Israël peut se prévaloir d’une croissance économique impressionnante, compte tenu des faiblesses de la conjoncture internationale.
Contrairement à une grande partie de la zone OCDE, l’écart de production y est proche de zéro. Le taux de chômage est au plus bas depuis 30 ans, et le taux d’activité augmente régulièrement. De plus, l’exploitation de nouveaux gisements de gaz naturel a donné un élan supplémentaire au PIB au cours des derniers trimestres. Grâce à la réduction substantielle des dépenses publiques et aux mesures d’augmentation des recettes adoptées dans le cadre du dernier budget de l’État, les soldes budgétaires devraient se rapprocher des objectifs cette année et l’année prochaine.
Cependant, il restera difficile de se maintenir sur cette trajectoire d’assainissement au-delà de cette date. Dans le domaine monétaire, les achats de devises ont repris, et des mesures macroprudentielles ont été nécessaires pour circonscrire les risques financiers liés à l’emballement du marché du logement.
Il reste une ample marge d’amélioration du niveau de vie moyen et de réduction de la pauvreté, en particulier pour les ménages actifs avec enfants, notamment dans les communautés arabe israélienne et ultra-orthodoxe. En outre, les préoccupations de la classe moyenne qui se sont exprimées au cours de la « révolte des tentes » de 2011 demeurent bien présentes, notamment le coût du logement, le niveau élevé des prix de détail et l’insatisfaction concomitante vis-à-vis du degré de concurrence dans l’économie, le rôle des grands groupes familiaux et la répartition de la charge fiscale. Ces questions ont trouvé un écho lors des élections législatives de janvier 2013, qui ont abouti à la formation d’un gouvernement de coalition incluant deux nouveaux partis politiques formés dans le sillage de ces manifestations.
L’étude de l’OCDE examine les questions macroéconomiques et de politique structurelle qui se posent dans ces circonstances complexes. Les changements de stratégie fiscale en réponse aux difficultés budgétaires, les éléments nouveaux survenus sur la scène politique et les problèmes socio-économiques récurrents ont conduits à réaliser un examen approfondi du système de prélèvements et de prestations.
Le système de santé israélien, qui est confronté à de graves problèmes futurs de ressources humaines, s’ajoutant à des difficultés plus ordinaires, qui entravent la prestation de soins de santé de qualité dans un contexte de restrictions budgétaires et de vieillissement démographique, fait l’objet d’un chapitre.
Différents facteurs se conjuguent. Il ne faut négliger ni l’apport massifs d’argent de la diaspora, ni le genre d’austérité qui fait d’Israel un « état riche » avec des citoyens qui le sont beaucoup moins, ni le vol systématique du pays voisin, à commencer par son eau.
Tout cela est donc fort artificiel.
Aucun des chiffres produits par ailleurs et largement sujets à caution, ne démontrent quoi que ce soit pour ce pays.