence s’exprime. On peut apprendre, découvrir, partager, quel que soit le sujet. Mais le monde est cruel ; les fruits tombent des arbres, pas les maisons. Il faut réfléchir, essayer et se tromper. Toutes les réponses ne sont pas établies, et la plupart sont à écrire soi-même ; la vraie variable d’ajustement, c’est ce qu’on fait de sa vie, ce qu’on crée dans sa vie ; c’est soi-même, ce qu’on est parce qu’on peut devenir, ce qu’on fait parce qu’on peut créer.

Donc, bon courage, Alexandra. Tu as bientôt 30 ans ; ta vie est devant toi, CDI ou pas. La réalité ne s’adaptera pas à tes caprices, mais tu peux l’adapter elle, la façonner, la changer, la créer – à condition, d’abord, d’accepter qu’elle existe et qu’elle est ce qu’elle est.

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  • La canalisation de la contestation et du ras-le-bol est l’un des piliers des politiciens. Seuls les imbéciles et les ignares (fabriqués par l’EdNat et la télé) ne s’en rendent pas compte…

  • Merci. 🙂
    On se sent moins seul.

  • « il y a une grosse arnaque : vous réussissez le concours, mais c’est à vous de trouver le poste »: elle veut devenir fonctionnaire, mais l’arnaque c’est qu’on ne lui offre pas le poste sur un plateau!
    Mais ma cocotte, l’arnaque c’est toi! Toi, qui envisage avec candeur de vivre de l’argent « public » toute ta vie, alors que tu pourrais choisir une voie vraiment productive, en contribuant à créer de la richesse au lieu de ne viser qu’une seule chose: la consommer.
    Et bien, telle est prise qui croyait prendre…

    • Cher Hermodore,
      Il n’est pas obligatoire de vouloir devenir fonctionnaire pour « coincer la bulle » à vie, récupérer une bonne retraite et tutti quanti. On peut avoir envie de servir la collectivité, surtout quand on s’est échiné à faire des études longues et difficiles.

      • Vrai, mais sans importance. Quels que soient vos motifs, devenir fonctionnaire signifie obligatoirement être improductif et consommer les richesses du privé.

        Cette jeune fille à fait un choix d’études contestable, sans doute sans s’en rendre compte, attirée là par les promesses de la fonction public, maintenant elle prend le retour de baton. C’était soit ça, soit vivre aux crochets des contribuables. Encore une fois peu importe qu’elle soit sincère ou non dans son désir de servir la collectivité, à la fin seuls les actes comptes, pas les belles parôles, et pas même celles que l’on se sert à sois-même.

  • Il faut toujours insister, et merci à l’auteur, sur le fait que les français sont infantilisés dans l’ultra-protection quasi paternelle/maternelle que l’état collectiviste leur prodigue.

    La protection, la garantie n’existe pas, partout il y a des risques, il est préférable de comprendre ces risques et les admettre que de s’en remettre à l’état et à rester dans sa chambre bien tranquille comme l le père/mère le demanderait.

    Cette protection que l’état propose n’est rien de moins qu’une cage, car comment protéger les gens, sinon en les mettant en cage, et en amenant de la nourriture tous les jours en échange d’un travail pseudo utile dans le publique ou dans le privé. (il y a redire sur l’utilité réelle de nombres de postes dans le fonctionnariat et le salariat)

    Les gens ne comprennent pas que pour prix de la « garantie » d’une vie fade, ils renoncent à ce qui est le plus beau, c’est à dire la liberté et l’aventure qui va avec. Alors, oui, dans la liberté il y a l’échec, et ce qui va avec la déception et le fait de repartir à zéro, mais il y a aussi l’espoir de la réussite et le bonheur de la voir arriver parfois.

    Et c’est là que l’état n’est pas innocent, les échecs ne seraient pas si douloureux si l’état n’avait pas imposé des règles draconiennes pour décourager les aventuriers.
    Pour louer un appartement, il faut des fiches de paie depuis plusieurs mois, donc, on insinue qu’il faut être employé pour pouvoir se loger.
    Pour faire un crédit, il faut la même chose, ce qui veut dire qu’il est difficile de vivre dans notre société si on n’adopte pas un style de vie « garantie par l’état ».

    Prôner la réalité, prôner la liberté c’est bien, mais il ne faut pas oublier que le système entier a été fait pour décourager ces tentations. On peut reprocher aux gens de ne pas être plus « libres » mais il ne faut pas oublier qu’on les a conditionnés par une éducation nationale qui disait le contraire pendant toute leur jeunesse,et à laquelle les parents ont donné caution, ce qui est un gage pour les enfants.

  • Je cherchais des bac ++ pas trop cher et je prenais des jeunes sortis de l’université, ceux sorties des bonnes écoles d’ingé. étaient deux fois plus cher.

    Je ne sais pas ce que s’imaginent ces gens : non seulement je trouve leur niveau plus que moyen et a peine mieux que médiocre, mais en plus ils étaient totalement susceptibles du statut et de la fiche de poste : ils comptaient être traités en princes, pouvoir travailler en gants blancs et ne jamais se salir les mains.

    Ils étaient très marqués a gauche, et d’une grande déloyauté : j’étais le « patron », le gars qu’on aime pas et qu’on essaye constament d’entourlouper, avant de se barrer sans tambour ni trompette pour un autre poste / un autre projet de vie / un voyage en asie / une lubie quelconque.

    Résultat j’ai pris des gens moins qualifiés quitte a ramer pour la prise en main du poste (chef de projet), et j’ai eu d’excellentes surprises concernant les aptitudes, et beaucoup des défauts sus-cités en moins.

    • Tout ca pour dire que je trouve que les université fabriquent beaucoup de petits « aristos de la pensée de gauche », presque perdus pour le monde de l’entreprise quand ils sortent de l’école. Bon, beaucoup se « reprennent en main » et adopte une attitude plus pragmatique, mais l’école ne les y a pas aidé, c’est sur.

  • Petit con!

    Fidèle lecteur de Contrepoints, cela fait un moment que j’avais envie de vous remettre à votre place.

    D’abord, vos chroniques sont trop longues, pédantes et immatures. Comme on dit de quelqu’un qu’il sécoute parler, il est flagrant que vous contemplez en train d’écrire! Arrêtez de vous regarder le nombril!

    Non, cher M. Créateur , tous les français ne sont pas appelés à être créateurs ou Créateur! Non, chaque français n’est pas appelé à déserter son pays, ce que je suis le premier à revendiquer puisque je travaille en Suisse… Non, chaque français n’est pas appelé à être entrepreneur, ni même de sa propre vie car, étant à des années-lumières du socialisme, je constate néanmoins que beaucoup de personnes on besoin d’un cadre pour s’exprimer, on besoin d’un chef pour se diriger…ce qui ne fait pas de ces personnes des sous-hommes ou des sous-citoyens!

    Oui, la France crève du socialo-communiste UMPS et seule la liberté pourra faire qu’Alexandra, au lieu d’aller de CDD en CDD au sein d’administrations dont l’atmosphère est celle du Désert des Tartares et l’efficacité celle des Douze Travaux d’Astérix, sera une employée reconnue par son travail et son engagement par un vrai patron…

    • C’est un peu violent quand même….
      Vous pouvez envoyer votre texte à la rubrique contact. J’ai hâte de vous lire !

      Perso je trouve que Baptiste commence à changer, doucement. Il faut l’encourager, pas le casser. Si vous êtes libéral, acceptez de prendre le bon. Laissez le reste.
      Sinon, vous proposez quoi d’autre à Baptiste ?
      En tout cas, il n’est pas un ennemi. Il essaie, c’est forcément une prise de risque.

      • C’est un peu excessif en effet. Je retire « petit con », ce que M. Créateur n’est certainement pas, pour le remplacer par « petit prétentieux », ce que sa prose suggère à chaque paragraphe.

        Quant au fond, oui, la diplômite aiguë qui frappe la France depuis des décennies est une catastrophe. Je constate travaillant dans un milieu germanophone pour un groupe allemand l’absolue supériorité du système d’apprentissage qui peut mener aux plus hautes responsabilités, ingénieur, manager et même CEO.
        Dans le monde germanique, on ne regarde pas d’abord le diplôme mais les compétences.

        Cependant, je ne peux que m’indigner du fait qu’en France, une jeune personne diplômée, sérieuse et motivée ne puisse s’intégrer facilement dans le monde du travail. car oui, malgré tout, un diplôme devrait ouvrir sans problème le mode du travail…après à chacun de faire ses preuves.

        Ceci démontre simplement la profondeur de la crise que traverse notre pays et le niveau inacceptable du chômage qui y règne.

    • N’importe quoi. 🙂 Vous avez mal lu l’article. Baptiste Créteur n’a pas dit que tout le monde devait créer sa société et son propre emploi. Il souligne l’énorme différence entre ceux qui sont vraiment acteurs de leur réussite professionnelle et ceux qui attendent tout de l’Etat. En l’occurrence, le cas d’Alexandra constitue une bonne illustration parce que c’est une situation extrême. Cependant, c’est un cas extrêmement commun et c’est en cela que c’est très inquiétant. Dire que tout le monde ne peut pas créer est extrêmement réducteur/ Tout le monde ne peut pas être chef d’entreprise, c’est sûr et certain (encore que, on peut en discuter) mais tout le monde peut être plus productif que ça. Pour le coup, c’est indiscutable, j’en suis certaine.
      Merci Baptiste pour tes articles francs et justes.

    • @Theotimedesavoie
      Faut arrêter avec l’antigel, c’est uniquement pour la tuture.

    • Et vous Mr, qu’écriviez vous à son age?

    • « Comme on dit de quelqu’un qu’il sécoute parler, il est flagrant que vous contemplez en train d’écrire! Arrêtez de vous regarder le nombril! »

      Quand on écrit une chronique on adopte un ton. Vous pouvez trouver ce ton pédant, mais il me parait diffcile de généraliser ça à l’auteur. Votre phrase est une simple insulte, au moment ou vous ciblez l’auteur au lieu de texte.

      « Non, cher M. Créateur »

      Je crois bien que c’est Créteur.

      « je constate néanmoins que beaucoup de personnes on besoin d’un cadre pour s’exprimer, on besoin d’un chef pour se diriger… »

      Et la plupart en auront: leur patron et leur entreprise. Et Mr Créteur n’a jamais remis cela en doute et surtout n’a jamais rien écrit qui ressemble à:

      « ce qui ne fait pas de ces personnes des sous-hommes ou des sous-citoyens! »

      Charmant procès d’intention.

      Votre commentaire est insulant, déloyal quand il réinvent les position de l’auteur, et, d’une manière générale, faux. Il y’a peut-être un fond de vérité dans ce que vous dites, mais tellement dilué par le reste qu’on serait bien en peine de le reconnaitre.

  • Ce qui est encore plus délicieux est qu’Alexandra :

    -ne pourra jamais acheter un logement

    -paiera les retraites de ses glorieux aînés, tout au long de ses CDD, ainsi que leurs dettes

    -touchera une retraite de misère, quand elle pourra elle-même partir en retraite (vers 70 ans)

    -bref… aura une vie de merde.

    Alexandra est l’archétype absolu, une synthèse parfaite, de cette génération perdue qui est victime mais également -souvent- son propre bourreau.

    A 30 ans, on peut penser qu’il est déjà trop tard pour Alexandra.

    Quelqu’un de plus jeune, et plus débrouillard, moins « conditionné » aurait pu s’en sortir en quittant ce pays, cet asile de fous.

    Je ne veux pas faire de procès… mais si Alexandra est bien sûr une victime… elle est également son propre bourreau (avec sans doute des idées de « gôche », le graal de la fonction publique, etc. ).

    De la parfaite chair à canon.

    • Vous oubliez que si Alexandra est un canon, elle pourra toujours trouver un ministre plein de thunes. Si par contre elle est moche, là ça craint en effet. Espérons qu’elle soit gentille et intelligente et qu’elle pourra fonder une famille et être heureuse. Le reste….cela ne me regarde pas.

    • Des gens refont leur vie à plus de 50 ans, et à 30 il serait trop tard?
      Je ne suis pas sûr que l’age soit un critère.

      Alexandra n’est peut-être qu’a un ou deux coups de pied au cul de repartir dans le bon sens, et on peut espérer que la vie se chargera des les lui donner si tel est le cas. Vu sa situation, il y’a de chances.

  • Bonjour Baptiste et merci pour vos articles qui sont toujours très intéressants et sur lesquels on peut rebondir. Ayant été libéral depuis toujours par profession et philosophie, je ne peux que plussoyer votre démonstration. Ma vie m’ appris « quelle n’était pas un fleuve tranquille », que « rien ne résistait au travail », que “la vie est une conquête et que chaque brique/action quotidienne contribue à la réussite » selon la thèse du fabuleux basketteur US Michael Jordan « le succès d’un homme est la somme de tous ses échecs ». Vous parlez en ce post de la malchance d’une sur-diplômée de ne pas avoir de travail ou de n’obtenir que des CDD alors qu’elle prétendait par son concours administratif obtenir un poste fixe (sans vague, sans vents, sans sels, sans épices… voir l’ambiance Grandes Découvertes) ad vitam eternam. J’abonderai dans votre conclusion en lui disant « quelle chance alors avez-vous, lisez l’opus absolument débordée de Zoé Shepard, vous ne serez pas fonctionnaire et par la magie de la résilience, de l’échec, du handicap à surmonter… vous allez réussir votre vie. Peut-être mille fois mieux que si vous aviez réussi à rentrer dans cette voie de garage pour zombies momifiés à 50 ans.”

  • Pour comprendre ce billet il faut admettre qu’Alexandra est une conne, eh oui ! Mon fils a été dans le même cas de figure et il a fait deux ans d’intérim car plus personne ne croit dans les dis plômes. Puis il est tombé sur une boîte qui lui a dit, pas plômes mais « je te trouverai un poste super », c’est désolant mais c’est comme ça.

  • Alexandra ou des effets nocifs du collectivisme galopant:
    La pauvrette croyait se la couler douce pendant des lustres et, ô comble d’audace et d’imagination, pour faire rayonner le prestige de ce beau pays, elle se voyait confortablement installée sous les ors de la République localisée.
    Mais la voila dé-localisée, elle et elle ne comprend pas…
    Absence totale d’envie de construire du positif, seulement une attente d’entregent pour faire sa place au soleil.
    Confiance aveugle en un cursus totalement inutile, puisque tout se fait par la bande (sans jeu de mot,SVP) dans ces « milieux » locaux.
    Bref, la démonstration que la fonction publique n’attire que des individus dont le seul objectif est de SE servir et non de servir la communauté.

  • Le plaisir est ma seule ambition. Je n’ai pas cherché à paraître, j’ai cherché à faire ; et j’ai eu cette chance.
    Ce n’est pas la chance qui fait les choses, mais rien de se fait sans elle. S’il n’y a pas un peu de « poudre de perlinpinpin » rien ne peut se faire. Aller sur la mer, c’est aller se promener aux limites de ses capacités et de son savoir. Risquer. Oui, risquer sa vie. Pour s’en sortir, il faut un peu de cette poudre.
    J’ai toujours, presque par philosophie, choisi dans ma vie la route la plus difficile. Le risque. L’extrême. C’est l’une des vieilles règles du monde que j’ai comprise lorsque je devais avoir 10 ou 12 ans : dans la vie, il y a toujours deux voies face à soi, une difficile et l’autre facile. Si on emprunte la plus dure, on a toutes les chances de faire le bon choix. C’est presque une loi physique. La voie la plus dure construit. Il faut aller vers le plus dur, toujours. C’est comme à la guerre : on peut mourir à l’assaut des tranchées ou mourir en fuyant. Entre la balle dans le dos et la balle dans le cœur, j’ai toujours préféré l’idée de la balle dans le cœur. Le fait de vivre emmène obligatoirement dans des phases où l’on ne contrôle plus rien. Il s’agit de résister. C’est moins dangereux de risquer que de subir. La facilité, c’est l’impasse. Ce n’est pas le danger auquel on échappe qui procure du plaisir, c’est l’habileté avec laquelle nous y avons échappé – on peut appeler cette habileté de la chance.

    [Olivier de Kersauson]

    Cet homme remarquable a réussi ce que peu imaginent possible, il a laissé l’emprunte de son passage dans les océans.

    Qu’est ce que ces gens qui sous prétexte d’avoir fait ou réussi quelques études, fusses telles longues, en sont à attendre que la société les honore de leur présence en leur confiant l’emploi, la sécurité, le gîte et le couvert.

    Ma pauvre Alexandra, 29 ans, la planète vous tend les bras mais vous préférez pleurnicher, finalement si la vie est dure elle en est pas moins juste, pourquoi réussiriez vous ? s’il suffisait d’apprendre dans les livres, cela se saurait depuis des lustres…

    • « Le plaisir est ma seule ambition. Je n’ai pas cherché à paraître, j’ai cherché à faire ; et j’ai eu cette chance.
      Ce n’est pas la chance qui fait les choses, mais rien de se fait sans elle. S’il n’y a pas un peu de « poudre de perlinpinpin » rien ne peut se faire. Aller sur la mer, c’est aller se promener aux limites de ses capacités et de son savoir. Risquer. Oui, risquer sa vie. Pour s’en sortir, il faut un peu de cette poudre.
      J’ai toujours, presque par philosophie, choisi dans ma vie la route la plus difficile. Le risque. L’extrême. C’est l’une des vieilles règles du monde que j’ai comprise lorsque je devais avoir 10 ou 12 ans : dans la vie, il y a toujours deux voies face à soi, une difficile et l’autre facile. Si on emprunte la plus dure, on a toutes les chances de faire le bon choix. C’est presque une loi physique. La voie la plus dure construit. Il faut aller vers le plus dur, toujours. C’est comme à la guerre : on peut mourir à l’assaut des tranchées ou mourir en fuyant. Entre la balle dans le dos et la balle dans le cœur, j’ai toujours préféré l’idée de la balle dans le cœur. Le fait de vivre emmène obligatoirement dans des phases où l’on ne contrôle plus rien. Il s’agit de résister. C’est moins dangereux de risquer que de subir. La facilité, c’est l’impasse. Ce n’est pas le danger auquel on échappe qui procure du plaisir, c’est l’habileté avec laquelle nous y avons échappé – on peut appeler cette habileté de la chance. »

      Ce que j’ai lu de meilleur depuis un bon moment. Ou pas loin si c’est pas le cas.

      Quelle force il faut pour vivre selon ce genre de principes! Quelle valeur on doit accorder à sa propre vie quand on y parvient!

      Un court extrait diablement inspirant, Patronus!

  • rien que le nom « institut d’études politiques » : que peut-il y avoir de concret et de professionnel derrière un tel institut ?
    la course aux titres est souvent un beau miroir aux alouettes.

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