Une interview de Cécile Philippe.
Un article de l’Institut économique Molinari.
Vous préconiser de laisser le marché gérer la transition écologique… ?
Oui. L’idée c’est que la concurrence entre tous les acteurs de l’industrie et de l’énergie les incite en fait à explorer davantage, à abandonner les mauvaises solutions et à adopter celles qui s’avèrent les plus efficaces. Qui dit efficacité, dit moins de déchets et diminution in fine de l’empreinte carbone. Bref, tout cela est favorable à une transition écologique.
Est-ce suffisant ? L’intervention de l’État dans la transition énergétique ne permettrait-elle pas de faire mieux ?
C’est ce que la plupart des pays ont tendance à croire et en particulier la France où les divers gouvernements sont toujours fortement intervenues en matière énergétique, à commencer par le soutien à l’énergie nucléaire.
Ce qu’on néglige cependant trop souvent, c’est que ces interventions ne répondent pas forcément aux objectifs. L’énergie nucléaire pose encore et toujours la question cruciale du recyclage des déchets radioactifs, notamment parce que les filières largement soutenues par les États ont privilégié l’uranium. Quant au bilan énergétique et carbone des énergies renouvelables – très fortement subventionnées – il reste mitigé et l’électricité produite ne représente toujours que 1,3% du total.
Donc sauf à défendre un rationnement en énergie – comme le suggère d’ailleurs François Hollande –, ce qui est contraire au souhait du gros de l’humanité qui aimerait voir son niveau de vie s’améliorer, il faut créer une transition énergétique la plus compétitive possible car elle sera aussi la mieux à même de se verdir.
Comment verdir nos sources d’énergie actuelles ?
Vous avez raison de parler au pluriel car l’énergie du futur sera un mix énergétique composé de différentes sources d’énergie. On pense évidemment aux énergies dites renouvelables ou vertes comme l’énergie solaire, éolienne et les biocarburants mais il y a surtout toutes les sources d’énergie fossiles qui se verdissent au fil du temps, à commencer par l’exploitation du pétrole non conventionnel, sables bitumeux ou gaz de schiste ou même l’énergie nucléaire.
Des énergies fossiles qui se verdissent, c’est possible ça ?
Oui, ça veut tout simplement dire que l’impact environnemental de l’exploitation de ces sources d’énergie diminue au fur et à mesure que les innovations se multiplient et que le progrès technique s’améliore.
Un exemple ?
Oui, prenons tout d’abord celui du pétrole conventionnel. En dépit de sa mauvaise réputation, il est intéressant de rappeler que, grâce à lui, on a évité l’extinction des baleines qui alimentaient le marché de l’huile pour s’éclairer.
Plus intéressant est l’exemple de l’exploitation au Canada des sables bitumeux qui permettent de produire du pétrole synthétique. Fortement critiquée pour son impact sur l’environnement (paysages, utilisation d’eau, CO2, etc.), on constate – grâce aux progrès techniques – que depuis les années 90, la consommation d’énergie par baril de pétrole synthétique produit a été diminuée de 45% et les émissions de gaz à effet de serre de 29% et les développements futurs sont prometteurs si on veut bien laisser jouer la concurrence.
Voir Desrochers, Pierre et Shimizu, Hiroko, « Comment l’innovation rend les sables bitumeux de l’Alberta plus verts », Institut économique de Montréal, octobre 2012.
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Chronique de Cécile Philippe, directrice de l’Institut économique Molinari, diffusée sur les ondes de Radio classique le 10 décembre 2013.
J’ai longtemps soutenu un léger interventionisme en recherche, notamment énergétique.
Depuis que j’ai vu la science rater comme un âne bâté, la révolution du siècle, et des scientifiques de garages, accompagnés d’entrepreneurs cherchant des applicatison lucratives affronter le dragon du consensus, je seuis devenu libéral-scientifique.
Au minimum il faut observer que la politique délirante consistant a subventionner des énergies non rentables afin pense t’on de faire avancer la recherche, est une gabegie sans nom. Aurais t’on financé la recherche, que l’on aurait obtenu un résulta similaire, c’est a dire rien pour le moment, et des technologies en cours de développement qui finiront à la pouvelle car l’imprévu, le cygne noir, l’aura décidé.
en allemagne, la politique énergétique c’est 2000 milliards à terme, à ce qu’on m’a dit… engagement hors bilan. et dans 5 ans il aura fallu tout mettre à la poubelle.
et comme prévu le pétrole restera dans le sol, et on aura un pic de pétrole, comme on a eu un pic de crottin de cheval.
ce qui va nous arriver bientot sera une publicité pour la liberté scientifique, le non-interventionisme scientifiques, la liberté d’entreprendre scientifiquement, la fin des oligarchies scientifique que sont les journaux leaders (en fraudes et trash science, plus qu’en qu’en utilité).
ca va nous tombe dessus comme la crise des subprime. on prétendra qu’on était pas au courant.
Vous gagneriez à vous tenir informé des controverses sur l’influence réelle du CO2 sur le changement climatique.
Je sais bien que contrairement aux apparences, nous libéraux ne sommes pas des surhommes et qu’il peut nous arriver de nous tromper mais la nature réelle de l’agenda du GIEC est assez bien documentée non ?
1) Vive le CO2! Il permet à la planète de reverdir et aux récoltes d’améliorer notablement leurs rendements, ce qui permet de lutter contre la faim dans le monde. Il n’a aucun effet mesurable sur Tglobale, et son augmentation est due à des processus naturels, la part anthropique n’étant que de 5% environ.
Voir: http://dropcanvas.com/#wJc9FpE34332em
et aussi: http://www.contrepoints.org/2013/10/15/142693-il-faut-donner-le-prix-nobel-de-physique-au-giec
2) Les EnR sont de très mauvaises solutions: http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE
3) Faisons une transition énergétique qui ne soit pas aussi idiote que les EnR, intermittentes et au prix du kWh prohibitif. Il s’agit du nucléaire génération 4 : thorium et surgénérateur: pas de dégagement de CO2 (même si ce gaz n’a aucun effet sur Tglobale), déchets réduits et pratiquement sans radioactivité au bout de 300 ans, possibilité de brûler du plutonium, qui est le pire déchet des centrales actuelles, conduite facile (neutrons rapides), démarrage et arrêt rapide, pas d’enrichissement de l’uranium, coût du kWh compétitif, pas d’intermittence, et production d’énergie électrique pendant plus de mille ans…
Mais cela, les khmers verts, idéologues intégristes, partisans de la décroissance et de la ruine de notre pays, n’y pensent même pas….
Ce que vous appeliez « l’écologie marchande », il n’y a que ça de vrai. Cela consiste « simplement » (notez les guillemets) à faire payer le pollueur à hauteur de la pollution qu’il émet.
Mais vous n’en parler pas du tout dans l’article, comme alternative aux solutions plus ou moins bêtes qui sont appliquées aujourd’hui.
Pour le gaz de schiste par exemple, on part du principe que le voisinage d’un forage N’EST PAS OBLIGÉ d’accepter de subir cette pollution, mais qu’il ait le droit de négocier.
Bien entendu que les subsides mènent droit à des catastrophes.
Mais un détail qui vous échappe : il n’y a aucun problème au stockage des résidus nucléaires, c’est pure intox.
Le seule société Solvay entretient, en Allemagne du Nord, plus de 200 kms de galeries d’anciennes mines de sel, bien en-dessous des nappes phréatiques, et qui pourraient contenir tous les déchets nucléaires du monde pendant plusieurs centaines d’années.
Les écologistes veulent nous faire entrer en guerre contre le CO2.
Si l’idée est de nous faire travailler 12 heures par jour en l’échange de tickets de rationnement, la transition énergétique me semble tout à fait faisable. On mettra 50 ans à s’en remettre, on sacrifiera une génération qui devra se serrer la ceinture et ne bénéfieciera pas de retraite. C’est de toute façon déja bien engagé pour la génération présente.
Mais qu’ils le disent clairement et qu’ils expliquent pourquoi on est en guerre contre le CO2. Il semble que moins de 20% des français (et encore moins dans les autres pays) aient compris le rapport du GIEC.
Et je ne parle même pas de l’absence d’esprit critique par rapport aux affirmations de GIEC et des politiciens. Il y a un gros écart entre les jeunes et les personnes agées dans la crédulité au catastrophisme. Les derniers sont acoutumés aux annonces de fin du monde.
Dans 20 ans, les jeunes regretteront leur passivité en cours de SVT et leurs siestes durant les cours d’histoire.
Moi je suis déja mort de froid dans l’aire glaciaire des les années 70, brulé et affamé par les pluies acides, pulvérisé par la guerre atomique mondiale, irradié par le nucléaire et les rayonnements cosmiques à cause de la couche d’ozone, empoisonné par les engrais chimiques et les OGM et terrassé avec des millions d’autres dans la grande pandémie de la grippe porcine. Alors une fois de plus ou de moins.