Front de gauche vs Front national : pourquoi Mélenchon va finir KO

À cause (ou malgré) leurs grandes similitudes, Front national et Front de gauche se haïssent. Du duel, c’est le Front national qui sortira probablement gagnant.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Front de gauche vs Front national : pourquoi Mélenchon va finir KO

Publié le 1 décembre 2013
- A +

Par Kévan Saab.

Alors que la gauche gouvernementale apprend en ce moment, douloureusement et surtout sous la contrainte, l’existence de concepts tels que la compétitivité, le sérieux budgétaire, ou l’effet Laffer, les Français qui vivent au jour le jour les effets réels des expérimentations économiques du PS commencent franchement à perdre patience.

Le président, en passe de retrouver son surnom de Monsieur 3 % au rythme auquel dégringole sa cote de popularité, est désormais privé de toute porte de sortie alors qu’approche rapidement le cap du mi-quinquennat. Dans ces conditions, l’opposition officielle, c’est-à-dire l’UMP, devrait récolter les fruits du mécontentement populaire. Cependant, empêtrée dans une querelle perpétuelle de chefs et plombée par un vide idéologique sidérant, la droite républicaine peine à tirer son épingle du jeu.

Si les partis au centre du spectre politique n’arrivent pas à tirer leurs marrons du feu, on assiste au contraire à un véritable essor des partis d’extrême gauche et d’extrême droite. Sur le même segment de marché de l’antilibéralisme forcené, de la relance keynésienne sans limite et du dirigisme, on retrouve toute une myriade de petits partis ainsi que deux machines de guerre électorales : le Front national avec Marine Le Pen à sa tête et le Parti de gauche coprésidé par Jean-Luc Mélenchon.

Malgré la proximité intellectuelle qui les unit, l’inimitié est consommée entre les deux formations. À titre de preuves on pourrait citer les clashs réguliers entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ou la candidature surprise de ce dernier dans la circonscription de Le Pen aux législatives.

Rien de bien surprenant à cette hostilité affichée, l’électorat de Mélenchon et de Le Pen est à peu de chose près le même. En clair, avec des scores élevés chez les 18-24 ans et les classes populaires, en particulier chez les hommes, le Parti de gauche et le Front national courtisent plus ou moins les mêmes électeurs (électorat de Mélenchon décortiqué ici, électorat de Le Pen décortiqué ici et là). Mélenchon et Le Pen l’ont bien compris, dans le camp des antisystèmes, il y a assez de potentiel pour se faire élire mais seulement si on ne partage pas le gâteau avec un autre, d’où leur guerre sans relâche.

L’élection présidentielle de 2017 est encore loin mais en tant qu’observateur extérieur, j’annonce aujourd’hui le pari suivant : Marine Le Pen sera largement devant Mélenchon avec plus de 20 % des voix, alors que ce dernier sera relégué en quatrième ou cinquième place avec au mieux 10 % des voix.

 

Explications

Si Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se rejoignent sur l’essentiel et prônent ouvertement un genre de socialisme-nationaliste pour l’un et un national-socialisme pour l’autre, lui a une conception universaliste du socialisme, elle non. Voilà qui scellera la défaite de Mélenchon comme nous allons le voir.

Bien sûr, comme chacun sait, Mélenchon traîne derrière lui 32 ans d’adhésion au PS qui lui ont permis de mettre le pied à l’étrier politique très jeune et de vaquer dès lors de mandat en mandat depuis 27 ans déjà, chose qui comme on peut facilement le comprendre entrave quelque peu sa crédibilité de candidat antisystème et d’opposant au PS. Néanmoins cette faiblesse de Mélenchon est contrebalancée par le fait que Marine Le Pen a elle aussi bien profité de la bonne soupe républicaine avec bientôt une décennie de présence sur les fiches de paye du Parlement européen.

Comme on l’a vu, le passif de nos deux candidats est peu explicatif des vestes répétées de Mélenchon. En réalité, l’explication est à chercher plutôt du côté d’une évolution des mentalités des classes populaires françaises. En effet, si elles ont bien compris que Le Pen et Mélenchon proposent plus ou moins la même chose en matière économique, ils ont en revanche noté le fossé qui sépare les deux candidats sur les questions de l’immigration et de la sécurité.

Commençons par traiter la question de la lutte contre la délinquance : historiquement le Front national a toujours su se démarquer en utilisant cette thématique ; a contrario, le Parti de gauche brille par son silence sur le sujet. D’ailleurs, sur son site, il ne mentionne nulle part le thème de la sécurité, preuve du son désintérêt total pour la question. Seulement, comme le montre une étude IFOP des priorités des Français avant la présidentielle de 2012 (disponible au complet ici), les classes populaires représentées ici par les ouvriers sont significativement plus préoccupées par les problèmes de sécurité que la moyenne des Français :

La lutte contre la délinquance est-elle une priorité ?

Lutte contre la délinquance

 

Que nous disent ces chiffres ? Ils nous indiquent que les petites gens sont bien plus préoccupés par les problèmes de délinquance que le Français moyen. Au passage, on imagine sans peine que ces chiffres on dû continuer à grimper au rythme des affaires récentes (bijoutier de Nice, braquage en plein Paris, etc.), alimentant naturellement le vote FN au détriment notamment du Parti de gauche.

Passons maintenant au thème de l’immigration, thème intimement lié à la délinquance s’il en est, au vu de la surreprésentation évidente des immigrants et fils d’immigrants dans les statistiques policières. Que pensent donc les classes populaires au sujet de l’immigration ?

La lutte contre l’immigration clandestine est-elle une priorité ?

Lutte contre l'immigration clandestine

Là encore, on remarque clairement que les classes populaires sont bien plus sensibles à la question que le reste des Français. On connaît la position anti-immigration du Front national, et celle pro-immigration du Parti de gauche. Je vous laisse donc imaginer pour qui les classes populaires sensibles à cette question voteront en 2017. D’ailleurs, il est bien probable que les opinions se soient largement radicalisées sur ce sujet suite à l’affaire Léonarda et à la publication d’un rapport accablant sur la manière dont la famille Dibrani a tout bonnement abusé des largesses de l’État.

 

L’évolution naturelle du socialisme vers le national-socialisme

Friedrich Hayek prédisait déjà en son temps dans La Route de la Servitude que l’avènement du socialisme allait conduire à la fermeture hermétique des frontières tant pour les biens que pour les Hommes.

Pour ce qui est des biens, le mécanisme est relativement bien compris : la mise en place de mesures protectionnistes étant la conséquence directe de l’effondrement de la compétitivité du pays suivant la mise en place d’un programme économique socialiste.

Pour ce qui est des hommes, Hayek expliquait très justement que le principe de base du socialisme, c’est-à-dire l’accaparement des richesses d’un pays par l’État pour ensuite les redistribuer sur des critères d’égalité, implique nécessairement de distribuer une plus petite part du gâteau à chacun au fur et à mesure qu’augmente la population.

Ainsi, prédit Hayek, les ouvriers d’un pays riche n’ont aucun intérêt à voir débarquer chez eux des immigrants plus pauvres qui diminueront mathématiquement leur part du gâteau lors du partage final. Le socialisme ne peut s’appliquer que dans un pays fermé afin d’empêcher aux plus pauvres d’y entrer et aux plus riches d’en sortir, tout en bloquant bien sûr l’accès aux produits importés moins chers et de meilleure qualité.

L’électorat populaire français, tout comme le reste de l’électorat français du reste, n’est pas dupe : il comprend bien que le système français est en faillite, comme le témoignent les 89 % d’ouvriers qui pensent que la réduction de la dette publique est un sujet prioritaire ou important. En fait, si les Français rechignent toujours à accepter les réalités du XXIe siècle – comme on l’a vu dans leur volonté de repousser le réveil brutal qui attend notre pays en élisant dernièrement un président dont le seul programme consiste à rafistoler le rafiot France qui prend l’eau de toute part, à coup d’impôt tous azimuts – ceux-ci n’ignorent pas que les caisses sont vides.

L’État-providence à la française est à sec mais plutôt que de changer de modèle, une bonne partie d’entre nous préfèrent gagner quelques années en excluant de l’État-providence les immigrés. Certes, les programmes sociaux clientélistes dont bénéficient les immigrés, comme par exemple l’Aide Médicale d’État, sont un poids dont nos finances publiques se seraient bien passées. Cependant, avec ou sans ceux-ci, le modèle français n’est pas viable, rien ne sert de poursuivre cette fuite en avant qui nous laissera ruinés, mais aussi isolés du reste du monde.

 

Un résultat prévisible

Malgré son ambition d’être le tribun du peuple, M. Mélenchon ne comprend que partiellement son électorat. Comme on l’a vu, pour les classes populaires, la sécurité et l’immigration sont des sujets clés qui départageront les deux Fronts aux prochaines élections. Si les deux partis peuvent tous les deux bénéficier du gonflement des déçus de l’UMP et du PS, le FN empochera le gros du bataillon des mécontents pour des raisons politiques mais aussi démographiques.

La population française est de plus en plus diverse et métissée, tendance qui, il est vrai, avantage largement Mélenchon vis-à-vis de Le Pen. Cependant d’après l’INSEE, un habitant sur cinq seulement est issu de l’immigration (en comptant les immigrants et les enfants d’immigrants). Pour n’arranger en rien les affaires de Mélenchon, l’électorat black-blanc-beur est une chasse gardée du PS, qui ne se laissera en aucun cas dépasser sur ce terrain sans livrer bataille.

À côté, comme à chaque élection, Marine Le Pen saura puiser dans le ras-le-bol face à l’insécurité, face aux excès du communautarisme ici ou là, face au manque de réponse crédible de la gauche sur la question des Roms, etc. Bref, dans le contexte qui est le nôtre, il semble évident que le Front national va écraser, une fois encore écraser le Front de gauche en 2017.

Les dés sont déjà jetés : sans un changement complet de paradigme dans ce pays, le FN poursuivra son ascension. En 2017, il écrasera le Front de gauche et possiblement le Parti socialiste moribond. Qui sait combien de temps il lui faudra pour entrer au gouvernement ou à l’Élysée ?

Voir les commentaires (39)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (39)
  • Faut pas oublier que la gauche ne gêne pas pour injurier ses anciens électeurs partis voter FN.

    • C’est vrai. La montée du FN peut sembler comme la seconde étape d’une France qui se renferme doucement sur elle-même..

      • sauf que les élections municipales ont tjs été défavorables au fn. il faut comparer des pommes avec des pommes comparez avec les précédentes élections municipales. de plus, les élections municipales sont les élections où on vote le moins pour un parti, souvent on vote plus pour quelqu’un.

  • Sur la sécurité…c’est faux! Mélenchon l’a d’ailleurs plusieurs fois abordé.. et ce n’est pas en attisant la haine que la sécurité s’améliorera…bien au contraire!

    • Ce que fait la gauche depuis 40 ans c’est traiter toutes les inquiétudes, toutes les peurs, toutes les difficultés avec la même réponse: il ne se passe strictement rien , vous hallucinez ou alors vous êtes fascistes. Les ouvriers ce sont barrés massivement à l’extrême droite. On est dans un des pays les plus socialiste au monde et plus personne ne peut blairer l’autre dans ce pays.

      Coté haine, pitié quoi !

    • mélenchon attise la haine des riches, des patrons,…..

  • L’analyse est, dans son ensemble, plutôt bien vue, pour la période présente. Toutefois, dans le cas d’une situation extrême, telle que celle qui nous attend à brève échéance, et que pratiquement tous les Français cherchent à oblitérer à tout prix, il est difficile de prévoir vers quel camp se tourneront les électeurs actuels de ces deux partis fourre-tout que sont le FN et le FDG.
    Il est certain que, à temps troublés, désirs de sécurité redoublés, ce qui va dans le sens des solutions anti-laxistes du FN. Mais, au-delà, rien n’est joué, hormis le fait qu’avant 2017, nous serons dans le dur (comme disent les sportifs), et que chaque parti durcira ses positions.
    Une position moins tendue, comme pourrait la mettre en valeur un mouvement libéral inspiré de Hayek, peut jouer gagnant dans une telle situation, dans ce pays, rien n’est moins sûr, de mon point de vue.

  • Marine Le Pen c’est Mélenchon en pire. Digne de gouverner la France, donc.

  • le FN et le FDG ont-ils le mème electorat ?

    pas si sur ! les gens qui votent pour meluche sont plutot des bac +4 bercés par l’antiracisme, et l’anticapitalisme, durant leur cursus à l’éducation nationale, alors que ceux qui votent pour le FN sont plutot des bac – 4, qui ont de plus en plus l’impression d’etre des étrangers dans leur propre pays.

    • C’est quoi un bac – 4, exactement. Si le bac est votre référentiel, je vote FN, j’ai un bac +5 et je connais énormément de gens qui votent FN qui ont plus que juste le bac. Je connais même un paquet de connards d’ouvriers et d’agriculteurs racistes (selon vos dires) qui ont le bac.

      Tous les partis français sont étatistes (d’ailleurs le FN veut faire diminuer le cout de la décentralisation), puisque de toutes façons, une minorité de la population doit subvenir aux besoins d’une majorité, autant diminuer la taille de cette majorité.
      200 000 immigrés rentrent officiellement en France, chaque année, 5 % ont un emploi. 95 % sont à la charge de l’état. En 5 ans, on a 1 million d’assistés en plus, autant diminuer ce poste de dépenses.

      • Diminuer les dépenses, pas les supprimer, pour continuer à arroser ce qui reste de sa clientèle électorale et ne pas trop devoir diminuer la portion de chacun.

      •  » c’est quoi un bac -4  » c’est de l’humour.

         » agriculteurs racistes  » je parle par expérience.

         » tous les partis français sont étatistes  » c’est un des problème de la france. quand au FN, dans les années 80, je me souviens qu’il était vaguement reganiste ? si la fille est devenu national-soc. ça la regarde, elle gagnera surement des voix à gauche. elle risque aussi d’en perdre à droite…

         » 200.000 immigrés rentrent en france chaque années  » je ne sais pas d’ou vous tenez vos chiffres. pour ma part, je voie plus de problème avec ceux qui sont bien francais car de la deuxième génération, et toujours pas intègrés… le problème est donc bien plus complexe qu’un bilan entré-sortie d’immigrés.

         » le FN veut faire diminuer le cout de la décentralisation  » surement en défendant les ouvrier, et surtout les fonctionnaires, qui ont tant profité de la hausse du cout de la décentralisation. la démagogie, ça dure qu’un temps, si MLP est au pouvoir un jour, il va falloir qu’elle fasse des choix… si elle sort de l’euro, par exemple, je ne voit pas avec quoi elle les paiera bientot ses chers fonctionnaires.

  • c’est évident, à socialisme égal, celui qui est contre l’immigration massive gagne. D’ailleurs, Marchais à la tête du PCF l’avait compris, à l’époque le PC était mieux connecté aux ouvriers français. L’ouvrier français n’est pas un internationaliste multiculturaliste, c’est un franchouillard que la gauche de Mélenchon vomit depuis 30 ans. Il ne faut pas qu’ils s’étonnent après de leur score minable.

    J’ajoute que c’est une leçon pour les libéraux, le liberal pourra vouloir une immigration libre, mais le liberal qui veut réussir en politique, accéder au pouvoir, devra faire des concessions sur ce point pour faire passer tout le reste. Inévitable.

    • question à 100 yuan, qu’est ce qui est aussi raciste qu’un paysan ? ( et aussi con !! )

      antwort: un ouvrier

      • Toi tu es vraiment un gros blaireau , le FN monte et montera jusqu’au sommet grâce à l’ UMPS.
        Quand à ta théorie de bac – 4 tu repassera, je suis chef d’entreprise avec licence et mention, pas raciste
        pour un sou mais j’en ai marre que l’ UMPS nous prennent pour des jambons et nous fassent payer leurs erreurs.
        Vive Marine !

        • Janno: « Vive Marine ! »

          Je peux comprendre que certains puissent voter FN pour tenter de faire exploser l’UMPS mais par pitié un peu de lucidité.

        • MLP vous prendra le beurre après le jambon UMPS. Il faut être clair sur une chose : il n’est pas question pour elle de mettre fin à l’Etat-providence, juste de réduire le nombre des bénéficiaires du social-clientélisme. Parce que financer toutes ces dépenses avec la situation actuelle, ça va être super chaud pour elle.

          Au final, vous irez grossir les rangs des cocus du socialisme.

    • Comme si le reste avait plus de chance de passer.

      Par exemple libéraliser la sécurité sociale ou supprimer le salaire minimum est infiniment plus difficile à défendre politiquement que de régulariser les clandestins qui ne sont pas à la charge de l’état.

  • Les Français reviendront plus vite du socialisme ,FN inclus que vous ne le pensez ..pour la simple raison que le FN n’est pas au « centre » de ses projets..LOL

  • mélenchon est une construction du monde médiatique français, parigo bobo gaucho guevariste…
    il est deja mort, car en fait, il n’a jamais existé: depuis la chutte du communisme, il ne peut rien se developpé de  » grand  » à gauche du PS.
    il en va évidemement tout autrement du FN, qui lui, n’est pas une construction du monde médiatique: il sera difficile de le faire disparaitre en éteignant simplement la TV…

    • L’erreur de MLP est d’avoir confier la gestion social de son programme gouvernemental .. à un mec comme Mélenchon maintenant elle est baisée jusqu’à l’os car c’est impossible de se dépêtrer d »un gus pareil qui lui colle aux basque ..

    • Un sénateur rentier de la République qui devient révolutionnaire de salon au moment de la retraite est une impossibilité absolue.
      Mais avec sa grande gueule, il passe bien. Mélenchon est un sous-marin socialiste pour finir d’achever le PCF, franc succès sur ce point, dézinguer les concurrents à gauche, genre postier du NPA trop visible médiatiquement, réussi aussi, et énerver le FN, ça marche plutôt bien.
      Il a bien mérité du Parti.

  • Vouloir une immigration libre, telle que la prônait nos glorieux anciens, ne veut pas dire ne pas trier les professions dont nous avons besoin, la loger, l’éduquer, la soigner, lui octroyer diverses aides …… ils étaient bien loin, de s’imaginer en plus le regroupement familial, aberration sans nom de Giscard, qui perdure.

    Ce n’est pas la peine de critiquer le dogmatisme de la gauche arc-boutée sur ses croyances d’un autre âge, malgré les évidences, si c’est pour faire la même chose de notre coté.

    Le Tea Party, qui n’a jamais mis de l’eau dans son libéralisme, afin de le rendre imbuvable, s’ insurge contre le projet de loi, plus souple d’Obama le socialisant , sur l’immigration, qui comme par hasard suit, ou va essayer de suivre ! l’ Obamacare, à la mode communiste. Pourtant eux aussi, connaissent autant que nous, sinon plus : Bastiat, Hayek, Von Mises, de Molinari …

  • Totalement d’accord.
    En fait, on peut se représenter 2017 comme la future reedition de la bataille de Waterloo, avec Sarkozy en Napoleon, Hollande en Wellington … Et Le Pen en Blutcher, mais jouant perso cette fois.

  • Tout cela fait peur…Je n’ose penser ce qui va arriver si l’un des deux ( plus vraisemblablement l’une des deux) arrive au pouvoir dans notre beau pays…La ruine puissance 1000!Et une situation à la post soviétique ou à la sud américaine!

  • Si le FN veut devenir un parti de majorité il lui faut abandonner l’un des points de son programme qui est irréaliste, la sortie de l’euro. Il faudrait que les économistes qui gravitent autour de la présidente de ce parti évaluent clairement le coût de ce point du programme FN qui n’a d’ailleurs jamais été clairement étudié ni par le PS ni par le FDG. Ce serait une telle catastrophe que peut-être une sortie de l’euro procurerait alors au FN une large opportunité pour prendre le pouvoir en France … Par contre abandonner ce projet attirerait de nombreux électeurs, alors que choisir ? (pour le FN s’entend) Le reste c’est du populisme … sauf si le FN en arrive à remettre tout le système politique à plat.
    Au passage, en Espagne près de 70 % des électeurs se déclarent prêts à voter pour des « petits » partis en réaction au PSOE et au PP qui sont, comme PS et UMP en France, des incapables.

    • Pourquoi puisque l’ Euro va mourrir… la Suisse et l Uk vivent très bien sans. Après l’Euro ,la suppression du service militaire, le mariage gay, les repas alal dans les écoles et dans les prisons, que reste t il ?
      moi une société pourrie comme ça je n’en veut pas ! vive le Fn et à mort cet Euro qui sent le gaz.

  • L’électorat visé par ces deux partis est effectivement le même, à savoir des gens certes dans la détresse, mais surtout effrayés. Personnellement, je ne suis pas dans une situation financière fort reluisante, néanmoins je me fais confiance, et je n’ai pas spécialement peur. Déjà parce que je sais ce qui se passe et que je ne crois plus à leur comptes de fées. Les chiffres, les faits, ont un effet rassurant je crois.

    Mais ces gens là sont livrés à eux mêmes, ou pire, sont livrés à la propagande, et pour la plupart n’ont pas accès à autre chose qu’au prisme falsificateur des médias nationaux.
    En découle une série ininterrompue de messages et de signaux anxiogènes. Ainsi effrayés, il est tout naturel que ces gens cherchent alors la protection d’un Führer, d’un Guide, d’un Dulce, ou de ce que vous voulez. Bref, un connard quelconque qui ne dit rien de spécial mais qui gueule fort. Ces gens se font l’image de la colère, colère engendrée par la peur. les gens se cachent donc sous leur aile pseudo protectrice.

    Le PS et l’UMP jouent évidemment sur cette peur également. Mais à des doses différentes, histoire de capturer l’ensemble de l’électorat à eux quatre et interdire ainsi toute idée subversive au sein de l’Assemblée.

    C’est pour cela que les partis libéraux sont complètement hors course en France. Accepter le libéralisme, c’est avant tout avoir confiance en soi, en ses capacités et surtout, accepter que la solution viendra de nous mêmes. Ce qui induit l’absence de peur. La peur tétanise, sclérose. Mine la confiance. Immobilité et manque de confiance ne font pas bon ménage avec le libéralisme. Mais ils conviennent aux totalitarismes.

    Moins vous croyez en vous, plus vous serez tenté de vivre au crochet des autres, de vous cacher derrière les autres. Plus vous avez peur, plus vous chercherez la puissance de l’Etat pour vous protéger, quitte a sacrifier vos libertés.

    Tout est source d’anxiété dans notre société, et tout est source d’électoralisme, de fait.

    • Desproges54: « il est tout naturel que ces gens cherchent alors la protection d’un Führer, d’un Guide, d’un Dulce, ou de ce que vous voulez. Bref, un connard quelconque qui ne dit rien de spécial  »

      Les parallèles avec les régimes totalitaires du 20eme sont évidemment surprenant: enfermement sur soit-même, contrôle de plus en plus serré de l’économie, fuite en avant dans la kleptomanie, refus de la liberté, chasse aux sorcières. C’est à la syllabe prêt le même processus général. Les nouvelles générations ne connaissent pas du tout l’histoire quant à leur culture économique elle se limite au prix de la baguette de pain.

      Le monde n’est pas le même heureusement, je pense qu’on va plutôt vers une médiocrité et une pauvreté de plus en plus exacerbée sous les flon flon des élites triomphantes de plus en plus jetées du citron avec intervention du FMI, aides des autres pays etc. etc.

  • « Cependant d’après l’INSEE, 1 habitant sur 5 seulement est issu de l’immigration »

    Ceux issus de l’immigration ne sont pas forcément immigrationistes Méluch-style.

  • Il l’a montré ce weekend: il est déjà KO.

  • melanchon a une tare indélébile qui ne passe plus avec beaucoup de français
    il est pro immigration

  • le programme économique du fn est le meme que celui d’extreme gauche, c’est un programme complétement irréaliste.le fn et le front de gauche sont des partis extremement semblables. ils ont un programme économique tres similaire. ce qui les différencie c’est surtout l’immigration. la politique s’est comme un fer de cheval les extrémités sont tres semblables.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article

La poussière de la bataille électorale est à présent retombée et, avec elle, certains yeux joyeusement fermés se sont rouverts aux réalités de terrain.

 

Ainsi donc, finalement, on se retrouve bien avec les trois blocs politiques qu’on pouvait prévoir une fois le premier tour passé (à savoir Rassemblement national, Nouveau front populaire et macronistes en nombre décroissant de bulletins). Cependant, ce second tour a fourni quelques surprises, puisque l’ordre initialement prévu a subi des tensions de surface (et on se retro... Poursuivre la lecture

Le Rassemblement national (RN) est un parti profondément interventionniste, même socialiste, condamné à l’échec. Ses politiques perpétuent des mesures inefficaces et coûteuses, loin des principes de liberté économique qui ont fondé la prospérité française. Cet article dévoile les contradictions internes du RN en particulier en matière d’immigration et appelle à un renouveau libéral pour revitaliser l’économie et la société françaises.

Le RN propose de nombreuses mesures interventionnistes, mais concentrons-nous sur sa mesure phare : la... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Interrogée sur la politique conduite par Javier Milei, Marine Le Pen a souligné qu'il y avait de grandes divergences entre elle et lui. Et pour cause, la ligne socialiste du Rassemblement national n'est pas celle du président argentin. Après quelques phrases bateau qui ont dû être écrites par des communicants hors pair ("l'Argentine est un grand pays"), Marine Le Pen a surtout démontré qu'elle ne semble pas comprendre ce qui se passe en Argentine.

🔴Marine Le Pen sur Javier Milei : « Nous avons de grandes divergence... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles