Par Chris Powell, secrétaire et co-fondateur du GATA.
Article publié sur Goldbroker.com
La banque centrale française négocie de l’or pour son propre compte « quasi quotidiennement » et est « active sur le marché de l’or interne des banques centrales et des institutions officielles », selon les dires d’un cadre de la banque, lors d’une conférence de la London Bullion Market Association (LBMA) à Rome, le 30 septembre.
Alexandre Gautier, directeur des opérations de marché pour la Banque de France, a ajouté que la banque songeait à reprendre son activité de prêt d’or. Il a laissé entendre que les objectifs de la banque, sur le marché de l’or, sont tout simplement l’allocation d’actifs en devises étrangères et les profits ordinaires pouvant être réalisés sur des transactions, plutôt que d’intervenir sur les marchés des devises ou de l’or.
Une transcription des propos de M. Gautier à la conférence du LBMA se trouve ici et sur le site de GATA ici.
En revanche, le chef adjoint des opérations de marché de la Bundesbank, Clemens Werner, a déclaré à la même conférence qu’à la banque centrale d’Allemagne, « il n’y a pas de gestion active des réserves d’or, pas d’achats et ventes chaque jour. » Werner a ajouté que la Bundesbank ne détient que neuf kilogrammes d’or sous forme de certificats, i.e. de métal non alloué. Cela démontre sa confiance dans le fait que l’or de l’Allemagne détenu à la réserve fédérale de New York y est toujours, et n’a pas été ré-hypothéqué, même si l’annonce de la Bundesbank, selon laquelle il faudra sept ans pour ne rapatrier que 20% de son or détenu à la Fed de New York, avait soulevé des soupçons.
Selon Werner,
« Après 1999, il y a eu plusieurs tentatives et des pressions pour que la Bundesbank vende de l’or, mais elle a résisté. »
Une transcription des propos de M. Werner est disponible sur le site de la LBMA ici et sur celui du GATA ici.
Une autre présentation à la conférence du LBMA était très intéressante : celle de Matthew Hunt, chef de la division des services bancaires aux particuliers à la Banque d’Angleterre, dont le sujet, selon le programme de la conférence, était « Les opérations de la Banque d’Angleterre avec ses stocks d’or ».
Il faut se souvenir qu’Alasdair Macleod a identifié en juillet ce qui semblait être un manque de 1200 tonnes d’or dans les stocks détenus par la Banque d’Angleterre (lire l’article sur Goldbroker), un déclin énorme qui semblait coïncider avec l’attaque d’avril sur le prix de l’or. La Banque d’Angleterre avait refusé catégoriquement d’expliquer cette différence : www.gata.org.
J’ai demandé par email à la Banque d’Angleterre de me faire parvenir une copie de la présentation de M. Hunt à la conférence du LBMA. Je n’ai toujours pas eu de réponse.
On peut en tirer certaines conclusions :
Les banques centrales interviennent quotidiennement sur le marché de l’or et en sont les plus important participants, mais elles ne rendent pas leurs transactions publiques et elles ne sont jamais mentionnées dans les médias financiers de masse ou dans les commentaires de la plupart des analystes financiers. La plupart de ces médias et ces analystes ignorent les actions des banques centrales et ne font qu’interpréter des tableaux et attribuer des mouvements de marché à de simples concoctions de toutes sortes. En effet, les banques centrales ne sont jamais questionnées par les médias et les analystes au sujet de leurs activités sur les marchés.
Même si elles sont des institutions gouvernementales, la Banque d’Angleterre et la Banque de France font des affaires, ou planifient de le faire, sur le marché de l’or pour des clients privés.
Comme le démontrent leurs participations à la conférence du LBMA à Rome, la Banque d’Angleterre et la Banque de France partagent avec ces clients privés des informations qui ne sont pas accessibles aux participants du marché ou au grand public. Cela veut dire que, en étant au service de leurs clients, les banques appliquent peut-être une directive gouvernementale confidentielle, en influençant les marchés subrepticement, voire en les manipulant directement.
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A part en joaillerie ou en dentisterie, où la plasticité de l’or fait merveille, la valeur de l’or est un concept abstrait et fragile.
Il n’a que la valeur qu’on lui accorde.
Alros, que des banques centrales désoeuvrées boursicottent sur ses variations, que d’autres s’assoient dessus sans y toucher, ou l’échange pour des « bons pour » avec la Fed, c’est bien moins important qu’on ne le suggère.
L’or a une valeur de panique, et se tasse quand les affaires vont bien. C’est tout.
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde. »
J’allais dire comme tout le reste, mais ce n’est pas tout à fait vrai.
Reprenons les bases.
Intrinsèquement, l’or, comme tout autre bien, n’a aucune valeur. Relire Bastiat pour comprendre pourquoi. La valeur est un rapport entre deux biens ou service (en fait, on pourrait même parler seulement de services, cf Bastiat, là encore).
Dire que la valeur de l’or (ou de tout autre bien ou service) est celle qu’on lui accorde est vrai, mais incomplet.
La valeur d’un objet est un compromis entre le prix que le vendeur souhaite percevoir, et le prix que l’acheteur aimerait payer. La valeur minimum que le vendeur demandera dépend de la quantité d’efforts qu’il à dut déployer pour produire son bien.
La valeur de l’or est donc une convention entre l’acheteur et le vendeur. En clair elle dépend de l’offre et de la demande.
Ceci posé, j’ai du mal à voir en quoi ta critique de l’or ne s’applique pas à tous les biens et tous les services, puisque tu nous décris là la nature de la valeur (en général), qui est conventionnelle et non une propriété naturelle de l’objet.
En clair, ou donc veux-tu en venir?
« Alros, que des banques centrales désoeuvrées boursicottent sur ses variations, que d’autres s’assoient dessus sans y toucher, ou l’échange pour des « bons pour » avec la Fed, c’est bien moins important qu’on ne le suggère. »
Comme toute autre distorsion du marché, c’est au contraire très grave! Crois-tu que des manipulations sur le cours de l’or n’impacte pas le reste de l’économie?
la principale valeur de l’or est d’etre inaltérable et d’etre en quantité trés limité à l’echelle de la planète.
l’or dentaire ( où la plasticité de l’or fait merveille) , c’était avant, actuellement c’est du 14 carats et il est sa plasticité a fortement régressée.
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde »
Oui bah oui !! Quand on a dis çà on a rien dit ! C’est une réponse poubelle qui sert a tout, elle n’est pas fausse, mais elle est trompeuse.
Tout ce qui existe dans l’univers « n’a de valeur que ce qu’on lui accorde ».
Quelle est la valeur d’un etre humain ?
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde »
Quelle est la valeur d’un billet de banque ?
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde »
Quelle est la valeur de ton commentaire ?
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde »
Quelle est la valeur d’un arbre, d’une paire de lunettes , de l’argent, du riz … de ce que tu veux ?
« Il n’a que la valeur qu’on lui accorde »
Ne vous interdisez pas de réflechir.
L’or n’est qu’un « chiffon rouge  » qu’agitent, régulièrement, ceux qui cherchent à créer artificiellement de la panique.
Déjà il est assez anormal qu’il n’y ait qu’un cours de l’or, il devrait y avoir un cours de l’or où les échanges sont réels et un cours de l’or papier. Le cours ne serait pas du tout le même. Non ?
Tout le problème est là . D’un côté on cote l’or, monnaie par excellence (inimitable, en quantité limitée, facile à diviser, inaltérable, etc) et de l’autre on cote la confiance en l’émetteur d’un papier (ETF).
avec la baisse du cour de l’or ,je trouve que c’est tout à fais normale que l’état intervienne
L’État n’intervient que sur la demande des US de vendre de l’or physique et le faire baisser pour ne pas faire d’ombre au Dollar. Sarkozy s »y est plié d’ailleurs – et nous y avons beaucoup perdu. Les Allemands résistent.
Bazarder l’or de la France pour sauver le dollar planche à billets….A VOMIR!
Gros problème. Que manigancent les gros financiers avec ces banques quand on sait que les Perdriel ( Nouvel Obs), Rothchild( Libération) et Bergé ( le monde) mènent Hollande et sa bande de nuls ?
Il y a les rois de la Finance. Il leur faut des bouffons.